Le 19 mai 2015, un braquage a eu lieu dans une armurerie à Carmaux, dans le Tarn. Cet événement a tourné en fusillade avec les forces de l'ordre près d'une école.
Selon des sources policières, les deux hommes se sont introduits dans un magasin d'armes de Carmaux vers 11 heures. Un policier a été blessé par balle en intervenant lors d'un vol à main armée dans une armurerie. Un agent a été blessé à la cuisse et une policière molestée.
"Une patrouille de police s'est rendue sur place : un des malfaiteurs a arraché l'arme de service des mains d'un policier et l'a blessé par balle à une cuisse", a-t-on précisé de même source. Au cours de la rixe, la policière "a été violemment molestée avant qu'on lui arrache son arme".
Le policier légèrement blessé a été hospitalisé à Albi et "son état n'inspire pas d'inquiétude", a annoncé la préfecture du Tarn, mardi après-midi.
Selon les informations d'Europe 1, les deux braqueurs ont emporté avec eux un fusil à pompe, avant de prendre la fuite. "Dès que les malfaiteurs sont sortis, ils ont arrêté une voiture, une Mercedes grise, ont molesté et menacé d'une arme le conducteur avant de lui voler sa voiture et de s'enfuir vers Valdériès", un village situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Carmaux, a précisé le maire. Dans cette direction, les fuyards peuvent aisément rejoindre la voie rapide RN88 qui mène soit vers Rodez soit vers Albi et Toulouse.
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Le plan épervier a été déclenché.
Par mesure de précaution, "les élèves et les enseignants de l'école Jean Jaurès, voisine de la boutique braquée, sont restés confinés dans leurs classes pendant une heure, les rideaux tirés" a expliqué le maire de Carmaux, Alain Espié (PS). "Tous ont ensuite été évacués de l'école à midi, sans problème", a-t-il précisé.
Si les élèves et le personnel n'étaient pas visés directement par les braqueurs, une cellule psychologique d'urgence a toutefois été mise en place, a indiqué la préfecture.
Dans un communiqué publié mardi après-midi, Bernard Cazeneuve "condamne avec la plus grande fermeté l'agression" dont ont été victimes les policiers. Exprimant "sa totale solidarité et ses voeux de rétablissement rapide aux policiers, dont l'un a été légèrement blessé par balle", le ministre de l'Intérieur a également également adressé "un message de soutien à l'ensemble de leurs collègues sur place".
Un des suspects du braquage de l'armurerie de Carmaux, dans le Tarn, le 19 mai dernier, a été interpellé ce lundi matin sur l'A9. Son véhicule, qui faisait l'objet d'une fiche de renseignements, avait été repéré un peu plus tôt au Perthus alors que le suspect revenait d'Espagne, et les gendarmes du peloton d'autoroute de Pollestres, aussitôt alertés, ont mis en place un dispositif destiné à le suivre. Ils l'ont finalement interpellé sur l'aire de La Palme, alors que des effectifs des P.-O.
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L'homme a d'abord été repéré lundi matin à son passage au poste frontière du Perthus car son véhicule était recherché, et il a été suivi par les gendarmes du peloton d'autoroute dans sa traversée des Pyrénées-Orientales (PO). À l'issue de sa garde à vue, il devrait être présenté pour mise en examen, au pôle criminel de l'instruction de Toulouse, compétent pour les faits commis dans le Tarn.
Ce mardi s'ouvre devant la cour d'assises de la Gironde le procès du braquage de l'armurerie de Carmaux, survenu en mai 2015. Mardi, seul François Décline sera jugé devant la cour d'assises de la Gironde, à Bordeaux, pour le braquage à main armée de l'armurerie, la tentative de meurtre sur les deux policiers en fonction et le vol du véhicule du policier à la retraite.
L'armurier de Carmaux qui s'est fait braquer en mai 2015 ne comprend pas que le procès de ses deux malfaiteurs, François Décline et Jean-Pierre Jourda, n'ait pas eu lieu plus tôt. «La justice n'a pas été assez sévère avec eux», estime-t-il. Son avocate, Me Binel confirme que son client, «malgré une forte personnalité, subit une souffrance quotidienne» depuis ce braquage.
Les trois policiers agressés par les braqueurs à la sortie de l'armurerie ont eux aussi subi un lourd préjudice moral. L'un d'eux, a été blessé à la cuisse après un échange de tirs face à François Décline. Sa collègue a été prise à la gorge par Jean-Pierre Jourda et sommée de donner son arme de service.
Cette affaire a même pris une tout autre mesure quand les enquêteurs de la police judiciaire ont fait le lien avec la séquestration en Espagne d'un riche Toulousain pour lui extorquer de l'argent.
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Son comparse, Jean-Pierre Jourda s'est en effet donné la mort en prison, en août 2016. Mais rien ne dit que Décline sera d'humeur à comparaître devant les juges. D'abord parce qu'il a refusé d'être extrait de sa cellule cette semaine pour le procès de la séquestration de l'homme fortuné. Il vient d'ailleurs d'être condamné à 30 ans de réclusion pour ces rimes. «C'est une affaire d'autant plus complexe que même pendant l'instruction de l'affaire, Décline et Jourda ont refusé de témoigner», ajoute Me Binel, alors même qu'ils ont été identifiés comme étant les auteurs de ces faits grâce à la vidéosurveillance et à des traces ADN.
François Décline a été reconnu coupable vendredi de braquage à main armée, de tentative d'homicide sur les deux policiers et du vol d'un véhicule avec violences. L'un des braqueurs vient d'être condamné à perpétuité par la cour d'assises de Bordeaux.
Le 19 mai 2015, deux individus ont tenté de dévaliser une armurerie de Carmaux à visage découvert. L'armurier les a mis en fuite avec une bombe lacrymogène mais ils ont emporté un fusil à pompe. Se retrouvant face à une patrouille de police, ils ont arraché dans la bagarre l'arme d'une policière et ont fait feu sur son collègue, le blessant légèrement à la cuisse. Ils ont ensuite molesté et menacé d'une arme un automobiliste pour lui dérober sa voiture, qui devait être retrouvée moins d'un kilomètre plus loin. Les deux hommes avaient disparu depuis.
C'est un drôle de procès qui s'est tenu pendant quatre jours devant la cour d'assises de Bordeaux. Celui de François Décline, 46 ans, poursuivi pour avoir braqué une armurerie à Carmaux en mai 2015 et pour avoir tiré sur policier pour couvrir sa fuite. Un drôle de procès parce que chaque jour, le box des accusés est resté vide, nous apprend Sud Ouest. François Décline a obstinément refusé de comparaître.
Un braquage à visage découvertLe 19 mai 205, deux hommes entrent dans une armurerie de Carmaux, en pleine journée. Visages découverts, ils dérobent un fusil à pompe. En ressortant dans la rue, ils tombent sur une équipage de la police nationale. Une bagarre s'en suit, au cours de laquelle l'un des braqueurs dérobe l'arme d'une policière, la met en joue puis s'en sert pour tirer sur son collègue qui sera blessé à la cuisse. Les deux hommes prennent ensuite la fuite en arrêtant un véhicule.
Ils seront arrêtés en septembre 2015 à Malaga, en Espagne.
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