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Un fait divers récent à Bry-sur-Marne

« C’est une affaire de carottage », résume un proche du dossier.

Les deux malfaiteurs, dont l’un avait tiré sur des policiers durant la nuit de jeudi à vendredi dernier à Bry-sur-Marne, étaient là pour se procurer de la drogue avec des faux billets. Ils ne venaient clairement pas l’acheter pour leur consommation personnelle puisque les policiers ont comptabilisé 382 500 euros en liquide. Seule la somme de 21 500 euros était en vrais billets, le reste était composé de vulgaires photocopies couleur.

Les deux suspects, deux hommes d’une trentaine d’années vivant à Nantes (Loire-Atlantique) et connus de la justice pour des affaires liées au trafic de stupéfiants, ont été placés en détention provisoire lundi.

Présentés à un juge d’instruction, ils ont notamment été mis en examen pour « participation à une association de malfaiteurs, acquisition non autorisée de stupéfiants, refus d’obtempérer et rébellion », détaille le parquet de Créteil.

Denis Lavogade : un héros de Bry-sur-Marne

Denis Jacques André Lavogade naît le 30 juin 1920 à Bry-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Vogel, employée de commerce, et de Maurice Lavogade, bijoutier et champion de natation.

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La famille Lavogade compte de nombreux responsables associatifs, syndicalistes et militants politiques. Son grand-père, Charles Lavogade, est militant socialiste-révolutionnaire et coopérateur à Paris. Son oncle, Charlot Lavogade, est militant socialiste et à la Ligue des droits de l’Homme au Plessis-Robinson. Son autre oncle, Bébé Lavogade, champion de natation, est militant communiste à Joinville-le-Pont. Son cousin, Simon Lavogade, est également militant communiste à Joinville-le-Pont, combattant dans les Brigades internationales en Espagne et activiste du Mouvement de la Paix.

D’abord coiffeur, Denis Lavogade a passé avec succès en janvier 1938 le brevet élémentaire de mécanicien d'aviation, qui l’autorise à apprendre à piloter ; il rejoint l'école d'Angers-Avrillé. Il devient pilote militaire le 9 mars 1940, à Istres (Bouches-du-Rhône), et est affecté dans la chasse à La Rochelle (Charente-Maritime).

Il ne participe pas aux combats de mai et juin contre l’Allemagne et l'armistice le trouva à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Démobilisé et revenu en région parisienne, il a le désir de rejoindre les Forces Aériennes Libres comme son condisciple Roger Forget. Nourri des œuvres de Joseph Kessel, Lavogade rêve de se présenter à Londres devant le général de Gaulle.

Robert Forget, pour éviter le départ en Allemagne, est entré dans la police.

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Le 7 janvier 1943 au soir, grâce à sa carte et à des complicités dans l'usine, Forget réussit à pénétrer chez Caudron-Renault, à Issy-les-Moulineaux (Seine, act. Hauts-de-Seine), derrière le Ministère de l'Air, occupé par la Luftwaffe. L'usine, réquisitionnée par les Allemands, travaille pour Messerschmitt, fabriquant le Caudron C-445 Goéland bimoteur.

Denis Lavogade, pénètre ensuite dans les hangars et rejoint Forget dans le hall de peinture, d’où les avions sortent de l'usine. Brisant un plomb de sécurité, Forget et Lavogade s’entassent tête bèche dans le petit compartiment toilette.

Mais, juste avant le décollage, un dernier contrôle découvre le forçage et ils sont arrêtés puis emmenés au commissariat de Montrouge, où ils sont torturés. Ils sont ensuite incarcérés à la prison du Cherche-Midi à Paris.

Ils comparaissent le 5 février 1943 devant le tribunal de l'air allemand à Paris et sont condamnés à mort pour vol d'un avion allemand. Ils sont exécutés le 7 juillet 1943 au stand de tir Balard à Paris (15e arr.).

