Un habitant de Puimoisson, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a été interpellé par la gendarmerie ce dimanche 1er septembre pour avoir tiré sur une montgolfière qui survolait sa propriété. Cet acte, incompréhensible pour beaucoup, aurait pu causer un véritable drame. À bord, il y avait un pilote et six passagers.
« Le pilote ainsi que trois passagers ont été légèrement touchés par des plombs, heureusement affaiblis par une haie », a déclaré Christophe Lacour, directeur d’Aéronefs & Aérostats. Malgré cet incident, le pilote a réussi à poser la montgolfière sans incident.
Cheveux blancs, de grande taille et portant lunettes, cet ancien commercial parisien aujourd’hui à la retraite ne semble pas vraiment réaliser la gravité de son geste, aux conséquences qui auraient pu être mortelles. Son sang ne fait qu’un tour, il s’arme et tire aux plombs de calibre 7, munitions utilisées habituellement pour la chasse aux grives, en direction de l’engin volant passant à une vingtaine de mètres d’altitude.
Le tireur, réputé pour son caractère solitaire, a été rapidement appréhendé par les forces de l’ordre. En garde à vue, il a expliqué son geste par son exaspération face aux passages répétés du ballon.
« Je suis en train de vérifier les vols des derniers mois, et nous avons probablement survolé sa maison au maximum cinq fois. Nous étions à une hauteur d’environ 10 mètres et à 150 mètres de son habitation », a précisé Christophe Lacour.
« Il faut savoir que nous transportons 200 kilos de gaz. Une fuite de gaz et la montgolfière prenait feu.
Présent dans le prétoire et invité à témoigner, le responsable de la SARL Aéronefs et Aérostats de Provence connaît bien ce retraité avec lequel il a déjà eu plusieurs contentieux. Fort de 3 000 heures de vol, le pilote expérimenté utilisait des brûleurs silencieux comme imposés par la législation, lors d’un vol à moins de 150 mètres des habitations.
La partie civile dénonce les blessures et les dégradations occasionnées qui auraient pu avoir des conséquences catastrophiques : « Une fuite de gaz aurait obligatoirement déclenché l’incendie du ballon » conclut ce responsable qui chiffre son préjudice à 2 820 euros pour les réparations et 8000 euros pour la perte d’exploitation.
« Oui, j’ai eu un geste idiot et je le regrette », assume ce prévenu qui se présente également comme un « chasseur collectionneur » reconnaissant la détention sans autorisation de plusieurs fusils et carabines qui depuis ont été saisis.
« J’ai déposé de nombreuses plaintes pour faire cesser cette nuisance et rien n’est fait et elles ont été classées sans suite » déplore le prévenu qui explique avoir acheté cette propriété, il y a une vingtaine d’années et que malgré le temps, il ne fréquente personne, toujours considéré comme un étranger par les gens du pays.
« Vous n’êtes pas un délinquant d’habitude et votre place n’est pas en prison mais on se pose la question devant vos propos et votre comportement » s’exclame le patron du parquet qui requiert 3 ans de prison avec sursis simple.
Peu de temps après qu’un indivu ai abattu un drone de l’entreprise ENEDIS dans le Vaucluse , ce nouvel acte effectué par une personne visiblement déséquilibrée n’est à ce stade de l’enquête, pas imputable à un potentiel chasseur ! posséder des armes ne signifie pas systématiquement que l’on est féru de chasse, inutile d’aller trop vite en besogne !
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