Un pistolet pour Ringo est un western spaghetti réalisé par Duccio Tessari, sorti en 1965. Ce film marque une étape importante dans le genre, notamment grâce à son personnage principal interprété par Giuliano Gemma.
Sancho, à la tête d’un groupe de bandits mexicains, est blessé à l’issue d’un hold-up. Lors de sa fuite, il se réfugie avec ses hommes dans un ranch dont il tient les occupants en otage. Aprè avoir fait boucler les lieux, le shérif fait appel à l’intrépide Ringo, un aventurier sans scrupule, pour s’introduire dans le ranch et libérer les otages.
Profitant de l’incroyable succès des westerns spaghettis de Sergio Leone, Duccio Tessari s’engouffre dans la brèche après avoir dynamité le péplum avec Les titans (1962) et livre une version très personnelle de l’Ouest américain.
À mille lieues du personnage de justicier solitaire incarné par Clint Eastwood, Tessari et son acteur fétiche Giuliano Gemma créent au contraire une figure de héros sans scrupules, à l’évidente insolence et au bagout très latin. Autant dire que le spectateur ne trouvera pas ici de grandes scènes émouvantes ou lyriques, comme dans bon nombre de westerns latins. Même si la musique est signée Ennio Morricone, Un pistolet pour Ringo est avant toute chose un divertissement basé sur une action soutenue et sur un humour plus ou moins léger.
On regrettera par contre le manque d’imagination du cinéaste, dont la mise en scène très appliquée ne dépasse jamais le stade d’un efficace, mais trop sage, artisanat. Malgré ces défauts évidents, le film a connu un important succès en Italie (plus de 5,6 millions d’entrées tout de même) et dans de nombreux pays permettant au cascadeur Giuliano Gemma de devenir la première star de western d’origine italienne - même s’il est encore crédité au générique sous le pseudonyme de Montgomery Wood.
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Giuliano Gemma incarne avec beaucoup de malice un héros facétieux qui va s'incruster pour éviter la prison parmi des bandits qui ont pris en otages les propriétaires et les.
Il retrouva son metteur en scène fétiche dans la foulée afin de tourner une suite plus noire intitulée Le retour de Ringo (1965), qui n’entretient qu’un lointain rapport avec ce premier opus.
Giuliano Gemma est une des figures du western européen tout comme Django et Sartana. Ce personnage est interprété par l’acteur Giuliano Gemma qui deviendra le premier comédien d’origine italienne à s’imposer comme une véritable star du western.
Duccio Tessari utilise ensuite Giuliano Gemma sur un péplum. Il le reprend pour ce western faisant confiance en ses talents de cascadeur et d’acteur. Pari gagné. Le jeune acteur s’en sort avec les honneurs.
La musique est signée par Ennio Morricone. Même si le traitement sonore n’a pas bénéficié d’une restauration comme sur le DVD « Il était une fois dans l’ouest », les talents d’orchestration du maître sont bien perceptibles.
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Artus Films complète sa collection de westerns européens avec l’un des premiers fleurons du genre qui nous revient avec une copie restaurée 2K et quelques suppléments inédits. Cela ne signifie pas un travail au rabais, mais un packaging plus simple avec un fourreau renfermant un digipack illustré des affiches américaine et espagnole.
Rehaussé par une belle restauration en 2K (en fait d’après un scan 4K effectué en Italie en 2020), le master d’origine est absolument pimpant. La définition est excellente, tandis que la colorimétrie y gagne un aspect pastellisé fort agréable à l’œil.
L’éditeur nous propose deux pistes sonores PCM mono qui se valent en termes de dynamique et de précision. Certes, la piste italienne fait preuve d’un certain naturel, mais la française ne démérite pas avec un doublage de très bonne tenue et l’inimitable voix de Dominique Paturel donne un charme supplémentaire au jeu de Giuliano Gemma. Il est assurément le point fort auditif de cette version tout à fait recommandable. Quelques passages reviennent en VOstf car ils avaient été évincés du montage français. Cela n’est guère choquant et permet aux cinéphiles de profiter d’une version complète du long métrage.
Sur la galette proprement dite, on peut retrouver un traditionnel entretien de 27 minutes avec Curd Ridel qui revient rapidement sur la rencontre entre Duccio Tessari et Giuliano Gemma. Il en profite aussi pour expliquer la genèse du film, puis évoque les trajectoires des différents acteurs du long métrage. L’ensemble est toujours aussi informatif.
On préfère toutefois l’entretien croisé avec Lorella De Luca et Giuliano Gemma (20 min) qui se souviennent avec émotion de ce tournage qui fut apparemment heureux et agréable pour toute l’équipe.
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