La contre-visée est une technique utilisée en tir sportif, notamment lorsque les conditions environnementales, comme le vent, influencent la trajectoire de la balle.
Lorsque l'on n'est pas bien en face du visuel et que l'on force la carabine pour l'aligner, le coup partira automatiquement vers la position initiale.
D'où l'interrogation suivante : si je contre-vise lors d'une rafale de vent, je vais forcer ma carabine par rapport à sa position normale sur le visuel et donc elle devrait revenir vers sa position initiale au départ du coup, annulant l'effet de la contre-visée, si j'ai bien compris...
L'influence du vent est un des plus gros problèmes du tir en extérieur. On peut avant tout se baser sur une position particulière des fanions et faire des réglages pour celle-ci.
Dans les autres cas et surtout pour les finales, il faudra contre-viser; les tirs d'essai sont destinés à les étalonner.
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Il faut de l'entraînement pour s'y faire, surtout après des années d'habitude de centrage guidon/visuel, alors , on se surprend (presque) à taper du 10...avec un peu de persévérance.
La pratique de la contre-viée n'est pas facile mais quand on arrive à l'appréhender, ce qui n'est pas toujours évident pour moi à mon modeste niveau, c'est un réel plaisir.
Alors, comment contre-visez vous ? Déplacez-vous l'ensemble du corps autour du coude ou vous exagérez la contre-visée ? Ou autres ?
Voici quelques approches possibles :
Au gros calibre (armes anciennes longues distances par ex :) je tire là où je contrevise. Un gros calibre atténue les tensions pour contreviser et donc l'impact va bien dans le sens de la contrevisée... Par contre en .22 le recul est très influencé par toutes tensions sur l'arme.
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Il faut de l'entrainement pour s'y faire, surtout après des années d'habitude de centrage guidon/visuel, alors, on se surprend (presque) à taper du 10...avec un peu de persévérance.
Avec l'âge et la vision devenant difficile il y a longtemps que j'ai laissé de côté la contrevisée et mes 590. Pour le transfert du 10m vers le 50 et 300m c'est seulement une affaire d'entraînement au moindre coût (surtout pour le 300), simple et efficace dans le temps.
Une autre technique facile à appliquer en positions couché et genou, est d´ incliner la carabine 2 ou 3 degrés vers le sens du vent. Tu dois t´en servir d´un niveau à bulle.
Souvent pour des contre visées efficaces il faut augmenter un peu le diamètre du guidon car trop petit il permet d'annoncer les 10, parfois les 9 et rarement les 8.
Pour esquisser une réponse à la question initiale concernant le déplacement par rapport au point zéro vous avez vraisemblablement constaté la finesse de cet équilibre à trouver, une petite contraction du pouce, un tassement un peu différent lors de la prise de position extérieur, un pied qui bouge et ce point se déplace, vu la finesse des décalages impliqués dans la contre-visée, à mon avis, de loin pas besoin de rotation de la position autour du coude (ou peut-être en cas de vent soufflant à 100 km/h toute la difficulté est de trouver l'étalonnage (direction et longueur du déplacement selon le vent observé) et ça c'est l'entraînement et l'expérience.
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Les tirs d'essai sont destinés à étalonner la contre-visée, permettant ainsi d'ajuster la technique en fonction des conditions spécifiques du moment.
Lors d'un stage animé par un tireur HN, celui-ci nous confiait qu'avant de maîtriser le difficile sujet de la contre-visée il fallait d'abord maîtriser la visée et que si l'on ne tapait pas régulièrement les 590 dans de bonnes conditions, il fallait oublier la pratique de cette technique en match.
De mon point de vue sans une vision marge de blanc /cible au top pas la peine de s'inquiéter et de perdre du temps avec la contrevisée. Un travail sur le vent et fanions suffit déjà amplement.
D'accord avec toi Milouze mais tu admets bien comme préalable qu'il faut d'abord savoir viser, c'est à dire être régulier à 590 et plus et surtout savoir annoncer objectivement ses 10 et ses quelques 9. Ce n'est donc pas pour tout le monde, loin s'en faut.
Il est donc essentiel de maîtriser la visée avant de s'aventurer dans la contre-visée.
Les temps de match s'étant réduit comme une peau de chagrin,il n'est plus possible d'attendre le vent choisi,si l'on veut terminer dans les temps.
La contre-visée permet de tirer plusieurs conditions de vent (y compris le vent nul parfois) et donc d'utiliser à son avantage des situations qui se représentent plus souvent que l'unique situation utilisée par le tireur qui ne contre-vise pas (il attend "son" vent, ou l'absence de vent). Cette plus grande adaptabilité permet de plus facilement gérer son temps de match, lequel à tendance à fondre comme neige au soleil depuis quelques années.
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