Eternuements, nez bouché ou qui coule, frissons… L’automne est de retour et se manifeste de nouveau par l’arrivée des rhumes. Extrêmement fréquents, puisqu'un adulte souffre de deux à quatre rhumes par an, il s’agit d’une atteinte inflammatoire du pharynx (cavum) et des fosses nasales autrement nommée rhinopharyngite.
D’origine essentiellement virale (plus de 200 virus sont susceptibles d’induire un rhume), très contagieux, en particulier avec les Rhinovirus et le VRS (virus respiratoire syncytial), le rhume se transmet par les particules aérosols des éternuements ou de la toux mais aussi et surtout par les mains, directement par le toucher, indirectement par l’intermédiaire d’objets.
Entrés par le nez ou la muqueuse oculaire, le ou les virus incubent 1 à 3 jours, se multiplient et provoquent une rhinorrhée, des éternuements, des douleurs du pharynx parfois accompagnés de toux et de fièvre. Bien que souvent bénin et résolutif spontanément en 7 à 10 jours, le rhume n’en demeure pas moins fatigant au quotidien.
Des complications bactériennes (otite moyenne aiguë purulente, sinusite, conjonctivite purulente) sont susceptibles de survenir. Plus rarement, cela peut aller jusqu’à des infections respiratoires basses telles que bronchite, bronchiolite ou pneumonie.
Pour se protéger, le plus sûr serait l’isolement et la limitation des contacts avec les personnes contaminées, ou au moins le port de masque ou de lunettes. Guère pratique, on conseille plutôt de se laver fréquemment et consciencieusement les mains, de ne pas toucher les objets souillés par le malade, de ne pas porter ses mains ni au visage ni aux yeux.
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Classiquement, le traitement d’un rhume consiste à désencombrer le nez, lutter contre les écoulements, calmer l’inflammation, désinfecter les muqueuses et à faire baisser une éventuelle fièvre. La prise en charge est symptomatique, associe voies orale et locale et n’excède pas cinq jours. Passé ce délai, si les signes cliniques persistent un avis médical s’impose.
En cas d'état fébrile ou de courbatures, proposer un antipyrétique (ibuprofène ou paracétamol), parfois associé dans les formules antirhume.
La sensation de nez bouché est due à l’œdème des muqueuses. Un vasoconstricteur s’impose. Il permet de diminuer le calibre des vaisseaux sanguins au niveau du nez et de faciliter la respiration.
Le principal vasoconstricteur est la pseudo-éphédrine, isomère de l’éphédrine, qui agit en augmentant la libération de noradrénaline et possède de ce fait des effets secondaires potentiels : céphalées, palpitations, tachycardie, poussée hypertensive, sueurs, crise de glaucome par fermeture de l’angle, troubles urinaires (dysurie, rétention), en particulier en cas de troubles urétroprostatiques, anxiété, insomnie, sécheresse buccale, nausées et vomissements.
Décongestionnant nasal réservé à l’adulte (à partir de 12 ou 15 ans selon les spécialités), la pseudo-éphédrine est le composant par excellence des comprimés ou sachets antirhume. A conseiller cependant avec prudence car ses contre-indications et précautions d’emploi sont nombreuses :
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Substance dopante, la pseudo-éphédrine est déconseillée aux sportifs en période de compétition. Une concentration supérieure à dix microgrammes/ml d’urine est considérée comme un résultat positif.
La phase de rhinorrhée est soulagée par les antihistaminiques H1. En se fixant sur les récepteurs H1, ils inhibent les effets de l’histamine, en particulier l’effet vasodilatateur et l’effet sur l’augmentation de perméabilité des capillaires à l’origine de la rhinorrhée et des œdèmes.
Les plus utilisés sont les antihistaminiques de première génération ayant un effet parallèle atropinique (phéniramine, chlorphénamine, diphénhydramine, triprolidine). Actifs sur l’écoulement nasal et les larmoiements souvent associés, ils s’opposent aussi aux phénomènes spasmodiques que sont les éternuements en salve.
Comme les vasoconstricteurs, les antihistaminiques ont des effets secondaires : sédation ou somnolence (plus marquée en début de traitement), effets anticholinergiques à type de sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l’accommodation, mydriase, risque de rétention urinaire, hypotension orthostatique. Efficaces, ils sont à proscrire en cas de glaucome par fermeture de l’angle ou d’adénome prostatique et à déconseiller aux conducteurs réguliers et utilisateurs de machines, aux femmes enceintes ou allaitant.
En cas de symptômes mixtes, un antihistaminique peut être associé à la pseudo-éphédrine. Les formules « jour et nuit » limitent les effets sédatifs diurnes des antihistaminiques car les spécialités comprennent des comprimés « jour », à base de pseudo-éphédrine, et des comprimés « nuit » qui renferment l’antihistaminique (Actifed Jour et Nuit, Humex Rhume, Dolirhumepro).
