La cartouche de calibre 12 est une munition couramment utilisée pour la chasse. Cet article détaille sa composition et les précautions à prendre lors de son utilisation.
Pour ceux qui ne sont pas habitués aux munitions sans plomb, il est crucial de considérer certains aspects importants :
Comme pour toutes les munitions, il est essentiel de connaître le calibre de votre arme : 12/70, 12/76, 20/70, etc. Le premier chiffre indique le calibre, et le second la longueur de la chambre.
Il est impératif de savoir si votre arme a subi l’épreuve bille d’acier, marquée par une fleur de lys poinçonnée sur les canons. Les armes modernes sont souvent éprouvées bille d’acier et chambrées 76 (magnum), permettant ainsi l’utilisation d’une large gamme de munitions sans crainte.
Pour les armes plus anciennes, chambrées 70 ou moins et rarement éprouvées, il est nécessaire d’utiliser des munitions adaptées, telles que les cartouches "basse pression" ou "standard". Bien que moins performantes que les cartouches "haute performance", elles restent efficaces à des distances modérées.
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Il est important de prendre le temps de s'adapter et de chasser différemment. Selon José Boily, "l'acier et les autres substituts prouvent sur toutes mes sorties que leurs qualités sont équivalentes à celles du plomb, à condition notamment d'utiliser la bonne charge, de tirer moins loin et de prendre le temps de s'adapter à ces nouvelles munitions".
Une cartouche est constituée de plusieurs éléments essentiels :
La douille a pour fonction de solidariser l’ensemble des éléments entre eux. Elle sert de récipient pour la poudre et le dispositif d’allumage (amorce et capsule d’amorçage). Elle est souvent en laiton, car cet alliage se déforme plastiquement sans se rompre et facilite le rechargement. Elle peut également être en aluminium.
À son extrémité (le collet), se trouve le projectile serti entre les lèvres de la douille. Il existe deux types de douilles : à bourrelet et à gorge. Le bourrelet de la douille tape contre le barillet de l’arme, empêchant son déplacement vers l’avant lors de la percussion.
L’amorce est l’explosif primaire qui enflamme la poudre à l’intérieur de la douille. Elle se présente sous forme de capsule contenant cet explosif. La principale caractéristique de l’explosif primaire est sa forte sensibilité aux chocs et aux frictions.
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Dans certaines cartouches, l’explosif primaire est réparti dans le bourrelet de la douille et s’enflamme dès que le percuteur annulaire frappe le culot de la douille. La capsule d’amorçage contient l’explosif primaire qui s’enflamme lors de sa compression entre le percuteur et l’enclume.
Il existe des systèmes d'amorçage Boxer et Berdan, les cartouches de type Boxer étant plus simples à recharger. La vitesse de combustion de l’explosif primaire est d’environ 1000m/s. L’amorce Sinoxid® a remplacé le mercure par le styphnate de plomb en 1926, et la munition Sintox® a introduit des composés organiques comme le diazole en 1982 pour remplacer les métaux lourds.
Découverte en Europe au XIIIe siècle, la charge propulsive utilisée pour les armes à feu était la poudre noire (composée de nitrate de potassium, charbon de bois et soufre). Les munitions à poudre noire produisaient 44% de leur poids en gaz et 56% de résidus solides, avec une forte fumée noire et une faible pression.
La nitrocellulose est un polymère formé de monomères de glucose nitrés. La nitroglycérine, introduite par Alfred Nobel en 1860, est un élément de base dans la fabrication de la dynamite. Les poudres peuvent être simple base (nitrocellulose) ou double base (nitroglycérine et nitrocellulose). La poudre double base a une vitesse de combustion plus importante que la poudre simple base.
La vitesse de combustion de la poudre dépend de la pression à l’intérieur de la cartouche et de la forme des grains de poudre. La quantité de gaz produit dépend de la pression et de la géométrie des grains. Une poudre à grande vivacité a une grande surface des grains par rapport à leur volume, produisant un grand volume de gaz et brûlant rapidement. Une poudre lente a des grains de poudre plus petits par rapport à leur volume.
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Pour les projectiles lourds, il est nécessaire d’utiliser des munitions avec une poudre lente, car le volume pour la combustion augmente lentement. L’utilisation d’une poudre vive avec un projectile lourd pourrait provoquer le gonflement du canon. La longueur du canon est un paramètre important dans le choix de la poudre, car la combustion doit être terminée une fois le projectile hors du canon.
