Pour bien tirer sur le gibier volant, il faut s’entraîner et appliquer une méthode que l’on connaît bien. Il y en a plusieurs. Dans cet article, Laurent Bertin nous explique sa méthode, le « High Bird Shooting » ou tir sur oiseau haut. Affaire de spécialistes me direz-vous. Oui, mais les résultats de ces spécialistes sont bien meilleurs que ceux des non-spécialistes.
Ce n’est pas que pour lui-même que Laurent Bertin a mis au point sa méthode High Bird Shooting. C’est avant tout une question d’éthique. Tant qu’à faire tomber les oiseaux autant que cela soit de la plus franche et de la plus belle des manières. Et que chaque tireur puisse adopter la méthode HBS et faire ainsi des progrès fantastiques sur les oiseaux de haut vol.
Amis chasseurs vous connaissez sans doute le concept de l’avance maintenue dans l’action de tir sur un gibier volant. Le seul problème de ce concept c’est qu’il possède un manque important dans sa définition. En effet si on maintient cette avance on ne sait pas pour autant quelle sera sa valeur. 1 m, 1,5 m, 2 m ? Et quand bien même vous vous décideriez pour une valeur qui tiendrait compte de la vitesse de l’oiseau, qu’est- ce qui vous permettrait d’évaluer avec précision cette valeur compte tenu de l’éloignement de l’oiseau ? 20m, 30 m. Quelle valeur appliquer alors ? En effet la valeur vue au bout de votre canon est virtuelle alors que la valeur de l’avance pour le tir elle doit être bien réelle.
Je fais référence à l’excellent article dans Jours de Chasse n° 72 de l’été 2018 signé Alain de l’Hermite, ou il vante les mérites de la « Maintain Lead ». Il y a bien écrit la valeur de l’avance 1,8 m. Mais vous le traduisez comment ? Avec ma méthode c’est simple c’est 3 fois et demi la taille du canard visé. Selon ma méthode un canard fait environ 50 cm de long. La mécanique visuelle se met en route en une fraction de seconde. 1, 2, 3 et demi et pan. Vous êtes sûr d’être à environ 1,8 m devant lui, si bien sûr vous maintenez l’avance.
Je note en passant que le concept présente un manque flagrant d’efficacité dans le cas du tir sur un oiseau rentrant car quand vous le dépassez, vous ne le voyez plus et donc il me semble très difficile de maintenir l’avance ! Pour palier ce problème j’ai une technique particulière.
Cela fait plus de 20 ans maintenant que j’ai développé le concept de tir HBS pour High Bird Shooting. Je suis parti du principe que le seul repère dans l’espace dont dispose le tireur c’est l’oiseau lui-même. On connaît sa taille et c’est donc lui qui vous permet d’évaluer la valeur précise de l’avance que vous jugerez bon de mettre pour bien le tirer. Et ce quelle que soit la distance à laquelle vous le tirez. L’oiseau est la seule constante d’échelle dont on dispose alors que toutes les autres composantes entrant dans l’action de tir sont des variables.
La trajectoire toujours différente mais donné par l’oiseau que l’on suit, souligne, dépasse. La vitesse… ? Et bien c’est l’oiseau qui vous la donne puisque la vitesse de rotation du corps et du fusil est calquée sur celle du gibier. L’importance de l’avance, elle, est fonction de la vitesse de vos cartouches et aussi de l’expérience du calculateur de tir que vous avez dans le cerveau. Mais ceci est bien l’avance réelle à mettre.
La question de la justesse de la valeur de l’avance réelle ne résout pas l’appréciation de la valeur de l’avance virtuelle c’est à dire au bout du canon. Par exemple dans le dessin ci dessus on voit 1,8 m en avance réelle. Donc le principe du « maintain lead » est un bon principe qui ne dément en rien ma méthode HBS et qui la reprendrait plutôt, à ceci près que l’avance maintenue est moins efficace car elle plus générique, théorique et pas pratique. Ma méthode a l’immense avantage de supprimer le conflit entre l’avance réelle et l’avance virtuelle.
Lorsque l’on tire un gibier haut ou loin, il faut savoir qu’il a une vitesse relative par rapport à l’œil du tireur. Il faut avoir une idée précise de l’avance à mettre devant. Or dans l’espace, le tireur n’a pas d’élément d’échelle lui permettant d’évaluer correctement une valeur d’avance. Sauf si on considère que l’oiseau, compte tenu de sa taille, est lui-même l’élément repère de l’échelle. Et ce résultat est valable quelle que soit la distance à laquelle l’oiseau se situe par rapport au tireur. J’ai donc créé ces tableaux HBS reproduisant le schéma HBS pour le rentrer dans sa mémoire visuelle.
