La fabrication de cartouches en papier pour les armes à poudre noire, notamment les revolvers de calibre .36 et .44, est un sujet qui suscite un intérêt certain chez les passionnés d'armes anciennes et de tir sportif. Cet article se penche sur l'histoire de ces cartouches, les méthodes de fabrication et les avantages qu'elles peuvent offrir.
L'utilisation de cartouches en papier remonte à une époque où la rapidité de chargement était cruciale, notamment sur les champs de bataille. Il est quasiment certain que cette méthode n'était pas celle de l'époque où l'on se servait des revolvers pour faire la guerre, dont nous utilisons les répliques pour le tir sportif, car la survie sur le champ de bataille tenait souvent à la rapidité du chargement et les quelques secondes gagnées pouvaient faire la différence.
J'ai lu quelque part que Colt avait sauvé son entreprise grâce aux commandes cartouches papier passées par l'armée de l'Union. Aujourd'hui fabriquer des cartouches papier, suivant les différentes méthodes possibles, avec papier cigarette, papier pointe, au collodion ou avec le kit H&C, peut passer pour une recherche d'authenticité, ou relève de la nostalgie de l'époque de l'Ouest lointain et du temps de notre enfance ou nous jouions aux cowboys et aux Indiens.
Les soldats se servaient presque exclusivement de fusils ou d'armes longues diverses, les revolvers étant réservés à un usage "de fortune" en cas d'urgence, comme les sabres ou les baïonnettes. La plupart des hommes et même des officiers ne possédaient souvent pas de revolver personnel. D'ailleurs, les dosettes que nous fabriquons n'auraient pas été pratiques à emporter et que la semoule n'ait pas été envisageable, et même les bourres étaient souvent oubliées ou négligées dans la hâte et le stress du combat.
Différentes méthodes existent pour fabriquer des cartouches en papier, allant des techniques artisanales aux kits plus modernes. Avec un stylo ou feutre sélectionné pour son bouchon conique, un paquet de feuilles à rouler, un ciseau, on a tout ce qu'il faut pour en fabriquer, à un cout très honnête.
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Certains fabricants proposent des kits complets, comme ceux de H&C, qui comprennent un mandrin, du papier nitraté et de la colle. J'ai acheté à l'époque les mandrins en 36 et 44 chez H&C et ils fonctionnent pas mal avec du papier cigarette. J'ai le kit H&C en cal. 36 et j'ai fabriqué des cartouches papiers en utilisant la dosette qui et livrée avec ke kit et qui ...je ne l'ai pas sous les yeux ...est de mémoire une douille de 9 m/m soit environ 0.80 g de poudre ! Je n'ai jamais pu ajouter de semoule ! Il y avait juste la place pour loger la balle ! Je ne sais pas si le mandrin en 44 permet de mettre poudre et semoule !
Certains tireurs trempent leurs cartouches finies dans du collodion pour améliorer la combustion et solidifier la cartouche. L'autre intérêt du collodion est que ça solidifie la cartouche . Elle peut être manipulée ou tomber au sol sans se démonter mais le principal intérêt reste la combustion qui non seulement ne laisse aucun résidu mais améliore aussi la combustion de la poudre noire, il ne reste quasiment aucune calamine autour du barillet ou dans le canon, c'est impressionnant.
Le choix du papier est crucial pour la qualité de la combustion et la réduction des résidus. Le papier H&C brûle très bien sans résidus mais coûte cher et est très fragile a la manipulation après assemblage. Ce qui fonctionne le mieux et qui est rapide à faire ce sont les cartouches construites avec le papier à cigarettes. J'ai également essayé le papier pointe qui a une excellente combustion et j'ai définitivement opté pour ces deux dernières solutions.
Pour le papier des cartouches (sauf papier flash - pas encore pu en essayer) : Le papier cigarette nitraté, donc traité au nitrate de potassium (salpêtre), c'est très bien pour faire des mèches lentes, mais à éviter pour du papier de cartouche, pour une raison : ça laisse masse de résidus ! Et ça fait aussi pas mal de fumée. Il se consume en braise crépitante plus qu'il ne brûle (la flamme s'éteint assez vite d'ailleurs), et j'ai pourtant pris du BLAZZE (voir test suivant pour une description).
Le papier cigarette nature, en particulier de marque BLAZZE (celle que j'ai commandé au pif, sur amazon, car c'était le moins cher, en boite de 50 paquets), et bien ça brûle déjà vachement bien tout seul. Et il est peut-être traité par le fabriquant, pour bien brûler, d'après ce qui est marqué sur la boite... Il laisse très très peu de résidus (tout juste une tâche noire un peu plus grosse qu'une tête d'allumette) et ne dégage quasi pas de fumée.Le même papier cigarette, MAIS badigeonné de nitrocellulose (en vernis ou laque, plutôt que d'utiliser de la colle nitro vendue bien plus chère, surtout par H&C - blablabla "colle spéciale" blablabla), ça brûle toujours aussi bien, voire un poil mieux (c'est pas franchement flagrant, surtout sur un petit papier). Le gros avantage, c'est que ça plastifie et étanchéifie la cartouche, en plus de servir de colle pour fermer tout ça. Protection plus durabilité, on y gagne.
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Lors de l'utilisation de cartouches en papier, il est crucial de prendre certaines précautions :
| Type de Papier | Combustion | Résidus | Coût | Solidité | 
|---|---|---|---|---|
| Papier Cigarette | Bonne | Quelques résidus | Faible | Fragile | 
| Papier Nitraté | Excellente | Aucun | Élevé | Fragile | 
| Papier Pointe | Excellente | Très peu | Moyen | Fragile | 
| Papier H&C | Très bonne | Aucun | Élevé | Très fragile | 
La fabrication de cartouches en papier calibre 36 est un art qui combine histoire, artisanat et passion pour les armes anciennes. Bien que plus chronophage que les méthodes de chargement modernes, elle offre une expérience de tir authentique et un lien direct avec le passé.
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