Depuis 1897, date de naissance de la première arme Browning, des millions, voire des dizaines de millions de fusils et de carabines de chasse ou de tir ont été créés et signés par Browning. Chaque jour dans le monde, des armes Browning, anciennes ou nouvelles, lisses ou rayées, performent, au tir ou à la chasse, pour le plus grand bonheur de leur propriétaire. Tireurs, chasseurs, collectionneurs puisent dans ces fascinants objets manufacturés un plaisir sans cesse renouvelé.
Browning, c’est l’histoire d’un génie qui a bouleversé le monde des armes durant la Révolution Industrielle. C’est l’histoire d’une alliance improbable entre un inventeur américain et une société belge. C’est l’histoire d’une entreprise wallonne qui a su allier son expertise locale à celle d’un inventeur venu des Etats-Unis.
Pour comprendre l’histoire commune qui lie Browning à la Belgique, il faut se replonger au 19ème siècle. À l’époque, la Wallonie devient la deuxième puissance industrielle mondiale. Liège et sa région sont en plein essor. Le royaume de Belgique est encore un jeune Etat. Sa nouvelle armée doit se doter de 150000 fusils. Elle se tourne donc naturellement vers la région liégeoise, à la pointe dans l’industrie mécanique et l’armurerie.
De l’autre côté de l’Atlantique, une autre puissance industrielle, l’Amérique, est en plein essor. C’est l’époque de la conquête de l’Ouest, symbolisée par la figure mythique de Buffalo Bill. Son arme fétiche est une carabine Winchester, dont le modèle a été conçu par un jeune inventeur du nom de John Moses Browning. Ce dernier, autodidacte, se fait un nom, jusqu’au jour où un des employés de la firme Winchester vient le voir puis rapporte cette carabine à son patron, Mr Bennett.
John Moses Browning a grandi à Ogden dans l’Utah, région où s’est réfugiée sa famille qui a fui les persécutions religieuses contre les mormons. Enfant, il se distingue déjà par son génie et son inventivité. En effet, très vite il comprend que l’école n’est pas faîte pour lui. Il préfère au contraire passer son temps dans l’atelier d’armurerie de son père, où il montre un grand intérêt pour les armes. En trois mois, il en fabrique une vingtaine et s’écoulent en une semaine à peine.
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À l’époque, Winchester est l’un des quatre principaux producteurs d’armes aux Etats-Unis, et la société fait l’acquisition d’une vingtaine de brevets auprès du jeune Browning. Au même moment, en Europe, FN Herstal (la Fabrique Nationale d’Armes de Guerre) cherche des produits et de l’inspiration pour se développer. C’est dans ce contexte que le Conseil d’Administration de la Fabrique décide d’envoyer son directeur commercial aux Etats-Unis afin d’étudier leurs nouvelles techniques et méthodes de production, notamment en matière de bicyclettes. Un peu par hasard, il rencontre John Browning.
Entre les deux hommes, le courant passe bien. Le Directeur FN détaille à Browning tout le savoir-faire liégeois en matière de fabrication d’armes. De son côté, Browning présente à son hôte le prototype de son premier pistolet semi-automatique. Le commercial belge est fasciné par l’inventivité et le génie de l’américain, et il s’engage à présenter cette arme jamais vue jusqu’alors à sa direction. Quelques mois plus tard, John Browning et la FN signent un contrat de production pour ce pistolet.
En Europe, cette nouvelle arme est un succès. D’ailleurs, l’armée belge est la première à se l’approprier et à passer du revolver au pistolet automatique de Browning. Qui plus est très efficace, fiable et pas cher à produire. Néanmoins, pour John Browning, pas question de faire une pause après une telle réussite. Sa fibre d’inventeur l’amène à concevoir de nouveaux modèles. En 1899, il achève un fusil de chasse semi-automatique.
En présentant son arme à son premier partenaire Winchester, il s’attend naturellement à un accueil positif. Mais Monsieur Bennett fait comprendre à l’inventeur qu’il a besoin d’un délai de réflexion à ce sujet, qui durera au final deux ans. John Moses Browning se sent donc quelque peu méprisé, vexé, humilié par cette attente interminable. Son choix est fait de ne plus travailler avec Winchester. Il prend alors contact avec Remington, le plus ancien fabricant d’armes des Etats-Unis. Un rendez-vous est pris en janvier 1902 avec le PDG, mais ce dernier meurt d’une crise cardiaque.
Il se rend donc pour la première fois de sa vie en Europe et présente à la FN Herstal ce nouveau modèle, le futur Auto 5. L’accueil est bien plus enthousiaste que la première tentative effectuée chez Winchester.
