L’arme ancienne du Far West / Western à poudre noire du 19éme siècle est l’objet qui symbolise le plus la conquête et la construction des Etats-Unis et son esprit aventureux de ces épopées. Ces armes à poudre noire authentiques sont aussi le reflet d’une époque où l’objet, outre son côté utile et technique avait une dimension artistique. On trouvera ainsi des modèles de revolvers de collection ou armes longues carabines finement gravées à la main ou avec l’utilisation de matériaux nobles tels que l’ivoire, la nacre, l’argent quand ce n’était pas de l’or.
Nous avons sélectionné notamment les armes de collection de l'histoire américaine qui représentent deux périodes historiques importantes : les armes de la guerre de Sécession et les armes de la conquête de l’Ouest. Nos armes de collection à poudre noire vous sont présentées dans leur état d’acquisition juste avec une mise en beauté. Ces armes de collection de l'histoire Américaine, avant les années d’après-guerre de Sécession, sont en général à percussion puis postérieurement soit à percussion soit à cartouches métalliques.
Chaque arme ancienne mériterait un chapitre si ce n’est un livre entier ce que hélas, nous ne pouvons pas faire ici. À objet exceptionnel, enchère exceptionnelle. Celle qui fut remportée le 7 juillet 2024, dans la salle des ventes de la maison Osenat à Fontainebleau, a atteint des sommes vertigineuses. Adjugé 1,69 million d’euros (frais compris), ce coffret en ébène, velours vert incrusté d’or et ronce de noyer découpée, contient deux pistolets à percussion et leurs précieux accessoires, incrustés d’or et d’argent, ayant appartenu à Napoléon Ier. Une véritable œuvre d’art signée Louis Marin Gosset, armurier à Versailles.
Classées trésor national peu de temps avant leur mise en vente, les deux armes ont «vocation à rejoindre au sein des collections nationales le sabre dit « des empereurs », qui avait été offert en même temps par l’Empereur récemment déchu au général Armand de Caulaincourt», a indiqué le ministère de la Culture. Autrement dit, cette pièce rare ne pourra plus obtenir de certificat d’exportation et ne pourra jamais être vendue hors de France.
Il faut dire que depuis la vente, en juin 2007, du sabre de Marengo pour 4,91 millions d’euros (frais compris), les armes anciennes continuent de passionner les enchérisseurs fortunés. Elles représentent une valeur sûre et ont toutes les chances de bien se valoriser et de se revendre dans d’excellentes conditions si elles se trouvent dans un parfait état de conservation. Certes, toutes les armes anciennes ne connaissent pas des destinées aussi glorieuses, mais selon l’origine, la rareté et surtout la notoriété du personnage auquel elles ont appartenu, leur cote varie considérablement. Et il y a des affaires à saisir un peu pour tous les budgets.
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Les armes anciennes, dites «historiques et de collection», sont celles qui furent fabriquées avant 1900. Ce sont ces modèles qui, lorsqu’ils sont en très bon état, ont le plus de valeur. «Les collectionneurs et les amateurs d’objets rares cherchent des armes qui ont une histoire, ayant appartenu à un ancien propriétaire célèbre ou provenant d’une période militaire “fructueuse” comme l’Ancien Régime, particulièrement celles dont les fleurs de lys n’ont pas été limées après 1789», confirme Alban Degrave, expert en art militaire et armes anciennes chez Auctie’s. Il peut s’agir d’armes à feu ou d’armes blanches, à l’instar des épées ou des sabres. Elles aussi entretiennent toujours un lien puissant avec la grande et la petite histoire.
Les épées ont longtemps été des armes de prestige, portées par les nobles et les chevaliers. Symboles de pouvoir, elles sont réalisées dans des matériaux de très belle facture, souvent richement décorées. Très rare revolver Lefaucheux à la carcasse ciselée, type 1858 à broche, six coups. 1896. (31 cm). Adjugé par la maison Osenat, le 3 mars à Fontainebleau.
