Les fusils de chasse anciens et de collection représentent bien plus que de simples objets historiques ; ce sont des témoignages vivants de l'évolution de l'art de la fabrication d'armes à feu et de la passion pour la chasse qui a perduré à travers les siècles. Ces armes, souvent magnifiquement ouvragées et imprégnées d'histoire, captivent les collectionneurs du monde entier. En fin de compte, les fusils de chasse de anciens sont bien plus que de simples objets inanimés. Ils sont des liens entre le passé et le présent, des symboles de l'ingéniosité humaine et de la passion pour la chasse.
Les fusils de chasse de collection sont souvent comparés comme des œuvres d'art fonctionnelles. Les maîtres armuriers d'hier et d'aujourd'hui ont consacré leur vie à la perfection de leur métier, créant des armes qui sont aussi belles que précises.
Chaque fusil de chasse de collection a une histoire à raconter. Certains ont peut-être été utilisés lors de chasses mémorables, tandis que d'autres ont été créés pour des clients illustres.
Les collections de fusils de chasse sont aussi diverses que les époques et les cultures qui les ont produites. Des fusils à silex du 18e siècle aux fusils à chiens extérieurs, en passant par les carabines à verrou de précision modernes, il existe une grande variété de styles et de conceptions.
Les collectionneurs de fusils de chasse sont souvent animés par une passion profonde pour la chasse et l'histoire des armes à feu. Ils consacrent des heures à la recherche, à l'acquisition et à l'entretien de ces pièces rares.
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Les fusils de chasse de collection peuvent avoir une grande valeur sur le marché. Les pièces rares, les signatures d'armuriers renommés et les fusils associés à des personnalités historiques sont particulièrement prisées.
Les fusils de chasse de collection jouent un rôle important dans la préservation du patrimoine culturel.
Un exemple notable est le fusil juxtaposé à verrou de type Lefaucheux, datant d'environ 1890 et avant 1898, avec un poinçon d'épreuve de Saint-Étienne pour la poudre vive. Ces fusils, souvent de calibre 16, témoignent d'une époque où la chasse était un mode de vie.
Alors simple mécanicien, il travailla au retour de son service militaire chez plusieurs armuriers stéphanois, avant de déposer une série de brevets, protégeant les mécanismes sortis de sa fertile imagination. Brevet de 1887 couvrant le Darne modèle A à canons fixes et à culasse à bascule. Les modèles à culasse tournante appelés « modèles C » ou aussi « Darne Rotary », dont le premier brevet fut déposé en 1879 ; lui succèderont des modèles améliorés : le 1881 puis le 1884. En 1892, Régis DARNE produit un nouveau « rotary » , hammerless celui-ci ; la clé de fermeture est toujours du côté droit. Darne à culasse oscillante (DR). Le Darne modèle C « Rotary » (ici : un exemplaire « Hammerless ») se caractérise par sa culasse tournante. Les modèles à culasse coulissante, dont le brevet est déposé en 1893 par son épouse, Marie-Rose Chassende. Darne à culasse tournante à gauche : catégorie D§e). On peut donc estimer en toute logique que les fusils Darne à culasse coulissante sont tous établis sur des brevets antérieurs à 1900, de même que les fusils commercialisés par les établissements Darne sous le nom de « Halifax ». Dans la série des Darne à canon fixe, il n’y a que le modèle Halifax qui soit un brevet Darne. Ceux qui ressemblent au Darne comme les Charlin, Soleilhac et Francisque Darne ont des mécanismes différents qui sont propres aux inventeurs, et qui ne découlent pas du brevet Darne. La société Darne fut liquidée en 1979. Depuis, le nom a été repris par l’armurier Paul Bruchet.
Dans les années soixante, la maison Darne essaya de se conformer à la mode de l’époque en commercialisant des superposés à canon basculants, qui auraient très certainement choqué Régis Darne.
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Sorti en 1913, soit presque 20 ans après son frère de luxe, l’Idéal, le Robust a été fabriqué à plus de 800.000 exemplaires jusqu’à la fin des années 70… Une très longue histoire pour un modèle qui a évolué au fil des décennies, puisqu’on compte des dizaines de versions commercialisées, sans renier pour autant les fondamentaux qui ont fait son succès dès l’origine. La bascule en acier trempé nickel chrome bien dimensionnée accueille un triple verrouillage actionné par la clé sur le col de crosse. On trouve ainsi un verrou classique transversal en arrière de la tranche de la bascule, épaulé par deux verrous supérieurs prenant dans le prolongement de la bande à l’instar du verrouillage Greener. Cette spécificité du Robust lui assure sa robustesse légendaire. Seuls quelques versions (n°220), proposées à prix d’appel, sont revenu au simple verrou…
Les canons sont frettés, para-chromés à l’intérieur, avec une qualité de polissage et une tenue en pression qui varie selon les versions avec la fameuse dénomination « HERCULE », accompagné de 1 à 4 lauriers… Les modèles plus luxueux étaient aussi gravés et munis d’éjecteurs automatiques, mais la fameuse bretelle automatique, intégrée à la crosse, a été montée de série sur tous les modèles à partir de 1949… Année qui voit aussi la généralisation du poussoir sur l’avant de la longuesse.
Il n’y a donc pas Un Robust, mais plus de 50 versions qui font la joie des collectionneurs… Dès la fin des années 20, le n°30 était déjà proposé en version S, c’est-à-dire avec un canon rayé « Supra » pour le tir dispersant. La majorité des canons étaient des 70 cm, chambrés 65, puis 70 mm, mais dès les années 50 sont apparus les versions L à canons de 76 cm (n°222), puis les chambrés magnum 76 mm. Consciente du fossé budgétaire séparant ses deux modèles Robust et Idéal, la Manufacture développa une version « mixte », le « Robust-Ideal » (n°268 et 274) dès la fin des années 30. Ils furent suivis des n° 280, 286 et 292 jusqu’en 1961. En fait ce modèle utilisait le verrouillage de l’Ideal, avec sa fameuse clé en arrière du pontet, mais en version triple au lieu de quadruple verrous, et les canons restés frettés, alors qu’ils sont forgés en demi-bloc sur l’Ideal.
Ces modèles mixtes, à la diffusion plus restreinte, sont hélas rares sur le marché de l’occasion… Dans les années 1990, la Manufacture renait de ses cendres et ressort le Robust sous quatre références : 322, 324 Mag, 326 bécassier et 450 Express… Mais, c’est déjà une autre histoire ! Depuis sa sortie, le Robust a toujours été référencé par numéro progressif, mais pas forcément suivi (explication des numéros manquants), ce qui permet déjà une datation approximative quand on croise une occasion. Beaucoup de numéros proches, donc produits sur la même période, ne diffèrent que par des finitions et options différentes, mais sont issus de la même base.
Il est relativement aisé de trouver un Robust d’occasion en armurerie, du moins parmi la production de masse des années d’après-guerre… Les anciens modèles (n° à 2 chiffres), les versions luxe (avec éjecteurs et gravures) et Robust-Idéal sont déjà plus rares et donc plus cotés.
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Fabriqué à plus de 900 000 exemplaires depuis son introduction en 1913, le juxtaposé Robust est le fusil de chasse français le plus produit de l'histoire de l'armurerie. D'une fiabilité et d'une solidité à toute épreuve, le Robust se révèle également d'une efficacité redoutable grâce à ses canons aux qualités balistiques exceptionnelles.
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