Plusieurs incidents récents impliquant des armes à feu ont fait la une des journaux, révélant une inquiétante montée de la violence dans différentes régions.
Audrey, une habitante de Mimet (Bouches-du-Rhône), a été victime d'un tir de fusil par son propriétaire à la suite d'un conflit de voisinage de longue date. "À 9h30 du matin, (le propriétaire, NDLR) me dit 'ça ne va plus, ça ne va plus'. Je lui ai répondu, 'je ne comprends pas, qu'est-ce que vous faites?' D'un coup, il m'a explosé le bras avec un fusil", confie-t-elle. La quadragénaire a été touchée au bras et a dû être relogée chez des proches en attendant une solution proposée par la ville. "La balle est passée, est ressortie à l'intérieur du bras et a touché le sein", confie sur notre antenne Audrey.
"On a vu les chirurgiens, qui m'ont dit 'ça va être très long', il y en a pour un an. Donc très compliqué, avec rééducation et pansements jusqu'à ce que je puisse retrouver la mobilité de mon bras", explique Audrey Couty Paolini. Un long moment de rééducation, pendant lequel la quadragénaire ne peut d'ailleurs pas reprendre le travail. Aujourd'hui, Audrey et sa famille attendent une solution de relogement, mais les processus administratifs et judiciaires prennent du temps. "On est victimes jusqu'à la fin.
À Lorris, un homme de 55 ans a été interpellé après avoir tiré sur sa conjointe avec un fusil. Les gendarmes ont été appelés au domicile d'un couple, dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 1h30 du matin. Un homme de 55 ans s'est présenté chez ses voisins, annonçant qu'il venait de tirer sur sa compagne. La victime, âgée de 51 ans, est blessée par balle au bras gauche. Elle est hospitalisée dans un état grave au centre hospitalier d'Orléans La Source et risque l'amputation. Placé en garde à vue, son conjoint évoque un tir accidentel "suite à une manipulation de son fusil", le tout "dans le cadre d'une dispute sur fond d'alcoolisation", indique Jean-Cédric Gaux, le procureur de la République de Montargis.
Le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît est le théâtre de tensions persistantes. Les parents d’élèves expriment leur peur pour la sécurité de leurs enfants, estimant qu'ils sont « en danger permanent » lorsqu’ils vont à l’école. « Ça dure depuis longtemps déjà; Les forces de l’ordre tout comme les autorités comme la Cirest, la mairie de Saint-Benoit semblent être dépassées par les évènements. Nous, les parents, nous avons peur, nous ne savons plus quoi faire car les gendarmes sont fatigués de prendre des plaintes; La Cirest nous envoie vers la mairie qui nous envoie vers la gendarmerie qui, elle-même, nous renvoie vers la municipalité.
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Un témoignage poignant révèle comment un bus scolaire a été caillassé, mettant en danger les enfants à bord : « Ce dernier a expliqué à sa mère comment son bus scolaire avait été caillassé par des jeunes du quartier de Bras-Fusil; Comment une vitre du bus est tombée sur lui, heureusement pas du côté de la partie tranchante, « sinon il aurait pu être égorgé », alerte cette maman qui craint une recrudescence de la violence aux abords du collège. « Qu’attendent les pouvoirs publics pour réagir ? Qu’il y ait une victime ? Une marche blanche peut-être, après la mort d’un jeune.
Le désespoir est palpable : « Si j’avais les moyens, j’aurai mis mes enfants dans une école privée et j’aurai quitté Bras-Fusil pour aller dans un quartier plus tranquille, mais ce n’est pas le cas. Avant de souligner : « je ne suis pas raciste, mais là, ça devient insupportable de voir des adolescents faire la loi en toute impunité, dans ma ville et mon ile natales. Si ça continue, si les pouvoirs publics ne bougent pas plus que ça, ça finira par péter un jour », craint cette maman.
Des heurts ont également éclaté entre des jeunes et les forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés parmi les gendarmes. De nouveaux heurts se sont déroulés hier, mercredi 9 octobre, en fin de journée dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît. Après l’interpellation de deux individus, des jeunes s’en sont pris aux forces de l’ordre. Plusieurs gendarmes ont été blessés.
Date | Lieu | Description de l'incident |
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12 juin 2024 | Mimet | Conflit de voisinage, tir de fusil par le propriétaire |
Nuit du dimanche au lundi | Lorris | Violence conjugale, tir accidentel ? |
9 octobre 2024 | Bras-Fusil | Heurts entre jeunes et forces de l'ordre |
13 février 2025 | Touques | Homme blessé par balle au bras |
10 juin 2024 | Toulon | Homme poursuit son ancien voisin et lui tire dessus |
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