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L’automne marque le début de la saison de la battue, un moment fort pour de nombreux chasseurs. Les traqueurs, accompagnés de leurs chiens, jouent un rôle essentiel dans ce type de chasse.

Le Rôle du Traqueur

La mission des traqueurs est de pousser le gibier à l’intérieur des enclos et de le diriger lentement vers les postes de tir. Il est crucial que le gibier ne soit pas précipité, car cela rend difficile un tir conforme aux règles de la chasse et peut inciter les tireurs à laisser filer le gibier.

Généralement, les chasseurs connaissant bien les lieux sont ceux qui agissent en tant que traqueurs. D'ailleurs, plus d’un chasseur a commencé à chasser en travaillant comme traqueur, une expérience enrichissante pour tous.

Pour ceux qui participent pour la première fois à une battue en tant que traqueur, de nombreuses questions peuvent surgir. Cet article vise à apporter des réponses et des éclaircissements.

Sécurité : L'Impératif Numéro Un

La sécurité est primordiale lors d'une battue. Les traqueurs, les tireurs et les chiens doivent être clairement identifiables. Le port de vêtements de signalisation est donc indispensable.

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Vêtements de Signalisation

Un simple bracelet ou un chapeau orange ne suffit pas. Il est essentiel d'avoir une visibilité maximale pour éviter tout accident.

Tenue Adaptée

Il est important de ne pas porter trop de couches de vêtements. La battue, bien que se déroulant souvent par temps froid, implique des mouvements constants qui peuvent provoquer la transpiration. Une écharpe ou des couches superflues peuvent donc être évitées.

Équipement Essentiel du Traqueur

Le choix de l'équipement est crucial pour assurer confort et efficacité lors de la battue. Voici les éléments essentiels :

Chaussures

Il est important de savoir à l’avance quel sera le terrain sur lequel on chassera le jour de la battue. Si la chasse se déroule dans un terrain marécageux, des bottes en caoutchouc de qualité sont évidemment un bon choix. Mais en règle générale, le chasseur porte une chaussure haute et stable qui maintient suffisamment le pied, même en cas de montées et de descentes par monts et par vaux.

Les bottes en caoutchouc les plus populaires sont les bottes de chasse Aigle Parcours 2 Vario. Une autre recommandation pour des bottes de chasse stables qui résistent aux sollicitations les plus élevées sont les chaussures de trekking Meindl Ortler. Il s’agit de chaussures cousu norvégien qui sont respirantes, évacuent l’humidité et sont étanches à l’eau.

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Pantalon

Le pantalon doit protéger de la pluie, de la neige, de la saleté et des épines. Il doit également être élastique pour ne pas restreindre les mouvements. Des poches avec fermetures Éclair sont un atout pour sécuriser les objets personnels.

Veste

La veste doit impérativement être de couleur vive pour une signalisation optimale. La protection contre les épines est également essentielle, en particulier au niveau des avant-bras et des coudes.

Gants

Les gants sont indispensables pour protéger les mains des épines et des ronces. Ils doivent être résistants, respirants et de couleur vive.

Couvre-chef

Un couvre-chef de couleur orange fluo est un complément utile. Une casquette est préférable car elle offre une meilleure protection contre la pluie et est plus respirante qu'un bonnet en laine.

Canne

Ce qui peut souvent être très utile pour ce mode, c’est une canne appropriée pour s’appuyer dans les pentes ou aussi pour découvrir à quelle profondeur se trouve un éventuel point d’eau. Pour cela, une branche de noisetier convient très bien. Il n’y a pas de limite à votre imagination : vous pouvez par exemple entourer la canne de paracorde pour la rendre encore plus maniable. Vous pouvez aussi librement choisir la longueur. Elle ne doit bien sûr pas être trop longue et vous gêner lors de la dérive.

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Que Faire Après la Chasse ?

Après l'action de chasse, la récupération du gibier abattu est une étape importante. Proposer son aide est apprécié, bien que la récupération de gros animaux puisse être épuisante.

Aide aux Chiens Égarés

De nombreux chiens profitent pleinement de leur liberté nouvellement acquise lors de la chasse en mode battue. Si vous trouvez un chien abandonné après la chasse, son maître vous remerciera certainement de l’avoir ramené au lieu de rassemblement. Pour cela, il suffit en fait d’une corde un peu plus solide, que vous pouvez attacher au cou du chien. Mais faites attention ! Pas tous les chiens peuvent être attrapés sans se battre. Avant de prendre des risques pour ramener un quadrupède grognant au lieu du rassemblement, il vaut donc mieux veiller à son propre bien-être.

