Dans la nuit du 30 mars au 1er avril, un tragique événement s'est produit à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Un homme a ouvert le feu et tiré dans le visage de sa victime. Le tireur a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.
Les faits se sont déroulés avenue Pierre-Sémard, à Villiers-le-Bel. Il était environ 3 heures du matin lorsqu'un différend a éclaté entre plusieurs personnes de la communauté chaldéenne, en pleine fête de Pâques. Plusieurs personnes se sont retrouvées sur le trottoir, devant le restaurant New Oscar, qui était fermé, dans des circonstances que l’enquête n’a pas encore permis d’établir avec certitude.
Le tireur a alors sorti un revolver de gros calibre et a ouvert le feu. Il n’a tiré qu’une seule fois, mais dans le visage de sa victime, un homme d’une quarantaine d’années. L’auteur a aussitôt pris la fuite.
Âgé d’une quarantaine d’années, son pronostic vital était engagé lorsqu’il a été hospitalisé. La victime a été transportée dans un état critique à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où elle devait décéder des suites de ses blessures. Emmené aux urgences par des proches, le blessé aurait été ensuite transféré à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière au vu de la gravité de son état. Toujours selon ces interlocuteurs, la victime a été plongée dans le coma et son état était qualifié de critique.
Selon des membres de la communauté chaldéenne, la victime a été prise en charge par des proches qui l’ont emmenée au plus vite au service des urgences de l’hôpital de Gonesse. Il est également évoqué une embrouille, sur fond d’alcool consommé lors de cette soirée du dimanche de Pâques, qui aurait démarré dans un autre café. Il n’y aurait eu qu’un seul tir effectué avec une arme à feu dont la nature comme le calibre n’ont pas été précisés.
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Ce jeune homme âgé de 24 ans, connu de la justice, s’était enfui en Turquie après les faits et avait été convaincu de se rendre par ses proches. La semaine dernière, les policiers ont été avertis que le suspect allait se rendre et l’ont interpellé vendredi à l’aéroport de Roissy alors qu’il rentrait de Turquie pour se livrer.
Lors de son audition, il n’aurait pas expliqué les motifs de son geste ni décrit les circonstances du drame. « Il ne s’explique pas pourquoi il a fait cela », confie son avocat, Me Jacky Attias, ce mardi. « Mon client était l’un des meilleurs amis de la personne sur laquelle il a tiré », ajoute-t-il, précisant que le mis en examen était parti en Turquie « dans la panique ».
Le tireur présumé est connu de la justice pour son implication dans des dossiers de stupéfiants mais aussi de violence, notamment sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, ce qui lui avait valu un an de prison. Il avait aussi été condamné en 2019 à 4 ans de prison, dont deux ans ferme, dans un dossier de violences réciproques à coups de couteau avec une autre personne.
L’enquête a été confiée au SIPJ 95, le Service interdépartemental de la police judiciaire du Val-d’Oise. Une procédure criminelle a été ouverte pour tentative d’homicide.
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