La chasse à l'approche est une technique ancestrale pratiquée depuis l'époque des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. Elle consiste en une marche lente et silencieuse, ponctuée de fréquents arrêts pour observer et écouter.
La Chasse à l'Approche et à l'Affût
L’approche n’est pas une simple promenade, car le chasseur doit être attentif à tous ses sens et faire preuve d’une grande concentration. La chasse à l’approche ou l’affût sont des chasses très peu stressantes pour les animaux et la nature. C’est une méthode de chasse statique : le chasseur attend le passage du gibier, posté au sol ou dans un mirador.
Seuls les chevreuils et les sangliers peuvent être chassés de cette manière. Ces animaux étant soumis à des plans de chasse, il n'est possible de les chasser à l'approche que sur accord des détenteurs du plan de chasse. Il n’est pas permis de rabattre le gibier. Avant de tirer, le chasseur doit s’assurer, comme pour tous les modes de chasse, que son tir est sécurisé. Pour la chasse à l’approche ou à l’affût, le tir doit être « propre » et ciblé dans une zone vitale de l’animal. Le chasseur doit observer attentivement le comportement de l'animal et repérer sa ligne de fuite.
Le Rôle Crucial des Chokes dans les Fusils de Chasse
L’écrasante majorité des fusils de chasse dispose désormais de chokes interchangeables, ces embouts que l’on visse à l’extrémité du canon. Généralement, les armes sont livrées avec 3 ou 5 chokes : le lisse, un quart, demi, trois-quarts et full.
Qu'est-ce qu'un Choke et Quel est son Rôle ?
Le choke joue un rôle fondamental dans le groupement d’une gerbe. Fixé à l’extrémité du canon, cet embout permet de réduire le diamètre interne de celui-ci. Cela permet de concentrer davantage la gerbe. Comme nous le disions en introduction, les fusils de chasse sont généralement livrés avec cinq modèles de chokes : le lisse, le quart, le demi, le trois-quarts et le full. Chacun d’entre eux aura un rôle et une incidence différente sur la gerbe. Le choke vous permet donc d’adapter votre arme à votre mode de chasse et ce, sans changer le canon, comme il était obligatoire à l’époque.
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L'Histoire des Chokes
À vrai dire, nul ne connaît le créateur de ces ingénieux embouts. L’idée de réduire le diamètre du canon à son extrémité pour améliorer la gerbe serait parvenue à Fred Kimble, un chasseur américain de l’état de l’Illinois aux alentours de 1866. Il aura alors fallu patienter près de 100 ans, jusqu’en 1959 plus précisément, pour voir le premier fabricant de fusils de chasse proposer une arme avec des chokes interchangeables. Il s’agit en l’occurrence de Winchester et son Model 59. Le succès ne fut pas immédiat, il aura encore fallu attendre quelques décennies avant que l’utilisation des chokes interchangeables soit appréciée des chasseurs et exploitée par les fabricants.
Les Différents Types de Chokes et Leurs Diamètres
Chaque modèle de choke propose un diamètre différent. C’est cette donnée qui influencera le groupement de la gerbe. Les fabricants respectent une norme dans la fabrication des chokes, voici les différents diamètres en mm auxquels correspondent les « cylindres de rétrécissement ».
En plus de ces chokes que nous appellerons « d’origines » étant donné qu’ils sont fournis par le fabricant de l’arme directement, vous pouvez trouver sur le marché de nombreux autres modèles, fabriqués par des sociétés spécialisées. Il existe une multitude de marques, parmi les plus fameuses on retrouve : Patternmaster, Kick’s ou encore Briley.
En résumé, le choke a pour rôle d’offrir une qualité de groupement de gerbe idéale à une distance donnée.
Choisir le Bon Choke pour Votre Mode de Chasse
L’incidence du choke sur la gerbe est différente selon qu’il s’agit de plombs, d’aciers ou d’autres substituts. Ces correspondances sont valables pour les fusils de calibres 10, 12, 16 et 20. Vous l’aurez compris, chaque choke est différent. Ces différences de quelques dixièmes de millimètres joueront pourtant un rôle fondamental dans la formation de la gerbe de projectiles. Chaque choke peut être utile dans une situation précise.
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La majorité des chasseurs optent pour le full en espérant pouvoir tirer les oiseaux les plus éloignés, au risque de louper la grande majorité des gibiers qu’ils auront « dans leurs bottes ». Plus le chokage sera serré, plus l’exigence envers le tireur est grande. Il s’agit de trouver la meilleure combinaison entre groupement de gerbes et distance moyenne de tir. On attend d’une cartouche qu’elle soit performante à une distance donnée. Pour obtenir de meilleurs résultats, la bonne cartouche doit être adaptée au bon choke.
