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Ah, les pistolets à grenaille ! Un sujet qui soulève bien des questions, surtout quand on est passionné par les activités de plein air. J’ai longtemps cru que ces armes pouvaient être une option pour la défense personnelle, mais en creusant le sujet, j’ai découvert que la réalité était bien différente.

Législation Française sur les Pistolets à Grenaille

La législation française interdit strictement la vente et la détention de pistolets à grenaille, considérés comme dangereux. Si tu pensais pouvoir te procurer facilement un pistolet à grenaille, je te conseille de revoir tes plans. J’ai été surpris d’apprendre que ces armes étaient considérées comme des armes de 4ème catégorie.

C’est le décret du 14 février 1994 qui a classé toutes les armes de poing à grenaille en 4ème catégorie, armes de défense. Ce texte avait prévu une période transitoire permettant de déclarer ces armes pour pouvoir continuer de les détenir. Mais ce décret annonçait qu’au bout de trois ans, il faudrait demander une autorisation au titre de la défense.

Mais trois ans plus tard, sur ordre, ces autorisations au titre de la défense ont été systématiquement refusées. La spoliation s’est donc faite en deux temps et par « malice ».

L’évolution de la législation est assez intéressante. Cette évolution montre bien que les autorités ont pris conscience des dangers potentiels de ces armes au fil du temps.

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Danger et Efficacité Limitée des Armes à Grenaille

Le pistolet à grenaille, c’est un peu le mouton noir de la famille des armes de poing. Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est pas un jouet inoffensif. Une arme à grenaille est dangereuse et peu efficace.

En effet, la portée du tir est courte bien que la détonation soit puissante car le tir est « en cône ». Ainsi, à plus de 1,5 mètre, il est impossible de mettre un agresseur éventuel hors d’état de nuire. Malgré cette courte portée, ne vous y trompez pas : ces armes sont extrêmement dangereuses à bout portant.

Les risques de blessures graves, notamment aux yeux, ne sont pas à prendre à la légère. C’est d’ailleurs pour cette raison que la loi est si stricte à leur égard. Par contre, la grenaille de plomb peut, dans certains cas, provoquer des blessures très graves bien que non mortelles (œil crevé, défiguration).

Alternatives Légales pour la Défense Personnelle

Bon, si le pistolet à grenaille est hors-jeu, quelles sont les options légales pour ceux qui, comme moi, s’intéressent à la défense personnelle ? J’ai personnellement opté pour un aérosol lacrymogène que je garde dans mon sac lors de mes randonnées en solitaire.

Il faut garder à l’esprit que même avec ces alternatives légales, l’utilisation en situation de légitime défense est très encadrée. On ne peut y avoir recours qu’en cas de menace vitale réelle et imminente.

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Pistolet à Grenaille et Chasse : Une Mauvaise Idée

En parlant de mes activités en plein air, j’ai déjà croisé des chasseurs qui s’interrogeaient sur l’utilisation du pistolet à grenaille pour la chasse aux petits nuisibles. Mon conseil ? Évitez à tout prix. J’ai eu l’occasion de discuter avec un garde-chasse qui m’a confirmé que certaines versions, comme le 9mm Flobert à grenaille, ont posé de sérieux problèmes de sécurité par le passé.

En fin de compte, que ce soit pour la défense personnelle ou la chasse, le pistolet à grenaille n’est tout simplement pas une option viable. La législation est claire à ce sujet, et franchement, c’est tant mieux.

Armes d’Alarme : Une Alternative ?

Les armes à blanc ou d’alarme ont souvent posé un problème aux législateurs européens ou français du fait, pour certains modèles (les plus anciens) d’une possible transformation, ou simplement de leur ressemblance avec une vraie arme à feu (pour les plus récents conçus pour que toute tentative de modification entraine la destruction).

Rappelons que plusieurs textes ont bien posé le cadre et conservé dans leur catégorie d’origine les armes transformées. Fin 2023, nous avions évoqué un possible durcissement avec notre article « Les armes d’alarme dans le viseur ».

Malheureusement le remède qui est présenté risque d’être pire que le mal, en particulier par un effet de substitution.

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Les armes d’alarmes sont classées normalement en catégorie C 12° à compter du 1er juillet 2024. Il faut un certificat médical pour les acquérir. Si l’acquisition et la mise en possession nécessitent l’inscription dans le SIA, celles déjà détenues ne sont pas à déclarer.

