La chasse au sanglier est soumise à une réglementation spécifique en France, notamment en ce qui concerne l'utilisation du fusil lisse. Cet article détaille les conditions, les munitions autorisées, et les restrictions relatives à cette pratique.
Conformément aux dispositions de l’article R, la chasse du sanglier, du 1er juin au 14 août, ne peut être pratiquée qu’en battue, à l’affût ou à l’approche, après autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse, et dans les conditions fixées par l’arrêté du Préfet. Le tir d’été des cervidés ou du sanglier, à partir du 1er juin et jusqu’à l’ouverture générale de la chasse, peut s’effectuer par les détenteurs du droit de chasse dotés d’une autorisation préfectorale.
Par exemple, si une société de chasse dispose d’un plan de chasse individuel, l’ensemble de ses adhérents bénéficie de l’autorisation préfectorale. Il en est de même pour un particulier qui ferait réaliser son plan de chasse ou les prélèvements par d’autres chasseurs invités. Si l’autorisation est délivrée uniquement au bénéficiaire du plan de chasse, ce dernier peut donc ensuite organiser le tir d’été comme il le souhaite (dès lors qu’il est pratiqué selon les conditions spécifiques).
Le détenteur de l’autorisation peut ainsi chasser accompagné d’une ou plusieurs personnes titulaires du permis de chasser validé, sans que celles-ci aient besoin de solliciter elles-mêmes une autorisation de la part du Préfet. Le détenteur de l’autorisation peut également distribuer les bracelets qui lui ont été attribués aux personnes qu’il détermine.
À partir du 15 août, le tir du renard s’effectue : en battue, à l’affût ou à l’approche, dans les conditions fixées par l’arrêté préfectoral. Ainsi tout détenteur d’un plan de chasse chevreuil ou d’autorisation individuelle de tir du sanglier ainsi que ses bénéficiaires (ayant l’accord du détenteur) peuvent également, tirer le renard jusqu’à l’ouverture générale.
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Par exemple, l’octroi d’un « bracelet chevreuil » à une société de chasse communale, personne morale de droit privé détentrice du droit de chasse sur les territoires concernés, permet à tous les membres de cette société de tirer le renard sur délégation du président.
Cynégétiquement, la libéralisation du tir du renard pendant la période anticipée répond à des considérations d’opportunité pour réguler des espèces dont la prédation et les retombées sanitaires de leur présence sont significatives dans certains départements. Cependant, il convient de relativiser ces prélèvements d’une espèce classée comme susceptible de causer des dégâts (anciennement « nuisible ») pour des raisons sanitaires et de protection des biens et dont l’état des populations n’est pas réellement impacté par cette libéralisation.
En principe, le chevreuil ne peut être tiré qu’à balle mais l’emploi de plomb peut être autorisé sur tout ou partie du département par arrêté préfectoral selon les modalités fixées par l’arrêté. Dans les départements où le chevreuil ne peut être tiré qu’à balle, il en ira de même pour le renard. Si l’emploi du plomb est autorisé, il convient de prendre garde aux problèmes de sécurité pouvant survenir du fait du mélange des munitions (plombs et balles) si le chasseur tire à la fois chevreuil et renard au cours d’une même sortie.
Si vous chassez le sanglier, tout comme le chevreuil, celui-ci ne peut en principe être tiré qu’à balle. La chasse anticipée du sanglier est pratiquée dans les conditions fixées par arrêté préfectoral.
Munition aussi ancienne que controversée, la chevrotine continue de susciter débats et fantasmes. En France, l’utilisation de la chevrotine est strictement encadrée. Par défaut interdite, elle est autorisée uniquement par dérogation préfectorale, dans des contextes cynégétiques bien définis. L’objectif ? Permettre une régulation efficace du sanglier dans des biotopes particulièrement fermés ou difficiles d’accès.
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Dans chaque département, les modalités d’usage peuvent varier : nombre de grains, distances de tir, types de battue, zones précises, etc. La chevrotine est une munition dispersante tirée dans un canon lisse, mais elle se distingue des cartouches classiques par la taille de ses projectiles.
Plus les grains sont nombreux, plus ils sont petits et dispersent vite ; à l’inverse, les charges de 6 ou 9 grains contiennent de gros projectiles capables de réelle pénétration et d’une dispersion légèrement moindre à choke égale.
Comme vous le savez, la chevrotine n’est pas une munition pour le tir à distance. Son efficacité repose sur des tirs courts et contrôlés. Ainsi, les cartouches 9 grains ont une portée utile de 25 à 30 m, ce qui nous semble le maximum possible avec ce type de munitions même avec des cartouches à bourre à jupes disponibles depuis quelques années chez certains encartoucheurs.
