Préparez votre voyage en Albanie avec l'aide de ce guide touristique détaillé. Découvrez les multiples facettes de ce pays des Balkans, de sa capitale dynamique, Tirana, à ses paysages naturels variés.
Si les plages du nord et du centre du pays, assez bétonnées, n’ont rien d’exceptionnel (en particulier vers Durrës), celles du sud, plus typiquement méditerranéennes le long de la mer Ionienne, sont souvent superbes avec leurs criques et leurs eaux aux reflets de turquoise. La température est fraîche au printemps, mais grimpe vers 20 °C en juin-début juillet pour atteindre au mieux 25 °C à la fin de l’été.
Autour de Vlorë, des zones entières peuvent être gâchées par des dépôts d'algues et de détritus, apportés par la mer. Difficiles d'accès pour la plupart, les plus belles plages ne sont pas toutes indiquées. Certaines ne se découvrent qu'en bateau, comme celles de la péninsule de Karaburun, mais le nautisme est encore peu développé.
Ceux qui auront pensé à emporter un masque et un tuba en profiteront pour plonger en Albanie et observer les fonds, bien préservés. La baie de Vlorë semble aussi intéressante à explorer. On y trouve, par 20 m de fond, l’épave d’un navire-hôpital italien de la Seconde Guerre mondiale. Les sites à l’orée de la péninsule de Karaburun et autour de l’île de Sazan sont sympas aussi, mais plus exposés aux courants.
Le territoire albanais est semé d’une douzaine de parcs nationaux, la plupart isolés dans les montagnes et avec très peu d’infrastructures. Les plus aventureux peuvent les explorer en essayant de réserver les services d’un guide auprès d’un voyagiste ou réceptif local ou de la Fédération albanaise de Randonnée, en espérant rencontrer certains des animaux qui les peuplent, comme le lynx, le loup et l'ours - sans oublier l'aigle national !
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L’un des parcs nationaux les plus fréquentés est celui de Butrint, au sud, qui englobe le site archéologique éponyme, classé à l’UNESCO. Il s’étend sur 8622 km² et on y a comptabilisé près de 250 espèces d’oiseaux. But d’excursion favori des habitants de Tirana, le mont Dajti (1612 m), à 20 km de la capitale, est desservi par une télécabine.
Bien plus sauvage, le parc de Lugina et Valbonë, à la frontière avec le Monténégro, s’étend sur 8 000 hectares autour de la station d’altitude de Valbonë, jadis fréquentée par la nomenklatura, tout au nord du pays. Paysages montagneux vierges et authentiques à souhait.
Il est possible de skier en Albanie, forte de 6 (modestes) domaines. La télécabine Dajti est, à ce jour, l’unique remontée mécanique présente en Albanie. Construite en 2005, cette installation permet de rejoindre le parc national de Dajti depuis les faubourgs de Tirana. Il s’agit de l’une des attractions touristiques les plus importantes de la ville qui offre un panorama sur la vallée et est l’ascenseur idéal pour débuter les randonnées vers le mont Dajti qui culmine à 1613 mètres d'altitude.
En chemin, au croisement de ce « grand huit » cartographique se trouve la capitale Tirana à laquelle nous consacrons sept jours. Les immeubles colorés, mêmes s’ils ne sont pas toujours évidents à repérer, égayent le paysage urbain depuis plusieurs années. Ils font désormais partie de l’identité de Tirana, au point de voir un bâtiment officiel récemment transformé en paquet cadeau géant en plein centre.
S’il n’y a qu’une seule place à retenir à Tirana, il s’agit de Skanderbeg. Cette vaste dalle de marbre a su s’entourer des bâtiments emblématiques de la ville : opéra, musée national, mosquée, tour de l’horloge, ministères, tout y passe. La mosquée Et’hem Bey que vous apercevez au premier plan a eu plus de chance. Elle a survécu à la destruction massive des lieux de culte sous la dictature communiste. En parlant de mosquée et de travaux, une consœur sur le point d’être achevée dépasse des arbres à trois cents mètres de là : la mosquée de Namazgâh. Elle nous rappelle la mosquée bleue d’Istanbul en version réduite. Pour finir avec la place Skanderbeg, des spectacles en plein air s’y tiennent fréquemment l’été.
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Changement d’ambiance, à quelques minutes à pied du centre, avec le quartier de Blloku, réputé le plus « cool » de Tirana. En journée, Blloku est beaucoup plus calme. Ce n’est pas tout, nous y apercevons de nombreuses boutiques bio ainsi qu’une palanquée de… cabinets dentaires.
L’autre avantage à visiter Tirana, c’est aussi que nous rattrapons à grands pas nos lacunes sur l’histoire nationale. Même si vous manquez de temps, ne ratez pas le Walking Tour au pourboire (en anglais), nous l’avons trouvé passionnant. Nous apprenons enfin l’histoire des bunkers remarqués partout dans les campagnes. C’est à ce moment-là qu’il fait pousser 168 000 de ces champignons de béton pour se défendre en cas d’attaque soviétique.
