Envie de participer ?
Bandeau

Si l’on vous parle tir à l’arc, vous pensez sûrement que les archers doivent tirer des flèches dans une cible n’est-ce pas ? Erreur ! On comprend votre méprise mais pour les archers, la cible se compose généralement de deux éléments :

  • Un support (que l’on appelle le plus souvent une butte de tir, composée soit de mousse soit de stramit)
  • Un blason
Chaque blason a un nombre de points particulier accordé selon les zones sur lesquelles se trouvent les flèches (comme vous pouvez le voir plus bas). Sur tous les blasons, sauf le blason Beursault (il faut bien une exception), le cordon (le contour noir ou blanc) est dit “favorable”.

Les différents types de blasons

Que sont ces différents blasons et à quoi servent-ils en archerie ? Ce blason peut avoir diverses tailles selon les types de concours et tireurs. Ce blason a une particularité : le centre permettant d’avoir le maximum de points (10) diffère selon si l’on utilise un arc classique ou un arc à poulies.

Dans certaines catégories, les blasons sont réduits en nombre de cercles (on n’en compte plus que 5 au lieu de 10) et placés les uns au-dessus des autres. On appelle cela un trispot. L’archer doit tirer une flèche par blason dans un temps imparti. Encore une autre modification de ce blason anglais existe, et elle touche encore les poulies.

Les blasons Beursault

Ce blason est utilisé tel quel pour les compétitions de Beursault, mais il est décoré pour les tirs de la Saint Sébastien et les tirs du Roy (ou abat à l’oiseau). Il est donc le blason le plus proche des traditions des archers.

Contrairement à ce que l’on peut penser, compter les points sur ce blason en tir Beursault est assez complexe. En effet, même si des valeurs sont indiquées, elles peuvent être trompeuses puisque le cordon est défavorable… De plus, dans un tir Beursault, on compte également deux autres valeurs :

Lire aussi: Trouvez la dimension parfaite pour votre crosse de fusil

  • les honneurs
  • les chapelets

Toute flèche dans la cible fait marquer un point d’honneur à l’archer (sauf flèche sur le cordon le plus à l’extérieur). Toute flèche dans la zone des 3 points ou au centre fait marquer un chapelet à l’archer (sauf flèche sur le cordon le plus à l’extérieur du 3).

Les blasons animaliers

Ce blason est utilisé dans les compétitions extérieures nommées parcours nature. Il représente un animal, soit en photo, soit dessiné, sur lequel sont symbolisées plusieurs zones :

  • une blessée
  • une tuée

La zone blessée couvre en général la plus grande superficie de l’animal. Quant à la zone tuée, il s’agit de la partie dans laquelle se situe le cœur et les poumons.

Sur ces blasons, certaines zones sont exclues (cornes, sabot, queue, …) car elles ne sont pas considérées comme zones où l’animal est réellement blessé. Ainsi, ces zones ne permettent pas d’obtenir de points.

On différencie la taille des zones tuées pour les arcs classiques et poulies.

Lire aussi: Le gabarit Obut : un allié pour vos tirs

Les cibles 3D

Comme leur nom l’indique, les cibles 3D représentent des animaux de tailles différentes et variées, en 3 dimensions. Elles sont pour la plupart fabriquées à l’échelle réelle. Cela permet aux archers de mieux voir certaines cibles tout en gardant des cibles plus complexes à viser. Un pigeon restera toujours moins visible que le sanglier et apportera donc plus de difficulté aux archers.

Une mousse spéciale constitue ces cibles. Elles permet ainsi aux flèches de se planter dans les cibles sans les traverser.

Des zones matérialisent les parties vitales de l’animal, comme pour le tir animalier. Néanmoins, on ne fait pas de distinction sur la cible pour les différents arcs.

Le Tir du Roy : Une Tradition Ancienne

Le tir du Roy annuel permet de désigner le roi ou la reine de la compagnie désigné par le tir qui parvient à atteindre l'oiseau, une petite cible placée à 50m. Un tir à 20m pour les jeunes permet de désigner le roitelet.

Au travers du "Petit Journal" publié par la commission Valeurs et Tradition de la FFTA, nous replongeons dans l'histoire du tir à l'arc et de ses traditions. Avec le Bouquet Provincial, l’abat l’oiseau est l’une des traditions à avoir traversé les siècles depuis le Moyen-Age, se transmettant de génération en génération d’archers jusqu’à nos jours.

Lire aussi: Tout savoir sur les tables de tir carabine

Dates et déroulement du tir du Roy

La date : Initialement fixée le 1er mai ou le premier dimanche de mai, après décision de l’assemblée générale des Officiers et Chevaliers du dernier dimanche d’avril (17ème siècle), elle est préconisée courant mars, avril ou mai, après décision du jour et de la durée par l’assemblée de la Compagnie de janvier et indiquée par affiche (19ème siècle), puis de préférence avant le 1er mai, courant mars ou avril (20ème siècle).

