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La fabrication d'armes à feu à domicile, notamment grâce à l'impression 3D, est un sujet de plus en plus préoccupant. Aux États-Unis, une affaire récente a mis en lumière les dangers de cette pratique : le patron d'une assurance santé a été tué par un homme qui aurait utilisé une imprimante 3D pour fabriquer une arme.

La facilité de fabrication

Il est important de savoir qu'il est relativement facile de fabriquer une arme chez soi. Un armurier parisien a confirmé que le principe d'une arme n'est pas compliqué, tant que c'est résistant. L'impression 3D permet d'obtenir chaque pièce nécessaire, bien que toutes ne puissent pas être imprimées en plastique. Le canon, par exemple, doit être en acier pour résister à la pression d'une balle.

Aux États-Unis, où le port d'armes est légal, il est possible de se procurer facilement une arme à feu et d'en récupérer les pièces, comme le canon, pour ensuite utiliser une imprimante 3D pour le reste. Ainsi, il suffirait d'imprimer les différentes pièces en plastique, de se procurer un canon et des cartouches en acier, et de les assembler pour avoir un pistolet fait maison.

Des plans de fabrication sont facilement accessibles sur internet. Selon un spécialiste, il est même possible de fabriquer des armes entièrement en plastique.

Le FGC-9 et le Liberator : des exemples concrets

Le "FGC-9" (l'acronyme de "Fuck Gun Control") est un pistolet semi-automatique mis à disposition du public depuis 2020, réalisable en une trentaine de minutes. Pour le fabriquer, il est nécessaire de se procurer des éléments en acier.

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Avant le FGC-9, une autre arme, entièrement en plastique, avait fait parler d'elle : le Liberator. Ce pistolet à un coup de calibre .380 peut être fabriqué en assemblant des petites pièces avec une imprimante 3D. Il faut cependant rajouter un petit percuteur en métal pour être en conformité avec la loi américaine.

Les limites et les dangers

Fabriquer des armes chez soi relève de l'artisanat, et ces pistolets ne sont pas faits pour durer. Ils peuvent tirer un ou deux coups et ensuite être hors d'usage. Il est difficile de fabriquer des armes à répétition.

Outre les risques de conception, comme un pistolet en plastique qui pourrait exploser, se pose le problème de la libre circulation de ces armes. Avec des plans et des notices de fabrication disponibles sur Internet, il est facile d'imprimer les composants des pistolets.

L'intraçabilité et la prolifération

Ces armes n'ont pas de numéro de série ni d'agrément, ce qui les rend facilement intraçables. Elles peuvent être transportées en pièces détachées, ce qui facilite le passage des portiques de sécurité, sauf pour le canon en acier qui peut être repéré aux rayons X.

Aux États-Unis, ce genre d'armes prolifère. Les autorités américaines en ont récupéré plus de 45 000 entre 2016 et 2021 sur des scènes de crime. En 2022, Joe Biden a annoncé une nouvelle règle : les pièces détachées doivent comporter des numéros de série.

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Le démantèlement de réseaux et la lutte contre la prolifération

En France, un réseau de trafiquants d'armes d'impression 3D a été démantelé à Marseille. Il est possible de se procurer facilement les plans, les outils et le matériel nécessaires.

En quelques minutes, il est possible de se procurer l'ensemble des informations nécessaires à l'impression 3D d'un pistolet semi-automatique. Il resterait alors à acheter une imprimante 3D, accessible à partir de 150 euros, et quelques bobines de polymère.

Les réponses techniques et légales

Pour contrer la prolifération de ces armes, certains fabricants ont sécurisé leurs imprimantes 3D avec un logiciel pare-feu. Dagoma, par exemple, a diffusé des plans erronés, rendant impossible le montage d'une arme.

La législation sur les armes à feu s'applique aux armes 3D. Cependant, sans numéro de série, ces armes sont quasiment intraçables, ce qui rend le travail de la police difficile.

Les matériaux utilisés

Les armes fabriquées avec une imprimante 3D sont en plastique ABS ou PLA, des polymères. Il faut fabriquer toutes les pièces individuellement et les assembler manuellement. Les armes 3D ont deux inconvénients majeurs : le tir manque de précision et les matériaux se dégradent à l'usage.

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Tableau récapitulatif des armes imprimées en 3D

Nom de l'arme Matériaux Particularités
Liberator Plastique (sauf percuteur) Premier pistolet imprimé en 3D, un coup
FGC-9 Plastique (80%) et métal Semi-automatique, tire des balles 9 mm

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