Envie de participer ?
Bandeau

Les blessures à la tête, et plus particulièrement les commotions cérébrales, sont un sujet de préoccupation croissante dans le monde du sport, notamment au football. Bien que souvent sous-estimées, elles peuvent avoir des conséquences graves et durables sur la santé des athlètes.

Qu'est-ce qu'une Commotion Cérébrale ?

Une commotion cérébrale est un type de lésion cérébrale traumatique causée par un coup, un choc ou une secousse à la tête, ou par un coup au corps qui provoque un mouvement rapide de va-et-vient de la tête et du cerveau. Une commotion cérébrale, c'est quand votre cerveau se heurte violemment aux parois de votre crâne, entraînant la rupture de nombreuses connexions nerveuses.

Le neurochirurgien Jean Chazal, ancien expert auprès de la Fédération Française de Rugby, donne une image assez claire de cette atteinte : « Le cerveau est mobile à l’intérieur d’une boîte rigide, un peu comme du fromage blanc que l’on secouerait dans une boîte en plastique.

Ce genre de choc est équivalent à celui d'une voiture qui se fracasse dans un mur à 60 km/h.

La Prévalence des Commotions Cérébrales dans le Football

De nombreuses études montrent que notre football, celui que les Américains appellent le soccer, est aussi dangereux que la lutte pour le cerveau, un peu derrière le hockey sur glace et la crosse. Une autre enquête révèle que les traumatismes crâniens représentent 34% des blessures sur un terrain de foot - et encore, ils ne sont pas tous diagnostiqués. Pire, chez les femmes, le football constitue la deuxième cause de commotions cérébrales.

Lire aussi: Le tir à la tête au handball : règlement complet

Plus de la moitié des joueurs de certaines ligues de football ont un antécédent de commotion ou des symptômes correspondant à ce type de blessure ce qui en ferait une blessure très fréquente avec entre 4% à 22% de l’ensemble des blessures au footballeur.

Les Risques et les Conséquences des Commotions Cérébrales Répétées

Un seul traumatisme peut encore avoir des conséquences, en terme de capacité de concentration ou de mémoire, trente ans plus tard. Et quand c'est répété, les dégâts peuvent être considérables pour les cellules du cerveau, allant jusqu'à des maladies neurodégénératives.

Les commotions multiples - et les chocs un peu plus faibles mais répétés à la tête - font notamment planer le risque de troubles neurologiques futurs. Une étude publiée en 2019 dans le New England Journal of Medicine a révélé qu’en Écosse, 1,7 % des anciens footballeurs professionnels meurent d’une maladie neurodégénérative, soit environ trois fois plus que ce qu’on observe dans la population générale.

Étude Suédoise sur les risques d'Alzheimer

Les résultats d'une étude suédoise, publiés en 2023 dans la revue The Lancet, montrent que les anciens joueurs de première division ont un risque environ 1,5 fois plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres démences.

Exemples Concrets et Médiatisés

  • Le match Leicester-Arsenal (31 août) : Le défenseur français Laurent Koscielny se fracasse le crâne, revient sur le terrain, mais est visiblement perdu.
  • La finale de la Coupe du monde : Le milieu allemand Christoph Kramer subit un choc crâne contre crâne, revient sur le terrain, mais est complètement déboussolé.
  • Le cas de Petr Cech : Le gardien de Chelsea, victime d'une commotion cérébrale en 2006, porte depuis un casque pour se protéger.

Le Protocole de Commotion Cérébrale : Une Nécessité

Parmi les questions posées par le staff médical, un joueur doit mémoriser un mot et le redire cinq minutes plus tard.

Lire aussi: Évolution des règles du handball : tirs à la tête

Tout sportif présentant une suspicion de commotion cérébrale doit ÊTRE IMMÉDIATEMENT RETIRÉ DU JEU et soumis de toute urgence à un examen médical. Il ne doit ni être laissé seul, ni conduire de véhicule.

L'importance du repos

Les joueurs qui bénéficient d’un repos complet dans les jours qui suivent leur commotion se remettront de leur blessure en deux à trois semaines.

La période de repos consiste à réduire au maximum toutes ses activités intellectuelles, sociales et physiques.

Ce repos total doit durer au moins un à deux jours jusqu’à la disparition complète des symptômes.

Les Mesures de Prévention et de Protection

Mercredi 27 août, aux Etats-Unis, un groupe de mères de joueurs de soccer ont lancé une class action contre la Fifa. Elles réclament l'interdiction de jouer avec la tête avant l'âge de 17 ans.

Lire aussi: Tarifs paintball Île-de-France

Recommandations du professeur Robert Cantu

Le professeur Robert Cantu, de l'université de Boston, estime que la Fifa devrait bannir l'usage de la tête pour contrôler le ballon avant l'âge de 14 ans : "Les jeunes ont des têtes disproportionnément grosses par rapport à leur cou. A 5 ans, la tête d'un enfant mesure 90% de sa circonférence adulte, mais le cou ne s'est pas développé à ce point".

Pour Briana Scurry, il faut aller plus loin pour protéger la santé et la sécurité des joueurs : les commotions cérébrales doivent être mieux évaluées après un choc, et l’ensemble des acteurs - joueurs, entraîneurs, club - davantage formés pour identifier leurs symptômes et les signes par lesquels elles se manifestent.

tags: #un #tir #dans #la #tete #conséquences

Post popolari: