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Vous avez en votre possession une arme de collection et souhaitez en connaître la valeur ? Réaliser une estimation gratuite est la première étape.

Qu'est-ce qu'un fusil ?

Les fusils sont des armes à feu pourvues d’une crosse d’épaule ainsi que d’un long canon. Ils se retrouvent aussi bien dans la pratique de la chasse que dans la vie civile. Le fusil est le descendant de l’arquebuse et du mousquet. Le fusil serait apparu vers le XVIe siècle. L’utilisation du fusil se généralise au XVIIe siècle grâce aux progrès techniques. Les premiers fusils se chargeaient par la bouche avec de la poudre noire. Ils vont ensuite se charger par le canon qui se bascule. Les canons peuvent être superposés ou juxtaposés. Un fusil peut être automatique ou semi-automatique.

À l’origine, le fusil désigne une petite pièce en métal qui produisait des étincelles en frappant sur une pierre de silex. Le fusil à capsule de fulminate va s’imposer jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Fusils et carabines : quelles différences ?

Le fusil et la carabine sont deux types d’armes à feu qui peuvent séduire les collectionneurs par le raffinement de leur décor et la sophistication de leur mécanisme.

  • Fusil : Une arme longue composée d’un canon, un système de mise à feu, et une monture. Le canon étant long, l’utilisateur l’épaule et le tient à deux mains.
  • Carabine : Une variante du fusil, dont le canon est plus court (inférieur à 56 cm). Elle peut disposer d’un ou de plusieurs canons. Elle était à l’origine destinée aux cavaliers.
  • Express : Une carabine double mise au point en Angleterre au XXème siècle, pour permettre la chasse aux grands animaux d’Inde et d’Afrique.

Évolution des fusils à travers l'histoire

Les premiers fusils et carabines héritent du bâton à feu inventé au XIIIème siècle. Dès cette période, les propriétés explosives de la poudre sont connues. C’est un fer rougi au feu qui assure la combustion de la poudre. La couleuvrine, l’arquebuse, et le mousquet sont également des précédents du fusil.

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  • Fusil à silex : Apparaît vers 1630, et est employé jusqu’aux années 1830. Il s’agit d’une arme destinée à la guerre davantage qu’à la chasse.
  • Fusils et carabines à capsule de fulminate : Mis au point dans les années 1810. La combustion de la poudre n’est désormais plus assurée par les étincelles du silex, mais par le chien qui frappe une capsule de cuivre contenant une goutte de fulminate de mercure.
  • Fusil à canon basculant : Inventé dans la seconde moitié du XIXème siècle, il est une arme avant tout destinée à la chasse. Le canon se désolidarise à la fois de la culasse et du système de percussion, ce qui facilite le rechargement.

La mise au point de la cartouche métallique en 1874 et de la poudre sans fumée en 1880 transforme la production des fusils et carabines. Désormais, les armes peuvent être à plus petit calibre, et sont plus efficaces. Les fusils Winchester, Lebel (1886) et Mauser (1888) bénéficient de ces transformations.

  • Fusils à levier : Utilisent le système de la cartouche métallique. Cette dernière est éjectée du chargeur, situé sous le canon, grâce à un levier disposé à l’arrière de la détente.
  • Fusil à verrou : Apparaît lui aussi au milieu du XIXème siècle, et s’impose progressivement en raison de sa simplicité d’utilisation. La culasse peut être ouverte et refermée comme un verrou, et l’éjection de la cartouche est facilitée.
  • Fusil ou carabine à coulisse : Le fruit des innovations de la fin du XIXème siècle. Le fût peut être tiré pour éjecter la cartouche, ou bien repoussé pour en insérer une nouvelle.

Les premiers modèles au rechargement semi-automatique apparaissent dès la fin du XIXème siècle, et les fusils automatiques sont développés au cours de la Première Guerre mondiale. L’enseigne Mauser est particulièrement réputée pour ce qui est des fusils allemands. Désormais, avec les fusils mitrailleurs, une pression sur la détente suffit à tirer, sans que le changement manuel de la cartouche ne soit nécessaire.

Fusils réglementaires français : Chassepot et Gras

Découvrez ici l’histoire des fusils réglementaires français, les fusils Chassepot et Gras.

Le fusil Chassepot

Créé par Antoine Alphonse Chassepot, armurier français, le fusil Chassepot est la première arme dite industrielle française. Il fait son entrée dans l’équipement de l’armée française dès 1866. En effet, la victoire de l’armée de Prusse sur l’Autriche lors de la bataille de Sadowa le 3 juillet 1866, à l’aide du fusil Dreyse, accélère l’intégration du modèle Chassepot comme arme à feu réglementaire de l’armée française. Il était nécessaire pour les Français de se doter d’une arme capable de rivaliser avec celle de la puissance prussienne.

