Préparez votre voyage en Albanie et découvrez une destination méconnue mais pleine de surprises. L'Albanie, proclamée état indépendant depuis seulement 109 ans et longtemps isolée par un régime communiste autoritaire, s'ouvre depuis une dizaine d'années aux visiteurs, offrant une expérience authentique loin du tourisme de masse.
En chemin, au croisement de ce « grand huit » cartographique se trouve la capitale Tirana à laquelle nous consacrons sept jours. Les immeubles colorés, mêmes s’ils ne sont pas toujours évidents à repérer, égayent le paysage urbain depuis plusieurs années. Ils font désormais partie de l’identité de Tirana, au point de voir un bâtiment officiel récemment transformé en paquet cadeau géant en plein centre. Vous êtes prêts à faire connaissance avec les autres surprises de Tirana ?
S’il n’y a qu’une seule place à retenir à Tirana, il s’agit de Skanderbeg. Cette vaste dalle de marbre a su s’entourer des bâtiments emblématiques de la ville : opéra, musée national, mosquée, tour de l’horloge, ministères, tout y passe. Pour finir avec la place Skanderbeg, des spectacles en plein air s’y tiennent fréquemment l’été.
La mosquée Et’hem Bey que vous apercevez au premier plan a eu plus de chance. Elle a survécu à la destruction massive des lieux de culte sous la dictature communiste. En parlant de mosquée et de travaux, une consœur sur le point d’être achevée dépasse des arbres à trois cents mètres de là : la mosquée de Namazgâh. Elle nous rappelle la mosquée bleue d’Istanbul en version réduite.
Changement d’ambiance, à quelques minutes à pied du centre, avec le quartier de Blloku, réputé le plus « cool » de Tirana. En journée, Blloku est beaucoup plus calme. Ce n’est pas tout, nous y apercevons de nombreuses boutiques bio ainsi qu’une palanquée de… cabinets dentaires.
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L’autre avantage à visiter Tirana, c’est aussi que nous rattrapons à grands pas nos lacunes sur l’histoire nationale. Même si vous manquez de temps, ne ratez pas le Walking Tour au pourboire (en anglais), nous l’avons trouvé passionnant. Nous apprenons enfin l’histoire des bunkers remarqués partout dans les campagnes.
Sur les conseils de notre guide, nous visitons la Maison des Feuilles (700 leks). Toujours sur ce thème de l’histoire récente, nous enfilons de gros pulls et explorons les Bunk’Art. Il s’agit de deux anciens bunkers version XXL destinés à protéger les dirigeants en cas d’attaque, transformés depuis, eux aussi, en musées. Le Bunk’Art 1 est le plus grand et le plus impressionnant, avec ses couloirs sombres, ses bureaux conservés en l’état, un vaste auditorium et une bande sonore oppressante à souhait. Comptez une à deux heures sur place, suivant l’intérêt que vous accorderez aux explications très fournies sur l’histoire du pays. Dans l’une des pièces, un lâcher de (faux) gaz moutarde glace le sang. Ce bunker se situe loin du centre-ville, mais combiné avec le téléphérique de Dajti, c’est idéal.
Les voyageurs qui disposent de moins de temps peuvent se satisfaire du Bunk’Art 2, situé en plein centre de Tirana, à côté du paquet cadeau. Ici les explications ont pour fil conducteur l’histoire de la police albanaise. N’hésitez pas à passer rapidement les premières salles un poil rébarbatives pour vous attarder dans les dernières, qui abordent le Sigurimi et complètent la visite de la Maison des Feuilles.
Il est temps de remettre un peu de joie dans cet article. En son centre, sous une moderne halle de verre et d’acier, les commerçants vendent fruits, légumes, miel, huile d’olive et… à peu près tout ce qui se concocte dans le pays. Autour, de nombreux cafés et restaurants viennent compléter l’ambiance avec leurs terrasses animées.
Pour poursuivre sur les sujets gourmands, impossible de ne pas remarquer les nombreuses et belles boulangeries de la capitale. Mais nous découvrons un autre petit plaisir que nous ne pourrons plus nous arrêter de croquer : les kritsinia, sortes de gressins aux graines.
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Quand bien même la ville est sillonnée d’artères à quatre ou six voies, il suffit de prendre un chemin de traverse ou de contourner un immeuble pour découvrir un autre aspect de Tirana. Mais ces quelques arbres pourraient ne pas suffire aux âmes en mal de vraie nature. Pour elles, nous recommandons un tour dans le Grand Parc, c’est son nom. Sans surprise, il est grand, mais aussi vert, vallonné et juxtaposé à un lac paisible.
Vous n’êtes toujours pas rassasiés en verdure ? Ne bougez pas, nous avons ce qu’il vous faut ! Là-haut, nous comptons randonner mais ne trouvons d’abord aucun sentier. Seulement des cafés, des restaurants, un gros château gonflable, un stand de tir à la carabine, un mini-golf et Jean passe (car Jean nuit). Nous finissons par découvrir que le château en plastique bedonnant masque le chemin que nous cherchons. Nous suivons un panneau qui indique le col de Qershia, grimpons brièvement dans la forêt puis tombons sur un chemin plat et facile que nous adoptons immédiatement. Bien nous en prend, car le point de vue à la sortie vaut son pesant d’or ou de cacahuètes, comme vous préférez. Nous n’avons pas poursuivi au-delà, vous nous raconterez.
Tirana est une ville qui nous a emballés ! Elle est à la fois pleine d’énergie, de piétons, de terrasses de cafés, de vie nocturne et… agréablement zen, à l’image du pays. Elle ouvre aussi sur une version moderne de l’Albanie que nous n’avions pas ou peu aperçue dans les petites villes de province.
Tirana est une ville jeune et animée, débordant d'énergie. Les habitants sont accueillants envers les étrangers, et la ville offre une combinaison unique d'histoire, de culture et de modernité.
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