L'élément caractéristique du revolver est le barillet. Il s’agit d’un cylindre séparé du canon par lequel on chambre les cartouches (entre 5 et 10 selon les calibres).
L’invention du premier revolver revient à l’américain Samuel Colt en 1836 avec le Colt Paterson. Le chargement se faisait à l’époque par la bouche du canon et la mise à feu était faite à l’aide d’une capsule au fulminate de mercure.
Le nombre de chambres est plus petit pour les gros calibres (par exemple 5 pour le calibre .357 Magnum ou .44 Magnum) et plus important pour les petits calibres (par exemple 10 chambres à cartouches .22LR pour le Smith&Wesson modèle 617-2). Les dernières générations de revolvers offrent des capacités plus importantes (par exemple le Smith&Wesson modèle 627 ou le Taurus modèle 608CP possèdent un barillet avec 8 chambres à cartouches pour un calibre de .357 Magnum).
Un revolver fonctionnant en double action et possédant un chien visible peut tirer la totalité de ses cartouches soit en double action soit toujours en simple action.
La longueur du canon peut varier pour des revolvers de même marque et de même modèle. La longueur est exprimée généralement en pouces (par exemple : 2, 2,5, 23/4, 3, 4, 6, 8, 10 pouces). Les longueurs les plus répandues sont les 2 et 4 pouces.
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La longueur du canon a une influence sur le recul d’une arme à feu. Cette réaction consécutive au tir se traduit par un mouvement en arrière de l’arme, à moins que l’énergie soit totalement absorbée soit par le bras du tireur, soit par l’affût de l’arme.
Enfin, la longueur du canon d’une arme peut avoir une grande influence sur la dispersion des résidus de tirs, ainsi que sur la précision et la vitesse du projectile. Plus un canon est court, plus la vitesse du projectile s’en retrouve diminuée. De la même façon, lorsque le projectile n’a pas le temps d’acquérir une bonne stabilité gyroscopique à cause d’un canon trop court, la précision du tir se trouve grandement affectée.
Le barillet tourne autour de son axe afin de présenter une nouvelle chambre à cartouche face au canon lorsque le chien s’arme. Une fois celui-ci armé, la position du barillet se verrouille. Le barillet peut alors tourner dans le sens des aiguilles d’une montre (ex. Colt) ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (ex. S&W) par rapport à la position du tireur.
Les revolvers peuvent se charger de différentes façons, soit:
Pour les deux derniers types de revolvers, on a en règle générale un extracteur de douilles vides en étoile incorporé au barillet. L’extracteur pousse les douilles vides vers l’arrière lorsqu’une pression est exercée sur la tige.
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Les revolvers possèdent de nombreux inconvénients :
Son principal avantage est la possibilité d’utiliser dans selon les modèles, une grande variété de munitions. Il est par exemple possible de tirer des munitions de .38 Special dans un revolver chambré en .357 Magnum ou de tirer du .22 Court dans un revolver chambré en .22 Long Rifle. L’inverse n’est cependant pas possible et peut être très dangereux.
Pour mettre en sécurité un revolver sur une scène de crime, il suffit de ramener le chien en arrière, presser la détente tout en accompagnant lentement le chien jusqu’à sa position de repos.
D’un point de vue historique le pistolet est apparu avant le revolver. Celui-ci était cependant à un seul coup et se chargeait par la bouche du canon. Les pistolets semi-automatiques sont apparus à la fin du XIXe siècle grâce à Hugo BORCHARDT (1893), Théodore BERGMANN (1894) et Paul MAUSER (1896). Le terme pistolet englobe l’ensemble des armes de poing dépourvues de barillet et tirant à un seul ou plusieurs coups.
En remplacement du barillet, les pistolets possèdent un chargeur (appelé également magasin) placé à l’intérieur de la crosse (exception faite par le pistolet Mauser C96 où le chargeur est rectiligne et les cartouches les unes sur les autres). Les cartouches sont toujours disposées en quinconce dans des chargeurs de capacités variables (pouvant aller jusqu’à 20 (Glock®). Un chargeur de pistolet contient généralement 15 cartouches.
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Il est cependant possible d’insérer le magasin complètement approvisionné dans l’arme, chambrer une munition dans la chambre à cartouche, retirer le magasin et compléter celui-ci avec une dernière cartouche. On peut parler alors d’un 15+1, ce qui donne en réalité 16 cartouches. Il arrive dans de rares cas (compétions sportives) que le magasin puisse dépasser de la crosse de l’arme. En effet, le Glock18 (pouvant tirer des rafales de 3 coups) peut avoir un chargeur spécial à 33 coups ou un chargeur de 22 coups pour le Sphinx suisse.