Germaine L’Herbier-Montagnon publie (Cap sans retour) en 1948 sa dernière lettre : « Prison du Cherche-Midi. Notre exécution aura lieu à 11 heures ce matin. Je ne regrette absolument rien. Je vais mourir pour mon idéal. Pas besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Je me suis préparé depuis longtemps à ce qui m'arrive, aussi je ne suis pas loin de considérer la chose comme toute naturelle. Aujourd'hui, le ciel est bleu, un vrai temps de pilote ! Je suis prêt. Comme Guynemer, je vais "faire face". Adieu à tous. Adieu au Goéland !... Denis Lavogade. »

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Denis Lavogade est inhumé à Bagneux. Après-guerre, sa dépouille est transférée à Bry à la demande de ses parents. Il est déclaré mort pour la France. Son dossier administratif de résistant au Service historique de la défense précise qu’il est homologué DIR (Déportés et Internés résistants).

L’ancienne avenue de Villebois-Mareuil à Bry-sur-Marne, où il naquit, porte le nom de rue Denis-Lavogade depuis 1944.

La Première Guerre Mondiale et ses traces à Bry-sur-Marne

Entre le 6 et le 9 septembre 1914 c'est l'affrontement général sur les plateaux découverts de Barcy à Chambry. C’est le régiment de Fontainebleau qui aura, principalement, la redoutable mission, d’affronter les positions allemandes et leurs dévastatrices mitrailleuses.

Au plus fort de l’attaque, le 246e R.I. sera secondé, sur son aile gauche, par un demi-régiment de Melun, ainsi que la 22e compagnie du régiment de Coulommiers (276e RI). Le bilan de la bataille sera très lourd, le 246e R.I.

Le lieutenant René Mulleret, porte-drapeau du régiment est blessé. Cet acte de bravoure lui vaudra, le 9 septembre, à Gesvres-le-Chapitre, Q.G. provisoire du général de Lamaze, sur le champ de bataille, près des lieux où il a combattu, le grade de lieutenant. Soldat à la 24e compagnie, il est blessé à la cheville droite par un éclat d’obus. Il sera évacué par la suite vers l’hôpital militaire de Rennes, où il subira cinq opérations. Il est né le 18 janvier 1883 à Montmartre, à Paris. Il continuera sa carrière artistique et honorera des commandes d’État.

“Le 6 septembre 1914 au combat de Barcy, a entrainé énergiquement son escouade à l’assaut. Voyant son commandant de compagnie blessé, (nota : capitaine Alexandre Robinet, blessé à mort) sur la position qui venait d’être enlevée, s’est porté à son secours, sans se soucier du danger auquel il s’exposait ainsi. Très grièvement blessé à ce moment de sept balles dont une intéressant (sic) la colonne vertébrale, il fut considéré comme mort et ne fut relevé que plusieurs jours après. Le rapport médical indique : plaies multiples par éclat d’obus et par balles, 7 en tout. 2 balles ont traversé la cavité abdominale de part en part.

Marcel Longuet est né le 6 octobre 1885 au hameau de Bonsac à Saint-Martin-Chennetron, (devenu Beauchery-Saint-Martin depuis1972) dans l’arrondissement de Provins. A 13 ans, il est orphelin de père. Le 3 octobre 1905, à 20 ans, il s’engage pour trois ans, en tant que soldat ecclésiastique et infirmier. Le 14 juillet 1907, il passe caporal. Après les combats du 6 septembre 1914, durant plusieurs jours, il sera soigné dans la ferme Dhuicque de Barcy. En 1965, à 80 ans, en raison de son âge, il se retire à Provins, près de sa famille. Il décède à l’âge de 86 ans, le 12 octobre 1971 et repose dans le cimetière de Provins. Croix de Guerre, Médaille Militaire. Il est né le 22 avril 1887, à Saumur.

En 1907, après son retour de régiment, il est reçu au Conservatoire. Le 6 septembre 1915, jour anniversaire de sa mort, est inaugurée à la Comédie française, une statue, le représentant dans son uniforme de cycliste, œuvre de sa cousine, Marcelle Lévy.

Toute la journée, le bombardement allemand est intensif. Dans l’après-midi, les 4 régiments de zouaves et tirailleurs essaient en vain de conquérir les positions devant une ligne qui s’échelonne de Barcy à Chambry.

13h30 : Barcy, les zouaves, forts éprouvés, ont évacué le village qui est bombardé d’une manière systématique par les obus allemands, notamment ceux à gros calibre. Le clocher de l’église est éventré, la cloche est à terre. Il ne reste dans le village que les agents de liaison.

