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Le 6,5 (ou .264) n’a pas toujours été populaire aux USA car métrique dans un pays où, de plus on était habitué au « 30 » depuis des lustres.

Déjà en 1958, Winchester tenta avec le 264 Winchester Magnum de faire, un 270 Winchester Magnum ne disant pas son nom, plus polyvalent (balles de 95 à 160 grains mais courant à 140 quand l’ancien l’était à 130), et meilleur plus loin.

Il faut replacer cependant ces allées et venues dans le contexte de la chasse au whitetail où aucun calibre ne pouvait, contrairement à l’uniformité des paysages écossais qu’on vient de voir plus haut, tout faire dans la variété de terrains où ce cervidé était susceptible de se rencontrer : prairies ouvertes, marécages, fourrés denses, forêts de feuillus, paysages de montagne.

Le débat était âpre entre tenants du dicton « qui peut le plus peut le moins », et ceux qui cherchaient des munitions précises et « pointues » en termes de balistique, ayant constaté que plus la cartouche est petite, plus d’énergie est transférée à la balle…et moins à l’épaule du tireur !

Les déboires du 264 Winchester Magnum vinrent de ses échecs médiatiques sur cette chasse où, pourtant sa balle de 140 grains face à la 130 du 270 donnait 35% de peps en plus à 500m., mais avec la réputation de brûler les canons, les vitesses annoncées (1100m/s) n’étant, en plus possibles, que dans des canons de plus de 24 pouces.

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Winchester fit pour lui le modèle 70 « Westerner » à canon, passe encore de 26 pouces, mais surtout le « Featherweight » de 24 pouces reculant et soufflant fort, pour perdre, en plus, de la vitesse, principal atout de la cartouche.

Mais ce furent surtout les tireurs de marmottes et autres spermophiles qui, en abusant des 85-100 grains lui donnèrent une mauvaise réputation de « croqueur » de fûts.

Peu de temps après (1962) le 7 Remington magnum résolut cette équation sur le tir lointain de toutes ces petites bestioles jusqu’aux cervidés (là, quand même, avec une balle de 175 grains !), mais curieusement l’obsession du 6,5 était toujours là avec la valse-hésitation 6,5 RM ou 25-06 vue plus haut quand Remington repiqua au truc…trente ans plus tard en 1997 avec le 260 Remington !

En 1997 donc, c’est de nouveau en avalant un autre « chat sauvage », le 6.5-08 A Square que Remington reprit à son compte, toujours avec des balles de 120 et 140 grains une interprétation modernisée de la 6,5X57 Mauser avec un étui de 308 reformé.

A 100m. Malgré tout, le 260 Remington conserva toujours une image de cartouche pour novice ou tireur timide, sinon de mauviette, que n’eût pourtant jamais, bien avant lui en 1955, le 243 Winchester pourtant balistiquement considérablement plus faible.

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Pour en revenir au 264 Winchester Magnum et son éventuelle sortie de la mort cérébrale que pourrait laisser attendre la vogue actuelle du 6,5 (Creedmoor, 26 Nosler, Norma 6,5-284, Weatherby 6,5-300), tous les Short Magnums sortis juste avant sur de populaires boitiers courts ont encore compliqué la donne et brouillé l’écran.

Winchester ne fait plus qu’une seule charge pour lui rare en France et chère (presque 100 euros les 25 !), et seuls le rechargement avec les nouvelles poudres et surtout les nouvelles balles à coefficient balistique élevé (850) de 160 grains sembleraient pouvoir le sortir de sa léthargie.

Le 6,5 Creedmoor est le seul à avoir percé « chasse » dans une longue lignée (6,5X47 Lapua, 6,5 Grendel) de calibres de tir à longue distance utilisant des balles à coefficient balistique élevé.

C’étaient pour la plupart des « enfants naturels » du 308 Winchester, « chats sauvages » domestiqués et opportunément adoptés par Remington, puis répudiés au gré des caprices du marketing, perdus dans le brouillard médiatique et les vieilles querelles qui ne passionnent plus que les historiens des armes, du temps de la « magnumite » des seventies.

Dans cette période de concurrence féroce, (Weatherby commençant à tout emporter sur son passage avec ses magnums), il prenait la suite du 6,5 Remington Magnum sur étui soufflé cette fois de 375 HH et balle proche de 120 grains, arrêté, comme par hasard…en 1970.

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Il semblait en effet difficile pour la firme d’Ilion, de courir, sur ce créneau encore confidentiel aux USA, deux lièvres à la fois.

Ci-contre à dr. le 264 Winchester Mangum face à ses deus concurrents : de g. à dr. 260 Remington et 6,5 Rem.

tags: #calibre #264 #winchester #magnum #histoire

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