Le jour du tir : Au 18ème siècle, les Officiers et Chevaliers, portant leur épée au côté et la médaille de Saint-Sébastien à la boutonnière, devaient se réunir dans la salle à l’heure précise indiquée, puis accompagner le drapeau jusqu’à l’endroit du tir, sous peine d’amende. Tous devaient s’être préalablement acquittés de leurs arriérés envers la compagnie. Au 19ème et 20ème siècle, il en va de même si ce n’est qu’il n’est plus fait mention de l’épée ni de la médaille, substituées par un uniforme et les insignes des grades. On note aussi l’apparition d’un tambour pour accompagner le drapeau. L’expression « Joyau du Roy » disparaît, seul reste le prix. Actuellement ces règles sont toujours appliquées.

Ainsi, on peut lire dans la Charte de la Chevalerie d’Arc de France : « Nul ne peut prendre part à ce tir s'il a conservé une dette envers sa Compagnie ou un grief envers ses camarades. Par ailleurs, il est d’usage de commencer la journée par un accueil chaleureux autour d’un café, chocolat chaud ou vin chaud, accompagné de brioches que le Roy de l’année précédente aura pris soin d’offrir. S’ensuit un salut aux buttes (lorsque c’est possible) accompagné d’un moment de silence drapeau baissé, partagé par tous les participants (archers et accompagnants). Les jeunes archers ne tirent qu’à 30 m lors d’un tournoi parallèle ou organisé un autre jour, pour désigner le Roitelet qui pourra également participer au tir du Roitelet de France (depuis 2000).

L'oiseau, cible du tir du Roy

18ème siècle, il était « de bois et de la forme en usage dans chaque compagnie », posé sur deux pattes de bois sans utilisation de fer ni de laiton. Au 19ème siècle, sa taille est précisée, il devait être d’environ un pouce, sans relief des ailes ni des pattes. Il était placé devant le noir de la carte, collé par la queue sur une tige, sans fer ni laiton. Ces dimensions sont toujours actuelles : « L’oiseau est fiché au centre des cartes Beursault. La taille de la partie faisant face au tireur ne devra pas dépasser un pouce par deux pouces soit 26 mm de large et 52 mm de haut.

Exemple récent du tir du Roy

Depuis 4 années ne s’est pas tenu le tir du Roy du club. La Compagnie a maintenant 2 nouveaux Roy et 1 nouvelle roitelette et 1 mini roitelet depuis le 16 juin, pour les deux prochaines années.

Tous les archers de la Compagnie, tous niveaux confondus, se sont retrouvés dimanche 16 juin au pas de tir extérieur (à la sortie de Neuwiller-lès-Saverne vers Dossenheim-sur-Zinsel) pour mesurer leur habilité.

Le tir du Roy est une tradition ancienne des archers qui remonte au temps des chevaliers. D’un tir à la vertical (à la perche), on est passé à un tir à l’horizontal. Aujourd’hui, la cible est un oiseau en mousse (de 2 cm de diamètre) fabriqué par le précédent Roy. Elle se situe au départ à 50-30 -20 -12 mètres de distance selon l’âge des participants et l’arme utilisée. Les archers se rapprochent au fur et à mesure jusqu’à réussir à l’atteindre. Le premier archer à toucher la cible devient le nouveau Roy pour les deux prochaines années et apportera la nouvelle cible dans 2 ans.

Un repas festif et convivial, partagé entre les archers, leurs familles et amis, a clos l’évènement.

Compétitions et distinctions

Focus : Les archers peuvent valider des distinctions associées à des points obtenus lors des différents concours. En octobre dernier a eu lieu le premier concours de tir à l’arc de la saison. Chaque archer devait tirer 2 flèches sur 21 cibles animalières 2D de tailles variées. Quant aux cibles du concours 3D, elles ont la particularité de représenter des animaux en mousse, en trois dimensions et de taille réelle. Les cibles, au nombre de 24, sont placées à une distance comprise entre 5 et 45 mètres.

Pour le concours Campagne, il s’agit de tirer 3 flèches sur 24 cibles rondes de couleur noire aux centres jaunes. L’une des particularités du concours Campagne est qu’une partie des distances entre le pas de tir et la cible est connue et une autre partie est inconnue. Et pour les jeunes et adultes débutants, un concours Découverte leur est proposé. C’est l’occasion pour ces archers néophytes de se familiariser avec les différentes singularités des concours en extérieur.

La journée se passe en deux parties. Le matin, les archers découvrent les caractéristiques réglementaires de chaque concours (nombre et ordre des flèches à tirer, pas de tir où se positionner…). Et l’après-midi, ils mettent en pratique, au travers d’un concours, ce qu’ils ont appris le matin. Ces compétitions se déroulent dans la forêt de Neuwiller-lès-Saverne. Pour la sécurité des archers comme des autres usagers de la forêt, les parcours sont balisés.

tags: #dimension #cible #tir #du #roy

Post popolari: