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L'idée d'investir dans un Remington 1858 en calibre .44 et de le convertir pour tirer des étuis métalliques peut être attrayante. Le style western est indéniablement plus séduisant qu'un Glock.

Voici quelques éléments à considérer avant de se lancer dans cette modification :

Marques et Options de Conversion

Plusieurs marques proposent des barillets de conversion pour les Remington 1858, permettant de remplacer facilement le barillet d'origine afin de tirer des cartouches métalliques. Buffalo Arms est un site où l'on peut trouver des barillets de conversion pour les REM 1858 (Pietta, Uberti....). Par exemple, pour Uberti, la référence est : R&D Cartridge Conversion for 1858 Uberti 44 Colt. Ce barillet permettrait de remplacer la poudre, la bourre et la balle ronde par une cartouche à poudre noire.

Pour un revolver .44, la cartouche sera du ".45 long colt".

Aspects Techniques et Points Noirs

Outre la lourdeur de la catégorie B et le coût de l'ensemble revolver + conversion, ces armes souffrent de plusieurs points noirs:

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  • En .44, les barillets ne contiennent que cinq cartouches (sauf Dragoon et Walker).
  • Les Pietta ont un pas de rayures lent mal adapté aux balles ogivales lourdes (mais un canon au bon diamètre, .451").
  • Les Uberti ont un pas de rayures rapide mais un canon trop large, .458". Par ailleurs, les Uberti avant 2005/2006 étaient à pas lent.

En .36 :

  • Les canons sont entre .375" (P) et .380" (U), conforme à ce qu'étaient les premiers cartouches métalliques.
  • Les barillets ont un décrochement comme les derniers modèles. Si on veut charger "historique" (heeled bullet en .380"), il faut reprendre les barillets, faute de quoi il faut tirer des balles à jupe en .358/.360".

Rechargement et Calibrage

Il est bien évident qu'une balle en .452" va trouver la cible, c'est juste qu'elle la trouve mieux quand elle est en .458", ou à jupe de type Webley. Par parenthèse, c'est la même chose en percussion, les chambres des barillets oscillent autour de .450", quelque soit la balle que l'on force dans les chambres elle sera sous-calibrée.

En ce qui concerne le rechargement, il faut adapter le rechargement qui sera "soft", une expérience, et le matos de rechargement de cartouches métallique est évidemment exigé.

Types de Conversions

Il existe plusieurs types de conversions :

  • La conversion camouflée : C'est un barillet avec de fausses cheminées (comme un rem 1858 de base), chaque cheminée est en faite un percuteur, la face arrière se retire après démontage du barillet, permettant de recharger (donc démontage après chaque tir). C'est surtout pour les reconstitutions, ça ressemble à un cap and ball, avec la facilité de rechargement des cartouches.
  • La conversion primaire : Barillet à cartouche + pièce intermédiaire (qui comporte le percuteur), il faut démonter après chaque tir car il n'y a aucun "trou" pour passer les cartouches sur le coté.
  • La meilleure conversion : Celle avec la pièce intermédiaire qui comporte une "portière" de rechargement, elle pivote et on glisse les cartouches.

Il faut quand même usiner le flanc droit de la carcasse de l'arme, pour cela, se munir d'une dremel, c'est très simple. La carcasse primaire peut être modifiée, de la même façon en usinant la pièce intermédiaire, mais elle ne comportera pas de portière. Il est également possible d'avoir une tige d'éjection.

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Ces conversions sont des "5 coups" en .45, et "6 coups" en .38.

Réglementation Française

Il est crucial de bien comprendre la réglementation française concernant les armes à feu et leurs conversions. Voici quelques points importants :

  • La conversion est incluse dans les éléments d’armes (art R311-1-I-19°). C’est-à-dire classée dans la catégorie de l’arme sur laquelle elle est montée.
  • La réglementation permet l’acquisition de 2 000 munitions par arme de catégorie B.
  • La reproduction d’arme tirant des étuis métalliques est exclue de la catégorie D§f), (art R312-IV §f).

Il va de soi que les armes authentiques à percussion, qui ont été converties à l’époque pour tirer des cartouches à étui métallique, sont bien des armes de collection. La conversion étant elle même antérieure à 1900, cela ne change pas le classement.

Attention : Une fois rentrée sur le territoire français, cette conversion deviendra une pièce de 4ème catégorie. Si vous êtes pris avec, vous risquez des sanctions pénales.

Il est conseillé de prévoir un envoi au banc d'épreuve de Saint Etienne de l'arme modifiée complète, par l'intermédiaire d'un armurier reconnu, habilité à la fabrication ou modification d'armes à feu. C'est ce qui sera très probablement demandé pour la déclaration de l'arme en catégorie B.

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Il faut adapter le rechargement qui sera "soft", une expérience , et le matos de rechargement de cartouches métallique est évidemment exigé

Tableau Récapitulatif des Conversions

Calibre Nombre de coups Remarques
.45 5 Conversion courante
.38 6 Moins courant, nécessite des balles spécifiques

En conclusion, bien que la conversion d'un revolver à poudre noire puisse sembler intéressante, il est essentiel de prendre en compte les aspects techniques, la réglementation et les coûts associés. L'achat d'une arme déjà convertie peut être une option plus raisonnable.

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