Les gerbes varient tellement d’un choke à l’autre, d’une cartouche à l’autre voir même d’un fusil à l’autre qu’il faut exploité au maximum les capacités des chokes fournis. Le meilleur moyen pour trouver le choke qui correspondra au mieux à votre situation de chasse et à votre cartouche reste de cibler votre fusil.
Ces distances sont données à titre indicatif, comme nous ne cessons de le répéter, les résultats sont différents selon chaque cartouche, fusil et choke. Nous ne pouvons donc que vous conseiller d’effectuer des tirs d’essais sur cibles afin de trouver réellement quelle combinaison de choke/cartouche vous correspond. Vous pouvez tout simplement n’essayer que votre modèle de cartouche favori à une distance de 35 mètres avec votre choke habituel ainsi qu’avec les modèles inférieur et supérieur.
L'Argot des Poilus : "Abeille" et Autres Termes de la Première Guerre Mondiale
La première guerre mondiale a permis de rassembler sur le champ de batailles des populations venues de tous les horizons. Des soldats arrivant de toutes les régions de France côtoient ainsi ceux des colonies françaises. Dans ce nouveau creuset linguistique va naître un argot composite où les patois régionaux se mêleront aux langues étrangères.
Ce nouveau brassage de langues inédit va enrichir durablement la langue française à tel point que nombre d'expressions sont encore et toujours employées dans notre parler quotidien.
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- Abeille : Balle de fusil.
- Arbalète : Fusil.
- Boche : Désignation péjorative des Allemands par les Français.
- Briscard : Vieux soldat de métier.
- Crapouillot : Surnom donné aux mortiers de tranchée français et, par extension, à l’ensemble de leurs projectiles. Terme qui signifie à la base "petit crapaud".
- Entonnoir : Trou d'obus.
- Escarpins : Brodequins (chaussures de soldats).
- Gaspard : Rat.
- Gnôle : Alcool, alcool fort, eau-de-vie, généralement de mauvaise qualité.
- Havresac : Besace dans laquelle chaque soldat plaçait ses effets personnels ainsi que son équipement. Il se portait sur le dos à l'aide de deux bretelles. On y trouve ses habits, sa nourriture, lampe, nécessaire à couture, le tout savamment rangé grâce à un mode d'emploi imprimé sur un "mouchoir d'instruction". Il était surmonté de la gamelle et d'un étui musette pour ranger les souliers de repos.
- Huiles (les) : Les chefs, les officiers. Le terme désigne, au sens large, un personnage important, haut placé.
- Jaffe : Soupe.
- Moulin à café ou à poivre : Mitrailleuse.
- Musiciens : Haricots secs.
- Pépère : Le terme désigne soit un secteur tranquille soit le surnom donné aux soldats territoriaux costaud, résistant, les plus anciens.
- Péquenot : Homme peu dégourdi.
- Pinard : Argot désignant un vin rouge ordinaire, de qualité inférieure.
- Pioupiou : Soldat de la période 1871-1914.
- Poilu : Surnom donné aux soldats français de la Première Guerre Mondiale. Le mot « poilu » désignait aussi à l’époque dans le langage familier ou argotique quelqu’un de courageux, de viril. Le terme « poilu » désigne pour le civil « le soldat combattant » qui défend notre sol, par opposition à « l’embusqué ».
- Rata : Nourriture servie aux soldats et difficile à identifier, équivalent au ragoût.
- Rosalie : Surnom donné à la baïonnette du fusil Lebel.
- Saucisse : En argot des poilus, le terme désigne un ballon d'observation.
- Séchoir : Barbelés.
- Totos : Nom donné aux poux ou plus généralement aux parasites . Les poux font partie du quotidien des soldats pendant la Grande Guerre.
Voici quelques autres termes utilisés pendant la Première Guerre Mondiale:
- Ambulance : 1) Véhicule de transport des blessés (sens actuel du terme). 2) Unité médico-chirurgicale, qui existe au niveau du corps d’armée.
- Anzac : Désigne les troupes d'Australie et de Nouvelle-Zélande.
- Barrage roulant : Lors d'une offensive, tirs d'artillerie nourris progressant sur le terrain vers les tranchées adverses à un rythme régulier.
- Batterie : Dans le domaine militaire, une batterie est un ensemble tactique désignant un petit groupe de pièces d'artillerie (canon, mortier, obusier, etc).
- Bleu horizon : Nom donné à la couleur de l’uniforme français adopté après la bataille de la Marne en septembre 1914, pour rompre avec la visibilité désastreuse des pantalons rouge garance utilisés jusque-là.
- Bivouac : Terme militaire qui désigne le fait d’établir un campement provisoire à l’extérieur, et, par extension, un repas ou une nuit passés dehors.