«Convoitée principalement par des collectionneurs davantage passionnés d’histoire que d’armes, une épée d’époque peut trouver preneur entre 3.000 et 100.000 euros, selon son état de conservation et son histoire», explique Alban Degrave. Ainsi, un splendide sabre d’apparat offert au colonel Célestin de Posson, commandant le 10e régiment de lanciers hollandais (1836), a été vendu 28.600 euros (frais compris) en juillet par la maison Osenat.
«Les sabres nourrissent l’imaginaire iconique du champ de bataille et de la charge épique de la cavalerie, explique Jean-Claude Dey. Tandis qu’une simple épée de cour datant du XIXe siècle en acier poli glacé, ornée et enrichie d’une suite de petites perles d’acier en rosaces et en losanges avec son fourreau en cuir ciselé d’un décor identique à la lame, se vend 2.000 euros. Il ne faut pas hésiter à se faire plaisir !
Beaucoup plus spectaculaire, c’est une épée nobiliaire d’apparat de type Cinquedea, une dague à lame triangulaire typique de l’Italie de la Renaissance, qui a trouvé preneur chez Auctie’s pour 56.300 euros en mars 2023. Lors de la même vente, une armure japonaise de l’ère Meiji a, quant à elle, été adjugée à 5.240 euros. À noter que les armures et les uniformes complets sont aussi très appréciés des collectionneurs. Un ensemble de cuirasse et casque de carabinier du Premier Empire part aisément entre 35.000 et 40.000 euros. Un casque de dragon de la même période s’estime autour de 5.000 euros et celui d’un officier, en grande partie réalisé en argent, entre 10.000 et 20.000 euros.
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Comptez le double pour un uniforme de hussard du Premier Empire qui trouvera facilement preneur s’il est dans un état impeccable. Mortier à silex de grenadier à cheval. Suisse, 1720. (65 cm). Adjugé par la maison Osenat, le 3 mars à Fontainebleau.
Les armes à feu sont les plus nombreuses et les plus recherchées, à la fois pour leur prestige historique mais aussi pour leur valeur artistique. Quatre différents systèmes d’armes à feu se sont succédé à travers les siècles. Au début du XVe siècle, apparaissent les premières armes à mèche, suivies de celles à rouet, entre 1550 et 1650. Leur cote est bonne mais reste stable depuis une dizaine d’années. On peut trouver actuellement, par exemple, un modèle de pistolet à rouet militaire du milieu du XVIe siècle avec crosse en noyer autour de 7.000 euros.
Puis, ce sont les armes à silex qui voient le jour au milieu du XVIIe siècle. Attention : leur valeur marchande reste très stagnante, voire en légère baisse. Il faudra attendre près de deux siècles pour découvrir les armes à percussion, avec la naissance du revolver en 1815. Du bas Moyen Âge à la Première Guerre mondiale en passant par la Renaissance ou la guerre de Sécession américaine, tous ces instruments de combat ont joué un rôle déterminant dans les conflits historiques.
«Les pistolets et les fusils utilisés pendant ces conflits sont particulièrement recherchés par les collectionneurs. Un revolver Colt d’époque peut coûter entre 2.000 et 100.000 euros, alors qu’un fusil Lee-Enfield utilisé pendant la Première Guerre mondiale peut atteindre 3.000 euros», souligne la maison Auctie’s. Apparus au cœur de la guerre de Sécession dans les années 1860, la Winchester et le revolver Smith & Wesson gardent toute leur force évocatrice et bénéficient de très jolies cotes, surtout s’ils ont appartenu à un personnage célèbre.
Même si l’évolution de leur cote varie fortement au cas par cas, ces modèles connaissent des valeurs de revente en constante progression. Initialement estimé 15.000 euros, le revolver du président Lincoln est ainsi parti à 57.000 euros. Plus rare encore, un pistolet de 1602 ayant appartenu à Henri IV, portant une gravure du roi en buste sur le canon, est estimé autour de 40.000 à 50.000 euros. Il sera présenté lors d’une vente aux enchères prévue en novembre.
