Avant de s'élancer, un tireur de penalty a en théorie trois chances sur quatre de marquer. C'est, en effet, la moyenne de réussite dans l'exercice depuis 10 ans en Ligue 1 (75,6 % exactement). Cette proportion varie peu d'une saison à l'autre : de 72 % (en 2015-2016) à 80 % (en 2011-2012).
Avant la 18e journée, la saison actuelle était dans la lignée de la décennie (78 % de réussite), mais ce week-end a fait sensiblement baisser cette moyenne (73 %, 43 penalties réussis sur 59).
En ne convertissant qu'une seule de leurs 5 tentatives (20 %), les tireurs ont été fort peu inspirés. Cette saison, sur une journée complète, c'est bien sûr le pire taux de réussite, jamais descendu jusqu'alors en dessous de la moyenne : 1 sur 2 lors des 7e et 12e journées, 2 sur 4 lors de la 1re journée et 3 sur 6 lors de la 3e journée.
Mais c'est surtout le plus faible pourcentage de réussite enregistré pour des journées à au moins 5 penalties par notre partenaire Opta depuis qu'il compile les stats en L1 (2006-2007). Manquer 4 penalties lors d'une même journée est un événement rare.
C'est seulement la troisième fois (depuis la saison 2006-2007) que cela arrive, après les 4 penalties manqués de la 20e journée en 2013-2014 (4/4) et les 5 manqués de la 9e journée en 2015-2016, record d'échecs en valeur absolue (5/9). Et les montants ont fait le reste : frappe du Brestois Charbonnier sur la barre du Niçois Benitez (0-0) et plat du pied de Neymar (PSG) sur le poteau du Stéphanois Ruffier (0-4), le premier échec du Brésilien en 11 penalties dans notre Championnat.
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Conséquence de la tentative manquée du Parisien dimanche à Geoffroy-Guichard, ils ne sont plus que deux à 100 % de réussite parmi les joueurs en activité en Ligue 1 (et ayant tiré au moins 5 penalties lors des 10 dernières saisons) : le Dijonnais Julio Tavares (7/7) et le Bordelais François Kamano (5/5).
Bien moins en verve dans l'exercice, on retrouve, parmi les pires tireurs, le Rennais M'Baye Niang, qui n'a réussi que 2 de ses 5 tentatives. L'attaquant sénégalais est le seul tireur de penalty évoluant actuellement en L1 à présenter une moyenne inférieure à 50 %.
En valeur absolue, c'est le Toulousain Max-Alain Gradel qui présente les pires statistiques depuis le point blanc à onze mètres avec 8 penalties manqués (sur 26 tentés). Le Monégasque Wissam Ben Yedder (61,5 % de réussite) a manqué 5 tentatives sur 13, mais toutes lorsqu'il évoluait avec Toulouse.
D’après une étude de l’Observatoire du football, la Ligue 1 est le championnat où le pourcentage de pénalties transformés est le plus élevé au monde. Le CIES a dressé un tableau des statistiques sur penalty dans le monde. Depuis quelques années et notamment depuis l’introduction de l’arbitrage vidéo, le nombre de penalty sifflé est en augmentation dans les principaux championnats européens.
Et à ce petit jeu-là, la Premier League égyptienne tire son épingle du jeu. En effet, les arbitres désignent le point de penalty toutes les 172 minutes de jeu en moyenne soit presque un toutes les deux rencontres. La Pro League saoudienne (178 minutes) et la Premier League russe (187 minutes) complètent le podium. La Championship (deuxième division anglaise) et les J1 et J2 League japonaise ferment la marche avec respectivement un penalty sifflé toutes les 434, 520 et 613 minutes de jeu.
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Le taux de réussite a également été mesuré et la moyenne se situe à 77,1 % et sur cet aspect, le championnat de France caracole en tête avec 82,2 % de réussite, à égalité avec la Stars League du Qatar. En comparaison, la Bundesliga pointe à 79,2 %, la Premier League à 80,3 %, la Serie A à 81,3 % et la Liga à 74,9 %.
Plus d'un penalty sur deux est manqué en Ligue des champions et le taux de réussite baisse aussi dans les cinq grands Championnats. Sur les 19 penalties sifflés depuis le début de la phase de groupes, neuf seulement ont été convertis, soit moins d'un sur deux (47,4%). Rien que lors de cette troisième levée, mardi et mercredi, trois tireurs sur sept ont échoué dans leur tentative : Lacazette (Lyon), Insigne (Naples) et Neymar (Barcelone).
La réponse - apporté par Opta - est négative : à ce point, le manque d'efficacité des tireurs est sans précédent en C1 depuis dix ans. Au pire, lors de la saison 2013-2014, le taux de réussite est descendu à 63% (29 penalties convertis sur 46). Souvenez vous, Özil puis Alaba avaient raté un péno chacun pour Arsenal et le Bayern en 8e de finale retour - et les Anglais avaient pris la porte (1-1, 0-2). Sur cette période de dix ans, la moyenne de réussite dépasse 72%, soit 25 points de pourcentage de plus que cette saison...
Comparée à la faillite des tireurs en Ligue des champions, la réussite des tireurs de penalties dans les cinq grands Championnats européens paraît à première vue très au-dessus. Il y a au moins 19 points de différence entre le pourcentage de réussite en C1 (47%) et le Championnat du Big 5 le moins adroit dans l'exercice, la Liga en l'occurrence (66%).
Si les tireurs sont sensiblement plus habiles dans leur Championnat qu'en Ligue des champions, il faut pourtant relativiser en faisant le constat que leur réussite moyenne, tous Championnats confondus, est elle-même nettement inférieure au taux moyen de conversion des penalties des dix dernières saisons dans le Big 5. Le décrochage est le plus spectaculaire en Espagne, avec plus de 10 points de pourcentage de différence. Il est à l'inverse le moins sensible en France (à peine plus de deux points).
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Moralité : la stat généralement admise de 80% environ de réussite dans l'exercice (selon une étude portant sur 11 000 penalties tirés entre 1995 et 2015) va peut-être devoir être sérieusement actualisée...
| Championnat | Taux de Réussite |
|---|---|
| Ligue 1 (France) | 82.2% |
| Stars League (Qatar) | 82.2% |
| Serie A (Italie) | 81.3% |
| Premier League (Angleterre) | 80.3% |
| Bundesliga (Allemagne) | 79.2% |
| Liga (Espagne) | 74.9% |
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