- Bouthéon : Marmite collective aplatie en métal utilisée notamment durant la 1ère Guerre Mondiale, qui permettait de transporter les aliments pour nourrir quatre soldats. Il était entre autre utilisé pour le transport de la soupe. Le terme doit son nom à son inventeur, l'intendant Bouthéon. L'invention entre en dotation dans l'armée française à la suite de la loi du 04 août 1887.
- Boyau : Voie étroite de communication entre deux tranchées (boyau de communication).
- Brancardier : Militaires chargés de la récupération et du transport des blessés ou des morts aux tranchées et sur le champ de bataille. Leur tâche était particulièrement périlleuse.
- Brisque : Insigne en forme de " V renversé ".
- Caillebotis : Lattes de bois fixées sur une échelle en rondins que l'on installe à plat dans le fond des tranchées ou des boyaux.
- Campagne : Ensemble d'opérations militaires relatives à l'action d'une armée dans un conflit.
- Canevas de tir : Carte détaillée d'un secteur du front précisant les positions ennemies.
- Canon de 75 : Le chiffre 75 représente en fait le diamètre intérieur en millimètres, du canon.
- Cantonnement : Zone de repos, lieu d'hébergement des unités lorsqu'elles ne combattent pas, généralement situé à l'arrière où les troupes pouvaient se reconditionner.
- Cellerier : Mortier artisanal français dont le corps, fixé sur un bloc de bois, était constitué d'un obus à balles allemand de 77.
- Censure : Limitation de la liberté de la presse et contrôle du courrier militaire.
- Chasseurs alpins : Nom donné aux soldats des troupes de montagne.
- Chausse-trappe : Dispositif défensif consistant en 4 pointes de fer.
- Cheval de frise : Barrière défensive constituée de poutres en bois ou en métal entrecroisées, hérissée de pieux et souvent renforcée de fil de fer barbelé.
- Citation : Pendant la Grande Guerre, la citation individuelle est une récompense matérialisée par un texte et donnant droit à la croix de guerre créée en 1915.
- Claie : Treillis de branchages tendus sur un cadre en bois.
- Coke (charbon) : ll s'agit d'un combustible obtenu par pyrolise de la houille dans un four à l'abri de l'air et est utilisé par les soldats sur le front.
- Compagnie : Quatre sections (60 hommes chacune) forment une compagnie, unité de manoeuvre et unité administrative, commandée par un capitaine. La première section est en théorie dirigée par le lieutenant le plus ancien. La seconde l'est par un officier de réserve. La troisième par un adjudant. La quatrième par un second lieutenant ou un sous-lieutenant. Au combat, la compagnie engage parfois deux sections en première ligne et maintient les deux autres en arrière des deux autres. Petite par la taille, elle ne peut être longtemps engagée au combat, sans l'appui de réserve. La compagnie comprend donc environ 250 hommes soit 1 capitaine, 3 lieutenants, sous-lieutenant ou adjudant-chef, 1 adjudant, 1 sergent-major, 1 sergent-fourrier, 8 sergents, 1 caporal-fourrier, 16 caporaux, 222 soldats : 2 tambours, 2 clairons, 1 infirmier, 4 brancardiers, 1 tailleur, 1 cordonnier, 1 cycliste, 3 conducteurs, 32 grenadiers et 175 hommes.
- Dragon : Troupe de cavalerie, à l'origine infanterie montée.
- Entonnoir : Trou d'obus.
- Escouade : Une escouade était une fraction d’une compagnie (d'une section plus précisément) sous les ordres d’un caporal ou une fraction d’un escadron, d'un peloton sous les ordres d’un brigadier.
- Feldgrau : Littéralement "gris de campagne" : couleur de l’uniforme allemand. Par extension, désigne le fantassin allemand.
- Fourrier : L'emploi de fourrier est rempli par un sergent ou un caporal. Aux ordres d'un sergent-major, ce sous-officier est chargé de l'intendance au sein de sa compagnie.
- Fusants : Obus qui explosaient au-dessus du sol.
- Lebel : Fusil équipant les armées françaises. D'un calibre de 8 mm, il a été conçu en 1886 et modifié en 1893. Il est à la fois robuste et précis mais souffre de la lenteur de chargement de son magasin.
- Limoger : Envoyer un officier supérieur, jugé inefficace et incompétent, dans un commandement subalterne. Ayant estimé que de trop nombreux généraux et hauts gradés, brillants en temps de paix, étaient incapables au front, Joffre décide le 27 août 1914 que ces officiers faillibles doivent se retirer dans une localité de la 12ème région qui, alors, englobe, loin du front, les départements de la Charente, la Corrèze, la Creuse, la Dordogne et la Haute-Vienne, et dans laquelle se trouve Limoges, entre autres.