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Parallèlement, un Smith & Wesson N° 3, dit «New Model», de 1871, décoré de deux têtes d’Indiens en or incrusté et d’une crosse en ivoire ornée de pièces d’argent a trouvé preneur chez Osenat à 15.600 euros (frais compris). «On assiste aujourd’hui à une forte demande de revolvers anciens de très bonne qualité pour être utilisés par les amateurs en stands de tir», poursuit Jean-Claude Dey. Principales explications, la fascination nostalgique pour la précision des mécanismes anciens et l’admiration pour l’excellence artisanale. Certains vont même jusqu’à fabriquer leurs propres balles et à en doser la poudre.
Depuis une quinzaine d’années, ces revolvers anciens trouvent très rapidement acquéreur et ont vu leur estimation plus que doubler. De la même manière, les armes de chasse du XVIII e siècle conservent de bonnes cotes. «Celles qui ont appartenu à des souverains ou à de grandes figures militaires oscillent entre 10.000 et 30.000 euros», estime Jean-Claude Dey. Toujours chez Osenat, lors de la même vente du 7 juillet dernier où les pistolets de Napoléon Ier ont été présentés à la vente, un rare fusil à silex des chasses de Monsieur, frère du roi et futur Louis XVIII, a été adjugé 12.740 euros (frais compris).
Rare porte-monnaie en métal nickelé et cuir à deux compartiments, un pour le revolver 5 coups, l’autre pour la monnaie. 1877. (10,5 × 7 cm). Adjugé par la maison Osenat, le 3 mars à Fontainebleau.
Seule classe d’armes à voir sa cote décliner, voire s’écrouler, est celle des armes de chasse modernes classées en catégorie C. Une ancienne paire de fusils du très britannique Purdey ou signés de l’ex-britannique Holland & Holland, récemment repris par l’italien Beretta, changeait de main il y a quelques années pour 60.000 à 80.000 euros. Aujourd’hui, ces modèles s’échangent autour de 25.000 euros. Une aubaine pour les amateurs d’armes fines, mais une bien mauvaise affaire pour les investisseurs.
La catégorie A correspond aux armes de guerre, lesquelles sont interdites à l’achat. La catégorie B comprend les armes de tir sportif, qui nécessitent une autorisation préfectorale. La catégorie C inclut les armes de chasse et est soumise à une déclaration chez un armurier. La catégorie D regroupe, depuis 2013, toutes les armes et matériels datant d’avant 1900. Leur détention par des personnes majeures reste libre. Toutes les armes à feu automatiques sont exclues du classement en catégorie D.
Certaines armes d’époque dont le modèle est postérieur à 1900 sont reclassées dans cette catégorie d’armes historiques et de collection «compte tenu de leur intérêt culturel, historique ou scientifique». Leur vente doit être assurée exclusivement par un armurier agréé, mais leur détention est libre.
| Arme | Caractéristique de l'arme | Catégorie | Régime applicable |
|---|---|---|---|
| Arme dont le modèle date d'avant 1900 sauf si elle est dangereuse | D | En vente libre à une personne majeure | |
| Arme dont le modèle date d'après 1900, mentionnée dans une liste fixée par les ministres de l'intérieur et de la défense | D | En vente libre à une personne majeure | |
| Reproduction d'arme historique et de collection dont le modèle date d'avant 1900 | L'arme ne doit pas tirer de munitions à étui métallique. La technique de fabrication ne doit pas améliorer la précision et la durabilité de l'arme. | D | En vente libre à une personne majeure |
| Matériel de guerre d'avant 1946 neutralisé sauf les armes à feu des catégories A, B ou C neutralisées | D | En vente libre à une personne majeure | |
| Matériel de guerre d'après 1946 neutralisé | D | En vente libre à une personne majeure | |
| Arme à feu des catégories A, B ou C neutralisée (arme rendue inapte au tir) | C | Déclaration auprès d'un professionnel (armurier ou courtier agréé) à destination de la préfecture du domicile |
Vous pouvez transporter des armes de catégorie C neutralisées (armes rendues inaptes au tir) et des armes historiques et de collection pour participer à une à reconstitution historique ou à une manifestation culturelle à caractère historique ou commémoratif.
Nous attendions depuis longtemps la parution de la nouvelle doctrine relative au classement des Armes Historiques et de Collection. Par ailleurs, ce dispositif est complété par la modification du décret couramment désigné par les collectionneurs comme le « décret de dangerosité avérée ». Dans la Gazette des armes (disponible en kiosque 8 septembre 2023) vous aurez accès aux photos des armes concernées.
Les tableaux A et B de l’arrêté du 24 août 2018 viennent d’être modifiés par le nouvel arrêté du 29 août 2023. Dans les listes que nous publions, nous avons mis un commentaire entre parenthèses pour plus de compréhension, notamment sur ce qui est modifié. Il s’agit d’armes d’époque dont le modèle est postérieur à 1900 mais qui sont reclassées dans la catégorie des Armes Historiques et de Collection « compte tenu de leur intérêt culturel, historique ou scientifique ».
Il s’agit d’armes d’un modèle antérieur à 1900 et qui devraient normalement être dans la catégorie des Armes Historiques et de Collection.
En plus de la mise à jour de l’arrêté, les experts du SCAE ont eu la sagesse de supprimer du texte règlementaire les armes qui n’avaient pas lieu de s’y trouver.
Ce classement découle bien entendu de la définition donnée par la loi (Art L311-3°) lorsqu’il s’agit des armes dont le modèle est antérieur au 1er janvier 1900. Toute la difficulté étant de comprendre ce que signifie le terme modèle. Puis maintenant le décret du 3 juillet 2023 qui dans son article 2, surclasse notamment les munitions ou éléments de munitions à poudre noire, à étui métallique et à percussion centrale utilisables dans les Armes Historiques et de Collection.
Enfin, est paru l’arrêté du 29 août 2023 qui vient compléter cet ensemble au travers de deux annexes énumérant toutes les armes pour lesquelles la règle générale ne s’applique pas en raison de leur caractère atypique. Nous trouvons les armes antérieures au 1er janvier 1900 mais classées en catégorie A, B ou C). Le « Bodéo » 1889 italien est une des armes de poing qui passe de la catégorie B) à la catégorie D§e).
Revenez souvent sur cette rubrique, elle va regrouper tous les articles que nous aurons produit sur le sujet, mais également tous les articles déjà sur le site et qui auront été mis à jour. Seuls les articles comportant ce logo auront été mis à jour, pour les autres il nous faudra encore un peu de temps. Décryptage pour comprendre la doctrine avec un nouveau regard ; Aux origines de la doctrine.
En marge de la doctrine, il est bien de comprendre d’où elle vient et le pourquoi du comment. Application générale de la doctrine pour les armes de poing ; Article partiellement réservé aux adhérents Comment différencier des armes de poing d’avant ou après 1900 ? Revolver H.D.H., la munition 6,35 ou 7,65 Browning classe ces armes en catégorie B). Cependant, H.D.H. Application générale de la doctrine pour les armes d’épaule ; Article partiellement réservé aux adhérents Classement des fusils de chasse à canon lisse.
Suite de 8 articles qui explorent toutes les possibilités pour discriminer les fusils à classer en catégorie C1°§c)) de ceux à classer en catégorie D§e) Rubrique générale sur le classement des armes longues. Catalogue Manufrance de l’année 1900. Fusil français M.27 qui résulte des essais faits pour transformer le Lebel en une arme compacte de calibre 7,5mm MAS. Jusqu’ici, il était souvent classé en catégorie C1°§b). Ce fusil Lebel mle 1886 est classé en catégorie C1°§b) du fait que son recalibrage en .348 a été effectué après 1946.
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