Les 15 et 16 septembre, à Dreux (Eure-et-Loir), onze équipes se sont affrontées pour conquérir le titre de champion du monde de paintball : l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, l’Italie, la Moldavie, la Norvège, la Pologne, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Suède et bien sûr la France.
Le titre a été fort disputé et la France a terminé 4e, au pied du podium. Pourtant elle n’a pas démérité. Intégrée à la poule A, elle a gagné 4-0 contre le Royaume-Uni, 4-0 contre le Canada et 3-2 contre la Pologne. Elle a égalisé 3 à 3 face à la Suède.
Quatre équipes ont alors joué les demi-finales, la France, la Norvège, les Etats-Unis et la Pologne. Les Français se sont inclinés devant la Norvège 1 à 2 lors des finales pour tenter d’obtenir la 3e place. Ils ont perdu 0 à 1 contre la Pologne dans un match extrêmement difficile : il leur a fallu jouer “l’overtime” de 5 mn après dix minutes de jeu durant lesquelles aucune équipe n’a pu marquer.
Puis, les “1 contre 1” sont arrivés pour dégager un vainqueur et c’est après le 3e “1 contre 1” que l’équipe de France a perdu.
Julien Schording se confie : « Même si je suis forcément déçu de ne pas avoir réussi à garder le titre de champion du monde et n’avoir pas gravi les marches du podium, je suis fier d’avoir été le capitaine d’une équipe de gagnants qui a su prolonger les efforts et rester motivée. L’entraide et la soif de se dépasser pour la France se sont fait ressentir, avec une cohésion de l’équipe très efficace. Il faudra encore plus s’entraîner pour revenir plus forts l’an prochain. Nos coaches, Tyler et Peter, nous ont dit qu’ils étaient fiers de nous, que nous avions été des guerriers sur le terrain avec une attitude irréprochable. Cela m’a beaucoup touché. Malgré la défaite, nous avons eu des fous rires et quelques larmes, mais représenter la France a été un honneur pour moi, c’était une aventure fantastique. J’espère être de nouveau qualifié en 2023 pour reprendre le titre. »
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Julien, qui avait été pressenti par Diway (Jonathan Clérembot), le capitaine des Paris Camp Carnage, s’est vu confirmer son intégration dans ce club si prestigieux dès dimanche 26 septembre. Cela impliquera toujours des déplacements en région parisienne mais aussi dans toute la France et en Europe.
Il ajoute : « C’est grâce à mes coéquipiers de Venom (le club qu’il va quitter) et à mon coach Yann Genissel que je peux vivre mon rêve de gosse. L’année à venir sera difficile pour moi mais je vais tout donner car je suis conscient de la chance que j’ai d’être pris, à 18 ans, dans ce grand club. »
Cela prouve que parfois, du rêve à la réalité, il n’y a qu’un pas que Julien vient de franchir.
Julien Schording, jeune joueur ancervillois de 19 ans, en est l’illustration parfaite. Il a participé, du 30 août au 3 septembre, à Dreux (Eure-et-Loire) aux championnats du monde de paintball où 18 nations étaient représentées (Etats-Unis, France, Pologne, Norvège, Allemagne, Belgique, Italie, Suède, Grande-Bretagne, Suisse, entre autres). Il a enchaîné avec les championnats d’Europe où 20 équipes professionnelles se sont affrontées, soit au total plus de 18 nations pour la NXL, toutes divisions confondues (D3, D4, D2, semi-pro et pro).
Capitaine de l’équipe de France U19, il a mené ses coéquipiers tambour battant, obtenant de haute lutte le titre de vice-champion du monde contre les Etats-Unis (terre de paintball s’il en est) et manquant de peu (4e sur 20) le podium en NXL Europe avec les Paris Camp Carnage, déjà titulaires du titre de champion de France en division 1 cette année.
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Julien avoue avoir vécu « deux jours de cohésion, de peine, de combat, de joie, de fierté d’être capitaine de cette équipe de France, après une saison incroyable avec les Paris Camp Carnage ». Pour avoir tout donné pendant ces deux jours et perdu le match décisif, il est forcément déçu de n’être que vice-champion du monde, « mais le sport, c’est ça aussi, il faut apprendre de ses défaites. La bataille a été rude mais l’entraîneur de l’équipe de France U19, Tyler, nous a félicités pour notre grande force de caractère ».
Le briefing avant chaque confrontation a été directif. Les U19 de l’équipe de France ont suivi les indications de l’entraîneur national et celles de Julien qui a dirigé ses coéquipiers avec une grande maîtrise. Les Français ont su montrer leur combativité en faisant 3-1 contre la Belgique, 3-2 contre les Anglais, 3-1 contre la Suède, 4-1 contre la Pologne en demi-finale. Mais les planètes devaient être insuffisamment alignées car, malgré la Marseillaise entonnée avant les matches et les efforts fournis à la limite de leurs capacités, les Français ont dû s’incliner 4-0 face aux Américains en championnat du monde.
Comme l’explique Julien, « la compétition était incroyablement relevée, et bien que nous ayons tout donné, les Américains, forts de leur expérience, se sont avérés être des adversaires redoutables ».
Très vite, il a fallu se recentrer et se concentrer pour les championnats d’Europe (NXL Europe) avec l’équipe pro dans laquelle joue Julien, les Paris Camp Carnage, qui ont débuté dès le lendemain et pendant trois jours. Toutes les divisions étaient présentes, de la D3 jusqu’à la pro, ce qui représentait plus de 130 équipes soit environ 1 000 joueurs.
La compétition européenne était de très haut niveau, il y avait 20 équipes en division pro. Les Paris Camp Carnage ont gagné trois matches, 4-0 contre London Attrition, 4-2 contre Bad Boys Sevenum, 5-0 contre Section mais ils ont terminé seulement 9e de la manche en s’inclinant 4-5 contre Breakout Spa et 3-4 contre Pp Arena. Une très grosse déception, malgré le maintien à la place de 4e au classement général.
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Parallèlement à ses études en BTS, depuis le week-end des 10 et 11 septembre, Julien se préparait activement pour la compétition en division 1 pro prévue deux semaines après à Valence. « J’ai la chance de jouer avec des grands joueurs de talent qui m’encadrent et me forment, explique le jeune homme. Mes coéquipiers et moi-même sommes coatchés par Diwaï, qui est un des meilleurs joueurs européens. Je voudrais faire un clin d’œil particulier à Charlotte Morel, ma coéquipière, qui est la seule fille en Europe à jouer en équipe professionnelle car il faut rappeler que, même si le paintball est un sport mixte, à ce haut niveau très peu de femmes arrivent à percer. C’est une joueuse de talent qui a su se faire une place en pro et je suis très heureux de faire partie avec elle de cette belle équipe ».
Le propre d’un champion est d’analyser, de rebondir en se fixant de nouveaux objectifs. Nul doute que Julien est déjà entré dans cette phase.
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