Le métier d’armurier est très réglementé en France et un armurier est un professionnel spécialisé dans la fabrication, la réparation et la vente d'armes à feu. L'armurier connait les armes à feu sur le bout des doigts, qu’il s’agisse d’armes militaires, de chasse ou de tir. L’armurier est un artisan. Il maîtrise des techniques et un savoir-faire traditionnel. L'artisan armurier exerce un métier technique et créatif. Il assure la conception et la réalisation d'armes à feu. Il est aussi capable d'entretenir ou de modifier une arme, neuve ou ancienne. L'artisan armurier opère sur différents types d'armes : militaires, de chasse ou dédiées au sport.
L'armurier peut travailler pour l'armée, la police ou la gendarmerie. Professionnel discret, sa fonction est assez similaire à l’armurier militaire. Ses responsabilités l’obligent à être toujours disponible et s’adapter aux nouveaux matériels. Dans la police ou la gendarmerie, le salaire d'un armurier dépend de la grille indiciaire de la fonction publique. Elle comprend treize échelons. En début de carrière, la rémunération se situe aux alentours de 1 830 euros bruts mensuels. Cela correspond à un salaire net d'environ 1 400 euros. Au fil de sa carrière, l'agent technique évolue au sein de cette grille.
Dans ce dernier cas, les armuriers sont également des pyrotechniciens, chargés de l’entretien des armes, des munitions et des équipements (gilets de protection, casques, optiques…). Ils réalisent aussi des études de sécurité pyrotechnique sur le stockage sécurisé des matériels, le calcul des distances de sécurité, les zones de danger, etc.). Ils peuvent encore exercer au sein de l’armée (Air, Terre, Marine) où ils accompagnent les troupes sur le terrain.
Service déconcentré du ministère de l’Intérieur, le SGAMI (Secrétariat Général pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur) effectue des missions d’accompagnement administratif des services locaux du ministère. À l’origine, il avait pour rôle d’assurer des missions au profit de la Police nationale. Chaque SGAMI est administré par un préfet de zone de sécurité et de défense. Ils disposent tous d’une même organisation réglementée par un arrêté ministériel, sauf le SGAMI de l’Île-de-France, dont les missions sont assurées par la préfecture de police. Le SGAMI est dirigé par le sous-préfet (secrétaire général de zone de défense et de sécurité) dans la zone de sécurité et de défense Sud. Les SGAMI assurent des missions d’appui logistique et administratif au bénéfice des préfectures, des forces de l’ordre (police et gendarmerie).
Pour devenir armurier, il est nécessaire de bénéficier d'une solide formation. Il existe très peu de formations professionnelles préparant au métier d’armurier. En France, un seul établissement situé à Saint-Etienne (lycée Fourneyron-Monnet) dispense un enseignement et délivre deux diplômes relatifs à l’armurerie :
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Le CAP armurerie est une formation professionnelle d'une durée d'un an. Elle permet de travailler en tant qu'armurier polyvalent, mécanicien ou artisan armurier. Durant son cursus, l'étudiant apprend à diagnostiquer, réparer et monter des armes à feu.
Le BMA armurerie offre une formation plus complète et délivre un niveau d'études bac +2. Comme le CAP, il permet de travailler dans les secteurs de la réparation, de la fabrication, mais aussi de la vente. L'étudiant suit un enseignement professionnel (formation technique, étude et conception, gravure) et général (français, histoire-géographie, mathématiques).
La FEPAM (Fédération Professionnelle des Métiers de l'Arme et de la Munition) propose, quant à elle, une formation complémentaire au CAP et au BMA.
Parmi les compétences de l'armurier, on retrouve : la précision, un attrait pour le travail du bois et du métal, mais surtout, une connaissance précise des armes à feu et de leur fonctionnement. Les métiers de l'armurerie nécessitent précision et rigueur. L'artisan armurier est un professionnel faisant preuve d'une grande habileté manuelle. Pour fabriquer ou réparer des armes à feu, il use d'un certain savoir-faire technique. Sa connaissance sur le fonctionnement des armes lui permet de diagnostiquer des pannes, fabriquer une arme ou la réparer.
L'armurier peut exercer son métier dans des environnements variés. S'il travaille dans l'industrie, il est amené à exercer dans un atelier de fabrication. Il ne fabrique par l'arme dans son ensemble, mais se focalise généralement sur une partie précise : le canon, le dispositif central, ou encore la crosse en bois… Il collabore avec des professionnels spécialisés comme le graveur sur métal, le monteur à bois, le marcheur, le canonnier, ou le garnisseur.
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Expert dans la conception, la fabrication ou la réparation, l'armurier peut choisir de se spécialiser dans un type d'arme en particulier. Certains armuriers se font restaurateurs d’armes plus ou moins anciennes et détériorées. D’autres, dans les régions où la chasse est une activité populaire, se contentent d’être vendeurs au détail. Si une arme est enrayée ou endommagée, il ou elle se charge de la réparer, après l’avoir minutieusement étudiée pour en identifier toutes les anomalies, visibles et invisibles. Il ou elle peut aussi concevoir et installer des crosses, voire les décorer selon les désirs du client. Dans tous les cas, une fois l’arme en état de marche, il ou elle procède à différents tirs pour finaliser les derniers réglages.
En début de carrière, son salaire s'élève à environ 1 500 euros bruts chaque mois. En fin de carrière, sa rémunération peut atteindre 5 000 euros par mois. L'armurier peut occuper un emploi dans l'industrie ou dans la vente, de gros ou au détail, d'armes à feu. En tant que technicien, un armurier bénéficie d'un salaire minimum de 1 867 euros bruts chaque mois. Dans l'importation et la vente en gros, sa rémunération évolue selon son expérience. Dans la vente, le salaire minimal garanti pour un débutant s'élève à 1 688 euros pour un débutant.
Après quelques années d'expérience, il peut faire une demande d'inscription sur une liste d'experts, auprès du procureur de la République. Un armurier dispose de compétences et de connaissances recherchées par différents types d'employeurs. Il peut s'orienter vers le travail industriel, dans une usine d'armes à feu, ou auprès d'un artisan, dans une plus petite structure. La fonction publique recrute, elle aussi, des professionnels de l'armurerie. L'armurier peut exercer sa profession dans la police (nationale ou municipale), dans la gendarmerie ou dans l'armée.
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