Sur les conseils de notre guide, nous visitons la Maison des Feuilles (700 leks). Toujours sur ce thème de l’histoire récente, nous enfilons de gros pulls et explorons les Bunk’Art. Il s’agit de deux anciens bunkers version XXL destinés à protéger les dirigeants en cas d’attaque, transformés depuis, eux aussi, en musées.
Le Bunk’Art 1 est le plus grand et le plus impressionnant, avec ses couloirs sombres, ses bureaux conservés en l’état, un vaste auditorium et une bande sonore oppressante à souhait. Comptez une à deux heures sur place, suivant l’intérêt que vous accorderez aux explications très fournies sur l’histoire du pays. Ce bunker se situe loin du centre-ville, mais combiné avec le téléphérique de Dajti, c’est idéal.
Les voyageurs qui disposent de moins de temps peuvent se satisfaire du Bunk’Art 2, situé en plein centre de Tirana, à côté du paquet cadeau. Ici les explications ont pour fil conducteur l’histoire de la police albanaise. N’hésitez pas à passer rapidement les premières salles un poil rébarbatives pour vous attarder dans les dernières, qui abordent le Sigurimi et complètent la visite de la Maison des Feuilles.
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En son centre, sous une moderne halle de verre et d’acier, les commerçants vendent fruits, légumes, miel, huile d’olive et… à peu près tout ce qui se concocte dans le pays. Autour, de nombreux cafés et restaurants viennent compléter l’ambiance avec leurs terrasses animées.
Quand bien même la ville est sillonnée d’artères à quatre ou six voies, il suffit de prendre un chemin de traverse ou de contourner un immeuble pour découvrir un autre aspect de Tirana. Mais ces quelques arbres pourraient ne pas suffire aux âmes en mal de vraie nature. Pour elles, nous recommandons un tour dans le Grand Parc, c’est son nom. Sans surprise, il est grand, mais aussi vert, vallonné et juxtaposé à un lac paisible.
Pour les amateurs de randonnée, le Mont Dajti offre des sentiers avec des vues imprenables. Là-haut, nous comptons randonner mais ne trouvons d’abord aucun sentier. Seulement des cafés, des restaurants, un gros château gonflable, un stand de tir à la carabine, un mini-golf. Nous finissons par découvrir que le château en plastique bedonnant masque le chemin que nous cherchons. Nous suivons un panneau qui indique le col de Qershia, grimpons brièvement dans la forêt puis tombons sur un chemin plat et facile que nous adoptons immédiatement. Bien nous en prend, car le point de vue à la sortie vaut son pesant d’or.
Il est très facile de parcourir une grande partie de la ville à pied. Pour les distances plus longues ou lorsque le soleil tape trop fort, de nombreux bus quadrillent Tirana. Nous n’avons pas trouvé de plan, mais les lignes sont finalement assez simples : repérez les grands axes sur une carte et la direction générale qu’ils suivent, il y a forcément une ligne de bus qui réalise ce trajet, à une fréquence élevée.
Le musée et le téléphérique se situent à environ quatre cents mètres l’un de l’autre et se rejoignent en bus depuis le centre-ville. Pour cela, rendez-vous juste derrière la place Skanderbeg et montez dans le bus en direction de Porcelani. Départ toutes les 10 minutes, prix 40 leks, durée 20 minutes. Demandez à l’assistant du chauffeur de vous indiquer l’arrêt.
Si vous venez l’été, choisissez une chambre avec climatisation, c’est vital ! Andi Apartments, un appartement entier qui ne pourrait pas être plus central ! Notre logement a malheureusement fermé depuis notre visite.
Pour des plats typiquement albanais revisités de façon moderne, vous pouvez vous diriger vers Luga e Argjendte, au cœur du « château de Tirana ». Comme souvent en Albanie, en tant que végétariens, nous avons privilégié les (copieuses) entrées aux plats. Une autre excellente adresse est Ejona, qui cuisine des pâtes délicieuses.
En soirée, nous avons beaucoup aimé les cocktails du Colonial Bar, un joli lieu plébiscité par les jeunes Albanais.
Tirana est une ville qui nous a emballés ! Elle est à la fois pleine d’énergie, de piétons, de terrasses de cafés, de vie nocturne et… agréablement zen, à l’image du pays. Elle ouvre aussi sur une version moderne de l’Albanie que nous n’avions pas ou peu aperçue dans les petites villes de province.
À voir si on reste longtemps en Albanie. Le château de Krujë est un symbole de la résistance héroïque en Albanie, théâtre de la rébellion de Skanderbeg contre l’empire ottoman au xve siècle. Il défendit la région jusqu’à sa mort. Un musée lui est d’ailleurs consacré. On poursuit avec le bazar de Krujë qui nous plonge dans l’ambiance folklorique albanaise.
Shkodër ne devait être pour nous qu’une étape pour partir découvrir le lac Koman, elle s’est révélée être la bonne surprise. Les jolies rues désertes de Shkodër au beau milieu de l’après-midi m’ont fait penser à une petite ville du Mexique : Valladolid. C’est une belle surprise.
Poste de dépense | Montant approximatif (€) |
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Vols A/R | 493 |
Location de voiture (17 jours) | 480 |
Hébergement (17 nuits) | 340 - 1700 (selon le type d'hébergement) |
Activités, visites, restaurants, etc. | Variable |
Total | ~1500 |
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