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Les braquages d'armureries représentent une préoccupation majeure en France, suscitant des interrogations sur la sécurité des armes à feu et leur potentiel usage criminel.

Incidents Récents

Novembre 2023 : 75 armes à feu ont été volées à Saint-Étienne et Roanne en l'espace d'une semaine. L’accident mortel de la circulation survenu sur l’autoroute A 43, à la hauteur de Saint-Priest (Rhône), a permis de retrouver deux armes de guerre parmi un stock d’une cinquantaine volé quelques heures plus tôt à Saint-Étienne, selon une information de RMC.

Ces fusils d’assaut et fusils à pompe étaient stockés dans l'entrepôt stéphanois du transporteur-logisticien belge Ziegler, dans le quartier du Soleil, lorsque les malfaiteurs s’en sont emparés, a confirmé une source judiciaire. Des fusils d'assaut, des fusils à pompe et 25 fusils de chasse volés à Saint-Étienne et Roanne C’est en empruntant l’autoroute à contresens pour s’extraire d’un embouteillage provoqué par un accident de la circulation qu’une BMW, apparemment utilisée par ces individus, a mortellement blessé un automobiliste. Le conducteur a pris la fuite puis abandonnant la berline allemande.

Le parquet de Saint-Étienne indique ce samedi que l’enquête de la police judiciaire est pilotée par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon. Deux jours auparavant, dans la nuit de dimanche à lundi, 25 fusils de chasse et 400 munitions avaient été dérobés à Roanne lors d’un cambriolage réalisé au préjudice de l’armurerie Vitti.

Janvier 2025 : Ce mardi 9 janvier, un groupe de malfrats a braqué une armurerie à côté de Rouen. Les braqueurs sont lourdement armés. Mais rapidement, les choses s’emballent. D’un bond, il sort son arme de poing et tire sur le braqueur. Et enfin, le troisième malfrat n’a pas demandé son reste.

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Août 2025 : Plusieurs fusils de chasse ont été volés dans un entrepôt de Darnétal (Seine-Maritime) dans la nuit de mercredi 27 au jeudi 28 août. Les voleurs ont réussi à prendre la fuite. Selon une information d'ICI Normandie, plusieurs fusils de chasse ont été volés dans un entrepôt de Darnétal (Seine-Maritime), dans la nuit du 27 au 28 août 2025, dans une zone commerciale légèrement reculée, proche de la forêt, en bordure de la N31.

C'est le propriétaire du magasin, le distributeur Toro, vendeur d'armes de chasse et de paintball en gros, qui donne l'alerte depuis l'Espagne, où il était. Il assiste en direct au vol, ce jeudi 28 août, autour de 5 heures du matin, grâce à une caméra connectée installée dehors. Il voit donc cette voiture bélier défoncer le grillage d'entrée puis le volet roulant de son entrepôt, situé sur le chemin du Four-à-Chaux, une zone commerciale proche de plusieurs garages.

Selon les informations d'ICI Normandie, plusieurs fusils de chasse sont volés ainsi que des munitions. Un inventaire doit être réalisé pour connaître le butin précis des cambrioleurs. Ces derniers sont repartis à bord de deux berlines. Les voleurs n'ont pas été interpellés. Une enquête de police est en cours.

Armes Clandestines et Criminalité

Qu'en est-il des armes clandestines, utilisées par les malfaiteurs de plus ou moins gros calibres ? "Les armes lourdes, type fusils d'assaut ou Kalachnikov, n'apparaissent quasiment pas dans les affaires que l'on traite", assure Jean-Damien Moustier, le patron de la police judiciaire perpignanaise. "En marge d'affaires de stupéfiants, on recense surtout des saisies d'armes de poing et les statistiques sont stables d'une année sur l'autre". Mais, lors de braquages, les fusils à pompe apparaissent régulièrement.

Braqueurs "low-cost" : des attaques à main armée ou des casses perpétrés avec des armes factices achetées au Perthus ou sur des sites internet. Un des deux braqueurs de l'agence postale quartier des Platanes, condamnés à six ans de prison le 17 décembre dernier, avouait s'être fourni au Perthus. Effectivement, il suffit de se rendre dans un bazar, non loin de La Tramontana, pour s'offrir une réplique plus vraie que nature de nombreuses armes de poing et même armes lourdes. Elles s'affichent de 35 à 335 euros en vente libre. Il suffit d'avoir 18 ans et de présenter sa carte d'identité.