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Le lancement commercial de l’Auto 5 est une réussite : 50000 exemplaires commandés par Browning pour le marché américain s’écoulent en moins d’un an. De plus, et afin d’asseoir leur collaboration, l’inventeur offre à la FN le droit d’utiliser son nom comme marque déposée. Browning devient donc un acteur qui compte sur le continent européen. Son fusil semi-automatique se taille une véritable réputation.
Lorsqu’elle entre enfin en guerre en 1917, l’Amérique peut compter sur l’inventivité de Browning. Ce dernier se met littéralement au service de son pays, à tel point qu’il ne demande des royalties que très modérées au gouvernement américain.
Les années d’après guerre sont difficiles pour la FN. Les politiques protectionnistes et l’instabilité monétaire fragilisent ses exportations. Heureusement, John Browning a gardé toute sa créativité. Dans son atelier, il prépare son ultime invention avec son fils Val Allen : le B25, un fusil à canons superposés. Une révolution quand on sait qu’à l’époque, les armes de chasse sur le sol européen sont des fusils juxtaposés.
Son fils, Val Allen, prend la succession de l’entreprise familiale. Ingénieur de formation, il a la tache de vérifier la dernière invention de son père, le B25. Sa conception est complexe et il faut attendre 1930 pour que l’arme soit totalement opérationnelle. Ce modèle propulse FN Herstal vers le segment haut de gamme. De 1930 à 1980, 500000 exemplaires sont produits.
À l’image de John Moses Browning, les armes produites par la Fabrique Nationale sont fiables et solides, mais le savoir-faire liégeois en matière d’armurerie ne s’arrête pas là. Depuis le 16ème siècle, les artisans marient le bon et le beau dans l’une des plus authentique tradition artisanale de la région : la gravure sur arme. En 1926, un atelier de gravure avec moins de 10 artisans est ouvert dans les locaux de FN Herstal.
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1940 marque le début du second conflit mondial. La Belgique est envahie par l’ennemi nazi. À Herstal, l’histoire se répète.
Pendant la seconde moitié du 20ème siècle, l’Europe s’urbanise, les villes s’agrandissent et les espaces ruraux perdent du terrain. Conséquence, les chasseurs vont s’attaquer à des proies différentes. En effet, petit à petit les populations de petit gibier diminuent, et à l’inverse celles de grands gibiers augmentent. L’abondance des ressources alimentaires et les hivers plus cléments permettent aux sangliers, aux cerfs ou encore aux chevreuils de se reproduire sans trop de difficulté.
La battue est le mode de chasse sur grand gibier le plus répandu en Europe. Bruce Warren Browning, petit fils de l’inventeur, tente donc de répondre à cette tendance. Sa plus grande invention reste la carabine BAR (Browning Automatical Rifle), arme à la fois robuste et puissante qui allie la facilité d’utilisation, la légèreté, la précision et l’automaticité.
En 1960, la Belgique est touchée par un mouvement de grève sans précédent. Les manifestations paralysent complètement l’économie wallonne. Depuis les Etats-Unis, la famille Browning observe ses évènements avec préocupation, ce qui conduit Vall Allen à prendre la décision de ne plus avoir la Fabrique Nationale comme seul producteur.
À Herstal, la Fabrique Nationale voit son avenir clairement menacé. Si la famille Browning décide de ne plus travailler avec la FN, c’est tout le marché américain de la chasse qui lui ferme ses portes. Au niveau mondial, cela représente 6 clients sur 10. Mais à la fin des années 1970, une opportunité inattendue va se présenter au groupe wallon : l’entreprise familiale Browning se trouve en difficultés financières. La mise en vente est inévitable, et en 1977, la FN se porte candidate au rachat.
Aujourd’hui, la Fabrique Nationale commande, produit et distribue elle même ses armes. Elle a le contrôle total sur Browning. Dans les années 1980, une deuxième opportunité se présente sur le marché américain. Il s’agit de Winchester, cette marque mythique qui a accompagné l’histoire des Etats-Unis. Ses modèles emblématiques deviennent en effet trop chers par rapport à la concurrence, et FN Herstal rachète la division armes de la compagnie, au bord de la faillite.
Depuis les débuts, l’inventivité du fondateur Browning est la force de l’entreprise. Alors comment innover sans trahir l’héritage du génie ? En 2003, le groupe tente l’expérience et lance le CYNERGY, une arme qui ne s’inspire d’aucun modèle créé précédemment. Le nouveau fusil à canons superposés et au look décoiffant est l’antithèse du mythique B25. Mais cet épisode ne décourage pas le groupe liégeois dans sa stratégie d’innovation.
