Toute guerre a besoin d’armes pour être livrée.
C'est le fusil du capitaine Gras qui est adopté en 1874. Dès son adoption, c'est l'arme la plus moderne de sa génération. Le fusil Gras 1874, remplaçant du Chassepot 1866, hésitait encore sur le choix d'une arme nouvelle.
La production est ensuite interrompue. Le lebels fit qu'on conserva l'arme existante. Des millions de fusils lebels sont fabriqués. Défcinitivement en mai 1920. Trés longue carrière. Le fusil Lebel est adopté en 1887, sous le nom de modèle86. Il est ensuite modifié et perfectionné. Cette arme était robuste, fiable et précise mais pouvait avoir des enrayements si elle était mal utilisée.
La guerre de Sécession se déroule à un moment où l’évolution technique des armes à feu s’est considérablement accélérée. Alors qu’au début du XIXème siècle, le fusil standard est un mousquet à silex, à canon lisse et tirant des balles sphériques, il en va tout autrement en 1861.
Juste avant la guerre, le fusil réglementaire de l’infanterie fédérale est le Springfield modèle 1855. Sur le plan technique, c’est une arme moderne, typique des fusils apparus dans les années 1850. L’antique platine à silex a été remplacée par une platine à percussion. La platine à percussion permet d’augmenter la cadence de tir de façon significative. Le Springfield modèle 1855 se caractérise par un canon rayé. Cette caractéristique va de pair avec l’emploi d’une nouvelle munition, la balle Minié.
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Lorsque la charge de poudre explose, sa combustion produit une quantité de gaz très chauds : c’est leur expansion brutale qui propulse le projectile. Mais avec la balle Minié, ces gaz pénètrent aussi dans la chambre creuse à l’arrière de celle-ci. Ce mouvement a une conséquence majeure sur le plan balistique. Si la balle tourne sur elle-même, sa trajectoire s’en trouve stabilisée, et sa vitesse initiale est accrue. Concrètement, cela signifie qu’un fusil à canon rayé a un tir plus précis, plus loin.
Combinées à des tactiques n’ayant pas évolué aussi vite, ces performances accrues vont faire du fusil rayé d’infanterie une arme particulièrement meurtrière. Plus de 90% des blessés nordistes le seront par balles. Bien que plus petite que la balle sphérique du fusil à canon lisse, sa vitesse accrue et son mouvement tournoyant la rendent bien plus létale.
L’utilisation pratique de ces fusils demande toujours un degré d’entraînement pour parvenir à un certain niveau d’efficacité. Le rechargement d’une arme par la bouche est un processus relativement complexe qui nécessite d’être répété avant d’être maîtrisé. Les cartouches, faites de papier graissé, contiennent à la fois la charge de poudre et la balle. Il faut ensuite verser la poudre dans le canon, introduire la balle, puis tasser le tout avec la baguette.
En 1861, le département de l’armement de l’armée fédérale décida de modifier le Springfield modèle 1855 pour le simplifier et en faciliter la production à grande échelle. Ainsi naîtra le Springfield modèle 1861, encore amendéen 1863, et qui constituera le fusil standard de l’infanterie nordiste durant la guerre. La Confédération en produira des clones, car en s’emparant, en avril 1861, de l’arsenal de Harper’s Ferry, le Sud mit la main sur les précieuses machines-outils servant à le fabriquer.
Le fusil Enfield modèle 1853 fut ainsi largement utilisé, en particulier par les Confédérés dont il devint l’arme de prédilection. Il présentait notamment le grand avantage d’utiliser le même calibre que les Springfield, ce qui permettait d’employer les mêmes munitions. Bien que d’un calibre plus petit (0,54 pouce, soit 13,7 mm), le fusil autrichien Lorenz fut également importé et employé massivement.
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Dans les années qui précèdent la guerre de Sécession, la cavalerie fédérale utilise encore assez largement le mousqueton Springfield modèle 1847. Considéré comme relativement médiocre, ce mousqueton sera assez peu apprécié de ses utilisateurs.
Ce n’est qu’après l’adoption de cartouches rigides en laiton, qui améliorèrent grandement l’obturation des chambres, que cette arme atypique devint fiable. Les arsenaux fédéraux n’ayant pas l’expérience technique nécessaire pour produire des armes à chargement par la culasse, l’armée fit appel à l’initiative privée et testa, en 1857, plusieurs modèles.
L’un se distingua particulièrement. Il avait été conçu par Ambrose Burnside. Burnside était parvenu à rendre la chambre de tir de sa carabine étanche, ce qui lui donnait un avantage substantiel sur ses concurrents. Elle allait s’avérer une des armes les plus populaires de la cavalerie nordiste durant les premières années de la guerre.
Arme | Type | Utilisation | Calibre |
---|---|---|---|
Springfield modèle 1855 | Fusil | Infanterie fédérale | 0,58 pouce (14,7 mm) |
Springfield modèle 1861 | Fusil | Infanterie nordiste | 0,58 pouce (14,7 mm) |
Enfield modèle 1853 | Fusil | Confédérés | 0,577 pouce (14,7 mm) |
Lorenz | Fusil | Armées européennes | 0,54 pouce (13,7 mm) |
Dans notre pays, l'enfance baignait au sein d'une nature austère et sauvage. Il y avait la routine de l'école 5 jours par semaine et l'aide aux travaux des champs le soir, en revenant avant de faire les devoirs et d'étudier les leçons.
Et c'est ainsi que me revient le souvenir d'un emploi du temps pour l'automne, faisant partie intégrante du calendrier saisonnier de toutes les activités campagnardes, pour vivre, survivre et exister, pendant le long engourdissement de l'hiver.
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Nos ambitions consistaient donc à en faire autant sinon plus lorsque l'âge requis nous le permettrait, c'est-à-dire encore longtemps après avoir quitté les bancs de l'école soit à l'âge de 16 ans révolus, sous responsabilité parentale, pour la délivrance d'un permis.
Certains soirs à la veillée, on débarrassait la table de la cuisine et tant pis si les devoirs n'étaient pas relus et les leçons mal enregistrées. Faire les cartouches c'était solennel, car la réussite d'un beau coup de fusil dépendait du bon dosage des ingrédients et, dans leur confection, entrait une longue pratique et une bonne dose de concentration.
La sorte de poudre utilisée pour le genre de fusil, type LEFAUCHEUX, de papa, était l'héritage des bonnes vieilles poudres d'antan qui chargeaient déjà les fusils à pierre de Napoléon, puis les fusils dits « à piston », parce que déjà plus moderne, qu'on bourrait par la gueule avec une baguette emmanchée d'un petit piston au diamètre du calibre du canon et l'allumage se faisait, suprême technologie, par une amorce enfoncée sur la « cheminée » dont la mise à feu était provoquée par la percussion d'un « chien » venant s'écraser sur celle-ci au moment où l'on pressait sur la détente.
A mes seize ans, je savais confectionner de belles cartouches bien rondes avec plombs de différentes grosseurs, bourres grasses ou sèches, cartons blancs avec numéro de plomb inscrit dessus. A mes dix-sept ans, donc début septembre 1946, j'eus enfin mon premier permis.
Mais mon importance atteignait son comble lorsque le vieux fusil à broche de mon père croisait sa bretelle en cuir sur mes épaules. Heureux temps où Tétras Lyres (coqs de bruyère), perdrix, lièvres, vrais sangliers, tourdes, lapins, fias-fias etc. ... foisonnaient un peu partout à la grande satisfaction des vrais chasseurs et vrais braconniers.
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