Les carabines à levier sous garde, c’est un peu comme les bottes en cuir patiné : intemporelles, stylées et toujours efficaces. Héritées du Far West, elles continuent de séduire les tireurs et chasseurs du monde entier. Bref, la carabine à levier sous garde n’est pas juste une relique d’un autre temps.
Avec autant de modèles sur le marché, trouver la bonne levier sous garde, c’est un peu comme choisir la meilleure moto vintage : il faut savoir ce qu’on veut, ce qu’on attend en termes de performance, et surtout, ce qui correspond à son usage. Un bon canon et des organes de visée efficaces sont essentiels.
Les carabines à levier sous garde ont traversé les siècles sans prendre une ride. En 2024, elles sont toujours autant appréciées des tireurs et chasseurs.
La Winchester 1894, c’est l’icône ultime des carabines à levier sous garde.
Verdict : La Winchester 1894 reste un must-have pour ceux qui veulent une levier sous garde authentique, fiable et efficace.
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Verdict : Pour la chasse, la Marlin 336 est un excellent choix.
Les carabines Henry, c’est le raffinement à l’américaine.
Verdict : La Henry Big Boy est faite pour ceux qui veulent une levier sous garde au look rétro, ultra-bien finie et agréable à tirer.
La Browning BLR est une levier sous garde un peu différente des autres.
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Verdict : La Smith & Wesson 1854 s’adresse aux tireurs qui veulent une levier sous garde moderne, puissante et prête à être customisée.
🔥 Smith & Wesson frappe fort avec sa première carabine à levier sous garde !
La 1854 en .44 Magnum apporte un vent de modernité tout en respectant les codes du western classique.
C’est en 1895 que l’un des plus grands génies de l’industrie armurière, John M. Browning, crée cette munition pour le modèle 94 de la firme Winchester dont il est alors employé. La nouvelle carabine à levier de sous garde de la marque au cavalier chambrera cette nouvelle munition qui est une des premières munitions à poudre sans fumée mises au point sur le continent américain.
Cette nouvelle munitions est donc mise au point pour une arme à chargeur tubulaire, elle ne devra donc porter que des balles a nez plat, Flat Nose (FN) et Flat Point (FP): à nez rond, Round Nose (RN) et à pointe creuse, Hollow Point (HP), ceci pour éviter toute percussion accidentelle de l’amorce d’une munition par la balle placée derrière dans le chargeur lors du recul engendré par un tir.
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Cette balle de calibre .30 et d’un poids compris entre 125 et 170 grains (8,10 à 11 grammes), sera montée sur un étui à bourrelet de 51,80 mm avec un collet particulièrement long (12,11 mm) pour garantir le sertissage de la balle pendant le recul lors du tir alors que la munition est en magasin et va donc s’entrechoquer avec les munitions qui la précèdent et la suivent. La longueur totale de la munition de 30-30 est de 64,77 mm .
La pression admissible maximale CIP est de 3200 bars ce qui en fera une munition plutôt douce à tirer. Ses performances balistiques avec une balle FP de 170 grains sont de 660 m/s à la sortie du canon pour une énergie d’environ 2500 joules.
Rapidement, dés la sortie du modèle 94 par winchester en calibre 30-30, ce couple arme et munition va entrer dans l’histoire et sera copié par plusieurs fabricants. Un des principaux concurrents de Winchester, Marlin, décidera dans les années suivantes de chambrer sa carabine à levier de sous garde modèle 1893 pour le calibre 30-30 Win qu’elle dénommera dans son catalogue calibre 30-30 Smokeless (sans fumée).
Dés lors le règne du 30-30 allait commencer pour plusieurs décennies en tant que calibre moyen polyvalent pour la chasse et la défense. Le 30-30 sera utilisé pour la chasse de tous les grands mammifères nord américains et deviendra populaire en Europe pour la chasse en battue du grand gibier dés les années soixante.
De plus, cette cartouche sera appréciée de nombreux tireurs sportifs ou de loisir qui y trouveront une munition douce, précise jusqu’à plus de 100 mètres et peu onéreuse. Elle sera chambrée dans la plupart des armes à levier de sous garde produites par Winchester, Marlin (la célèbre 336 notamment), Mossberg, Savage, Rossi et bien d’autres.
Si, sur le papier, les performances balistiques du 30-30 sont suffisantes d’un point de vue légal pour la chasse de tous les grands gibiers en France, depuis l’arrivée des calibres magnum dans le paysage armurier de l’univers de la chasse en battue, cette munition est souvent décriée et vue par certains comme incapable d’arrêter un cervidé ou un sanglier de plus d’une cinquantaine de kilos.
