Les carabines populaires des années 70, comme la gamme Gevarm, filiale de Gévelot, n’ont pas survécu aux décrets des années 93 à 98. Ayant déjà abordé le sujet, creusons l’affaire sur ces armes, à l'instar des Unique et RAF.
Les Gevarm, produites de 1960 à 1995, ont employé pour leurs semi-automatiques de la série A1-A2-A3, puis les trois modèles E, un système particulier de tir, verrou ouvert déjà fort connu sur nombre de pistolets mitrailleurs. Il s’agissait d’un mécanisme simplifié, sans percuteur ni extracteur, malheureusement trop facile à transformer en « full auto ».
C’est la culasse mobile, terminée par une longue barre faisant saillie, et marquant de manière caractéristique les étuis d’un long trait qui faisait office de percuteur. Il est important de noter que le choix des munitions est primordial dans ce type d’armes qui va mieux « digérer » que d’autres certaines puissances.
La gamme Gevarm a ceci d’intéressant qu’elle a employé pour ses semi-automatiques un système particulier de tir, verrou ouvert. Les modèles se différenciaient de la manière suivante :
Aux USA une loi de 1981, interdisant le tir culasse ouverte sur les SA, tarit immédiatement le robinet de l’export, notamment des modèles E, totalement différents des A avec des pièces moulées en zamak, alliage d’alu et de zinc, donc moins chers à produire que les A tout acier, et qui étaient démontables en deux pièces.
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Les modèles E proposèrent un 20 coups célèbre, théoriquement non interchangeable avec les A…mais pas par un bon bricoleur ! Bien évidemment, il fut vite question de passer à des chargeurs « banane » de plus grande capacité, et même de tambours 50 coups, technologie qui ne fut jamais grand public, mais émigra sans toute en Italie via les modèles Bingham PPS50, et Pietta 22.
C’est ce qui explique le retour avec les modèles A4-A7 de la percussion classique, et de la culasse non calée que l’on rencontre le plus souvent dans notre pays où précisons-le bien, il s’agit d’une arme de catégorie B donc soumise à autorisation, licence FFT et tout le toutim. Il s’agit d’une arme à canon lourd 6 rayures, crosse élégante, et très typée « tir » car disposant dans sa poignée pistolet d’une petite cavité recelant 5 inserts de guidon interchangeables associés à une hausse compétition réglable dans tous les sens.
C’est la loi de 1995 qui, pour se mettre en concordance avec ce qui se passait ailleurs en Europe, durcit la législation pour toutes ces petites carabines qui étaient alors en vente libre. Limitées à 2 coups plus un, le chargeur devant être inamovible, elles étaient vraiment tout à coup à côté de la plaque, même si, à l’évidence elles n’étaient pas vraiment l’outil rêvé pour commettre un hold-up.
Plus pragmatiques que l’administration, les malfrats se tournèrent alors vers les pays de l’Est, offrant un boulevard à la star actuelle de nos banlieues, vous l’avez deviné, la Kalachnikov et ses clones. Autre paradoxe des pouvoirs publics, c’est la complexité des procédures de dessaisissement, en cas de succession par exemple…qui fait qu’on en trouve encore pas mal tant à traîner dans nos campagnes, sans trop savoir quoi en faire, sur le toit des buffets, ou dans les greniers, neuf fois sur dix d’ailleurs, sans le satané chargeur, oublié et perdu au diable bouilli, au gré des pérégrinations d’un propriétaire largement désormais oublié de toute la famille !
N’empêche, même ainsi réduites à un coup (et encore, si ça marche ?), en réalité inutilisables, elles restent en catégorie B…et donc strictement verboten !
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Voici quelques avis d'utilisateurs de la carabine Gevarm 22LR :
Il s’agit d’une arme de catégorie B donc soumise à autorisation, licence FFT et tout le toutim.
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