Le "tir groupé" est un phénomène très français, particulièrement visible dans le secteur de la distribution. Cet article explore cette dynamique concurrentielle, en se penchant sur les stratégies adoptées par les grandes enseignes telles que Leclerc, Carrefour et Intermarché.
Les dirigeants de Carrefour ont clairement affiché leur intention de reprendre des parts de marché "à tout prix". Il se dit que José Luis Duran a donné à ses directeurs la consigne de s'aligner systématiquement sur E. Leclerc. Dans ce contexte, les adhérents Leclerc se sont trouvés dans l'impossibilité légale de suivre leur rival à la baisse, notamment en raison de l'intervention de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) pour faire respecter la loi.
Intermarché a également intensifié sa stratégie, surenchérissant sur Carrefour. Au total, et si l'on s'en tient à un nombre assez limité d'articles, chacune des enseignes a pu se prévaloir d'être "le moins cher".
Plusieurs sources publient des classements comparant les prix des différentes enseignes :
Cependant, aucun distributeur ne se risquerait à bâtir sa stratégie uniquement sur ces quelques données ponctuelles. L'indice OPUS de Panel International est souvent utilisé comme référence et outil d'analyse par bon nombre d'enseignes.
Lire aussi: Le Chèque Culture : un coup de pouce culturel
Attention : ce classement est indiciel. Il exprime un rang et une moyenne. Cela n'exclut pas qu'ici ou là, un Leclerc puisse se faire damer le pion par un rival. Dans tout Groupe, il y a des fonceurs et des craintifs.
On peut observer aussi que les écarts entre les 3 ou 4 premières enseignes sont limités. C'est encore un effet de "feu" la loi Galland qui ne permettait pas, jusqu'à fin 2005, de beaucoup se différencier.
Depuis le 1er avril, les négociations commerciales (version Jacob / Dutreil) permettent aux distributeurs de connaître leur nouveau seuil de revente à perte. Les adhérents Leclerc cherchent à recreuser l'écart, en révisant encore à la baisse plusieurs centaines de prix.
Bien que cet article se concentre principalement sur les stratégies de prix, il est pertinent de mentionner le cadre légal qui encadre les employés du secteur de la distribution. La convention collective des équipements de sport (n°3049 | IDCC 1557) offre un exemple concret. Cette convention vise principalement les entreprises ayant pour activité principale le commerce, la réparation ou la location d'articles de sport et équipements de loisirs. Notamment :
Cette convention collective fournit un cadre pour les relations de travail et les droits des employés dans un secteur connexe à la distribution alimentaire.
Lire aussi: Utiliser vos Titres Restaurant sur le Web
Tableau récapitulatif des éléments clés de la Convention Collective des Équipements de Sport (IDCC 1557)
Élément | Détails |
---|---|
Période d'essai | 2 mois (ouvriers, employés, agents de maîtrise), 3 mois (cadres), renouvelable |
Durée maximale hebdomadaire de travail (saison) | 46 heures (moyenne sur 10 semaines consécutives) |
Majoration des heures supplémentaires | 25% (8 premières heures), 50% (suivantes) |
Congés payés (rappel pendant les congés) | 2 jours de congés supplémentaires |
Rémunération (entreprises saisonnières) | Garantie de rémunération brute de saison (GRS) |
Le "tir groupé" chez Leclerc et ses concurrents est une illustration de la complexité et de la compétitivité du marché de la distribution en France. Les stratégies de prix agressives, les classements comparatifs et le cadre légal complexe contribuent à façonner ce paysage en constante évolution.
Lire aussi: Groupe Furet du Nord : une histoire passionnante
tags: #tir #groupé #chez #leclerc #definition