Le tir sportif est basé sur des valeurs et des qualités telles que le respect, la maîtrise et la précision. Ces valeurs sont entretenues bien plus longtemps que dans beaucoup d’autres sports. Découvrons ensemble un aperçu de l'environnement du tir sportif, les règles de sécurité, le dispositif réglementaire, les disciplines, le matériel, et l'histoire de la Fédération Française de Tir (FFTir).
L’éthique de la FFTir repose sur des valeurs qui constituent ses bases depuis son origine. Ces valeurs permettent d’organiser en toute sécurité une pratique régulière et sportive du tir. Elle implique de :
Les différents types de cibles sont définis par les fédérations internationales auxquelles adhère la FFTir. Les valeurs de la FFTir sont les valeurs traditionnelles du sport : respect, engagement, esprit d’équipe, fraternité, maîtrise et dépassement de soi. Ces valeurs sont promues par les Écoles de tir et renforcées au sein des clubs au moyen d’un dispositif progressif d’apprentissage nommé « Cibles Couleurs ».
Il est conseillé de se rapprocher des animateurs ou des éducateurs diplômés d’État qui œuvrent au sein des clubs. Ils sauront dispenser tous les conseils utiles pour débuter et aider à s’épanouir dans la pratique en toute sécurité. Ils pourront par ailleurs proposer des situations de tir adaptées et attrayantes et ils aideront à trouver les meilleures conditions de réussite possibles.
La sécurité concerne toutes les personnes se trouvant dans le périmètre de pratique d’un stand de tir : tireurs, moniteurs, arbitres, dirigeants et spectateurs. Il est impératif de respecter et d'appliquer les règles en tenant compte des règlements édictés par la FFTir, des règlements spécifiques à chaque discipline ou propres à chaque club.
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Voici les règles de sécurité de la Fédération. Ces recommandations s’adressent aux débutants mais également à tous les tireurs. Elles respectent à la fois le bon sens, l’esprit de la législation française sur les armes (adaptation au décret 2018-542 du 29/06/18) et les règlements sportifs.
Une arme doit TOUJOURS être considérée comme CHARGÉE et à ce titre ne doit JAMAIS être dirigée vers soi-même ou vers quelqu’un.
Il ne faut jamais faire confiance aux seules sécurités mécaniques des armes. De plus, une arme ne doit jamais être fermée ou manipulée brutalement.
La législation française est restrictive en matière de transport des armes sans motif légitime (armes des catégories A, B, C et D). Cependant la licence en cours de validité, délivrée par la Fédération Française de Tir, vaut titre de transport légitime pour les tireurs sportifs. La législation sur les armes (décret du 29/06/2018) impose, de plus, des conditions de transport réglementées pour les armes à feu des quatre catégories A-B-C-D.
L’arme doit être désapprovisionnée et être soit démontée (un élément enlevé), soit équipée d’un dispositif rendant son utilisation immédiate impossible (un verrou de pontet par exemple).
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La Fédération Française de Tir recommande de respecter également les conditions suivantes pour le transport de toutes les armes utilisées dans le cadre d’une pratique sportive :
Avant d’utiliser une arme, il faut s’assurer qu’elle est désapprovisionnée, en bon état de fonctionnement et que le canon n’est pas obstrué ; en cas de doute, demandez de l’aide à l’encadrement du stand de tir !
Dans le cas d’armes prêtées ou louées par le club, les déplacements dans le stand pour rejoindre le pas de tir ou pour regagner l’armurerie doivent être effectués avec l’arme mise en sécurité (désapprovisionnée, la culasse ouverte, le barillet basculé ou le canon cassé, toujours dirigé vers le haut ou vers le bas). Le drapeau de sécurité doit être engagé dans la chambre. Il est également important de prendre connaissance du règlement intérieur du club de tir.
Tir à sec et simulacre de visée : le tireur n’est autorisé à faire des simulacres de visée ou du tir à sec (exercice de lâcher, sans cartouche, en protégeant la chambre de l’arme) qu’au pas de tir, en direction des cibles ou de la zone de tir et toujours en s’assurant qu’il n’y a personne à proximité de la zone des cibles.
En toutes circonstances et principalement pendant les opérations de manipulation et de chargement ou lors d’un incident de tir, le canon de l’arme doit être dirigé vers les cibles, la butte ou la zone de tir.
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Avant qu’un tireur, un formateur, un arbitre ou un responsable ne se déplace en avant du pas de tir, toutes les armes doivent être mises en sécurité.
Pendant qu’un tireur, un formateur, un arbitre, ou un responsable est en avant du pas de tir (vérification des cibles ou des lanceurs, par exemple), il est interdit de toucher à son arme.
Il est obligatoire de porter un système de protection auditif pendant les tirs aux armes à feu et il est vivement recommandé de porter des protections oculaires (c’est obligatoire dans certaines disciplines - notamment aux Armes anciennes et en Tir sportif de vitesse).
Lors d’une pause de courte durée au poste de tir, le tireur doit rester maître de son arme et respecter les règles de sécurité.
En cas d’interruption de tir plus longue (commandement du chef de pas de tir), l’arme doit être mise en sécurité et posée sur la table, le canon dirigé vers les cibles ou posée au râtelier en tir au plateau.
La Fédération Française de Tir recommande l’utilisation d’un drapeau de sécurité chaque fois qu’il y a une interruption de tir. Le but de ce drapeau est de rendre clairement visible que la culasse est ouverte et que l’arme est déchargée.
Lors d’un dysfonctionnement de l’arme (incident de tir), l’animateur ou le responsable de pas de tir doit être appelé (le tireur lève son bras non armé tout en maintenant le canon de son arme en direction des cibles). La remise en fonction de l’arme doit se faire au poste de tir, en prenant toujours bien soin de garder l’arme en direction des cibles (ou pendant sa remise en sécurité).
