Le jeudi 17 avril 2025, une session de tir au Cercle de tir de Wissous, en Essonne, a viré au drame. Un homme d'une trentaine d'années, né en 1993 et habitant des Hauts-de-Seine, est décédé après avoir été victime d'un tir au thorax. Il s'était inscrit à une initiation au tir à laquelle participaient d'autres personnes, en présence de deux moniteurs.
D'après le parquet d'Évry, l’homme s'est mal positionné au moment d'effectuer un tir. Un moniteur le lui a fait remarquer et s'est approché pour le réorienter face à la cible. L'employé s'est alors senti menacé par l'homme, qui aurait braqué son arme chargée vers lui. Les deux employés sont intervenus pour maîtriser l'homme, sans qu'il ne lâche son arme. C’est pendant ce corps-à-corps que le coup fatal est parti. L'homme a été déclaré mort à 21h50. L'autopsie a conclu à un impact de balle, provoqué "sans doute" alors que la victime "tenait l'arme vers elle", selon le parquet.
Une enquête a été ouverte par le parquet d'Évry. Les deux moniteurs du stand de tir ont été entendus en garde à vue puis relâchés libres. Les témoins de la scène et le directeur du centre de tir ont également été interrogés par les enquêteurs. Après avoir exploité les images de vidéosurveillance, les recherches se concentrent maintenant sur le profil psychologique de la victime.
Le Cercle de tir de Wissous a rouvert ses portes après plus d'un an et demi de fermeture suite à un arrêté préfectoral motivé par les pratiques douteuses de l'ancien gérant. L'association a reçu un certificat d'homologation sportive d'installation de tir sportif, délivré par la Fédération française de tir (FFTir).
La municipalité de Wissous, qui loue l'exploitation du site à la société Soprotir, conteste cette réouverture. Le maire de Wissous, Richard Trinquier (DLF), affirme que le Cercle de tir de Wissous n'a pas l'autorisation de faire tirer des adhérents. Il précise qu'une clause du bail interdit toute sous-location sauf à l'association l'Arquebuse. « À la moindre détonation, nous irons donc voir cette nouvelle association, car cela peut valoir résiliation du bail », a-t-il déclaré.
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Contactée, l'entreprise Soprotir se dit en conformité vis-à-vis du bail, indiquant qu'il ne s'agit pas d'une sous-location, mais de prestations louées à des associations. Selon Soprotir, toute personne membre de la FFTir peut s'inscrire, y compris les membres de l'Arquebuse.
Le Cercle de tir de Wissous souhaite mettre en place un nouveau projet axé sur l'esprit sportif. « Avant, il n'y en avait pas, il y avait juste une volonté de faire de l'argent », explique Adrien, à la réception du club de tir ce samedi. « Nous voulons retrouver l'esprit sportif du club. »
Soprotir souhaite ouvrir une armurerie au club et compte rentrer dans ses frais en vendant des armes en parallèle des sessions de tir. « Nous comptons déjà une centaine d'adhérents, nous en visons 1000 », indique Adrien, du Cercle de tir de Wissous.
Les pratiquants doivent être licenciés à la FFTir, ne pas apparaître au fichier de recensement des personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes, et avoir un casier judiciaire vierge, comme l'indique le site de l'association.
L'ancien gérant, Frédéric Botbol, avait été interdit d'exercer à Paris où il avait encadré trois séances de tir pour Samy Amimour, l'un des terroristes du Bataclan, et avait été contraint de jeter son dévolu sur Wissous pour poursuivre ses stages.
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Dans un droit de réponse, Monsieur Frédéric Botbol réfute ces accusations et précise plusieurs points :
Il conteste également les propos selon lesquels il aurait manqué de « sérieux avec une clientèle composée de jeunes issus de quartiers sensibles présentant des signes extérieurs d'une religion islamique rigoriste ».
Événement/Personne | Description |
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Incident du 17 avril 2025 | Décès d'un homme lors d'une initiation au tir au Cercle de Tir de Wissous. |
Enquête | Ouverte par le parquet d'Évry, se concentrant sur le profil psychologique de la victime. |
Réouverture du club | Contestée par la municipalité de Wissous. |
Frédéric Botbol | Ancien gérant, conteste les accusations portées à son encontre. |
Soprotir | Société exploitant le site, affirme être en conformité avec le bail. |
Richard Trinquier | Maire de Wissous, opposé à la réouverture du club dans les conditions actuelles. |
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