Tir groupé est un polar français réalisé par Jean-Claude Missiaen, sorti dans les années 80. Le film met en scène Gérard Lanvin, Véronique Jannot et Michel Constantin dans une histoire de vengeance et de violence urbaine.
Jean-Claude Missiaen fait partie de ces réalisateurs français à l'immense culture cinéphilique. Son approche artistique est enrichie par sa connaissance historique et encyclopédique du 7ème art. Il accède à la mise en scène après avoir goûté à l'assistanat et avoir été un attaché de presse reconnu.
Pour son premier long-métrage derrière la caméra, Jean-Claude Messiaen multiplie avec ce Tir groupé les séquences marquantes ! En effet, personne n'oubliera la scène by night du train de banlieue opposant l'émouvante Véronique Jannot aux loubards Roland Blanche, Jean-Roger Milo et Dominique Pinon ou ce regard que porte Gérard Lanvin à Michel Constantin dans le final ! Avec son sens de la ville et de la nuit, le metteur en scène transforme ce qui aurait pu n'être qu'une simple histoire de vengeance individuelle en un chemin de croix d'une douloureuse et redoutable mélancolie !
Gérard Lanvin, Véronique Jannot et Michel Constantin sont les tristes héros de ce polar âpre, violent, souvent dur, tiré malheureusement de faits divers authentiques !
Carine, vendeuse dans une parfumerie de luxe, et Antoine, fripier aux puces de Clignancourt, sont en couple depuis quelques mois. Un soir, elle est agressée dans le RER par trois voyous sous les yeux des voyageurs terrorisés. Un coup de karaté est fatal à Carine. Alors que l’enquête de l’inspecteur Gagnon piétine, Antoine décide de la venger lui-même.
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Le casting est attrayant :
Les interprètes sont bons, les personnages un peu léger en terme d’écriture mais corrects, bref, rien de mémorable, mais un casting qui fait le boulot.
Sur la forme c’est du polar urbain typique. Ambiance grise, morne, triste, violence qui explose parfois de façon soudaine et un peu lourde, mise en scène nerveuse pas très fouillée mais efficace. Dans l’ensemble Tir groupé est correct, mais ce n’est pas le genre de film dont on retient spécialement l’esthétique. C’est gris et pas gai, et c’est bien rendu, c’est déjà une bonne chose dans un film qui aborde une thématique grave.
C'est en fanfare que s'effectuent ses débuts avec un polar tout à la fois stylé et abrupt qu'une partie de la critique bien pensante de l'époque a tôt fait d'assimiler à une resucée de la saga «Un justicier dans la ville». Malgré cette polémique destinée à entraver son exploitation commerciale, «Tir groupé» a été un réel succès qui a permis à Jean-Claude Missiaen de tout de suite enchaîner avec «Ronde de nuit» où Gérard Lanvin devenue une vedette formait un duo avec Eddy Mitchell alors présentateur respecté et adulé de «La dernière séance» qui faisait découvrir aux téléspectateurs de FR3 les séries B hollywoodiennes des années 1940 à 1950.
Tir groupé rend hommage au Jean Gabin. Un film choc qui démontre avec beaucoup d'efficacité la violence urbaine et la justice individuelle, tout en révélant l'acteur hors normes qu'est Gérard Lanvin (c'est son premier rôle humain)...
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L'ensemble de Tir groupé est un petit polar efficace mais inégal, les 30 dernières minutes sont les plus réussies, la fin abrupte est pas mal trouvée.
Pour ma part le métrage aurait mérité une durée plus conséquente pour réellement dégrossir tout, et spécialement la façon dont le personnage de Lanvin évolue.
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