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Armes plus vraies que nature

"Ces armes semblent plus vraies que nature. Elles fonctionnent avec des billes de plomb ou de plastique. Même pour moi, l'arme sur la tempe, il m'est impossible de faire la différence avec une véritable", précise Frédéric Boy, patron de l'armurerie Saint-Hubert à Château-Roussillon. Ce marché est né du développement du softair, une activité proche du paintball. Il a été depuis détourné par certains braqueurs. D'ailleurs, la loi ne fait pas de différence entre armes réelles ou factices lors d'une attaque à mains armée.

Les Tueurs Fous du Brabant

L’affaire des « Tueurs fous du Brabant » est une affaire terriblement complexe qui est scindée en deux vagues : la première de 1982 à 1983 et la seconde fin 1985. Le premier crime attribué à cette bande s’est déroulé en France, place des Nations à Maubeuge. Cette Santana, munie cette fois-ci de plaques françaises, est utilisée pour braquer une armurerie à Wavre (Brabant wallon) le 30 septembre 1982. L’armurier et ses deux clients sont blessés, les trois agresseurs volent diverses armes. Un policier communal voulant mettre fin au braquage est tué de plusieurs balles.

Le 27 septembre, trois hommes s’attaquent au Delhaize de Braine l’Alleud. L’un porte une cagoule, les deux autres des masques de politiciens français. Deux d’entre eux sont armés d’un fusil à pompe et le dernier, le fameux géant signalé à plusieurs reprises, un pistolet-mitrailleur. Le 9 novembre 1985, les tueurs attaquent le Delhaize d’Alost en Flandre. Bilan : huit morts dont une adolescente de 14 ans et une petite fille de 9 ans.

La police pense que la bande qui a effectué tous les coups est constituée de trois hommes surnommés respectivement « le tueur », « le géant » et « le vieux ». La Belgique des années quatre-vingt est celles des années de plomb. Outre les tueries, il y aura les attentats terroristes des Cellules Communistes Combattantes (CCC) pendant français d’Action directe, l’attaque de la caserne de Vielsalm par un commando venu y voler des armes retrouvées ensuite dans des appartements conspiratifs loués par des membres des deux groupes d’extrême-gauche cités précédemment, les attaques de fourgons et la montée de la criminalité dite « petite » mais qui empoisonne quotidiennement la population.

Statistiques et Tendances

Depuis le début de l'année, huit vols à main armée ont été commis dans les Côtes-d'Armor. Soit quatre de moins que l'année précédente. Selon les statistiques de l'Observatoire national de la délinquance, le nombre de vols à main armée connaît, depuis le début de l'année, en France, une hausse de l'ordre de 5 %. À l'inverse, dans les Côtes-d'Armor, on assiste à une forte baisse.

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Les braquages ou tentatives dans les commerces ne relèvent pas du grand banditisme. Le plus souvent les auteurs sont mis en fuite par les patrons des commerces visés ou alors interpellés rapidement. Et les butins sont maigres. « On a souvent affaire à une délinquance locale.

Exemples de Braquages Locaux

  • Jeudi 29 novembre 2012, à Guingamp : Un homme au visage masqué braque un revolver sur l'employée du tabac Le Chiquito.
  • Jeudi 27 décembre, à Trébeurden : Un homme encagoulé, casqué et armé d'un pistolet se fait remettre la caisse.
  • Vendredi 4 janvier 2013, à Lannion : Un homme armé et encagoulé entre dans un tabac-presse du quartier Saint-Elivet et pointe son arme en direction de la patronne.
  • Mercredi 5 mars, à Paimpol : La supérette Carrefour City est braquée par un homme armé. Le directeur du magasin lui est tombé dessus et l'a roué de coups.
  • Mercredi 22 mai, à La Méaugon : Un jeune homme encagoulé tente de braquer le bar-tabac restaurant Le Gwenval, en pointant le canon d'un fusil contre un client et la propriétaire.
  • Samedi 17 août, à Saint-Brieuc : Le tabac-presse de Cesson est braqué. Sous la menace, le patron remet la caisse contenant quelques dizaines d'euros.
  • Mercredi 21 août, à Ploufragan : Le patron de la pizzeria la Toscane est braqué par un homme qui avait acheté une arme, l'après-midi, dans une armurerie à Saint-Brieuc.

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