Dans un premier temps, les cartouches sont introduites dans le magasin de l’arme, puis celui-ci est inséré dans la crosse. Pour chambrer une cartouche il suffit de tirer la glissière (culasse) vers l’arrière et de la relâcher. Ce mouvement entraine mécaniquement la première cartouche du chargeur à l’intérieur de la chambre à cartouche.
Une fois la cartouche chambrée, une simple pression sur la détente va libérer le marteau qui va frapper le percuteur. Ce dernier va taper l’amorce de la cartouche et va mettre le feu à la poudre. La pression est si forte à l’intérieur du canon (environ 4000 bars) que le projectile est poussé vers l’extérieur.
Une fois le projectile en dehors du canon, la pression diminue et la culasse s’ouvre. Une griffe latérale solidaire de la glissière (l’extracteur) saisit la douille au niveau de la gorge et la tire en arrière. Au cours de son mouvement, la douille va heurter une butée fixe solidaire de la carcasse (l’éjecteur). Ce mécanisme permet d’éjecter la douille en dehors de l’arme par la fenêtre d’éjection.
Lorsque la glissière recule, elle arme mécaniquement le dispositif de percussion. Enfin, la glissière est rappelée à sa position initiale par un ressort récupérateur ; ce mécanisme permet de chambrer une nouvelle cartouche. L’ensemble de ces opérations mécaniques va entrainer de multiples traces sur la douille, traces caractéristiques de l’arme ayant tiré la munition.
La sécurité consiste en un mécanisme passif visant à bloquer le départ d’un tir accidentel (par un choc au sol par exemple). La sûreté est un mécanisme mis en place volontairement par l’utilisateur pour neutraliser une arme chargée et neutraliser le tir.
Lorsque l’on parle d’armes automatiques, il s’agit d’armes capables de tirer en rafale tant que la queue de détente reste pressée. Le rechargement de l’arme se fait de façon automatique grâce à un mécanisme interne utilisant une partie de l’énergie de la charge propulsive de la munition ou dans certains cas un moteur.
Les armes semi-automatiques ne tire qu’une seule munition à la fois. Afin d’effectuer un deuxième coup, il faut relâcher la queue de détente et presser à nouveau. L’énergie produite par le départ d’un coup de feu, entraine la prise en compte d’une nouvelle munition dans la chambre à cartouche.
Pour les pistolets semi-automatiques fonctionnant en double action, les plus modernes, il existe deux sûretés : le levier de désarmement qui permet de rabattre le chien en position de repos et le verrou qui bloque la glissière ouverte lorsqu’il n’y a plus de cartouche et qui permet de ramener la glissière vers l’avant (bloc culasse).
Sur certaines armes, comme le Smith&Wesson ou le Beretta, un second levier doit être remonté manuellement pour pouvoir tirer. Il n’y a pas d’autre sûreté, l’arme étant considérée comme assurée puisque la force nécessaire au départ du coup en double action évite normalement tout accident.
Un pistolet en double action tire généralement la première cartouche en double action (forte pression sur la détente) et les autres cartouches en simple action, le marteau restant armé après le premier tir.
La firme Colt a mis au point un pistolet tirant uniquement en double action (all double action) avec une force appliquée sur la détente propre à la double action (environ 5kg).
Les armes peuvent avoir une sécurité au niveau du chargeur qui interdit le tir si le chargeur n’est pas complètement engagé dans l’arme et ce, même si une cartouche se trouve logée dans la chambre à cartouches.
Il s’agit de revolver à plusieurs canons dont le percuteur est sélectif. Il s’agit d’une variante du pistolet à un coup avec plusieurs canons (généralement deux), dont chaque canon peut recevoir une cartouche.
La particularité des armes que nous étudions dans cette page est d’avoir un barillet non basculant dans lequel les cartouches doivent être chargées une à une et les étuis extraits un par un après le tir à l’aide d’une baguette basculante logée dans l’axe du barillet.
Le Webley RIC : ce revolver simple et robuste fut initialement acheté par la Gendarmerie Royale d’Irlande (Royal Irish Constabulary, en abrégé : RIC).
Les premiers Bulldogs ont été commercialisés par Webley à partir de 1878. Ce type d’arme est apparu sur le marché en 1878 et son mécanisme relève de brevets de 1868. Le classement en catégorie D§e) du Bulldog et de ses copies ne fait donc aucun doute.
Sauf les armes en calibre 6.35 et 7.65 qui, elle, sont surclassées par arrêté.
