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Depuis quelques années, le nombre de licenciés en tir (carabine, pistolet) augmente en Champagne-Ardenne. Le tir à la carabine ou au pistolet à 10m sont des disciplines olympiques (depuis les années 80). Le nombre de licenciés, et notamment celui des jeunes est en hausse depuis quelques années en Champagne-Ardenne.

Ce dimanche était organisé le championnat régional des clubs dans ces deux domaines au Cosec de la Noue Lutel à Sainte-Savine dans l’Aube (l'un des clubs les plus dynamiques de la région). Nous avons rencontré Marine Jeannot (16 ans). Avec son équipe de l'amicale des tireurs de Sainte-Savine, elle est qualifiée pour les championnats de France et à titre individuel.

Pour attirer les plus jeunes, la Ligue de Champagne-Ardenne compte beaucoup sur des compétitions comme celle de ce dimanche après-midi. Des duels où le vainqueur est déterminé sur un seul tir de carabine ou de pistolet. Pour motiver et canaliser la relève, la Ligue de tir de Champagne-Ardenne a fait un gros effort de formation d'animateurs depuis 2008.

Sainte-Savine est riche d’une histoire marquée par l’essor de bonneterie dès le 19ème siècle. Cela s’est traduit par la création d’entreprises qui ont contribué à la prospérité de la commune. Avant l’essor des zones péri-urbaines des années 60, Sainte-Savine était la 2ème ville du département. Aujourd’hui, Sainte-Savine compte 10 515 habitants (au 1er janvier 2021), sur une superficie de 759 hectares. Pour desservir toutes les habitations, environ 59.000 mètres de voirie sont nécessaires.

En apprenant la mort de Savinien à un mille de Troyes, elle défaillit et mourut. Ragnégisile, évêque de Troyes, ayant une véritable dévotion pour elle, y fit édifier au 7e siècle, un oratoire, autour duquel se construisit le village de Sainte-Savine, à l’emplacement de l’église actuelle. Pendant les guerres de religion, les récoltes du finage de Sainte-Savine seront ravagées, les maisons incendiées, des pillards rançonnent les habitants. L’église actuelle de Sainte-Savine date de cette époque (1540). Avant la Révolution, la paroisse est sous l’obédience de l’abbaye de Montier La Celle.

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Le 23 novembre 1940, un autre tract sans doute apporté par un étudiant rémois - à cette époque, la Marne faisait partie de l'Académie de Paris - était découvert et saisi dans la salle de lecture de la bibliothèque municipale de Reims, la Bibliothèque Carnegie. Ce premier acte isolé de résistance à Reims passa totalement inaperçu, mais il montrait cependant que tous les Marnais n'étaient pas d'emblée et inconditionnellement acquis au régime de Vichy et à la collaboration, comme voulait le laisser croire le préfet BOUSQUET dans les rapports qu'il adressait au gouvernement du maréchal Pétain au début de l'occupation allemande.

Parmi les enseignants résistants, beaucoup étaient avant-guerre des militants syndicaux, parfois des adhérents de partis politiques, le plus souvent du Parti socialiste SFIO ou du Parti communiste. Leur participation à la Résistance était pour eux la suite logique de leur engagement. Profondément républicains et attachés à la défense de l’école laïque, ces enseignants étaient opposés au régime de Vichy dont ils étaient l’une des cibles. Certains ont fait l’objet dès 1940 de mesures d’internement administratif comme Sigismond Moszkowski, professeur de mathématiques au lycée Pierre Bayen de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne).

Plusieurs autres ont été révoqués comme André Aubert et Pierre Barbier, instituteurs à Reims, ou Alfred Chabaud, professeur à l’École nationale des Arts et métiers de Châlons. Ces enseignants ont souvent rejoint le mouvement Libération-Nord ou le Front national de lutte pour l’indépendance de la France où ils ont assumé des responsabilités. Irénée Dlévaque, professeur de mathématiques au lycée Pierre Bayen de Châlons, a été l’un des initiateurs du groupe châlonnais de Libération-Nord.

Les enseignants ont joué un rôle spécifique dans la presse clandestine. Comme d’autres résistants ils ont diffusé des tracts et journaux clandestins le plus souvent acheminés depuis Paris. Mais, en 1944, ils ont aussi participé à la création de feuilles clandestines marnaises. Robert Duterque a fait partie du comité de rédaction du premier numéro de L’Union « organe officiel du comité départemental de la libération de la Marne », qui a été diffusé à Reims en mai 1944. À la même date, était rédigé le premier numéro de La Marne enseignante, organe du Syndicat national des instituteurs (SNI) qui avait été reconstitué dans la clandestinité par Léon Borgniet, André Aubert, Pierre Barbier, Robert Duterque et Jean Hue.

La répression de l’occupant nazi n’a pas épargné les enseignants. Jacques Doré, professeur à Vitry-le-François, a été fusillé en avril 1942. Thérèse Pierre, enseignante marnaise déplacée en Bretagne, est morte sous la torture dans la prison de Rennes en octobre 1943. Dans l’enseignement privé catholique, trois ecclésiastiques ont été déportés pour leur activité résistante : deux frères des Écoles chrétiennes, Jean-Pierre Grill, en religion Frère Arbaud, mort en déportation, qui exerçait au collège du Sacré-Cœur à Reims et Alfred Untereiner, en religion Frère Birin, directeur de l’École Saint-Victor d’Épernay, ainsi que l’abbé Lucien Hess, directeur de la maîtrise de la cathédrale de Reims.

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À Châlons-en-Champagne, dans les locaux de l'Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) une stèle est dédiée aux anciens élèves de l'École normale d'instituteurs et une plaque rappelle le souvenir de deux anciennes élèves de l'École normale d'institutrices, Jeanne Barillon et Thérèse Pierre. À Reims, dans le Square des victimes de la Gestapo, une plaque rend hommage aux « Maîtres de l'école laïque victimes de la barbarie nazie » ; à l'intérieur de l'école Jean Macé, boulevard des Belges, une plaque rappelle le souvenir de Jean Allin , instituteur tué au combat en août 1944, et de Robert Duterque mort en déportation ; au lycée Roosevelt celui d'André Watier professeur dans l'ancien collège moderne et technique et responsable en 1944 du groupe de résistance de Ludes, exécuté par des miliciens fin août 1944.

Des établissements scolaires portent le nom d'enseignants marnais engagés dans la résistance : École Roger Garitan à Villers-Allerand, collège Yvette Lundy à Aÿ-Champagne, collège Gisèle Probst à Vitry-le-François, collège Raymond Sirot à Gueux. Le nom de Thèrèse Pierre a été donné à une école de Bar-le-Duc dans la Meuse et à un collège de Fougères en Ille-et-Vilaine.

Jean Allin était le fils d’Albert François Allin, mécanicien mobilisé à l’usine Lepet à Paris au moment de sa naissance, et de Marie Goudard, sans profession. Il avait épousé Yvonne Claudine Amanda Félix le 31 mai 1941 à Reims (Marne). Il a rejoint le groupe CDLR-FFI (Ceux de la Résistance-Forces françaises de l’intérieur) de Sézanne. Il a été homologué FFC (Forces françaises combattantes) au titre du réseau Darius. Il est décédé le 22 avril 1984 à Reims. Au retour de cette mission, les FFI de La Celle-sous-Chantemerle ont été surpris par une unité de la Wehrmacht installée pour s'y ravitailler dans le hameau de Charmoy. À La-Celle-sous-Chantemerle, le nom de Jean Allin est inscrit sur le monument aux morts communal.

André Aubert est né le 30 novembre 1899 à Saint-Just-Sauvage (Marne), son épouse Berthe Petit le 18 avril 1895 à Lepuix-Delle dans le Territoire de Belfort. Engagé volontaire en 1917, dès l'achèvement de ses études à l'École normale d'instituteurs de Châlons-sur-Marne, André Aubert était au front le jour de ses 18 ans dans le secteur de Noyon dans l'Oise. Démobilisé, il a épousé Berthe Petit en juillet 1920.

De 1930 à 1937, il a exercé la fonction d'économe au Collège de Vitry-le-François. En 1937, auteur d'une pétition contre le principal Barandon, adressée au ministre du Front populaire Jean Zay, il est entré en opposition avec l'inspecteur d'Académie Heller, et a refusé une mutation à Orléans. En septembre 1938, au moment de la crise de Munich, il a été mobilisé comme sergent-major sur la Ligne Maginot pendant une dizaine de jours. Fiché sur son livret militaire comme « PR », c'est-à-dire « propagandiste révolutionnaire », il a été employé à des travaux antichars entre la Ligne Maginot et la frontière allemande.

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Fait prisonnier le 19 juin 1940 près de Montbéliard, il a été envoyé au Stalag VII A en Bavière. De retour à Reims, il a retrouvé son poste à l'École du boulevard des Belges. À la mi-novembre 1941, il a été convoqué à Châlons-sur-Marne par le préfet René Bousquet qui l'a informé qu'il était démissionné d'office à la date du 17 novembre 1941. Il a dû chercher un nouvel emploi, ce qui s'est avéré difficile après une révocation par le gouvernement de Vichy. Au début de l'année 1942, il a finalement été embauché comme caissier-comptable à la STEMI, une entreprise rémoise. Il y est devenu responsable du syndicat des métaux de la CGT clandestine.

Membre de Libération-Nord, il a été contacté le 4 avril 1942 par Léon Borgniet pour reconstituer dans la clandestinité le Syndicat national des instituteurs. Avec Jean-Marie Docq, secrétaire de la Bourse du Travail, il a fabriqué de faux tickets de rationnement pour les réfractaires du STO (Service du travail obligatoire), et a fondé la Société mutualiste des Ateliers de Reims de la STEMI, qui a servi de couverture pour réunir des fonds destinés à la prise en charge des réfractaires du STO. À l'automne 1943, André et Berthe Aubert ont été contactés par l'abbé Lundy et l'abbé Droesch, vicaires de la paroisse Saint-Benoît de Reims, qui leur ont demandé d’héberger des membres d'équipages alliés pris en charge par le réseau d'évasion Possum.

André Aubert a été incarcéré à la prison Robespierre de Reims dont il a réussi à s'échapper à la faveur du bombardement du 30 mai 1944. Mais parvenu dans la rue par une brèche ouverte dans le mur de la prison, il a réalisé que son évasion risquait d'entraîner de terribles représailles à l'encontre de son épouse dont il était sans nouvelles, et il est retourné dans la prison. Transféré à Châlons-sur-Marne, puis à Compiègne (matricule 40 051), André Aubert a été déporté le 18 juin 1944 à Dachau (matricule 72 290), où il a été affecté au Kommando d'Allach.

André Aubert a été homologué RIF (Résistance intérieure française) au titre de Libération-Nord et agent P1 du réseau Possum au titre des FFC (Forces françaises combattantes). Internée à Reims puis à Laon et au Fort de Romainville, Berthe Aubert a été déportée comme résistante le 19 juin 1944 à Sarrebruck Neue Bremm, puis transférée à Ravensbrück (matricule 44 608). À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité au domicile de Berthe Aubert 28, rue Victor Rogelet et son nom est inscrit sur le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation.

Après son retour de déportation, André Aubert a été nommé au Collège moderne et technique qui est devenu le Lycée Roosevelt. Il y a dirigé la section préparatoire à l'École primaire supérieure et il a poursuivi sa carrière comme professeur de collège d'enseignement général jusqu'à son départ en retraite en 1953. Correspondant marnais du Comité d'histoire de la 2e guerre mondiale, André Aubert a participé dans la Marne aux enquêtes nationales initiées par ce comité. C'est à partir de ses travaux qu’a été dressée la Carte de la souffrance publiée en 1971, diffusée par le CNDP (Centre national de documentation pédagogique) dans les collèges et les lycées de la Marne.

Domicilié à Reims, marié, père d’un garçon né en 1941, Pierre Barbier était instituteur et militant syndical. Il a hébergé à son domicile des responsables de la résistance, en particulier le commissaire militaire interrégional des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), François Grillot, pseudo Germain, présent chez lui le jour de son arrestation par la Gestapo, le 13 juin 1944. Il a été affecté au kommando de Husum-Schwesing où les détenus creusaient des tranchées anti-chars.

À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité au domicile occupé par son épouse après la guerre 34, rue du Barbâtre, plaque qui a disparu avec cette maison. Une autre plaque refaite à l’identique se trouve aujourd’hui dans le Square des victimes de la Gestapo, où le nom de Pierre Barbier est aussi inscrit sur la plaque dédiée aux « Maîtres de l’école laïque victimes de la barbarie nazie ».

Formée à l'École normale d'institutrices de Châlons-sur-Marne entre 1911 et 1914, Jeanne Barillon a été institutrice à Préfontaines dans le Loiret de 1915 à 1917, puis dans la Marne à Sermaize de 1917 à 1931, et enfin à L'Épine où elle était directrice de l'école et secrétaire de mairie. En novembre 1942, ils ont rejoint tous les deux le groupe CDLR-BOA (Ceux de la Résistance-Bureau des opérations aériennes de la France libre) animé par Robert Tritant. Émilien a constitué un stock d'essence et de charbon de bois pour gazogènes destiné à la Résistance, et il a diffusé des tracts et des journaux clandestins. Il était aussi chargé des liaisons avec Paris.

Le 8 septembre 1943, Émilien Barillon a été arrêté à L'Épine, lors des arrestations qui ont démantelé le groupe Tritant. Interné à Compiègne, il a été déporté comme résistant le 22 janvier 1944 à Buchenwald (matricule 42 427). Le 17 janvier 1944, Jeanne Barillon a été arrêtée à son tour par la Gestapo à son domicile. Elle a été déportée comme résistante le 19 juin 1944 à Sarrebruck Neue Bremm, et transférée le 7 juillet à Ravensbrück où elle a reçu le matricule 44 609. À L'Épine, les noms de Jeanne Charbonnier et d'Émilien Barillon figurent sur le monument aux morts.

À Châlons-en-Champagne, une plaque honorant la mémoire de deux anciennes élèves, Jeanne Barillon-Charbonnier et Thérèse Pierre, avait été apposée en 1946 à la demande de l’Amicale des anciennes élèves à l’intérieur de l’École normale d'institutrices de Châlons-sur-Marne. Cette plaque, déposée en 1979 lors de travaux et un temps oubliée dans une réserve, a été remise en place en mai 2007 dans ces locaux devenus Institut de formation des maîtres (IUFM), puis École supérieure du professorat et de l'éducation (ESPÉ) en 2013 et depuis 2019, Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPÉ). À Reims, le nom de Mme Barillon-Charbonnier est inscrit sur la plaque dédiée « Aux maîtres de l’école laïque victimes de la barbarie nazie » apposée dans le Square des victimes de la Gestapo.

Léo Borgniet est né le 14 février 1913 à Haybes (Ardennes). Son père, ardoisier, est mort au front à Verdun en 1916. En août 1933, il a épousé Raymonde Garnier. Instituteur à Montmirail puis à Reims, il était avant-guerre membre du bureau du Syndicat national des instituteurs (SNI) et de la section interdépartementale CGTU (Confédération générale du travail unitaire) de l’enseignement. Il animait également le Club sportif du travail affilié à la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail), créé à la Bourse du Travail de Reims. Mobilisé en 1939, il a été fait prisonnier en 1940 et s’est évadé aussitôt. En juin 1944, il est devenu sous le pseudonyme de Merlin, le responsable de l'arrondissement de Reims du Front national.

Professeur de mathématiques à l'École pratique de commerce et d'industrie de Reims où il a été nommé en 1924, il a été muté ultérieurement à l'École professionnelle de Suresnes dans la Seine, puis en 1942 dans la section commerciale du collège Arago à Paris, mais il a continué de militer au sein de la fédération marnaise du Parti socialiste SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière). Il a été arrêté en décembre 1943 et incarcéré à Fresnes, puis interné à Compiègne. Claude Burgod a été homologué FFC (Forces françaises combattantes) et DIR (Déporté-Interné-Résistant). Il a reçu à titre posthume la Médaille de la Résistance avec rosette par arrêté du 10 janvier 1947 publié au JO du 11 janvier 1947. Dans la Marne, à Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la Ville de Reims à son domicile 5, rue de Tambour. Son nom figure sur le monument érigé dans le cimetière du Nord par la Fédération marnaise du Parti socialiste et sur le monument aux martyrs de la Résistance.

Instituteur suppléant à Dormans (Marne), il a été nommé instituteur titulaire à Damery (Marne) en 1934. Alfred, Emmanuel, Marie Chabaud est né le 12 novembre 1899 à Antibes (Alpes-Maritimes). Lauréat 1937 de l’Académie des sciences morales et politiques, il a été chargé de recherches scientifiques en Italie, puis en Grande-Bretagne. Il a dénoncé avec vigueur le renoncement de la France et la signature de l’armistice par Pétain, a approuvé les quatre-vingts parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs au maréchal, et s’est insurgé d’entrée contre les lois antijuives. Docteur de 3e cycle pour ses travaux sur le révolutionnaire marseillais Barbaroux, il était venu avant-guerre analyser les conséquences de la Révolution française en Grande...

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