De plus, le look « western » de la plupart des armes chambrant ce calibre prête parfois à sourire chez nombre de chasseurs ne jurant que par les express ou les carabines à verrou. Cependant, les performances de ce calibre sont réellement suffisantes pour tirer proprement la plupart des sangliers et ce jusqu’à une cinquantaine de mètres, ce qui est le plus souvent une distance maximale en battue. Il est vrai que sur des grands cervidés, son usage est à limiter à des tirs encore plus proches pour des raisons d’éthique.
Il y a quelques années, le fabricant Hornady a mis au point un chargement particulièrement performant de la vénérable 30-30 Winchester. Il s’agit de la FTX LEVERevolution, balle profilée avec un nez aérodynamique en pointe élastomère synthétique se déformant lors du recul des tirs dans le magasin puis retrouvant sa forme normale ensuite. Son profil comparable à d’autres ogives de munitions plus « pêchues », comme le 30.06 ou le 8×57 mm (IS ou JRS), dope les performances balistiques du bon vieux 30-30.
A la sortie du canon, une vitesse de plus de 730 m/s avec une ogive de 160 grains et une énergie cinétique de près de 2800 joules sont mesurées. A 100 mètres, la vitesse sera encore de plus de 630 m/s avec une énergie de 2200 joules: Largement de quoi « sécher net » un sanglier si le tir est placé !
Une carabine à levier de sous garde chambrée en calibre 30-30 est peut-être l’arme idéale pour un traqueur menant ses chiens en battue. En effet, ce système est particulièrement sûr (chambre vide et chien rabattu mais magasin plein et arme opérationnelle en un mouvement du levier) et la puissance du calibre permet aisément de finir un sanglier même imposant au ferme à quelques mètres.
Quant à son usage au poste, il est à limiter quant à la distance de tir avec des munitions « traditionnelles » mais cette distance peut être notablement augmentée avec les nouveaux chargements Hornady FTX LEVERevolution.
Arme légendaire de la conquête de l’ouest popularisée en Europe notamment à travers le western hollywoodien, la carabine à levier de sous garde reste malgré une popularité en berne dans nos contrées une arme très appréciée pour sa sécurité et son efficacité à courte distance par les traqueurs lors des battues.
Au commencement, Walter Hunt, mécanicien de métier New Yorkais et inventeur génial du 19eme siècle. Smith retravaille la rocket ball et incorpore dans celle ci une amorce, créant ainsi la première munition métallique autonome. De l’inventeur de la machine à coudre est ainsi née une véritable légende marquant à jamais l’histoire des armes américaines.
La carabine Henry, de part son efficacité lors de la guerre de sécession dans les mains des soldats des états du nord marque un tournant dans l’histoire des carabines à levier de sous garde. Elle gagne en popularité et c’est en 1866 qu’ Olivier Winchester sort sur la base de la Henry son premier modèle à levier de sous garde. Les améliorations et sa popularité sont telles que Winchester devient un synonyme de la carabine à levier de sous garde.
Les tout premiers modèles 1894 étaient chambrés avec des munitions à poudre noire (.38-55 et .32-40) avant de l’être en .30- 30 à poudre sans fumée avec l’apparition du « nickel steel barrel », canon en acier au nickel. La 1894, dont la production dépasse les 7 millions d’exemplaires, a été fabriquée pendant 112 ans dans de nombreux calibres et configurations par l’usine Winchester de New Haven jusqu’en 2006, puis de nouveau fabriquée depuis 2010 par Miroku au Japon pour le compte de la FN-Herstal-Browning, propriété de la Wallonie en Belgique.
En effet, lors de la WWI, l’Armée Française, soucieuse de réserver les fusils pour le front et de se doter d’armes légères à répétition, acquit ces armes pour les destiner au « Train ». Ces carabines ont été fabriquées à New Haven en 1913 pour la plupart. On peut dire que la Winchester 1894, aussi improbable qu’elle parut venue du "Far West", s’est avérée appropriée à l’usage qu’on lui avait réservé dans l’armée de la Grande Guerre.
Depuis sa fondation en 1866, Winchester est devenu synonyme de qualité, de précision et d'innovation dans le monde des armes à feu. Les carabines Winchester, telles que les légendaires 1892, 1894, 1873 et 1886, ont joué un rôle central dans la conquête de l'Ouest. Au cœur de chaque carabine Winchester se trouve un équilibre parfait entre tradition et innovation. Les carabines Winchester se distinguent également par leur esthétique incomparable.
Aujourd'hui, les carabines Winchester continuent de capturer l'imagination des amateurs d'armes à feu et des passionnés d'histoire à travers le monde. Que vous soyez un collectionneur passionné ou un tireur expérimenté, choisir une carabine Winchester, c'est choisir l'authenticité, la qualité et la tradition. Avec les modèles 1892, 1894, 1873 et 1886, Winchester vous invite à plonger dans l'épopée captivante de l'Ouest américain, une cartouche à la fois.