Plus de 100 ans après sa création, l’entreprise Browning ne manifeste aucun signe de fatigue. Elle a su gagner le cœur des chasseurs. D’ailleurs, pour la plupart d’entre-eux, posséder un Browning c’est posséder le top de l’arme de haut niveau. John Browning avait une longueur d’avance sur ses contemporains.
Browning Arms Company est un fabricant d’armes à feu fondé en Utah en 1878. Browning est entré dans l’histoire grâce à son fusil de chasse semi-automatique Auto 5 présenté en 1903 ; le premier modèle au monde capable d’enchaîner cinq tirs en fonctionnant impeccablement. L’Auto 5 a donné naissance à une longue lignée de fusil semi automatique en calibre 12. L'inventeur du fusil semi-automatique, du fusil superposé, de la carabine semi-automatique et dernièrement du superposé doté de la bascule la plus basse et de la percussion la plus rapide du marché a marqué l'histoire de l'armurerie avec une profusion de modèles tous différents, mais dont le point commun est leur fiabilité et leur niveau de performances sans égal.
Le Browning Auto 5, connu pour son héritage riche et son incroyable durabilité, a marqué l'histoire des fusils semi-automatiques. Avec sa conception novatrice, il a redéfini la chasse pour de nombreuses générations de passionnés. Les chasseurs exigeants savent que la fiabilité est essentielle lorsqu'il s'agit de choisir leur arme de prédilection. Le Browning Auto 5 est synonyme de fiabilité et de performances exceptionnelles. Le Browning Auto 5 est réputé pour sa longévité exceptionnelle. Le Browning Auto 5 est disponible dans une variété de calibres, ce qui en fait un choix polyvalent pour différents types de chasse.
Depuis 1897, date de naissance de la première arme Browning, des millions, voire des dizaines de millions de fusils et de carabines de chasse ou de tir ont été créés et signés par Browning. Le plus grand créateur d'armes est Américain et s'appelle John Moses Browning. Ces nombreuses inventions et ses 128 brevets déposés ont changé le cours de l'histoire de l'arme et du monde moderne.
C'est en 1925 qu'est né le B25, premier fusil superposé qui représente le point culminant de la carrière du génial inventeur. John Moses Browning avait compris que les utilisateurs de fusils de chasse et les adeptes du tir sportif préféraient un plan de visée réparti sur un seul axe. Il travailla dès 1923 à la conception de son arme car John le visionnaire pense qu'un modèle produit en masse à un coût raisonnable devrait trouver un large marché dans son pays mais aussi à l'international. En 1926 il présente son projet à la FN Herstal qui produira l'arme mais son décès dans la même année ne lui permettra pas de voir son œuvre s'accomplir. Son fils Val Allen Browning terminera la phase de conception et supervisera la production. Il succède à son père à la tête de la société familiale.
Le fusil superposé Browning B25 est un fusil à batterie avec un axe avant transversal pour servir de charnière et assurer le pivotement du canon. Un large verrou plat se glisse dans les crochets du canon afin d'assurer une fermeture sans faille. Au cours de sa confection,le B25 supporte 2310 opérations de contrôle destinées à garantir la qualité et la précision de ses pièces. Son assemblage nécessite un minimum de 155 interventions manuelles vouées à assurer un ajustage irréprochable, ajustage qui surclasse les machines-outils les plus élaborées.
La particularité du Browning B25 outre sa bascule haute est son bois de devant qui n'est pas crocheté au canon mais qui est solidaire de celui ci et coulisse vers l'avant afin de démonter l'arme.
Quatre modèles de B25 sont lancés en 1931 et en calibre 12 : le Standard, le Pigeon, le Diana et le Midas. La version calibre 16 sera produite dès 1936. Ils sont tous à double détente en attendant la version mono détente plébiscitée par les Américains sur laquelle travaillait John Moses Browning avant sa mort. C'est son fils qui termine la mise au point pour la monter de série en 1939.
La production est interrompue en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale et ne reprendra que quand l'usine de la FN Herstal sera reconstruite après les bombardements en 1948 date à laquelle est présenté la version en calibre 20.
Dans les années 1970, afin de diminuer les coûts de fabrication et faire face à la concurrence des fusils superposés Italien, Browning transfère la production dans son usine Miroku au Japon d'une version industrielle qui donne alors naissance à des modèles plus économiques comme le B125, le B325, le B425, le B525 et de nos jours le B725 à la bascule plus basse. Il est à noté qu'il n'y a pas eu de B625 car l'arme conçue à la place c'est appelée le Browning Cynergy mais n'a pas eu le succès de ses prédécesseurs.