Pour un débutant sur tous les rentrants/ faisan / pigeons/ perdreaux et autres:
Ce tir est le même en parcours sur une tour haute de haut vol ! le tout est d arrivé a bien estimée la vitesse de l oiseau pour faire la bonne correction !
Après si , on arrive bien a lâcher son premier coup on essaie le doublé a condition d avoir prélève le 1er ( règle d or pour faire un beau doublé il faut déjà bien tué le premier ) après avec les années de pratique on arrive a ce retourné et glissé très vite une cartouches dans le canon supérieur mais la on est déjà un petit virtuose !!! après pour les très grands tireurs de battue , il y a la paire de fusil !
Il y a deux façons de chasser le faisan : La chasse devant soi ou la chasse en battue. Mais, quelle que soit la méthode de chasse adoptée, tous les chasseurs s'accordent pour affirmer qu'à la chasse au faisan, il faut savoir viser juste!
La chasse devant soi se pratique avec des chiens d'arrêt, sur des terrains difficiles d'accès, couverts d'une végétation touffue et épineuse ou parfois dans des champs à la lisière des bois. La chasse peut également se dérouler en plein bois à condition que la quête des chiens ne soit pas gênée par une trop grande densité de végétation. Il est fort probable que vous puissiez également chasser la bécasse si la période de migration est propice.
La chasse du faisan en battue est la meilleure technique pour chasser le faisan. Les rabatteurs accompagnés de leur chien lèvent les oiseaux en espérant qu’ils se dirigent vers les chasseurs postés. Il faut tirer vite et juste pour tuer le faisan sur le coup, car un faisan légèrement blessé au cours d'une chasse en battue parvient généralement à s'enfuir. Le tir en battue est particulièrement difficile car il s'agit d'atteindre des oiseaux volant rapidement à la hauteur des cimes d'arbres. A peine le faisan est il lancé vers le ciel, le chasseur tire sur une cible qui donne l'impression d'être presque immobile à cause de sa taille et de son envergure. Et la gerbe de plombs passe bien souvent derrière !
Contrairement à la caille et à la perdrix, le faisan monte en chandelle dès qu'il a pris son essor. Le faisan s'élève ainsi jusqu'à 15 ou 20 mètres puis poursuit son vol en planant, à grande vitesse. Il arrive très fréquemment qu'a la fin de votre journée vous ayez eu l'occasion de reporter votre tir sur d'autres gibiers. En sous bois, vous pourrez rencontrer pigeons ramiers, grives et même parfois des lièvres.
Beaucoup de chasseurs par instinct et manque d’expérience ont tendance à tirer une fois l’oiseau dépassé juste dans le mouvement. Dans le buffet en quelque sorte. Ils ont du mal à imaginer que le tir est avant tout une rencontre de deux trajectoires en un seul point. La trajectoire de la masse de plomb qui doit intercepter la trajectoire de l’oiseau. Pour cela on utilise de systèmes de conduite de tir très sophistiqués. Les trajectoires de chacun doivent être repérées, acquises, évaluées, la vitesse de déplacement connue. Nous hélas pauvre chasseur on ne dispose pas d’un tel arsenal. Il nous faut donc nous débrouiller avec les moyens du bord, c’est-à-dire nos yeux et notre tête.
Il y a sûrement dans un coin de notre cervelle un réseau spécifique de neurones qui pilotent notre mémoire visuelle et qui permet d’enregistrer toute les situations de tir auxquelles nous faisons face. Ces images sont stockées en mémoire surtout quand le tir est réalisé avec succès. Pour le tir de haut vol tant redouté par bon nombre de chasseurs qui n’aiment pas pouvoir juste décrocher une plume arrière c’est là que ma méthode HBS intervient. Car quand un faisan vous passe au-dessus de la tête à 35-40 m de haut peu importe sa vitesse. Eh oui en fait l’oiseau parait plus lent en vitesse relative compte tenu de sa hauteur. La priorité est donc de bien évaluer l’avance à mettre devant.
Donc vous savez que 2 faisans tels que vous voyez la taille de l’oiseau en l’air vous indique 1 mètre devant lui. Le mécanisme HBS que vous avez en tête vous permet de reporter sur la ligne de vol cette valeur et d’évaluer en un1/10 ème de seconde une fois, deux fois trois fois soit 3, 4, voir 5 mètres devant et de tirer dans la foulée.
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