Utilisé par l’infanterie, la Marine et les douaniers, le fusil Chassepot fit ses preuves seulement quatre ans après sa création lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Si son utilisation causa une grande inquiétude au sein de l’État-major allemand, elle n’était pourtant pas assez généralisée puisque les Français ne parvinrent pas à défaire l’ennemi, malgré cette arme de supériorité technique face au fusil Dreyse.

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Le fusil Chassepot est le premier fusil réglementaire français à culasse mobile : le rechargement de l’arme se fait donc par l’arrière et non plus par la bouche comme on le faisait jusqu’à présent. Sa monture est réalisée d’une seule pièce, il s’agit ainsi toujours d’une arme à un coup, qui ne comprend pas de chargeur. Elle peut, par ailleurs, tirer jusqu’à quatorze coups par minute, chacun des tirs ayant une portée maximale de 1700 mètres.

En revanche, le fusil Chassepot n’est pas le plus optimal dans son chargement : on ne connaît encore à cette époque que la poudre noire, qui encrasse rapidement le canon, ce à quoi s’ajoute l’utilisation de cartouches, qui nécessitent un assemblage d’une grande minutie. Cet encrassement rapide de l’arme, en partie due à l’enveloppe en carton brûlant lors du tir, limite la possibilité de tirer plus de vingt coups d’affilée.

Le fusil Gras

Digne successeur du fusil Chassepot, le fusil Gras le remplace dès 1874 en tant qu’arme à feu réglementaire de l’armée française. Son concepteur, le général de division français Basile Gras, le met au point à partir du modèle Chassepot : les deux armes sont relativement similaires dans leur aspect, si ce ne sont les cinquante grammes supplémentaires du fusil Gras.

Adopté par l’armée de Terre, la Garde républicaine, les sapeurs-pompiers de Paris, par l’aviation pendant la Première Guerre mondiale et certains réservistes en 1939 et 1940, le fusil Gras innove sur plusieurs points techniques. Il est avant toute chose la première arme d’épaule de l’armée française.

De plus, il règle le point faible du modèle Chassepot et propose l’utilisation de cartouches à étui métallique pour remplacer celles à enveloppe en papier. Mais il s’agit tout de même d’un fusil à un coup qui nécessite l’utilisation de poudre noire. Enfin, si le fusil Gras s’accompagne lui aussi d’une baïonnette, la lame de cette dernière est désormais droite.

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En définitive, il ne s’agit là que de quelques modifications du modèle Chassepot. Ainsi, on compte au total 892 990 fusils Chassepot transformés en modèle Gras, auxquels s’ajoutent les 1 244 502 exemplaires fabriqués dans plusieurs manufactures françaises.

Valeur et estimation des fusils Chassepot et Gras

Les fusils Chassepot et Gras sont de belles armes de collection plutôt recherchées sur le marché de l’art. Les modèles les plus prisés sont notamment les fusils Chassepot originaux qui n’ont pas été modifiés pour devenir des fusils Gras. Leur nombre réduit en font des armes d’exceptions, plutôt rares. Généralement vendus pour plusieurs centaines d’euros, la cote de ces fusils réglementaires varie selon l’état de l’arme, celles en très bon état pouvant atteindre plus de 1000 €.

Lors de cette même vente, un fusil d’infanterie Chassepot modifié Gras, avec boîte de culasse marquée de la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, s’est vendu au prix de 650 €.

Les canons juxtaposés

Il s’agit d’une arme comprenant deux canons situés l’un à côté de l’autre horizontalement. Le canon juxtaposé est le plus fréquemment réalisé, en effet, cela permet un chargement de l’arme plus rapide par la bouche et non pas par la culasse. Jusqu’au vingtième siècle, les canons juxtaposés sont prédominants dans les fusils de chasse, mais également pour les armes de poing.

Le canon juxtaposé peut-être dit « basculant » afin de faciliter le chargement de l’arme ainsi les canons parallèles bascule vers l’avant afin de pouvoir insérer la charge. Le fusil Pondevaux - Saint-Étienne de calibre 8 est d’origine française produite dans les années 1860, il s’agit d’une puissante arme de chasse avec un fort calibre. Un de ces fusils peut se vendre entre 100 et 150 euros par exemplaire, un fusil de chasse Pondevaux pour femme peut quant à lui atteindre aux ventes aux enchères pas moins de 2800 euros.

