Depuis des siècles, il existe des chansons populaires qui célèbrent la dissolution des mœurs, la satisfaction de tous les instincts et l’absolue liberté de l’imagination sexuelle.
Pourquoi encore un site de chansons paillardes ? Il y en a déjà tellement ! Effectivement, il n'est guère difficile de construire un site de chansons paillardes: un moteur de recherche détectera facilement des centaines de sites.
Le site de la Chorale de l'ULB existe depuis près de vingt ans. Des chansons ont été ajoutées (avec un total de près de 350 textes). Les exemples musicaux sont plus nombreux (plus de 200 fichiers midi et plus de 180 fichiers mp3).
Les mp3 choisis sont présentés sous une forme minimale (un court extrait suffisant pour pouvoir chanter le texte choisi). Sauf erreur de notre part, ils sont libres de droits (*); en tous cas, on peut les trouver à de nombreux endroits sur la toile.
Ils sont également là pour rectifier la mélodie qui, par transmission orale, s'est parfois altérée au fil des ans. A cette occasion, nous avons été amenés à étendre nos recherches aux chansons paillardes du Québec. Chansons grivoises mais... que fait la police ? Nous vous souhaitons de passer de bons moments sur ce site.
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Pierre Perret a décidé de les enregistrer… enfin, ces chansons paillardes que des millions de francophones connaissent. Lui-même a découvert ce répertoire vers quinze ans, en entrant au Conservatoire de Toulouse.
"J’étais très copain avec des étudiants des Beaux-arts et de fac de médecine. Mais j’ai plus découvert par la suite, dans les bouquins. Pour ce disque, j’ai utilisé une belle édition de 1934, dans laquelle je me suis aperçu qu’au fil des décennies, il y a toujours eu des fluctuations dans les musiques et les paroles.
La publication sur les réseaux sociaux de chansons paillardes entonnées en Paces à Clermont-Ferrand a précipité une nouvelle polémique sur l’aspect discriminatoire des traditions, suscitant un concert de protestations offensées de la part de l’administration et des syndicats étudiants. Mais derrière cette unanimité de façade, beaucoup n’en pensent pas moins. C’est une histoire “so 2019”.
Le 27 août dernier, une étudiante en Paces de Clermont-Ferrand écrit à la section locale de l’Unef (syndicat étudiant, classé à gauche) pour se plaindre de harcèlement. “Le bizutage est une tradition qui continue d’humilier et marginaliser les minorités sous l’œil complaisant des professeurs qui souvent y participent, par leur inaction ou leur rires. L’administration ne réagit pas non plus.
[En réalité, la chanson carabine est attestée bien avant cet épisode et dérive probablement de l’expression “un bon Indien est un Indien mort” popularisé dans les westerns américains. Plus largement, l’Unef dénonce à travers ces chants des phénomènes de “bizutage” et de “harcèlement” en Paces.
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“On a des témoignages qui disent que par exemple quand on arrive en retard en Paces, et notamment quand on est une femme, on se fait insulter de salope ou de pute”, rapporte Anna Mendez, étudiante en licence d’histoire et présidente de l’Unef Auvergne, à l’origine de la diffusion de l’affaire sur les réseaux sociaux.
“Ce peut être des mini agressions : on vous recouvre de farine ou d’œuf. Ces propos visant à stigmatiser les néo-arrivant·e·s sont intolérables. Évoquée par France Bleu Puy-de-Dôme, l’affaire suscite une réaction instantanée de l’administration.
Mathias Bernard, président de l’université Clermont Auvergne (UCA), dénonce “des propos inacceptables, intolérables qui sont ce que l’on peut imaginer de pire” et indique qu’une enquête interne a été lancée.
“L’UCA mène un travail avec les associations étudiantes, les personnels administratifs sur à la fois le refus de ces pratiques et la lutte contre les discriminations”, se défend-il dans le quotidien local La Montagne. Du côté des syndicats, la Fédération des étudiants d’Auvergne (membre de la Fage, la principale fédération étudiante) y va de son communiqué : “ce genre de comportement instaure une ambiance délétère pour la santé et les conditions d’études des étudiants, qui ne saurait être tolérée”, indique l’organisation.
“Les étudiants et étudiantes doivent pouvoir étudier, dans un environnement bienveillant, nécessaire au bien-être de chacun. Cette levée de boucliers reflète-t-elle un consensus de terrain, ou l’unanimité n’est-elle que de façade ?
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De nombreux commentaires sur les réseaux sociaux ironiques ou agacés, suggèrent que les étudiants sont a minima divisés sur la polémique. “Ce sont des chants qui détendent bien l’atmosphère durant cette année horrible. La très grande majorité des étudiants est d’ailleurs morte de rire“, affirme un carabin.
“Comment on explique que sur tous les étudiants il y ait une, peut-être deux personnes qui n’y rigolent pas, et tout le reste qui en rigole ?“, s’interroge une autre étudiante. Mais la pression sociale et institutionnelle est forte : aucun carabin n’a accepté de témoigner, malgré nos approches.
Au Bloc Santé, la corporation locale, on se mure dans un silence embarrassé : “j’aimerais pouvoir vous répondre mais honnêtement je ne préfère pas”, a commenté sa présidente, jointe au téléphone.
“Pendant la Paces, les chansons paillardes existaient déjà et existent depuis belle lurette et ça n’a jamais choqué outre mesure”, indique Guillaume Lienemann, représentant des internes locaux, qui s’exprime ici en son nom propre.
L’affaire de la chanson paillarde est d’autant plus sensible que la capitale auvergnate n’en est pas à sa première polémique. En 2015, une fresque de l’internat du CHU de Clermont avait fait les gros titres de la presse : par un jeu de phylactères, des plaisantins avaient transformé une orgie de super héros en allégorie de la loi de santé.
Une mise en scène dénoncée comme une représentation d’un “viol collectif” à l’endroit de la ministre Marisol Touraine par l’association militante Osez le féminisme. “Quand j’ai lu ces articles qui sont parus, ça a tout de suite fait écho à la fresque”, confirme Guillaume Lienemann, qui voit dans ce genre de dénonciations “une forme de bien-pensance qui est en train de s’installer par le biais des réseaux sociaux”.
Car, comme le dit l’ancien ministre Louis Mexandeau, érudit de la chanson populaire ancienne, dans la préface qu’il a écrite pour le disque, la chanson paillarde a été "contestation à l’égard des puissants, à l’égard de la pesante tutelle de l’Eglise à un âge où une conception étroite, rigoriste et bigote des mœurs tentait d’enserrer la vie sociale."
Et le chanteur ajoute : "Beaucoup de ces chansons ont été écrites vers les années 1870, parallèlement aux chansons révolutionnaires. Comme les chansons révolutionnaires, les chansons paillardes sont un défi à la morale admise et à l’autorité reconnue.
Son amitié avec Georges Brassens est au centre de son histoire d’amour avec les chansons lestes. "C’est le genre de chansons qu’on chantait tous les deux quand il passait à l’Olympia ou à Bobino et que j’étais toujours fourré dans sa loge.
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