Pas de règle de stockage particulière. A noter que l’absence d’un des trois premiers critères conduira à reclasser l’arme en C1° ou C3° voire B. Quand à l’absence du système d’alimentation, il établira qu’il ne s’agit pas d’une arme, mais d’un objet non classé.

Surtout la difficulté à qualifier la notion « d’aisément transformé » risque de susciter de la jurisprudence et surtout des ennuis à moult possesseurs de bonne foi d’armes d’alarme ou de signalisation anciennes.

Du temps des « anciennes » règlementations, c’était la notion d’utilisation « outillage courant » employé dans le paragraphe 5 de la 4ème catégorie de l’article 2 du décret n°95-589 du 6 mai 1995.

Autrefois classées en catégorie D§i), elles sont désormais classées en catégorie C12°... Par contre les système d’alimentation de toutes armes de catégorie C (donc y compris les C12) sont désormais classés uniquement en C10 [R311-2 III alinéa10).

Ne nécessite pas la présentation d’un titre (Art R312-54) mais simplement d’un certificat médical de moins d’un mois (Art R312-53). A noter que dans la note aux armuriers citée plus bas (Le côté officiel), il est indiqué : L’acquéreur relevant de la catégorie « détenteur sans titre » n’a pas à produire le certificat médical au moment de l’achat.

Que l’arme soit trouvée ou provienne d’un héritage, cela implique déclaration via la création d’un compte SIA au titre de l’alinéa 2 du R312-84 et nécessite la présentation d’un certificat médical de moins d’un mois (Art R312-55) sous le même régime que les armes non létales (C3°) et les armes neutralisées (C9°).

Et heureusement car sinon il aurait fallu fournir un certificat médical, mais également ouvrir un compte SIA et éventuellement subir l’enquête administrative. De quoi transformer bien des quidams en potentiels délinquants par méconnaissance et mettre à rude épreuve le SIA.

Cette nouvelle catégorie C12° ne constituant pas une arme à feu au sens du CSI, les conditions de stockages prévues par l’article R314-4 ne s’appliquent pas (Voir article.). Ce qui est heureux car cela aurait enlevé tout intérêt à l’’arme à blanc, qui impressionne par son simple bruit, par rapport aux armes classées en C3 (gomme-cogne), voire celles utilisées pour la défense et détenues par les « personnes exposées à un risque sérieux ».

A l’inverse de ces dernières, elle restera disponible pour pouvoir être utilisée au moment précis où le risque sérieux se matérialise ! Et accessoirement cela facilitera la tâche des collectionneurs et musées...

Transport des Armes d'Alarme

En théorie c’est simple :le port et le transport sont interdits, sauf motif légitime, aussi bien pour les armes (catégorie C) que pour les munitions (catégorie D) (Art L315-1). Par contre les contraintes de transport de l’article R315-4 ne s’imposent pas puisqu’il ne s’agit pas d’arme à feu au sens du CSI.

Si pour les collectionneurs, tireurs, chasseurs le titre légitime le transport et les motifs sont ceux habituels, Si la carte de collectionneur permet le port durant une reconstitution historique et si le permis de chasse valide le permettrait en théorie en action de chasse (sous réserve qu’une arme d’alarme et de signalisation puisse être considérée comme « destinées à être utilisées en action de chasse ».

Pour les acheteurs courants, les motifs légitime de transport sont assez limités (de/vers un armurier, déménagement). Hors la sanction n’est pas négligeable : jusqu’à 30 000 EUR pour une personne seule et 2ans d’emprisonnement (au delà 75 000 EUR et 5 ans).

De plus il y a inscription au FINIADA. Pour le transport, l’absence de contraintes de transport réglementaire a un effet pervers : parfois la différence entre port et transport d’une arme immédiatement utilisable est ténue et à l’appréciation des Forces de l’ordre puis de la justice.

C’est pourquoi nous recommandons d’utiliser les méthodes de transport habituels des armes à feu de catégorie C (verrou de pontet ou fourreau/ valise fermés à clé ou démontage d’un élément ainsi il pourra être démontré qu’il s’agit d’un transport, permettant ainsi d’éviter bien des ennuis (même condamnations, dont inscription FINIADA, que pour l’absence de motif légitime).

Attention, comme pour toute les autres armes de catégorie C, il convient de respecter la procédure prévue par l’article R314-24. Comme les armes d’alarme et de signalisations font désormais parties de la catégorie C, l’inscription au FINIADA rend impossible l’acquisition ou la détention de ces armes.