De nos jours, le B25 continu d'être produit artisanalement par le Browning Custom Shop à Herstal et est disponible dans de nombreuses versions ou sur commande spéciale mais son prix dissuasif fait de cette arme une rareté et un objet de collection.
Comme bien souvent John Moses Browning qui a déposé d'innombrables brevets dans le domaine de l'armement est à l'origine de la naissance d'armes mythiques même de nombreuses années après sa mort. C'est ainsi que naquit en 1966, fabriquée par la FN Herstal à Liège en Belgique, la carabine semi automatique Browning Bar, dessinée par le petit fils du maître, Bruce Warren Browning (1928-2019) et qui fût commercialisée dès 1967. L'apparition de la carabine BAR fût remarquée dans le monde de la chasse car à cette époque il paraissait impossible de concevoir une carabine à système automatique suffisamment puissante et précise pour être efficace. Depuis cette date plus de 1,200,000 armes ont été produites et vendues dans le monde entier.
Il important de savoir que le mécanisme d'emprunt de gaz utilisé pour faire fonctionner la Browning bar est issu de la Bar M1918 militaire qui équipe l'armée Américaine depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle permis entre autre de remporter de nombreuses bataille dans les tranchées Françaises grâce a sa fiabilité , sa cadence de tir importante de 500 coups par minute et sa facile prise en main par les soldats. Les carabines BAR d’avant 1976 sont communément appelées de type 1, tandis que celles qui datent d’entre 1976 et 1992 sont appelées de type 2, bien que les différences entre les 2 générations soient infimes. C’est en 1993 que la Mark II a fait son entrée, lorsque les ingénieurs ont amélioré la fiabilité de la carabine, grâce à un système de détente au design innovant, plus facile à enlever pour un meilleur nettoyage, et au levier de verrouillage.
C’est ensuite le tour de la Lightweight, avec son boîtier en alliage léger,à base d'aluminium ainsi que de la Safari, une carabine de luxe, avec la possibilité de monter un frein de bouche BOSS, d'être commercialisées comme une évolution d'une arme dont les preuves ne sont plus a faire. En 2004, la LongTrac est lancée en calibres magnum, ainsi que la ShortTrac pour les calibres standards et WSM. Ces armes connaîtront de nombreuses améliorations dans les années 2000. Esthétiques tout d’abord avec l’introduction de matériaux composites. Pratiques ensuite avec de nouveaux chargeurs, une version avec armeur manuel et des versions pour gauchers viendront compléter une gamme déjà très importante.
En 2009, la Browning lance la BAR Zenith, arme de haut standing aux finitions très soignées. La Zenith reprend les caractéristique de la BAR en y apportant une importante plus-value esthétique. Vous pouvez choisir le grade du bois ou les plaquettes sur le flanc de l’arme. Le design de l’arme est totalement revu et des organes de visée réglables font leur apparition. Browning a également voulu mettre l’accent sur la sécurité en introduisant un système de Hand Cocking système d'armement séparé déjà très courant sur les carabines manuelles de type verrou.
En outre, la Browning BAR MK3 est entièrement fabriquée en Europe. Elle est assemblée dans l’usine de Viana ( Portugal ), et son canon est martelé à froid par les géants de l’armement de la FN à Herstal ( Belgique ). La MK3 se veut être le compromis idéal entre performance et maniabilité, avec une toute nouvelle ergonomie et une détente plus légère. La version Reflex est également disponible: prête à être emmenée pour une partie de chasse, à peine sortie de sa boîte, pour ceux qui préfèrent utiliser le point rouge. Une carabine parfaite depuis le premier jour, qui résiste à l’épreuve du temps, décidément fiable et toujours terriblement au goût du jour grâce à de régulières modernisations qui ont amélioré ses performances déjà remarquables.
Il y a 10 ans, Browning a lancé la carabine Browning Maral, qui est presque identique à la BAR, mais qui possède un système à réarmement linéaire et manuel ainsi qu'un chargeur amovible lui conférant un plus grand nombre de coups tirés. Avec une ergonomie optimale, un style incroyable et la mécanique la plus fiable de tous les temps, la BAR MK3 de Browning a toutes les raisons d’être LA « base » en matière de carabine semi-automatique. Le succès de la carabine Browning BAR depuis sa création en 1966 l'a propulsée dans la catégorie des armes de légende.
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