A la fin du XIXe siècle, les armuriers proposèrent également de petits pistolets à un coup en calibre 6mm Flobert, appelés « pistolets de cyclistes ». L’avantage de ces pistolets à un coup résidait dans leur coût dérisoire, qui résultait tout autant du caractère rudimentaire de leur mécanisme que de leur médiocre facture.
Peu après, apparut le « revoluto », destiné à la défense individuelle des automobilistes.
Un des débats récurrents sur les armes de poing est de savoir s’il est préférable d’ acheter un pistolet ou un revolver.
Pour rappel, un revolver est une arme à feu qui tire son nom de l’anglais « revolve », qui signifie tourner autour de, réaliser une révolution. Le revolver est équipé d’un magasin inamovible appelé barillet dotée de chambres contenant les munitions. Le barillet aligne ses chambres (et donc les cartouches) dans l’axe du percuteur et du canon en tournant sur lui-même.
Un pistolet moderne est une arme à feu équipée d’une culasse mobile, d’un canon fixe ou flottant et d’une chambre en permanence alignée avec ce dernier. Le magasin modulaire éjectable et remplaçable approvisionne la chambre verticalement grâce aux allers-retours de la culasse qui éjecte au passage les étuis percutés.
Pour un tireur qui ne prend en considération que l’aspect technologique de son arme, on peut dire que le pistolet semi-automatique est supérieur au revolver. Son fonctionnement est plus complexe tout en étant plus pratique, à poids égal sa capacité en munition est supérieure de 2 à 3 fois à celle d’une arme à barillet, ses instruments de visée sont généralement mieux étudiés et les enrayages sont devenus aussi rares sur un pistolet moderne que sur un revolver.
La décision d’ acheter un pistolet ou un revolver doit se prendre après avoir eu les deux types d’armes en main. Bien choisir son arme est important et dans ce domaine, il faut avant tout se fier au feeling.
Néanmoins, une arme bien entretenue ne présente pas de risque de dysfonctionnement particulier, il est donc recommandé de vous diriger vers la plateforme avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aise.
Pour ceux qui hésitent à acheter un pistolet ou un revolver en raison des différences de capacité d’emport des 2 systèmes : si vous n’êtes pas capable de stopper votre agresseur avec vos 3 premières cartouches, vous n’aurez probablement pas l’usage des suivantes… faites votre choix sur le ressenti que vous avez une fois l’arme en main.
Les revolvers ont l’inconvénient d’être généralement plus chers et plus lourds que les pistolets (et c’est valable aussi pour les munitions). Néanmoins, de plus en plus de fabricants proposent des modèles de haute qualité à des prix très abordables (autour de 500€). Mais si vous allez vers Smith & Wesson ou Korth, votre compte en banque va en prendre un sacré coup.
Beaucoup reprochent au revolver son chargeur inamovible (barillet) fiable mais inadapté au rechargement d’urgence. Ce reproche n’est valable que si on s’imagine dans un contexte très dégradé où on devrait pouvoir abattre un grand nombre d’assaillants, pour une utilisation plus classique ce n’est pas un problème.
L’approvisionnement d’un revolver est assez laborieux il faut l’admettre, en particulier en situation de stress : il faut insérer chaque cartouche dans les chambres du barillet à moins de disposer d’un speedloader.
L’impossibilité d’utiliser un réducteur de son (silencieux) est le principal reproche que j’aurais à adresser aux revolvers à titre personnel.
Dernier reproche qui n’en est pas vraiment un, la répétition des coups de feu est laborieuse en double action pour qui n’a pas l’habitude ou a peu de force dans la main (la double action consiste à presser la détente de façon à entraîner l’armement et le relâchement du marteau pour faire feu.
Les revolvers sont très simples d’utilisation et leur mécanique robuste et rudimentaire minimise les risques de mauvaise manipulation. Cela dit, un tireur prudent et averti manipulera aussi bien un pistolet semi-automatique…
On peut également noter que le recul des revolvers est assez doux. En effet, le poids élevé de ces armes et l’absence de retour brutal d’une culasse mobile se ressentent positivement.
Les révolvers présentent des munitions à la puissance d’arrêt intéressante : 38 spécial et 357 Magnum, .44 Magnum et calibre .50 pour les plus audacieux. En somme de quoi arrêter tout ce qui vit et tout ce qui roule (en dehors d’un tank).
Le nettoyage d’un revolver est plus aisé que celui d’un pistolet : pas de démontage requis, pas de risque de perdre de pièces ni de mal remonter l’arme (même s’il faut le vouloir pour en arriver là!).
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