Barcy : 13h00-14h00 : les artilleurs allemands accentuent leur bombardement sur le village. Un seul obus allemand tue 18 zouaves postés derrière une meule de paille et en blesse 6 autres. Il faut se rendre à l’évidence.

Le siège de Paris et les combats de 1870-1871

Miracle ! Après leur victoire à Sedan face à l’armée impériale française (1er septembre 1870), les armées allemandes marchent sur Paris afin de contraindre à la capitulation le tout jeune gouvernement républicain de défense nationale, mis en place le 4 septembre. Le 19 septembre, la capitale est définitivement encerclée puis assiégée. A l’intérieur, plus de deux millions de Parisiens et de banlieusards se retrouvent pris au piège, protégés par 400 000 soldats et une longue ceinture de fortifications et de forts construits dans la proche banlieue.

Pendant toute la durée du siège, l’armée française entreprend plusieurs mais vaines tentatives de sortie afin de rompre le cercle de fer que les Allemands ont formé autour de Paris.

Retrouvé à Bry-sur-Marne et tiré au cours de la bataille de Champigny, l’obus allemand présenté ici témoigne des combats d’artillerie qui se sont livrés dans la banlieue parisienne en 1870-1871. Il s’agit d’un obus explosif pour canon Krupp de 24 mesurant 29 cm de hauteur et pesant originellement 27 kilos en ordre en tir.

A partir de la fin du mois de décembre 1870, les batteries de siège installées par les Allemands sur les hauteurs dominant la proche banlieue ouvrent le feu sur les forts ceinturant l’est et le sud de la capitale. Dans le Val-de-Marne, le fort de Nogent est pris pour cible par des batteries de canons Krupp aménagées sur les hauteurs de Bry et de Noisy.

Le 5 janvier 1871, les premiers obus allemands sont lancés sur la ville de Paris. Ces bombardements provoquent d’importants dégâts matériels et de nombreuses victimes sont à déplorer.

Le développement du sport en Val-de-Marne

Le développement du sport en Val-de-Marne et de ses différentes pratiques à travers les siècles ont laissé un patrimoine historique et architectural important sur le territoire.

L’histoire du Val-de-Marne est fortement marquée par le développement des loisirs sportifs sur l’eau. A la Belle Epoque, les Parisiens se rendaient sur les bords de Marne pour profiter d’un Dimanche au bord de l’eau et se divertir : baignade, canotage, pêche, danse dans les guinguettes…

L’essor du chemin de fer, le droit aux vacances, etc. La Marne devient alors le lieu de courses d’aviron, de régates de voiliers et de joutes nautiques. L’architecture des bords de Marne témoigne encore de cette période faste qui s’est poursuivie jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Depuis quelques années, les sports nautiques et les activités au bord de l’eau retrouvent les faveurs des habitants et touristes qui cherchent à renouer avec la nature en milieu urbain et à se ressourcer.

Quelques exemples de sites sportifs historiques en Val-de-Marne :

  • Société Nautique de la Marne à Joinville-le-Pont : Situé sur l’île Fanac dans un bâtiment datant de 1883, la SNM fondée en 1876 est la toute première société d’aviron à s’installer sur la Marne. A noter que le bâtiment a été détruit par un incendie en 2005 et a été reconstruit à l’identique en 2007.
  • Club d’Aviron Marne & Joinville : La façade du club d’aviron de Joinville et sa tour historique (Phare) datent de 1934. Ce club représente le premier bâtiment en Ile-de-France construit directement pour un sport.
  • Base nautique Roland Bouchier à Champigny-sur-Marne : Cette base nautique est située à l’emplacement d’une ancienne baignade publique datant des années 30. De son ancienne fonction, la base nautique, rouverte en 1973, a conservé ses galeries, cabines et balcons formant un ensemble architectural unique. Elle propose aujourd’hui de nombreuses activités nautiques sur la Marne (aviron, canoë, kayak, …).
  • Société nautique du Perreux : Appelé « cercle nautique du Perreux » lors de sa création en 1903, la SNP a conservé la façade historique du garage à bateau.
  • Société d’Encouragement des Sports Nautiques à Nogent-sur-Marne : « L’Encou » s’installe sur l’Île des Loups en 1879. Elle y est toujours, dans des locaux reconstruits à l’identique dans les années 1980 après un incendie. C’est l’un des plus anciens et des plus prestigieux clubs d’aviron français.