Les 12 ou 16 grains doivent être tirées sur un animal à une vingtaine de mètres maximum et l’usage des 21 ou 28 grains doit se limiter à des tirs à 10 voire 15 m. Le choke du fusil est déterminant pour garantir la précision et la concentration des impacts : Si le 1/2 choke est semble-t-il le meilleur compromis pour la régularité de la gerbe lors du tir de ce type de munitions, certains obtiennent des résultats satisfaisants avec un choke 3/4. Le full choke est quant à lui fortement déconseillé car pouvant engendrer une pression excessive et des dispersions anarchiques.
L’emploi d’un fusil calibre 12,( les calibres plus petits, 16 et 20, étant interdits pour le tir à la chevrotine dans la majorité des départements) à canon lisse est à privilégier car le tir dans des canons rayés « classiques » entraîne une dispersion rendant la munition totalement inefficace (le fameux « effet donut » : rien au centre de la cible et un cercle de projectiles tout autour).
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La chevrotine, mal comprise ou diabolisée, a toute sa place dans une pratique de chasse raisonnée et encadrée. Elle exige de la part du chasseur discipline, expérience et connaissance de son matériel.
Le choix de la balle pour le tir dans une arme à canon lisse est une question que se posent les chasseurs depuis des siècles. Depuis la balle ronde, il a été mis au point différentes évolutions techniques dont les grandes familles sont les balles à empennage, les cylindro-ogivales à base creuse rappelant la balle Minié, et les balles sous-calibrées.
La Brenneke Rubin Sabot est une autre balle sous calibrée conçue pour le tir dans les canons lisses ; moins rapide que la Sauvestre, elle donne également de bons résultats en précision.
Le règlement de la chasse oblige de se conformer à une règle de base : l’utilisation de projectile expansifs. La balle Blondeau, ainsi que divers projectiles en acier, dits blindés, ont été écartés du marché. Une recommandation est d’exclure l’usage, à la chasse, des balles destinées au tir récréatif, généralement proposées en boîtes de 100 cartouches.
Avant de l’utiliser à la chasse, la première condition au choix d’une balle est de cibler de son fusil : des surprises, bonnes ou mauvaises, peuvent se produire. Bien tester le modèle de la balle que l’on emploiera : dans un même type de balle plusieurs chargements ne donneront pas forcément les mêmes résultats.
La qualité du tir est limitée par les performances des balles : généralement très puissantes jusqu’à 30 mètres, leur trajectoire s’infléchit au-delà, bien plus qu’une balle de carabine. Leur tir nécessite un devancement de la cible mobile plus important dès que la distance s’allonge, et les systèmes de visée qui conviennent au tir du plomb ne sont pas adaptés au tir à balle, et rendent hasardeux les tirs dépassant la même distance. Notons que les fusils « slug » sont équipés de systèmes de visée améliorés.
Avec ces performances, Hypershock est idéale pour le tir des gibiers les plus lourds tels que les sangliers et cervidés. La portée et la puissance sont essentielles pour la chasse au sanglier.
Armes à feu d’épaule à répétition manuelle à canon rayé munies d’un dispositif de rechargement à pompe chambré pour les calibres 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 41, d’une capacité de 5 coups maximum. Longueur totale supérieure à 80 cm. Longueur du canon supérieure à 60 cm.
« L’acquisition des munitions et éléments de munition classés dans les 6° et 7° de la catégorie C se fait sur présentation du récépissé de déclaration de l’arme légalement détenue et du permis de chasser accompagné d’un titre de validation, annuel ou temporaire, du titre de validation annuel de l’année précédente ou de la licence de tir en cours de validité.
« L’acquisition de munitions et éléments de munition classés dans le 8° de la catégorie C se fait sur présentation du permis de chasser délivré en France ou à l’étranger, ou de toute autre pièce tenant lieu de permis de chasser étranger accompagné d’un titre de validation, annuel ou temporaire, du titre de validation annuel de l’année précédente ou de la licence de tir en cours de validité. Article R312-58
« Toute personne morale ayant pour objet statutaire […] la gestion de la chasse […] et qui acquiert une arme ou un élément d’arme de la catégorie C auprès d’un particulier en présence d’un armurier ou auprès d’un armurier ou par l’intermédiaire d’un courtier fait faire, par son représentant légal, une déclaration pour une arme de la catégorie C sur l’imprimé conforme au modèle fixé par l’arrêté prévu à l’article R. 311-6.
Cette déclaration est transmise par l’armurier ou le courtier agréé au préfet du département dans lequel se trouve situé le siège de l’association, de l’entreprise […]. Elle est accompagnée d’une copie des statuts de la personne morale et de la pièce justificative de l’identité de son représentant légal ainsi que du certificat médical mentionné à l’article L. 312-6, placé sous pli fermé, datant de moins d’un mois, attestant que l’état de santé physique et psychique de ce représentant légal n’est pas incompatible avec la détention des armes concernées. Il en est délivré récépissé.
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