Toutefois les conditions de cession ou de destruction doivent désormais être celles de la catégorie C (cf. Attention pour les personnes fichées au FINIADA uniquement au titre des L312-3 ou L312-3-1 du CSI (pour lesquelles seules les armes de catégories A à C sont interdites), vous êtes désormais obligés de vous dessaisir de vos armes à blanc ou d’alarme du fait de leur changement de catégorie.

En effet, création d’un compte SIA et donc fichage risquent de rebuter plus d’un candidat à l’achat. Mais surtout ce décret arrive comme un cheveu sur la soupe à une heure où rien n’est prêt pour son application : les numéros RGA des armes d’alarme et de signalisation n’existaient pas.

Les armes en stocks chez les importateurs sont entrées en catégorie D, elles ne figurent pas sur leur LPN (Livre de Police Numérique) et la profession n’a pas de consigne claire pour gérer la transition.

Cartouches à Blanc : Alternatives et Utilisations

Qu’est-ce qu’une cartouche à blanc ? Définition et fonctionnement Les cartouches à blanc sont des munitions factices conçues pour être utilisées dans des armes d’alarme. Contrairement aux cartouches classiques, elles ne contiennent aucun projectile.

Elles produisent une détonation sonore puissante, imitant le tir d’une vraie arme à feu, sans danger létal. Ce type de munition non létale est idéal pour des usages variés : défense personnelle, entraînement au tir, reconstitution historique, ou encore effets spéciaux dans le cinéma et le théâtre.

Lors du tir, la poudre explose et génère un bruit fort et de la fumée, mais sans libération de balle.

Pourquoi utiliser des cartouches à blanc pour se défendre ?

Utiliser une cartouche à blanc pour la défense permet de dissuader un agresseur de façon non létale. Le bruit impressionnant produit par des calibres comme le 9 mm PAK ou le 8 mm suffit souvent à interrompre une agression sans mettre en danger la vie humaine.

Ces munitions d’alarme sont idéales pour les personnes cherchant une solution de protection légale, puisqu’elles appartiennent à la catégorie D. Leur acquisition est autorisée à toute personne majeure en France.

Elles permettent également de se familiariser avec le maniement d’un pistolet d’alarme ou d’un revolver à blanc, avant un éventuel passage aux armes réelles.

Quels types de cartouches à blanc et calibres choisir ?

Les munitions factices sont disponibles dans plusieurs calibres, adaptés à différents modèles d’armes d’alarme.

  • 6 mm : Pour les mini-pistolets ou revolvers d’alarme, usage limité.
  • 8 mm : Fréquent pour les armes de simulation standard.
  • 9 mm PAK : Le plus utilisé pour les pistolets d’alarme modernes. Il offre un réalisme maximal grâce à sa forte puissance sonore.

Différences entre cartouches à blanc, à gaz CS, au poivre et flash

  • Cartouches à blanc classiques : Produisent uniquement un bruit fort et de la fumée.
  • Cartouches à gaz CS : Émettent un gaz lacrymogène irritant, utile pour neutraliser temporairement un agresseur.
  • Cartouches au poivre : Dissuadent efficacement même des personnes sous l’effet de drogues ou des animaux agressifs.
  • Cartouches flash : Génèrent une lumière vive et une flamme spectaculaire, utilisées surtout pour des simulations ou spectacles pyrotechniques.

Ces variantes permettent de choisir la munition non létale la mieux adaptée à votre situation ou à votre scénario d’utilisation.

Fabricants de munitions d’alarme : quelles marques privilégier ?

Voici quelques marques reconnues pour leur qualité et compatibilité avec les armes d’alarme :

  • Black Mamba : Excellente puissance sonore en 9 mm PAK.
  • Walther et Maxxtech : Très fiables, idéales pour l'entraînement et l’usage fréquent.
  • Kaiser et Ozkursan : Bon compromis entre performance et prix.

Conseils d’utilisation pour vos munitions factices

Bien que ces cartouches de catégorie D soient moins dangereuses que des munitions réelles, leur usage nécessite de respecter quelques règles :

  • Utilisez toujours une protection auditive, car la détonation est très bruyante.
  • Ne jamais pointer une arme d’alarme vers un être vivant, même si elle est chargée à blanc.
  • Respectez une distance minimale de 3 mètres entre l’arme et toute personne.
  • Évitez un usage prolongé sans pause pour prévenir la surchauffe du canon.

Une balle à blanc contient de la poudre compressée comme une balle réelle mais il n'y a pas d'ogive métallique qui sera expulsée lors de l'explosion. Il est possible de mélanger les balles à blanc et les balles au gaz ou au poivre.

Il est possible de tranformer une arme à blanc en Gomme Cogne, c'est à dire en arme capable de tirer des projectiles en plastiques durs afin de neutraliser un agresseur. Les balles en caoutchouc de gros calibre sont alors insérée une à une dans l'embout ainsi vissé au bout du canon et, lors du tir, la puissance d'explosion de la balle à blanc projettera de manière extrêmement puissant la balle en caoutchouc.

Acquisition d'Armes à Feu par Succession ou Découverte

Lorsqu'on entre en possession d'une arme à feu par don, par voie successorale ou par découverte, certaines démarches sont à effectuer pour se mettre en conformité avec la Loi. La première de ces démarches à effectuer sans délai est de déclarer la mise en possession de cette arme au commissariat de police ou à la gendarmerie dont on dépend.

C'est la seule démarche qui soit absolument urgente sauf pour une arme de catégorie D si vous avez su l'identifier sans aucun doute. Il n'est pas nécessaire, ni recommandé de se déplacer avec l'arme tant qu'elle n'est pas déclarée, mais juste fournir si possible le type (pistolet, carabine...) la marque et le numéro de série.

Si on est vraiment sans connaissance des armes, prendre contact avec un armurier qui aidera à déterminer la classification à partir du type d'arme, de son calibre, de sa date de fabrication, etc Une fois muni de son récépissé de déclaration on dispose d'un délai "raisonnable" pour se mettre en conformité. L'usage veut que ce délai soit de 3 mois sans qu'il soit mentionné dans un texte.

Plusieurs possibilités selon la classification de l'arme et ce que l'on désire en faire

  1. Armes de catégorie D : armes soumises à enregistrement et armes et matériels dont l'acquisition et la détention sont libres(Les armes anciennes "de collection" , les répliques à poudre noire, certaines armes de chasse)
    • on ne veut pas la conserver : - vente à un particulier ou à un armurier ou - dessaisissement pour destruction par l'intermédiaire du commissariat ou de la gendarmerie. Il faut préciser que l'on demande la destruction (démarche gratuite)
    • on veut conserver cette arme : pas formalités particulières.
  2. Armes catégorie C : armes soumises à déclaration pour l'acquisition et la détention (Les armes d'épaule de tir et de chasse, soumises à déclaration préfectorale.)
    • on ne veut pas conserver cette arme : - dépôt à un armurier ou vente à un particulier muni d'un permis de chasse ou d'une licence de tir avec déclaration de la transaction à la préfecture sur imprimé cerfa 20-3265 ou - dessaisissement pour destruction avec récépissé (voir ci-dessus)
    • on veut conserver cette arme : - dépôt chez un armurier en vue d'une déclaration de mise en possession sur imprimé cerfa 20-3265 sachant que l'acquisition de munitions et l'utilisation d'une telle arme nécessitent un permis de chasse ou une licence de tir valides.
  3. Armes de catégorie B : armes soumises à autorisation pour l'acquisition et la détention (Toutes les armes de poing et armes d'épaule semi-automatique "de guerre" plus certaines armes d'épaule à répétition manuelle)
    • on ne veut pas conserver cette arme : - dessaisissement au commissariat/gendarmerie en vue de destruction ou - mise en dépôt/vente chez un armurier habilité pour ces catégories d'armes
    • on veut conserver cette arme :
      • envoi au banc d'épreuve de Saint-Etienne pour la rendre inapte au tir par neutralisation (démarche payante) ou
      • dépôt chez un armurier habilité en vue de sa démilitarisation c-a-d modification de l'arme qui la fait passer en catégorie inférieure : 5ème catégorie. L'arme peut fonctionner sous réserve de possession d'un permis de chasse ou d'une licence de tir voir ci-dessus. (démarche payante) ou
      • dépôt chez un armurier en attendant l'obtention d'une autorisation préfectorale de détention d'arme de catégorie B.

Entre ce que vous pourrez lire sur les forums ou entendre sur Radio stand, vous allez vite plus savoir où donner de la tête. "Pour les tireurs sportifs, les associations mentionnées au 1° de l'article R. 312-40 et les fédérations mentionnées à l'article R.

Pour chacune de ces armes, l'acquisition et la détention de systèmes d'alimentation classés en catégorie A est possible pour les tireurs sportifs à condition de présenter l'autorisation d'acquisition et de détention de l'arme correspondante.

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