Participation à la Préparation du Gibier

Le gibier est généralement éviscéré et découpé à un endroit central. Le jeune chasseur peut ainsi beaucoup apprendre pour sa formation et sa future vie de chasseur. Proposez votre aide. Une telle action peut laisser un souvenir extrêmement positif au meneur de chasse et vous permettra certainement d’obtenir une place de tireur après la réussite de l’examen de chasse. Emportez donc une paire de gants en latex pour pouvoir agir de manière hygiénique.

Conseils Supplémentaires

Pour finir, emportez avec vous le plus d’impressions possible. Engagez un peu la conversation. Cela réussit particulièrement bien lors de la chasse au bol (repas commun après la chasse).

Armes du traqueur

Parmi les traqueurs armés, on voit de tout et parfois même de l’inquiétant. De la carabine à verrou!?… que vient-elle faire là? Si certains chasseurs utilisent affectivement ces fusils avec toutes les précautions d’usage, il n’est pas rare de voir certains traqueurs, le fusil chargé à la bretelle quand il n’est pas tenu fermement à deux mains , se frayer un passage à travers la végétation dense, balayant tous horizons, les canons prêts à cracher leur brenneke. Ce comportement dangereux trop souvent observé à amené certains départements, à l’image du Bas-Rhin, à n’autoriser le port d’une arme dans la traque que déchargée et après avoir suivi une formation adaptée. Pour les autres départements où le port d’une arme dans la traque est encore d’actualité, certains chasseurs, après s’être posé les bonnes questions, se sont équipé d’une arme qui semble avoir été conçue pour cela. De nouveauté dites-vous?… il n’y en a pas vraiment même si elle a subit quelque cures de rajeunissement depuis sa naissance. Il s’agirait plutôt d’une très vieille dame puisque sa date de naissance remonte au… XIXèmé siècle. Oui, oui, c’est bien cela, le 19ème siècle. Enfin, la fin XIXème tout de même. Et en plus, c’est une vedette de cinéma. Chez nous, elle n’est pas rentrée dans le monde ciné-gétique, pardon cynégétique, tout de suite. Son côté Western y est sans doute pour quelque chose, la peur de se faire baptiser Buffalo Bill sans doute. C’est MARLIN avec un dérivé de son modèle 1895 qui lui ouvrit les portes de la Chasse Européenne chambrée dans le 444 de la marque. Sûrement pas un exemple de précision à longue distance, ce n’est de toute façon pas ce qu’on lui demande, mais assurément ce qui se fait de mieux pour stopper gros Sangliers et Cervidés auusi bien que n’importe quel 12.

C’est d’abord dans le sud de la France que l’anthouiasme pour la belle américaine c’est développé pour remonter progressivement dans tout le pays. En 2000, MARLIN lance son 450, afin de booster les ventes en donnant un coup de jeune (marketing). Ce n’est pourtant pas la seule carabine à levier sous-garde présente sur le marché, mais la BROWNING BLR (la seule concurrence sur notre marché) n’est jamais parvenue à la détrôner. Arme d’une longueur acceptable ( pas trop longue), dotée d’une puissance de feu suffisante, chambrée dans des calibres lents et relativement lourds tels les 444 Marlin, 450 Marlin sans oublier l’antique (mais néanmoins très intéressant) 45/70 Government, elle se présent aujourd’hui comme l’arme idéale pour le traqueur. Robuste, très fiable et parfaitement équilibrée, elle fait preuve d’une exceptionnelle vivacité. Pour ce qui est de la sécurité mise en cause sur de nombreuses armes, il suffit ici de rabattre le chien extérieur pour sécuriser l’arme. Chargée mais désarmée, vous êtes en parfaite sécurité. Richard, traqueur dans les Vosges et en Haute-Marne témoigne : « même au travers d’une végétation épaisse, la balle de 45/70 de dérive pas de sa trajectoire et je peux vous dire que même les plus gros Sangliers sont séchés avec une impressionnante efficacité, même s’ils sont imparfaitement touchés. En plus au niveau de l’entretien, la finition acier inoxydable de ma carabine ne présente que des avantages. Je rentre parfois assez tard de la Chasse et n’ai pas toujours le temps de la nettoyer. François Jehlé, hôtelier à Chaumont, mais surtout traqueur émérite et figure emblématique de la Chasse en Haute-Marne ne s’y est pas trompé. La chasse en battue est devenue, ces dernières décennies, la chasse la plus pratiquée en France, et l'attrait pour la traque de la part de certains chasseurs a fait de la traque un mode de chasse à part entière.