Leur classement va dépendre de leur âge, modèle et environnement juridique. Le décret du 29 août 2023 rebat les cartes. Il libère certaines armes à levier de sous-garde qui seront classées en catégorie D§e), d’autres restent ou passent en catégorie C1°§b)).
Pour les armes anciennes produites avant 1900 et dont la fabrication a cessé, elles sont en catégorie D§e)), sauf cas particulier des Winchester Modèle 1895, du contrat russe, en calibre 7,62 X 54 R qui restent en catégorie C1°§b)). Reste les armes dont la fabrication se poursuit comme les Winchester 92, 94, les Savage 1899 ou les Marlin 1894.
Dans ce cas, les armes restent en catégorie C1°§b) : soit parce qu’elles ont été inscrites au tableau B de l’annexe 1 de l’arrêté du 24 août 2018, modifié par l’arrêté 29 août 2023 ; soit parce que la production est toujours en cours. La liste suivante ne fait mention que des armes qui pourraient prêter à confusion. En 1972 sont apparues les New Marlin 1895. La numérotation de ces armes est assez confuse. Sur les tous premiers modèles fabriqués entre 1973 et 1976 le fabricant utilisait la lettre « B » comme préfixe.
Le Levier de sous garde d’avant 1900. Je pense qu’il est impossible de lister toutes les armes à répétitions qui ont utilisé un levier pour les recharger et/ou les armes. En voici quelques unes qui sont pour moi remarquables même si certaines n’ont pas eu le succès qu’elles méritaient. Je ne parlerai pas de toutes les Winchester qui sont bien connues de tous.
Pour beaucoup d’entres nous les armes à levier de sous garde sont associées à la Winchester et au fusil Henry qui l’a précédée. De plus on ne peut, la plus part du temps, dissocier les leverguns des armes à cartouches métalliques ou autonome ce qui nous les situe au plus tôt à la fabrication de la cartouche auto propulsée ou métallique à percussion annulaire ou centrale.
Pour une arme à répétition avec levier de sous garde, dans une première approche nous allons éliminer la magnifique cartouche à broche perfectionné par Lefaucheux qui date de 1836. L’histoire n’a retenu que le nom de Lefaucheux mais le véritable inventeur de la cartouche à broche est François Prélat en 1808. Qui travaillera en collaboration avec un Suisse Jean Samuel Pauly. Le brevet date du 29 septembre 1812. François Prélat inventera également l’amorce en 1818.
Cette cartouche n’est pas adaptée aux armes à répétition sauf bien sûr pour les revolvers et c'est donc hors sujet. Parce qu’elle n’a pas de poudre et est d’un intérêt guerrier tout relatif j’élimine également la Flobert de 1845. 1848 naissance de la Roket ball de Walter Hunt qui permettra la mise au point de la carabine Volition Repeater brevetée N° 7 501 en 1846. Par la suite Jenning tentera d’améliorer cette arme.
Dévolution en évolution, Celà nous fait arriver pour les munitions modernes à la Volcanique 1854 qui n’avait pas de douille non plus mais qui était une vrai cartouche à percussion centrale avec son amorce. Nous voici enfin à 1860. Pour moi deux armes à répétition levergun on marquées l’histoire. Le fusil Henry en 44HF et le fusil Spencer en calibre 56. Viendra ensuite la plus belle de toutes celle qui a fait fantasmée le gamin qui dort en nous (je parle surtout pour moi) La Yellow Boy, la mythique winchester 1866 que l’on ne présente plus.
Si le cinéma ne s’était pas intéressé à elles, les aurions-nous appréciées à leur juste valeur.Il est couramment admis que la Winchester 66 a eu un retentissant succès commercial ; bon moi j’ai un avis plus partagé bien que je sois un fan de cet arme. Winchester était loin d’être un génial ingénieur, c’était surtout un financier avec un véritable sens commercial et pratiquant un lobbying effréné. Sachant s’entourer des meilleures compétences, payant à prix d’or ou copiant des brevets il a su tout comme Colt faire sa place au soleil. Vendre cette nouvelle arme aux Etats Unis n’était pas facile en 1866 aussi la plus grande partie de la production fut vendue à l’export. La guerre de Sécession était terminée depuis un an et cette Winchester 66 est arrivée trop tard. La Spencer, née le 6 mars 1860 avec le brevet de Christopher Miner Spencer N° 27969, sera là au début de la guerre et équipera l’armée de Nord en version longue et courte pour la cavalerie. C’est déjà une levergun pour le rechargement avec un chargeur inventé par Blakeslee qui est tubulaire et amovible ; logé dans la crosse il contient 7 cartouches. L’armement du chien se faisant à la main. Son calibre est le 56/56 Spencer à percutions annulaire.