Autres sites sportifs notables :

  • Le gymnase Léopold Bellan à Bry-sur-Marne : Ce gymnase fut construit en 1913 sous l’impulsion de Léopold Bellan, un industriel et homme politique. Les murs du gymnase présentent un décor patriotique peint rappelant la résistance opposée à l’ennemi prussien durant la guerre de 1870. Le gymnase et le monument en mémoire des élèves sportifs de préparation militaire morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale sont inscrits aux monuments historiques depuis 2008.
  • Le groupe scolaire Karl-Marx : Le groupe scolaire Karl-Marx a été construit de 1931 à 1933 par André Lurçat, sur demande du maire Paul Vaillant-Couturier. Le bâtiment est un symbole de l’architecture moderne avec l’intégration d’un stade, d’un gymnase et la conception d’un mobilier intégré.

Autres exemples d'installations sportives :

  • Gymnase démontable construit en 1888 à Bry-sur-Marne
  • Centre nautique de Créteil, considéré comme « le plus grand centre nautique de France » à l’époque de son ouverture en 1971
  • Association sportive fondée en 1876 au Perreux
  • Gymnase construit en 1953 et piscine construite en 1962 à Villejuif
  • Stade créé à l’origine dans l’objectif d’entrainer des athlètes en prévision des JO de 1924 à Ivry-sur-Seine

L'équitation en Val-de-Marne :

L’équitation a également joué un rôle important dans le Val-de-Marne mais peu de vestiges sont encore visibles aujourd’hui. L’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) possède encore un manège couvert de 1872, encadré de deux écuries présentant encore leurs stalles d’origine.

Le Bois de Vincennes : un lieu privilégié pour le sport et les loisirs :

  • L’INSEP : L’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) est un établissement public et un acteur incontournable du monde sportif depuis 1975.
  • La Cipale - stade vélodrome Jacques Anquetil : Ce vélodrome de légende a été construit en 1896 sous le nom de « Vélodrome municipal de Vincennes » en prévision des Jeux Olympiques de 1900 à Paris.
  • L’Hippodrome de Paris - Vincennes : Construit en 1863, l’hippodrome était à l’origine un lieu de courses d’obstacles.
  • Jeu de boule nogentais : L’association sportive fondée en 1889 s’installe dans le bois de Vincennes et fait construire en 1892 un kiosque pour son matériel.

Léopold Bellan et son héritage à Bry-sur-Marne

A l'occasion du centenaire de l'armistice, les villes de Bry-sur-Marne et du Perreux rendent hommage aux grandes figures locales qui ont joué un rôle durant la Grande guerre. C'est Léopold Bellan qui inaugure cette série pour la mémoire.

Son gymnase éponyme est l'unique vestige immobilier qui lui subsiste à Bry. Le philanthrope qui a fait fortune dans l'industrie textile fonde la Société d'enseignement moderne (SEM). Une entreprise d'éducation populaire patriote qui prodiguait des cours du soir gratuits emprunts de morale et de culture républicaine.

En 1913, Léopold Bellan achète 5 ha de terres à Bry pour y construire le pendant sportif. Le stade Léopold-Bellan voit le jour au 67, avenue de Rigny. Une piste de course, des terrains de tennis, et même un stand de tir. De quoi, comme le stipule le fronton solennel, inculquer une « préparation militaire » aux petits français.

La guerre, qui ne deviendra grande que plus tard, est déclarée en août 1914. Le stade est réquisitionné et se transforme en hôpital militaire. Confié au comité de Nogent-Le-Perreux-Bry de la société de secours aux blessés militaires, il accueillera près de 5 000 soldats jusqu'en 1919. Certains d'entre-eux sont ainsi enterrés au cimetière de Bry.

Après la guerre, et la perte de son fils au front, Bellan se tourne vers les orphelins de guerre. Et fonde un orphelinat de filles dans la propriété Daguerre cédée par le maire de Bry de l'époque Adrien Mentienne. Un second établissement sera construit à proximité.

Aujourd'hui, la fondation Léopold-Bellan compte 66 établissements médico-éducatifs dans toute la France dont une maison de l'enfance, un IME et un Esat à Bry-sur-Marne.

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