Les pistolets à percussion centrale utilisent beaucoup le canon juxtaposé. Ces canons peuvent être utilisés pour les fusils de stands de tir, mais également pour le tir sportif. Commençant à 25 euros pour un fusil de chasse, les enchères pour ce genre d’arme peuvent monter très vite à 400 euros si le canon n’est pas rayé et si son étui est avec. La marque Kerner de calibre 16 avec une double détente peut, elle atteindre les 800 euros.

Comment estimer la valeur de votre fusil ?

L’estimation d’un fusil ou d’une carabine dépend de son ancienneté, de la rareté de son modèle, de la réputation de la maison qui l’a produit, de son état de conservation, et de son histoire.

Ainsi, le record des ventes est détenu par une Winchester Model 1886, offerte en 1886 par le lieutenant George E. Albee à son ancien frère d’armes le capitaine Lawton, pour le féliciter d’avoir capturé le chef apache Geronimo après 25 ans de traque. Ce modèle historique porte le numéro de série 1. Il a été adjugé pour 1 265 000$ à Rock Island aux États-Unis en 2016.

On retrouve assez souvent des fusils ou carabines lors de ventes aux enchères. L’éventail des prix est assez large, il est possible d’acquérir une arme de collection à quelques centaines d’euros comme à plusieurs milliers d’euros. Aujourd’hui, la demande pour ce type d’arme a fortement baissé, mais les pièces exceptionnelles trouvent souvent preneur. Un rare fusil de chasses royales et impériales à canon rond à méplat sur le dessus a été adjugé 80 000 euros lors d’une vente aux enchères.

L'importance de l'expertise

Face à un vieux fusil, une dague, un sabre, que les objets soient ornementés ou pas, le néophyte peut rarement faire la différence entre une relique bien entretenue ou un produit d’échoppe spécialisée. Quand on retrouve une arme dans une cave, un grenier ou que l’on désire s’en procurer une, la consultation d’un expert en estimation d’objets est une étape nécessaire. Cette dernière peut dans un premier temps se faire en ligne et gratuitement.

Il y a quelques années, un sabre de Général du Second Empire a été retrouvé, intact, après 150 ans d’oubli dans un vieux grenier. Seule une expertise par un professionnel chevronné a permis d’établir à coup sûr qu’il s’agissait d’une arme originale. Cette dernière a été vendue 6 000€ lors d’une vente aux enchères.

Les armes françaises historiques sont rares et restent très prisées par les collectionneurs. Surtout si elles sont en bon état. Pour se défendre, faire la guerre, chasser, cueillir ou même s’habiller, l’arme et la décoration militaire évolue depuis la nuit des temps. Pouvoir estimer une arme ancienne ou un objet se rapportant à l’histoire militaire, les connaissances d’un expert couvrent plusieurs spécialités, chacune très riche et très détaillée. Estimer la valeur d’une arme ancienne, c’est pouvoir la replacer dans un contexte fonctionnel, technique, historique et aussi artistique.

Le spécialiste en armes anciennes doit connaître son Histoire sur le bout des doigts, mais également maîtriser la métallurgie, la mécanique, les techniques d’ébénisterie, la sculpture, les arts décoratifs… Une bonne expertise d’arme ancienne, c’est en quelques sortes raconter l’histoire d’un objet et le replacer dans son contexte géographique, technique, historique et affectif.

Comment obtenir une estimation ?

Plusieurs options s'offrent à vous pour faire estimer votre fusil :

  • Estimation en ligne : Remplissez un formulaire via des sites spécialisés comme Estimon’objet. Vous recevrez une première estimation en 48h.
  • Experts et commissaires-priseurs : Contactez des experts pour obtenir une vision indépendante du prix de marché de votre fusil ou carabine.
  • Maisons de vente aux enchères : Des maisons comme Holts peuvent vous donner une première estimation sans voir l'arme.

Une fois que vous avez reçu les éléments, des commissaires priseurs réalisent l’expertise de votre bien et vous fournissent une première estimation.

Vente d'armes à feu : ce qu'il faut savoir

La vente d’armes à feu militaires du XXème siècle est aujourd’hui très encadrée par la loi. Elle est interdite à moins que l’arme n’ait été neutralisée par le Banc national d’épreuve des armes de Saint-Etienne et que le détenteur ne présente une autorisation préfectorale.

Tableau récapitulatif des fusils Chassepot et Gras

Caractéristique Fusil Chassepot Fusil Gras
Date d'adoption 1866 1874
Concepteur Antoine Alphonse Chassepot Basile Gras
Type de chargement Culasse mobile Culasse mobile
Cartouches Enveloppe en papier Étui métallique
Poudre Poudre noire Poudre noire

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