Les blessures par balle à la main et au poignet sont des blessures courantes observées tant dans les conflits militaires que dans la vie civile. Ces blessures peuvent résulter d'un tir intentionnel ou involontaire d'une arme à feu et peuvent causer des dommages à des degrés divers selon le type et la vitesse du projectile, ainsi que l'emplacement de la blessure.
Incidents récents
Plusieurs incidents récents mettent en évidence les dangers liés à la manipulation des armes de chasse :
- Un enfant de quatre ans a blessé son père ce dimanche 29 septembre à Cournon-d'Auvergne en tirant sur sa cheville avec un fusil de chasse. Selon la police, le père et son fils étaient en voiture "sur une zone de chasse" et ont croisé des amis. L'enfant a actionné la détente du fusil d'un des chasseurs.
- Un jeune homme de 19 ans est décédé des suites d’une grave blessure à la tête, après avoir reçu une balle de fusil de chasse.
- Un adolescent de 15 ans a été blessé par une balle alors que l'un de ses amis manipulait une des armes de chasse de son père à Sardent, en Creuse.
- Un jeune de 27 ans a été blessé par balle ce samedi 8 mars, lors d'une partie de chasse.
- Hier, une importante opération de secours a dû être mise en œuvre après un dramatique accident de chasse survenu sur la commune de Saint-Paul-la-Coste, près d’Alès, dans le département du Gard. En effet, dans des circonstances que nous ignorons, un chasseur de 40 ans s’est très grièvement blessé d’un coup de feu dans le dos avec son arme.
Causes et responsabilités
Plusieurs facteurs peuvent entraîner des accidents de chasse, notamment :
- Un fusil non déchargé : Dominique Busson, président de la Fédération départementale des chasseurs du Puy-de-Dôme, a déploré un coup de feu parti "à cause d’un fusil non déchargé".
- Le non-respect des consignes de sécurité : "Il y a des consignes de sécurité élémentaires: quand on rencontre quelqu’un, le fusil doit être déchargé" et "en présence d’enfant ou pas, la vigilance doit être constante".
- La manipulation imprudente des armes : Un jeune a voulu montrer les armes de chasse de son père à ses amis, et le coup de feu est parti en rangeant le fusil.
Lorsqu’un tir occasionne une blessure ou un décès, son auteur voit sa responsabilité pénale engagée quand bien même il s’agirait d’un accident. D’autres acteurs de l’activité de chasse sont toutefois susceptibles de voir engagée leur responsabilité pénale.
Responsabilité pénale
Quelles personnes peuvent voir leur responsabilité pénale engagée ?
Lire aussi: Tout savoir sur le chargeur du fusil à pompe
- Un premier chasseur se dirige vers un point d’eau pour récupérer le gibier à l’issue d’une chasse. Un second chasseur tire à la surface de l’eau pour guider sa chienne vers le gibier. Le premier reçoit des plombs occasionnant des blessures irréparables à l’œil gauche. Le tireur affirme qu’il n’avait pu voir la victime dont la silhouette était cachée par un îlot.
- Le responsable d’une battue de chasse au cours de laquelle un chasseur a trouvé la mort, a, en laissant la victime se poster à un endroit inhabituel et où la visibilité était mauvaise, commis une faute caractérisée qui exposait la victime à un risque, qu’il ne pouvait ignorer.
- Après les premières opérations d’une battue aux résultats décevants, une nouvelle traque est « improvisée » sans que les chasseurs aient reçu de consignes précises sur l’endroit où ils devaient se poster. Les chasseurs se postent de façon informelle, puis tirent. L’un d’eux est mortellement touché à la tête.
- Un chasseur convie un membre de sa famille à se joindre à une chasse. L’invité n’est pas francophone. Le directeur de la chasse lui fait signer la feuille de consignes de sécurité sans s’assurer de sa compréhension suffisante, se reposant sur le fait qu’il était accompagné d’un chasseur expérimenté. Un tir mortel de l’invité atteint un autre chasseur.
- Le président est en principe l’organisateur responsable du dommage survenu lors d’une chasse organisée par l’association.
- Un tir d’un chasseur chargé par l’association de diriger la battue provoque le décès d’un autre chasseur. La Cour juge que le chasseur à l’origine du tir n’est pas seul responsable, d’autres éléments ayant favorisé la survenance du dommage.
Statistiques
Selon l'Office français de la biodiversité (OFB), 97 accidents (définis comme toute blessure corporelle survenue par arme à feu dans le cadre d’une action de chasse) ont été constatés lors de la saison de chasse 2023-2024, en hausse par rapport à la saison précédente. Six chasseurs ont été accidentellement tués en pratiquant cette activité pendant la saison.
Traitement des blessures
Après une blessure par balle à la main, le patient ressentira généralement de la douleur, une déformation et une perte de la fonction de la main, et des soins médicaux rapides sont cruciaux. Une prise en charge conservatrice, comprenant des soins locaux des plaies, des antibiotiques prophylactiques et une attelle/un plâtre, peut être appropriée dans certaines blessures par balle à faible vélocité, mais une intervention chirurgicale est souvent nécessaire.
Le traitement chirurgical débutera généralement par un débridement précoce et agressif et pourra être suivi d'autres procédures telles qu'une réduction ouverte et une fixation interne ou externe, une greffe osseuse, une fermeture de plaie, une amputation digitale ou des reconstructions majeures pour perte osseuse par exemple.
Mesures de prévention
Il est crucial de respecter les consignes de sécurité élémentaires lors de la manipulation des armes de chasse :
- Toujours décharger le fusil en présence d'autres personnes.
- Être vigilant en permanence, surtout en présence d'enfants.
- Ne jamais manipuler une arme sans être formé et habitué.
De plus, à partir du 1er janvier, tous les chasseurs et les tireurs sportifs devront avoir créé un compte sur le SIA, le Système d'information des armes. Des contrôles sont prévus et les propriétaires qui n'ont pas déclaré leurs armes s'exposent à une amende.
Lire aussi: Pistolet à un coup
Lire aussi: Le premier coup expliqué
tags:
#coup #de #fusil #de #chasse #blessures
Post popolari: