À la croisée entre le paintball et le laser game, l’airsoft est un loisir comme un autre, ou presque. Douze joueurs se sont affrontés sur un terrain d’airsoft, de 1 000 m2 à La Caillère-Saint-Hilaire en Vendée. Une douzaine d’hommes en treillis militaire, répliques d’armes à la main s’apprêtent à entrer sur le terrain. Pendant toute une soirée, les joueurs participent à un jeu de rôle grandeur nature. Le but ?
« Les gars, dans dix minutes je vous donne les consignes », alerte d’une voix forte, Cyril, l’animateur de la soirée d’airsoft à La Caillère-Saint-Hilaire, en Vendée. « 3, 2,1 c’est parti, bon courage les gars », perché en haut de sa tour de contrôle Cyril a une vue d’ensemble sur le jeu et arbitre les parties. « D’ici, on peut contrôler les espaces qu’on allume, on peut aussi mettre de la fumée, mais surtout on surveille le terrain », explique-t-il. Un véritable chef d’orchestre qui s’assure du bon déroulé du spectacle mais aussi de la sécurité des joueurs.
En pleine immersion, les joueurs rasent les murs et se déplacent en toute discrétion. « Out », entend-on régulièrement sur le terrain. Cette indication prévient le tireur que son adversaire a été touché. « Aïe », peut-on entendre parfois. Même si les joueurs sont protégés, le claquement de la bille sur le corps ne fait jamais de bien. Cette rapide douleur intensifie l’engagement.
Après vingt-cinq minutes de jeu, les joueurs retournent au vestiaire, épuisés et en sueur. « Fin de partie, victoire des bleus », déclare Cyril. « C’est un vrai défouloir », articule Louis en reprenant son souffle. « On sort du boulot, on vient tous ici et on rejoint les copains », explique Tristan qui joue depuis quinze ans. « Par rapport aux parties en forêt, c’est beaucoup plus dynamique mais moins stratégique », nuance-t-il. Pas le temps de souffler, Cyril a entendu que certains joueurs réclamaient plus d’intensité.
Dans le vestiaire, les consignes sont strictes. Cyril rappelle : « Ici je ne veux pas voir de répliques chargées. Une fois que vous avez mis votre casque et vos lunettes, vous pouvez aller sur le terrain. » « Les bleus au garage, les rouges au commissariat », annonce-t-il. Pour se repérer entre eux, les joueurs portent un brassard lumineux.
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Les joueurs doivent ensuite, tester la puissance de leurs répliques. Sur ce terrain « pour accueillir des joueurs débutants, la puissance est réglementée à 1,2 joule », expliquent les gérants. C’est la file d’attente pour tirer dans le chrony qui mesure la puissance. « 1,20 joule », annonce le gérant, au passage du « tank ». Le joueur surnommé ainsi par ses coéquipiers, en raison de son équipement intégral, rigole : « C’est bien d’être dans les normes aujourd’hui.
Lunettes et gilet sont obligatoires dès l’entrée sur le terrain. Il est ensuite conseillé aux joueurs de se protéger les dents, soit par un casque intégral, un dentier ou une « grille » qui couvre la partie basse du visage et les oreilles.
Pour une heure de jeu, il faut compter 10 €. À ce prix, le prêt des répliques d’armes est compris. Gilets, protections corporelles, gants, casques, chargeurs… Dix minutes plus tard, impossible de reconnaître certains joueurs.
« La meilleure qualité requise pour pratiquer ? L’équipement », répond du tac au tac Zoulook, un des participants. Chacun a son arme de prédilection : AK47, M60, sniper, glock, fusil à pompe… Tout est faux évidemment. Ce ne sont que des répliques exactes, avec moteur électrique propulseur de billes. Lancé à deux joules maximum, soit 140 mètres/seconde, il vaut mieux éviter le projectile. Mais bien protégé, il n’y a aucun risque.
Si certains font de la pétanque ou du tricot, eux ont choisi l’airsoft comme détente, voire plus, comme passion. La Destroyer airsoft team se retrouve tous les 15 jours, au Poiré. C’est un peu le rendez-vous des fans d’Expendables, sans Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. D’ailleurs le logo, imprimé sur le drapeau de la Destroyer airsoft team, avec le corbeau sur le crâne, est fortement inspiré de celui qu’utilise les héros du film.
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Tous les quinze jours, l’équipe se réunit sur un terrain de neuf hectares, sur la commune du Poiré-sur-Vie. « On a commencé sur un carré de pelouse aux Clouzeaux », se rappelle Ricardo Padilla, trésorier de l’asso yonnaise et sergent instructeur de la bande. A 60 ans, Ricardo est le plus vieux. La moyenne d’âge est de 23 ans.
Au compte goutte, chacun arrive en tenue, avec son équipement. Le treillis militaire est de rigueur, non pas par fantasme de l’uniforme, mais pour garantir une meilleure efficacité au combat, grâce au camouflage.
Entre chasse et jeux vidéo, en pleine forêt, une équipe doit protéger une zone entre deux arbres. Dans les hautes herbes ou dans les ronces, chacun se planque et attend l’adversaire. Pas un bruit. Seuls les cris des oiseaux sont audibles. La seconde équipe est en mouvement pour déposer une bombe sur l’espace prédéfini. Une fois à portée, c’est le grand fight. Les billes volent de partout.
C’est un des scénarios favoris de la Destroyer Airsoft team. Il y a également la protection d’un VIP, la prise d’otages ou encore l’assaut d’une base à défendre. Pris dans le jeu, le palpitant s’excite devant tant de réalisme. « Le but de l’airsoft n’est pas de se faire mal. On est juste là pour s’amuser », précise David Lebrun, le président.
La plupart des participants sont des anciens de l’armée, des chasseurs et/ou des amoureux de jeux vidéo, mais plutôt que de se retrouver derrière un écran, ils s’amusent là en pleine nature. « J’ai toujours aimé les armes et l’élaboration de stratégies en équipe, mais pas de là à m’engager dans l’armée. C’est un très bon compromis », argumente Alexis, venu de Chavagnes-en-Paillers. Steeve, vient même directement de Poitiers pour s’amuser. « Un copain m’a fait découvrir ce jeu. J’ai essayé deux clubs à Poitiers, mais ça manquait de fair-play. Jouer pour se faire mal, ce n’est pas correct. Ici, c’est très convivial. Un régal.
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Il existe aussi des options pour les plus jeunes, avec des équipements adaptés. arme adaptée aux 8 à 12 ans. Ils seront équipés de lanceurs (ou marqueurs) légers fonctionnant sans air comprimé, un simple mécanisme à ressort à tirer vers l’arrière et le pistolet enfant tire une petite bille de peinture (bien moins fort qu’un véritable lanceur de paintball). Un animateur vous propose plusieurs jeux paintball et différentes tactiques pour vous permettre de passer un moment agréable : drapeau, président, sniper, ... Nous vous mettons tout l’équipement complet nécessaire au paintball à disposition : masque de protection, gants, cache-cou, plastron et lanceur paintball (marqueur) à air comprimé et semi auto.
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