Le Leica X1, un compact à objectif fixe, a suscité beaucoup d'intérêt lors de sa sortie. Avec un prix avoisinant les 1500 euros, il se positionne comme un appareil haut de gamme, visant un public exigeant en matière de qualité d'image et de construction.
1500 euros pour un 35 fixe qui ouvre à 2,8 c'est évidemment très cher. Difficile d'affronter la concurrence, même en y mettant Lightroom. L'optique devra être superlative, de même que la qualité de construction.
Il est important de se demander quel est le public cible pour un tel appareil. Les acheteurs des précédents compacts Leica étaient prêts à payer un peu plus cher qu'un Panasonic pour acquérir une part de rêve, mais ils n'ont probablement pas les moyens de s'offrir un appareil "pur-Leica"; les acheteurs du M8 sont prêt à dépenser de gros budgets pour un télémétrique et ses objectifs, mais ils ne sont pas probablement pas intéressé par un compact Leica.
L'optique devra être superlative, de même que la qualité de construction. Si c'est du vrai Leica (piqué au sommet dès la pleine ouverture au centre et aux coins de l'image) aucun souci à se faire. Si c'est du Panasonic signé Leica non plus, car les résultats sont honnêtes.
Deux critères seront décisifs :
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L'intérêt d'un grand capteur APS-C (23,6 x 15,8 m) réside dans la qualité des images délivrées notamment au niveau de la gestion du bruit électronique. Avec une définition de 12 millions de pixels, les photodiodes du Leica X1 font approximativement 5,5 µm contre 4,3 µm pour le Panasonic G1 par exemple, qui dispose d'un capteur 4/3. Les photodiodes plus larges collectent donc plus facilement la lumière et permettent une meilleure gestion des hautes sensibilités.
Sur un écran d'ordinateur à 100%, les résultats à 100 ISO sont superbes et le grain totalement indiscernable. À 200 ISO, les clichés sont là aussi très propres et il faut prêter une attention particulière pour voir les premiers parasites. Le moutonnement apparaît à 400 ISO : un grain régulier et exempt de pixels colorés. Au-delà, le grain prend un peu d'épaisseur et présente quelques traces de couleur et surtout on observe une bascule colorimétrique assez importante. L'image conserve toutefois une bonne tenue pour les détails et la dynamique avec un lissage très léger. La sensibilité maximale, 3200 ISO, le grain devient naturellement encore plus grossier, mais là encore si les détails sont grignotés, l'image conserve une bonne tenue et sera parfaitement exploitable comme le montre notre tirage A3 sur Epson 3880.
Comme lougine.L'optique sera bonne, le boitier sera bon, tout sera au top.. de ce genre de boitier. Mais j'achète qu'à deux conditions:
En numérique la transition net/flou est brutale. Une mise au point parfaite est nécessaire. C'est pourquoi le télémètre a été abandonné au profit d'un autofocus.
La lenteur du X1 se trouve, en revanche, dans la rapidité à l’allumage - 3 à 4 secondes entre la mise en route et la première photo - mais surtout dans la mise au point automatique, un peu molle du genou. Un défaut qui rend moins évidente la photo de rue type « instant décisif », chère à Cartier-Bresson.
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Le X1 est sans doute le seul compact numérique fabriqué en Europe. Et pas par n’importe qui : par Leica, marque prestigieuse de la photo. Mais le X1 n’est pas le M9 et si le niveau des finitions est excellent, l’appareil fait bien-sûr moins solide que les fameux M. Un regret : l’écran a une définition bien trop standard. Pour un appareil à 1 500 euros, 230 000 pixels sonnent un peu léger. On aurait aussi aimé que les molettes de sélection de l’ouverture et de la vitesse ne soient pas si souples. Mais c’est une affaire de goût.
Or, si le X1 est clairement du côté des compacts en matière d'encombrement, il n'est pas forcément stupide de le comparer aux boîtiers à objectifs interchangeables : un Panasonic GF1 avec son 20 mm ou un Sony NEX-5 avec son 16 mm ne sont guère plus encombrants et plutôt moins chers.
Non pas du côté de compacts - même si un Ricoh GRD III avec son capteur de compact et son 28 mm fixe est un compagnon de choix - mais du côté de la nouvelle génération d’appareils compacts à optiques interchangeables tels que les G1, GH1 et GF1 de Panasonic, les Olympus Pen E-P1, E-P2 et E-PL1 ou encore le Samsung NX10. Des gros compacts qui disposent, pour les Panasonic et les Olympus, de capteurs Micro 4/3 plus petits mais déjà très performants.
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