Une zone du stand de tir de la Côte d’argent, à Saint-Jean-de-Marsacq, a été fermée par la préfecture jusqu’à nouvel ordre.
Suite à un dépôt de plainte d’un habitant de Saint-Vincent-de-Tyrosse, qui dit avoir reçu un impact de balle sur la façade de son commerce, le parquet de Dax a été saisi et une enquête de gendarmerie ouverte. Il s’agit d’un local qui se trouve dans la zone industrielle et commerciale de Casablanca, et d’après la préfecture des Landes, plusieurs balles ont été retrouvées sur place.
Le rapport administratif du 15 février, établi par la compagnie de gendarmerie de Dax et transmis le même jour à la préfecture des Landes, est catégorique : « Il apparaît que (les) balles perdues retrouvées au sein ou dans les structures d’emprise de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse proviennent sans nul doute de séances au sein du stand de tir. »
Quant aux causes de l’incident, deux explications sont avancées dans le rapport :
Thierry Minard, le directeur du stand de tir, ne valide pas ce qui ne reste pour lui qu’une hypothèse : « J’ai été convoqué le 11 février par la gendarmerie, j’ai fait une déposition, on m’a montré une ogive d’un calibre 7,62 qui peut correspondre à des balles de chasse de gros calibre. Elle était oxydée, tordue et sans rayures caractéristiques d’une balle tirée par un fusil. Je l’ai signalé au gendarme. »
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Il ajoute : « Une balle de ce calibre à 2,3 kilomètres de distance, ce n’est techniquement pas impossible, mais elle n’a plus de puissance. Au final, la préfecture a publié un arrêté qui incrimine le club. »
Régis Gelez, le maire de Saint-Vincent-de-Tyrosse, confirme que la gendarmerie l’a « informé » d’un incident de sécurité au stand de tir, mais ne dispose pas d’autres éléments. Marie-Thérèse Libier, la maire de Saint-Jean-de-Marsacq, explique « attendre les résultats de l’enquête » et comprend que la préfecture ait pris cet arrêté, « par mesure de sécurité. »
Les chasseurs, eux, soulignent que ce type de munition sur le territoire de l’association de chasse locale est interdite depuis plusieurs années, du fait notamment de l’urbanisation grandissante.
Une délégation, composée de deux membres du ministère des Sports, d’un membre de la Fédération, de la maire de Saint-Jean-de-Marsacq et de la préfecture, s’est déplacée au stand de tir, jeudi 23 février : « Ils ont vérifié tous les papiers, ont fait le tour de nos installations et se sont arrêtés plus longuement sur la ‘‘jungle’‘, la zone fermée qui se trouve dans l’axe de l’endroit où la balle a été retrouvée, » explique le directeur.
À l’issue de cette visite, la préfecture préconise des travaux d’élévation de la butte de protection et l’élaboration d’un nouveau règlement intérieur d’utilisation de la piste. « Ça fait des années qu’on envoie des plans de tir à la Fédération, notamment pour des compétitions, qui sont validés, notamment sur ce parcours »
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Thierry Minard rappelle : « Remonter des buttes jusqu’à dix mètres de haut, nous n’en avons pas les moyens, nous sommes une association. Depuis 2017, on rend service aux institutions de toute l’Aquitaine, on est parmi les seuls à les accepter pour qu’ils puissent s’entraîner à tirer : police, gendarmerie, polices municipales, douanes, les pénitentiaires… »
Parfois, ça tire en extérieur pendant deux heures, et quand le vent porte, le directeur reconnaît des nuisances sonores.
Événement | Date | Lieu | Acteurs |
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Plainte pour impact de balle | N/A | Saint-Vincent-de-Tyrosse (zone Casablanca) | Habitant, Parquet de Dax, Gendarmerie |
Rapport de gendarmerie | 15 février | Dax | Compagnie de gendarmerie de Dax |
Convocation du directeur du stand | 11 février | N/A | Gendarmerie, Thierry Minard |
Visite d'inspection | 23 février | Stand de tir de Saint-Jean-de-Marsacq | Ministère des Sports, Fédération, Mairie, Préfecture |
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