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Opter pour les mouchoirs jetables. Plus propres que ceux en tissu, ils évitent une réinfestation. Compléter par un drainage rhinopharyngé à l’aide de sérum physiologique en dosettes, d’un soluté d’eau de mer isotonique (Humer, Lyomer, Physiomer, Stérimar…) ou d’une solution de lavage avec antiseptique (Prorhinel). En cas de congestion nasale importante, conseiller un soluté hypertonique pour nettoyer les fosses nasales (Sinomarin, Meristel Hypertonic, Lyomer plus, Softmer…). Par effet osmotique, il favorise la décongestion (à faire au moins 3 fois par jour, suivi d’un mouchage correct).
Une fois les fosses nasales lavées, si la sensation de nez bouché perdure, recommander les inhalations par fumigation (Aromasol, Balsolène, Essence Algérienne, Pérubore…). A base d’huiles essentielles, elles se pratiquent de 1 à 3 fois par jour pendant 10 minutes avec un inhalateur ou un bol d’eau chaude. Pour favoriser la diffusion des actifs, il est essentiel de ne pas s’exposer à de fortes variations de température dans le quart d’heure qui suit la séance. A compléter éventuellement au cours de la journée par un inhaleur de poche camphré ou mentholé (Vicks, Humex…).
Terminer par un désinfectant local en gouttes nasales (Nostril, Humex, Biocidan, Euvanol, Rhinédrine…) qui limite le développement des bactéries et les écoulements purulents et favorise la respiration par le nez. Pour limiter le phénomène de résistance bactérienne, les solutions nasales ne contiennent plus d’antibiotiques mais des antiseptiques locaux.
Les sinus de la face sont des cavités creusées dans l’os qui communiquent avec l’extérieur grâce à des orifices, les ostiums. Trois sinus sont formés de paires (sinus frontaux, au coin de l’oeil, ethmoïdaux, au niveau de la racine du nez, et maxillaires, au niveau des pommettes). Le quatrième, le sinus sphénoïdal, est unique, médian, profond, sous la base du crâne.
Complication du rhume, la sinusite aiguë est due à une rétention purulente bloquée dans un sinus. La douleur est accentuée par les mouvements et lorsque la tête est penchée en avant. Elle est parfois accompagnée d’irradiations douloureuses au niveau des dents. Le traitement repose sur la décongestion des fosses nasales par un vasoconstricteur local, éventuellement associé à une antibiothérapie.
La sinusite est dite chronique lorsqu’elle tend à se répéter ou persiste au-delà de trois mois. En général, la chronicité s’installe après plusieurs poussées de sinusite aiguë, mais il arrive parfois qu’une sinusite aiguë initiale évolue tout de suite vers la chronicité.
Un ensemble de facteurs peut expliquer son apparition : phénomènes allergiques, tabagisme actif ou passif, déficit immunitaire, fibrose kystique, anomalie anatomique, polypes nasaux ou emploi répété de vasoconstricteurs par voie nasale (effet rebond). Le traitement chirurgical peut être nécessaire, par microchirurgie endonasale.
La rhinopharyngite aiguë est la plus fréquente des infections respiratoires de l’enfant âgé de 6 mois à 7 ans. Le traitement, avant tout symptomatique, passe par les antipyrétiques mais aussi et surtout par la désobstruction rhinopharyngée. L’antibiothérapie est réservée aux formes paraissant sévères et aux complications bactériennes.
En plus de son rôle dans la perception des odeurs et du goût, le nez constitue une barrière de protection contre les agressions (pollution, poussières, virus, bactéries…). Quotidiennement, il traite environ 15 000 litres d’air. Grâce à sa muqueuse interne tapissée de cils et de cellules à mucus, il réchauffe, humidifie et filtre l’air inspiré. Une muqueuse sèche ou encombrée, comme c’est le cas lors d’un rhume, ne remplit plus son rôle de défense contre les agents extérieurs.
Chez le nourrisson, il faut instiller du sérum physiologique ou une solution pour hygiène nasale dans la narine supérieure et vérifier que le liquide ressort par l’autre narine.
Chez l’enfant (et l’adulte), le désencombrement nasal passe par le mouchage. Il peut être enseigné dès l’âge de 2 ans.
Différents types de solution d’hygiène des fosses nasales peuvent être proposés :
Les gouttes nasales ne remplacent pas la désobstruction rhinopharyngée mais peuvent la compléter en limitant la prolifération des bactéries.
Les inhalations chaudes permettent de décongestionner les sinus.
Voici quelques remèdes naturels pour lutter contre le rhume :
Utiliser un bain d’eau chaude comme le spa pendant un rhume ou une grippe provoque par mimétisme une mécanique bien connue de défense naturelle de notre corps : la fièvre. Une séance de spa va permettre de décongestionner vos voies respiratoires grâce à la vapeur d’eau et vous soulager un peu.
Bienfaits:
Symptôme | Grippe | Rhume |
---|---|---|
Fièvre | Forte (39-40°C) | Rare ou légère |
Fatigue | Intense | Modérée |
Douleurs musculaires | Fréquentes | Rares |
Maux de tête | Fréquents | Rares |
Nez bouché | Possible | Fréquent |
Toux | Sèche | Généralement légère |
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