- Mélinite : Explosif brisant à base d'acide picrique, mis au point en 1885 par le chimiste Eugène Turpin. Elle est de couleur jaune paille, d'où son nom ("méli", miel en grec).
- Mine : Charge d'explosifs que l'on amenait sous la tranchée ennemie afin de la faire exploser. Les mines étaient placées dans des galeries souterraines creusées à cette fin par des troupes spécialisées, les sapeurs. Par extension, on désigne comme la "mine", l'ensemble du cheminement souterrain creusé par l'assaillant jusque sous la position adverse pour y aménager une chambre de mine.
- Monter : Pour les combattants français, le verbe monter devient durant la guerre synonyme "d'aller aux tranchées", en raison notamment de l'organisation du "système-tranchées" qui fait alterner dans le temps des séjours dans les espaces (arrière, arrière-front, front-arrière, zone de feu) plus ou moins dangereux. On "monte" vers le feu et les tranchées de 1ères lignes.
- Mortier : Pièce d'artillerie qui effectue des tirs "en cloche", sous un angle supérieur à 45 dégrés et utilisé pour atteindre des cibles dissimulées (intérieur de place forte, tranchées). Il s'agit le plus souvent de pièces courtes.
- No Man's Land : Littéralement : " la terre de personne ". Ce terme désigne l'étendue de terrain ravagée et inhabitée située entre les deux lignes de tranchées adverses. Son premier emploi attesté se trouve dans une dépêche d'Ernest Swinton, militaire et correspondant de guerre anglais, le 21 décembre 1914.
- Obus : Projectile d'artillerie plein monobloc ou assujettit sur une fusée de culot ou d'ogive. L'obus est rempli d'une charge de destruction : explosif, balles, agent toxique...
- Obusite : Qualifie les affections psychologiques faisant suite à l’expérience du bombardement.
- Ordre du jour : Moyen dont dispose la hiérarchie militaire pour s'adresser à la troupe et aux subordonnés. Il est daté, porte un numéro et se caractérise par sa brièveté et son intention de frapper l'imagination et ceux qui vont le lire et l'entendre, car un ordre du jour se lit plusieurs fois aux rassemblements des hommes.
- Pain K.K.
- Parapet : Rebord de la tranchée qui fait face à la tranchée adverse. Il constitue à la fois une protection (renforcée par des barbelés et des sacs de sable) et un obstacle à escalader lors des attaques ou des départs pour patrouilles ou coups de main.
- Permission : Autorisation accordée aux militaires pour rendre visite à leur famille.
- Pétard raquette : Grenade artisanale française constituée de cartouches explosives qui sont placées de chaque côté d'une planchette en bois et maintenues à l’aide de tiges d’aciers placées côte à côte ainsi que d’un solenoïde en fil d’acier très serré.
- Petit poste : Position de guet en avant des tranchées de première ligne.
- Queues de cochon : Piquets de fer qui se vissent dans le sol. Ils sont destinés à supporter les réseaux de fils de fer.
- Rameau : Galerie étroite qui mène à la chambre de mine.
- Ration : Portion de nourriture et de boisson distribuée chaque jour au soldat.
- Relève : La relève est le remplacement d'une unité par une autre dans les tranchées. Cette opération dangereuse car bruyante, conduisant au regroupement d'un grand nombre de combattants, se faisait généralement de nuit. Sa périodicité n'est pas fixée strictement, mais une unité en première ligne est généralement relevée au bout de quatre à sept jours.
- Réseau : Le fil de fer barbelé fixé sur des montants était fréquemment installé sur plusieurs lignes successives dénommées "réseaux".
- Sape : Dans le vocabulaire de la guerre de siège, la sape est une tranchée profonde (parfois couverte, mais jamais souterraine) permettant la circulation à l'abri des vues.
- Shrapnell : Arme antipersonnel, obus rempli de projectiles, du nom de l'inventeur du minuteur qui provoque l'explosion, le général anglais Henry Shrapnel. L'orthographe du terme est variable dans les témoignages. L'obus libère 200 à 300 balles de plomb capables de percer un crâne non casqué.
- Taube : (mot allemand qui signifie pigeon) 1/ Avion allemand monoplan dont la forme générale rappelle celle d'un oiseau en plein vol.
- Terrain : Lieu où se déroule les opérations militaires.
- Tir de barrage : Tir d'artillerie en vue de détruire une zone.
- Tranchée d'appui : Tranchées établie derrière la 1ère ligne de front, reliée par un boyau.
- Tromblon : Arme à feu au canon évasé.
- Vaguemestre : Militaire chargé de la distribution du courrier aux armées.
- Ypérite : Surnom donné au gaz de combat asphyxiant mis au point en 1917 par l’Allemagne et utilisé pour la première fois dans la région d’Ypres (Belgique) en juillet 1917.
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