Comme nous l'avons souligné dans l'introduction, l'immense choix dans les catalogues des fabricants serait à même de faire tourner les têtes des traqueurs les mieux accrochés ! Une arme pour la traque nécessite : une mécanique éprouvée, une action robuste, une grande maniabilité et un calibre adapté. Le calibre 30-06 Springfield est suffisant pour tuer un cerf adulte. Certaines carabines neuves, notamment à verrou, ne sont aujourd’hui plus proposées lors de la première année de leur sortie sur le marché que dans les calibres : 30-06 Springlfield, 308 Winchester et 300 Winchester Magnum. Il est bien entendu possible d’adopter des calibres appartenant au groupe des 8 mm, voire des 9 mm, pour ceux qui douteraient de la “puissance” d’un 7 mm, notamment en présence d’animaux tels que des grands vieux sangliers ou des grands cervidés. La sélection de la munition adéquate est un prérequis indispensable pour assurer un tir efficace lorsqu’il est bien placé.

Traque-affût

La traque-affût est un mode de chasse collective au grand gibier. Elle consiste à positionner les postés non pas en ligne, sauf exception liée au relief, mais à proximité des coulées de fuite des animaux, que ce soit à l’intérieur des enceintes ou à l’écart de celles-ci. Les postés sont souvent très éloignés les uns des autres, et en hauteur. C’est très ancien ! Gaston Fébus, dans son Béarn natal, le pratiquait déjà au XIVème siècle. Il est certain que d’autres chasseurs antiques, bien avant lui, faisaient de même. Les raisons à l’époque étaient assez simples : la chasse d’alors avait réellement pour fonction d’alimenter les tables avec une venaison abondante et pas trop stressée afin que celle-ci soit la plus savoureuse possible. Plus récemment, le déploiement de l’archerie a permis à nos amis perchés sur tree-stands et autres échelles de redécouvrir les vertus de cette disposition particulière, qui permet aux postés de se fondre discrètement au cœur des bois.

Il convient tout d’abord de préciser que, comme la battue, la traque-affût se pratique généralement avec des chiens… Y compris, comme nous le faisons, avec des chiens courants. On peut tout à fait le faire en poussée silencieuse, comme en Allemagne par exemple, mais ce n’est absolument pas obligatoire. La battue, en positionnant ses postés sur des allées parfois étroites, ou en plaine, ne favorise pas les rencontres. Les animaux connaissent mieux que nous leurs territoires et repèrent très bien les limites à ne pas franchir sous peine de « sauter la ligne » et subir les tirs. On se retrouve donc soit avec des animaux qui refusent purement et simplement de sortir des enceintes traquées, soit qui jaillissent à toute vitesse ou à grande distance dans les plaines. En comparaison, la traque-affût permet d’identifier très précisément les animaux et de les laisser s’approcher à une allure moindre même lorsqu’ils sont chassés par les chiens. Dans de telles conditions, les tirs sont considérablement facilités et une moyenne de 1,5 à 2 balles par animal est tout à fait normale. Plus de rencontres et des conditions de tir nettement meilleures conduisent donc naturellement à une efficacité sans commune mesure avec la battue « classique ». Cette facilitation des tirs est aussi un facteur très positif en matière de positionnement des balles. L’expérience montre que les gains en matière de sécurité sont remarquables.

Naturellement, la diminution par 4 ou 5 du nombre de balles tirées par animal au tableau est un fait absolument déterminant. Le très grand éloignement des postes fait également que les postés ne sont plus au contact les uns des autres… Il devient donc impossible d’imaginer le moindre risque balistique entre des « voisins de postes » qui n’en sont plus. Se retrouver sur une ligne de postés en battue après avoir goûté à la traque-affût est une expérience très éclairante, qui occasionne beaucoup de questionnements que l’on n’aurait peut-être pas eu avant… Même dans une chasse parfaitement tenue où l’on balise bien les angles des 30 degrés et où les consignes sont expliquées et répétées de manière très claire. Outre cela, un point absolument crucial est que l’on ne tire jamais en direction de l’extérieur de la zone chassée. L’un des avantages de la traque-affût est sa plasticité. La conception géométrique, rigide, anthropique de la battue cède la place à une approche beaucoup plus souple et naturelle guidée par la topographie et les peuplements forestiers.

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