Les Jeux Olympiques sont un événement majeur pour tous les pays participants, et la Corée, qu'elle soit du Nord ou du Sud, ne fait pas exception. Les athlètes coréens, tant du Nord que du Sud, ont souvent brillé dans diverses disciplines, notamment le tir.
Aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a égalé son record des Jeux olympiques de 1992 avec 4 médailles d'or. En haltérophilie, les athlètes nord-coréens ont particulièrement brillé, se classant provisoirement seconds aux Jeux de Londres, juste après les athlètes chinois.
La quatrième médaille d'or de la RPD de Corée a été remportée par la judoka An Kum-ae. Avec 4 médailles d'or, la Corée du Nord égale d'ores et déjà son record enregistré aux Jeux olympiques de 1992.L'ensemble des athlètes coréens ont déjà obtenu 11 médailles d'or, 2 médailles d'argent et 6 médailles de bronze aux Jeux olympiques de Londres.
Lors des Jeux olympiques de Rio, Kim Song Guk a remporté le bronze en tir au pistolet à 50 mètres, soulignant la constance du pays dans cette discipline.
Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, les épreuves de tir ont fait parler d'elles. Kim Ye-ji, une athlète sud-coréenne, a captivé l'attention avec son attitude décontractée et son talent indéniable. Elle a notamment remporté la médaille d’argent au pistolet à 10 mètres à Châteauroux, terminant derrière sa compatriote Oh Ye Jin.
Lire aussi: Du tir sportif au divertissement : Kim Yeji
Surnommée «Baby face assassin», Kim Ye-ji a marqué les esprits par son style unique. Casquette vissée sur la tête, visage impassible et main dans la poche au moment de shooter, Kim Ye-ji pourrait bien être, selon la BBC, l’athlète la plus swag des Jeux. Une image d’elle fait particulièrement sensation ces derniers jours : grosso modo la même, mais casquette à l’envers (encore mieux). Une image qui ne vient en réalité pas des Jeux de Paris, mais qui a été captée il y a peu en Azerbaïdjan. Preuve que Kim Ye-ji est cool dans toutes les circonstances.
Née à Danyang, en Corée du Sud, Kim Yeji a commencé le tir et a participé en 2010 à ces premiers ISSF (International shooting sport federation) mondial championship à Munich. 2024 a cependant été l'année des médailles puisque la sportive a d'abord participé aux Asian shooting championships à Jakarta, en Indonésie, où elle a remporté une médaille d'argent au pistolet 25 mètres. C'est au championnat du monde à Baku, la même année, que Kim Yeji remportera l'argent en 25 mètres puis l'or et fixera un nouveau record en pistolet à 10 mètres (avec un score de 42 points). Puis c'est aux JO de Paris 2024 qu'elle repartira avec l'argent et l'amour des internautes.
Cependant, la participation de la Corée du Nord aux Jeux Olympiques n'a pas été sans controverses. Le tireur nord-Coréen Kim Jong-su, 3e en tir au pistolet à 10 m et vice-champion-olympique au pistolet à 50 m, a été contrôlé positif à un bêta-bloquant lors des Jeux de Pékin. Ses urines ont révélé la présence de propanolol. Les béta-bloquants sont particulièrement utilisés dans les disciplines comme le tir ou le tir à l'arc car ils régulent le rythme cardiaque et permettent ainsi une plus grande immobilité.
La commission exécutive du CIO a décidé vendredi matin de réattribuer les médailles du tireur. Selon le Pr Arne Ljungqvist, président de la Commission médicale du CIO, Kim s'est dopé en toute connaissance de cause. «Ces béta-bloquants ne sont interdits que dans certains sports, comme le tir ou le tir à l'arc qui demandent un grand contrôle de soi», a-t-il dit. «Je ne peux donc que qualifier cela (la prise de produit) de délibéré».
Il est important de noter que les athlètes nord-coréens font l’objet d’une attention particulière. Tous les athlètes olympiques rêvent de faire la fierté de leur pays. Mais pour certains, la pression est plus forte que pour d’autres: les athlètes nord-coréens font l’objet d’une attention particulière.
Lire aussi: Kim Ye-ji : De la Corée au monde
Le sort qui attend les sportifs en cas de défaite cuisante interroge les médias du monde entier car, en verrouillant complètement sa communication, la Corée du Nord laisse libre cours aux théories les plus extrêmes. Certains, comme le «Korea Times », avancent la possibilité que les athlètes aux résultats décevants seraient envoyés dans la mine de charbon d’Aoji, un camp de concentration nord-coréen où auraient déjà été envoyés les footballeurs après le Mondial de 2010.
Le traitement particulier des athlètes nord-coréens est également valable durant la compétition: si la plupart des athlètes internationaux ont le droit de quitter le village olympique, les sportifs nord-coréens sont eux mieux entourés, notamment afin d’éviter tout risque de défection.
En protégeant ainsi ses sportifs, la délégation nord-coréenne espère dépasser le record de médailles gagnées en 2012, à Londres: quatre médailles d’or, dont trois en haltérophilie. «Kim a donné l’ordre à l’équipe de revenir de Rio avec au moins cinq médailles d’or», a expliqué au «Washington Post » Christopher Green, chercheur spécialisé vivant à Séoul. Un proche de Kim Jong-un accompagne d’ailleurs l’équipe nord-coréenne: Choe Ryon-Ha, cadre du régime, a pour mission d’encadrer les sportifs et les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Voici un aperçu du palmarès de Jong-su Kim :
Année | Compétition | Rang | Discipline |
---|---|---|---|
2014 | Championnats du monde | 8 | Pistolet 50m |
2006 | Championnats du monde | 5 | Pistolet 50m |
2004 | Jeux olympiques | 3 | Pistolet 50m |
2004 | Jeux olympiques | 8 | Pistolet 10m |
Lire aussi: Test et Avis : Pistolet à Eau Électrique M416
tags: #corée #du #nord #tir #au #pistolet