L’arme doit être mise en sécurité avant son rangement ou son conditionnement pour le transport.
Après leur mise en sécurité, les armes à feu de catégorie A ou B, tout comme leurs éléments et leurs munitions, doivent être conservées dans un coffre-fort, une armoire forte ou une pièce forte d’une dimension adaptée au type et au nombre de matériels détenus.
Les armes à feu de catégorie C et D1 doivent être conservées dans un coffre-fort ou une armoire forte ou bien être rendues inutilisables immédiatement, par le démontage d’une pièce essentielle ou par tout autre dispositif. Comme les munitions correspondantes, la pièce démontée doit être conservée à part dans des conditions interdisant son libre accès.
Les opérations de nettoyage et d’entretien des armes, ainsi que les opérations de rechargement, doivent OBLIGATOIREMENT être effectuées par le tireur seul, dans un local dont il se sera préalablement assuré qu’il est bien dégagé.
Le Carnet de Tir n'est plus légalement obligatoire mais la ligue d'aquitaine a décidé de le maintenir pour demander une autorisation de détention d'arme de catégorie B. Il est à noter toutefois que les tirs contrôlés et leur enregistrement dans un registre reste une obligation légale.
Ce carnet est composé de 2 volets :
Il permet d’obtenir le Carnet de Tir. Il est consécutif à la validation d’un questionnaire mettant en évidence les connaissances des tireurs concernant l’acquisition et le respect des différentes règles et comportements de sécurité édictés par la FFTir.
Ce dernier a été institué par la circulaire fédérale DTN MM N° 528 du 2 février 1999.
Il est conseillé pour tout nouveau licencié et doit être l’objectif du premier cycle de découverte de l’activité Tir sportif (savoir utiliser un arme en respectant les règles de sécurité) ; il conditionne une possible demande d’autorisation d’acquisition d’arme classées en catégorie B.
Il s’obtient au sein du club sous le contrôle du Président de l’association ou d’une personne désignée par lui, de préférence parmi les formateurs du club, diplômés d’Etat (BEES 1°) ou brevetés fédéraux, (animateurs, initiateurs), ainsi que les arbitres.
Le manuel de découverte du Tir sportif fournit l’ensemble des réponses aux questions posées aux nouveaux licenciés dans le cadre du Questionnaire à Choix Multiple (Q.C.M.). Pour obtenir ce certificat, le candidat doit répondre correctement aux questions éliminatoires et obtenir un score minimal de 12/20.
Au vu des résultats, le Président du club ou son représentant conserve le Q.C.M. Le carnet de tir est remis au candidat par le Président contre la somme de 10€.
Le décret n° 2013-700 du 30 juillet 2013 ont institué pour les personnes désirant acquérir des armes des catégories B ou déjà titulaires d’une autorisation de détention d’arme à titre sportif, l’obligation de posséder et de valider un carnet de tir.
Au vu de résultats positifs, le Président du club ou son représentant conserve le Q.C.M, complète la page 2 du carnet de tir, valide le certificat de contrôle des connaissances en y portant la date de réussite du test et signe le carnet après s’être assuré que celui-ci comporte la photographie du tireur et sa signature.
Pour une première demande d’acquisition, comme par le passé, le tireur doit participer à trois séances de tir contrôlé espacées de deux mois. Ces séances sont enregistrées dans une « liste nominative » tenue à jour qui peut être contrôlée par la FFtir ou des agents de l’État.
Pour un renouvellement, il faut simplement pratiquer régulièrement « pendant toute la période de la précédente autorisation. » La seule condition d’exclusion est « L’absence de pratique du tir pendant douze mois consécutifs au moins ».
Les clubs auront intérêt à conserver une trace du passage de leurs membres par le moyen de leur choix (cahier de présence, badge d’entrée, carnet de passage etc.), c’est au Conseil d’administration de décider. Ainsi, la liberté d’appréciation est laissée au président du club de tir.
C’est la FFTir qui délivre l’avis favorable en tant que fédération ayant reçu délégation du ministre chargé des sports, prévue par l’article R. L’avis favorable atteste de :
L’avis favorable permet au licencié Fftir de demander l’autorisation d’acquisition de détention d’une arme des catégories B 1° B 2° B 4° B 9° [1]. A noter que l’avis favorable n’est pas nécessaire pour les éléments d’armes (Art R312-5 4° c) du CSI).
L’avis favorable est subordonné à :
Pour participer à une séance contrôlée de pratique du tir, le tireur doit être en possession de sa licence en cours de validité et du « Carnet de tir ». Il doit, sur une période de douze mois, participer à au moins trois séances contrôlées de pratique du tir. Les séances doivent être obligatoirement espacées d’au moins deux mois.
Lorsque le licencié est titulaire d’autorisations de détention pour des armes classées en catégorie B, le tir de contrôle est pratiqué avec une arme classée en catégorie B.
La séance de tir sera effectuée dans un stand déclaré (définition des stands déclarés : code du sport article R.322-1), sous le contrôle du président du club ou d’une personne désignée par lui (de préférence parmi les diplômés d’État ou fédéraux ainsi que les arbitres).
Une fois le tir effectué, le responsable du contrôle valide le « Carnet de tir » en y apposant son nom, sa signature, la date, le cachet du club et remplit le registre journalier.
Ce registre, indiquant les nom, prénom et domicile de toute personne participant à une séance contrôlée de pratique du tir, demeure en permanence sur le stand et doit pouvoir être présenté à toute réquisition des autorités compétentes.
La Fédération Française de Tir propose diverses disciplines, chacune avec ses spécificités et règles :
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