Pour les armes de poing, il est nécessaire d’utiliser des munitions avec une poudre ayant une grande vivacité pour que toute la combustion soit achevée avant que le projectile ne quitte le canon. Parfois, pour les canons très courts, une petite flamme peut être observée à la bouche du canon.
Les premiers projectiles étaient des sphères de plomb mou d’environ 31 à 37 grammes et d’un diamètre moyen de 18mm, chargées par la bouche du canon. De nos jours, il existe un grand nombre de formes de projectiles et de types de chemisage :
Le chemisage TMJ (Totally Metal Jacketed) concerne les projectiles dont la totalité est chemisée, base comprise. Ce type de chemisage est souvent utilisé pour les munitions sans plomb ou métaux lourds dans l’amorce, car il évite que le noyau en plomb du projectile ne s’évapore lors de la mise à feu.
La surface de certains projectiles homogènes ou chemisés peut être recouverte d’une couche métallique infime (galvanisation) par électrodéposition de cuivre, nickel ou zinc pour éviter la déposition de plomb à l’intérieur du canon. Certaines munitions militaires ont un noyau en plomb nu ou un mélange plomb acier avec un chemisage complet TMJ en acier ou tombac (Cuivre + 5 à 20% de Zinc).
Les projectiles utilisés pour la chasse sont souvent à tête creuse (Hollow Point, HP) ou à pointe mousse (Jacket Soft Point, JSP), conçus pour faire le plus de dégâts possible dans le corps de la cible tout en évitant les dommages collatéraux. Les munitions Dum-Dum, interdites par la convention de La Haye en 1899, possédaient un noyau en plomb recouvert d’une couche fine en nickel striée, éclatant lors du choc.
Certains projectiles traçants ou lumineux possèdent une charge pyrotechnique à base de phosphore ou de magnésium qui produit une vive lumière lors de son inflammation. Les cartouches à blanc ne contiennent pas de poudre. Les cartouches incendiaires, utilisées lors de la Première Guerre mondiale, sont composées majoritairement de phosphore. Les projectiles incendiaires modernes contiennent des substances explosives et incendiaires, comme la munition HEI (High-explosive-incendiary) utilisée contre les tanks et véhicules blindés.
Le calibre réel est le diamètre d’un projectile, tandis que le calibre nominal est l’appellation de la munition. Le calibre nominal d’une munition d’arme de poing peut être exprimé en millimètres, en centième de pouce ou en millième de pouce.
La dénomination de certains calibres peut être très variable. Par exemple, le .30-30 Winchester est une cartouche qui équipe un fusil de chasse à percussion centrale. Pour un même calibre réel, la munition peut avoir une appellation différente en fonction de la quantité de poudre présente.
La plupart des cartouches de chasse sont constituées d’un culot court ou long (en laiton ou en fer). La fermeture de la cartouche à son extrémité est assurée par un sertissage des bords (en étoile) ou par une rondelle. La bourre, un tampon entre la poudre et le projectile, a pour action de caler et assurer une poussée uniforme du projectile. Sa composition est généralement un mélange de carton, de liège et de feutre pouvant être lubrifié (bourre grasse). La « bourre à jupe » contient la grenaille dans un récipient (le gobelet).
La majorité des cartouches de chasse sont désignées par un calibre ayant un chiffre entre 4 et 36. Ce chiffre indique le nombre de sphères de même diamètre que l’intérieur du canon que l’on peut faire avec une livre anglaise de plomb (453,6g). Plus le calibre est petit, plus le diamètre intérieur du canon est grand.
Les munitions de chasse à billes en plomb peuvent être de la chevrotine (diamètre des billes supérieur ou égal à 5mm) ou de la grenaille (diamètre des billes inférieur à 5mm). Suivant leur diamètre, les sphérules en plomb sont désignées par un chiffre et/ou par une ou plusieurs lettres suivant les différents pays producteurs.
Ces projectiles uniques présentent une très bonne précision de tir et une meilleure portée grâce aux rainures présentes sur celui-ci.
Voici quelques exemples de cartouches et accessoires disponibles :
La cartouche de chasse Winchester ZZ Pigeon est une munition à bourre jupe chargée de 36 grammes de plomb N° 4, 5, 6 ou 7,5. Avec une haute vitesse de 415 m/s, elle présente une efficacité pour les tirs à moyenne et longue distance.
Les informations du fabricant Winchester indiquent une vitesse de 415 m/s. Les tests et mesures peuvent varier, mais les données du Banc d'Épreuve sont les plus fiables.
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