Le tir au pistolet est une discipline olympique qui exige précision, concentration et une grande maîtrise de soi. Les athlètes doivent enchaîner les tirs tout en limitant au maximum les mouvements de leur bras. C'est une épreuve qui demande une préparation mentale et physique intense.
Le tir au pistolet est une discipline qui peut sembler simple à première vue, mais qui est en réalité d'une complexité extrême. Il faut beaucoup de maîtrise pour atteindre la cible. C'est une sorte de torture où il faut enchaîner les tirs en limitant au maximum les mouvements de son bras.
Une internationale française s’était plantée derrière un pylône, dans un coin de sa salle d’entraînement, et avait ajusté. Le journaliste s’était alors entretenu longuement avec son coach ; la préparation, la dureté mentale, une forme de saturation, etc. Puis, il s’était inquiété : qu’est-ce que la fille faisait, au juste ? Dix, quinze minutes et elle n’avait pas lâché un plomb. Réponse du coach : «Mais si, elle s’entraîne.» Comment ? «A ne pas bouger.» Bon, dix minutes qu’elle ne bouge pas un muscle, donc… «Si, si. Elle bouge. Approche-toi.» Et le confrère de se rapprocher à quelques centimètres pour constater d’imperceptibles tremblements.
Le Chinois Yu Xie est devenu champion olympique du tir au pistolet à 10 mètres. Il a plié l'épreuve devant les Italiens Federico Maldini et Paolo Mona.
À un an des Jeux Olympiques 2024 en France, l'équipe de France de pistolet de vitesse est venue s'entraîner au CNTS de Déols, qui accueillera les épreuves. "C'est en intérieur et ça nous permet de nous entraîner sans souci de luminosité et donc d'étaler davantage dans la journée, et de mieux répartir les plages de récupération".
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Toute cette semaine, une compétition "test" se déroule au Centre national de tir sportif de Châteauroux-Déols, afin de faire les derniers ajustements avant le coup d'envoi des JO qui s'y dérouleront à partir du 27 juillet. Une sorte de répétition générale pour les organisateurs et les arbitres.
Derrière le pas de tir, Jean Quiquampoix et Clément Bessaguet, respectivement champion olympique en titre et champion d'Europe, se tiennent prêts. En huit secondes, les deux champions tirent cinq fois, sur cinq cibles différentes. Les cinq balles iront dans le mile.
"Tous les matins, nous allons tirer. Environ 350 cartouches. Puis on fait du sport : gainage, cardio... L'après midi, c'est vélo, escalade, course à pied". Et ce cinq jours sur sept. Leur arme, qui pèse 1.3 kilo, ont une crosse moulée sur mesure sur la main de l'athlète. Le pistolet pèse 1.3 kilo. Sa crosse est faite sur mesure pour chaque athlète.
Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme. Une apparente nonchalance qui a fait le tour du globe, devenant une référence chez les athlètes olympiques.
Lunettes de vue, main dans la poche, médaille d’argent du pistolet à 10 mètres mixte remportée. Est-ce la recette secrète pour une victoire olympique ?
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Le perchiste suédois Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde, a célébré son succès en reproduisant l’attitude du tireur médaillé d’argent Yusuf Dikec. Armand Duplantis reprend la position du tireur turc Yusuf Dikeç après son record du monde, aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. Avant son look décontracté, c’est son équipement qui a interrogé. Ou plutôt son absence d’équipement.
« Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. Le Hitman des JO et sa position iconique ont inspiré nombre de sportifs.
Depuis, Dikec sait se faire rare et monnaye sa parole au prix fort. Pour espérer parler avec le médaillé, nous voilà dans les bureaux de son avocat, un certain Mehmet Ali Akgül, du cabinet MSE Law Firm.
L'avocat précise par message, ensuite, que le tarif s'élève à 30 000 euros, soit un peu plus que le taux de change, tout en listant un nombre conséquent de conditions. Celles-ci défient une à une les règles de déontologie journalistique mais l'aplomb est remarquable. Akgül veut définir les sujets autorisés, uniquement du domaine sportif - pas question, ainsi, de retracer la vie de gendarme de son ami Yusuf ou de comprendre qui il est en dehors du sport -, souhaite relire l'interview avant la parution, exige que les photos prises soient la propriété de son client.
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