Revenons à la Winchester, entre le 1866 et la 1873 les ingénieurs Winchester n’ont pas dormi. Voici un prototype modèle 1872 en calibre 45 à porte de chargement coulissante. En 1873 Alors que Winchester sortait son nouveau modèle, il fut concurrencé par une carabine très révolutionnaire conçue à partir de 1870 par les Frères Warren R. et Georges Evans.
Voici la Carabine à répétition et levier de sous garde Evans. Un tube magasin rotatif se trouve dans la crosse. Il est d’une capacité de 34 cartouches de calibre 44 Evans. L’alimentation se fait par la porte de chargement latérale. Elle sera produite par la Mechanic Falls Maine en 1873 qui fera faillite en 1879. Il en a existé 4 types différents avec de très nombreuses variantes mais fabriquées à peu d’exemplaires (50 - 150 -4000).
Dans un article écrit Stephen F. Blancard en 1985, on y apprend que : Le premier modèle à été produit à 500 exemplaires de 1873 à 1876. Il possède une demi-crosse et la porte de chargement n’a pas de couvercle. Les N° 1 à 200 n’ont pas de verrou pour retenir le levier d’armement. Le canon est gravé : « carabine à répétition / Pat. 8 décembre 1868 et le 16 septembre 1871 » On le nomme aujourd’hui : « Ancien modèle » il existait en variantes : Rifle Sporting (300 exemplaires environ) avec une crosse en noyer. Possible avec un quadrillage et une gravure qui étaient disponibles en option. La longueur du canon octogonal était de : 26", 28" et 30" Fusil Militaire (50 exemplaires environ) Canon de 30", canon rond avec deux plats sur le coté. Carabine (150 exemplaires environ) canon rond de 22"
Courant 1873 Warren Evans se retire et c’est son frère Gorges Evans qui reprend la société. Début 1876 un nouveau modèle dit de transition voit le jour. Il aura une crosse en deux partie et redessinée pour améliorer l’équilibre de l’arme et protéger le tube magasin. Le marquage sur le canon sera : « Evans carabine à répétition mécanique de moi Falls / Pat, le 8 décembre 1868 et le 16 septembre 1871 ».
On retrouvera les variantes Sporting, Militaire et carabine plus une nouvelle variante la Montréal. Rifle Sporting (1050 exemplaires) crosse en noyer, quadrillage et gravure en option. Canon octogonal de 26", 28" et 30". Fusil Militaire (150 exemplaires) canon rond de 30" avec deux ou trois plats sur le canon. Carabine (450 exemplaires) canon rond de 22" et fixations de brettelle. Montréal Carabine (environ 100 exemplaires) on pense qu’elle était destinée au marché Canadien.
Un modèle fut utilisé par Kit Carson qui en fit l’éloge en ces termes : à vingt pas, avec ce fusil, j’ai tiré, tous les soirs et régulièrement, les sourcils de ma femme. En présence d'un public que j’ai tiré une pomme posée sur sa main, un tuyau dans sa bouche, un sou entre ses doigts, et également une bougie dans sa main. Je pense que la carabine Evans est le système le plus sûr de répétition et le plus complet jamais conçu. Ça c’était une belle Pub pour la marque Evans.
On reprochait à cette arme sa munition trop faible. Il faudra attendre 1877 pour que la nouvelle cartouche voit le jour et qu’un nouveau modèle soit créé. Ce nouveau modèle semble plus robuste, il a une porte de chargement mobile pour protéger le mécanisme. L’avant du bloc culasse est coupé droit. L’arme est conçue pour la nouvelle cartouche plus longue calibre 44 longueur de 1’’ ½ l’ancienne cartouche faisait 1’’. Cette nouvelle cartouche réduit la capacité du magasin à 28 cartouches. Les marquages sur le canon sont identiques au modèle de transition seul est rajouté : « USA ».
On retrouve les mêmes configurations pour le nouveau modèle : Rifle Sporting (environ 3000 exemplaires) crosse en noyer, quadrillage et gravure en option. Canon octogonal de 26", 28" et 30". Fusil Militaire (environ 3000 exemplaires) canon rond de 30" avec deux plats sur le canon. Ces modèles ont parfois été transformés en Sporting. Carabine (environ 4000 exemplaires) canon rond de 22" sur certains exemplaires une fixation de baïonnette a été ajoutée.
Il existe un autre modèle hybride assemblé après la faillite de 1879 avec les pièces en stock. Ce sont principalement des armes à canon rond de 30’’ de type militaire. Au Total toutes versions confondues de 1873 à 1879 ce seraient 15 000 armes qui auraient été produites.
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