L'histoire du tir à Salon-de-Provence est riche et diversifiée, allant des compétitions classiques aux disciplines plus récentes comme le Précision Rifle. Parallèlement, le e-sport gagne en popularité, porté par des associations locales dynamiques.
Le Club de tir salonais (CTS), présidé par Claude Cunin, est un lieu de passion et de performance. Arnaud Fayolle, un de ses licenciés, a décroché une médaille de bronze par équipes aux championnats du monde de tir en Italie. "Une grande fierté", avoue le licencié salonais. "Surtout que l'on est sur une discipline, le Précision Rifle, qui n'existe que depuis 2 ans en France. On est parti de 0 face à des pays comme les Etats-Unis, où les tireurs sont pros et sponsorisés depuis 15 ans".
Arnaud Fayolle n'avait pourtant pas réussi son tournoi mondial en individuel, terminant 53e au classement Open. "J'avais mal apprécié le vent et complètement manqué ma 1re journée".
Par équipe, les Bleus ont fait preuve d'esprit de corps pour aller décrocher le podium en Open (calibre 22 long rifle). Un vrai coup de boost pour la discipline du Précision Rifle qui est très rare en France. Seulement 140 personnes la pratiquent depuis son introduction il y a 2 ans. Il s'agit de tirer avec une carabine sur des cibles de petite taille, de manière chronométrée, en utilisant des agrès très divers : barricades, chevalets, rochers, branches, etc.
Cette passion vient de loin pour ce mécanicien hélicoptères dans la gendarmerie. En effet, Arnaud s'est initié dans le giron familial au tir dès l'âge de 6 ans. "Je faisais de la carabine à plomb dans le jardin familial". Comme beaucoup d'enfants et d'ados, il s'essaiera à différents sports avant de revenir au tir dès l'âge de 17 ans. "Grâce à un ami, j'ai repris et j'ai découvert le Club de tir de Salon". Il ne l'a plus quitté depuis, c'est dire si il s'y sent bien.
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"C'est un club qui est ouvert sur toutes les disciplines, ce qui est rare dans le milieu. Ici, on a un club qui a un fort passé compétitif à la fois dans les compétitions classiques que dans le reste. Et toujours dans une ambiance familiale et d'entraide". Effectivement, en quelques semaines, le CTS du président Claude Cunin a vu deux de ses licenciés obtenir des médailles internationales : Christophe Batista aux championnats d'Europe des armes anciennes et donc Arnaud Fayolle aux championnats du monde de Précision Rifle.
Ce dernier n'a de cesse d'apprécier les vertus d'un sport qui ne tolère pas la suffisance. Rendez-vous aux États-Unis en 2024 "Dans le tir, et notamment dans le Précision Rifle, il faut être humble. Car on tire dehors, à des plus ou moins longues distances. Il faut savoir tenir compte des conditions météo, car le vent et la pression atmosphérique vont influer sur les trajectoires de balle. C'est un sport où il faut aussi être très patient". Sans oublier l'acquisition d'une technique sûre et la maîtrise de réglages, notamment sur les lunettes de visée.
Un vrai sport complet, usant, énergivore et qui met la résistance au stress à rude épreuve. "Moi, c'est ça qui me plaît : l'enjeu, la pression d'une compétition". Surtout dans la peau d'un outsider.
L'an prochain, Arnaud Fayolle a de fortes chances d'être qualifié pour un défi majuscule : permettre à l'équipe de France de se rapprocher de la référence américaine sur ses propres terres lors des championnats du monde. Un rendez-vous 2024 qui se prépare dès maintenant. "Nous avons une petite fédération, sans grands moyens. Pour participer à des championnats internationaux, on doit prendre en charge sur nos deniers personnels les déplacements et le logement".
Il va donc s'employer à faire des économies tout en affinant sa précision à raison d'un entraînement par semaine sur le calibre 22 LR et d'une à deux séances par mois sur le gros calibre, car les munitions subissent aussi le coût de l'inflation.
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« Du jamais vécu » au CTS qui accueillait pour la première fois de son histoire durant tout ce weekend les sélections départementales de Tir sportif (Disciplines pistolet sport et pistolet standard). Certes, la fermeture du Stand de la Ligue à Marseille a nécessité une répartition de l’ensemble des compétitions sur trois sites, à savoir : Le CTPN, TARASCON et SALON-DE-PROVENCE. De ce fait, une bonne centaine de compétiteurs sont venus apprécier l’acceuil proposées par le CTS sans pour autant négliger l’aspect « compétition » mené par l’équipe d’arbitres décentralisée de la capitale du département pour rejoindre Roquerousse où les saveurs des collines avoisinantes les ont un peu changé du « brouhaha » de Marseille.
Il faut savoir qu’un prochain RDV aura lieu également dans 1 mois pour accueillir cette fois-ci les sélections Régionales « Ligue » où les quotas pour accéder au championnat de France seront à défendre.
Quand on évoque les compétitions de jeux vidéos, on s’imagine au Japon, dans d’immenses salles remplies de consoles dernier cri, des joueurs avec un casque vissé sur la tête, et pourtant le e-sport se démocratise un peu partout, à une vitesse fulgurante. Son histoire démarre vers la fin des années 1990, début 2000. Quelques pays, comme les Etats-Unis et surtout la Corée du Sud, ont fait figure de pionniers.
Pour redorer son image et en faire une discipline à part entière, des passionnés ont créé une association : l’Arena Game, à Salon. Leur but ? Promouvoir le jeu vidéo autour de plusieurs axes. «Notre association est toute récente et même si nous n’avons pas encore de locaux, nous suivons déjà des joueurs via la plateforme Discord», indique Sulayman Belarbi, un des membres fondateurs.
Réunis autour d’une même passion pour la culture geek, les trois membres du bureau veulent créer des équipes de e-sport, organiser des tournois et les accompagner dans leur utilisation du jeu vidéo. «Cela fait quelques temps que le e-sport émerge de plus en plus. On constate vraiment une flambée au niveau des équipes. Certains joueurs en ont même fait leur métier. Le e-sport est maintenant reconnu comme sport électronique», souligne Sulayman.
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Mais Arena Game ne se consacre pas uniquement à l’axe e-sport, il s’attelle aussi à faire de ce sport électronique une discipline accessible à tous, notamment aux personnes à mobilité réduite. «On se concentre beaucoup sur notre intervention auprès des personnes en situation de handicap. On souhaite montrer les bienfaits du jeu vidéo et les promouvoir auprès de ces publics», expose-t-il.
Et puis, l’association met aussi un point d’honneur à sensibiliser sur l’utilisation des jeux vidéos, qui peut parfois dévier jusqu’à l’addiction. «Il faut faire attention, le jeu vidéo peut vite devenir addictif. Notre travail consiste donc à accompagner nos joueurs dans les meilleures conditions, à leur proposer des jeux adaptés mais aussi à accompagner les parents, souvent inquiets, pour leur démontrer qu’on peut en faire une bonne utilisation», ajoute le passionné.
L’Arena Game, aujourd’hui constitué de 12 bénévoles actifs, surfe sur la tendance du gaming et ses évolutions. Aujourd’hui, les possibilités de jeux sont multiples et la compétition n’est plus réservée aux jeux de guerre ou de plateforme. «Ce qui est intéressant maintenant, c’est le cross-play, ce qui permet de jouer en multi-plateformes, sur la Playstation 4 ou 5, la Xbox et l’ordinateur, sur une même compétition. Et puis le jeu vidéo se démocratise, chacun peut trouver sa place selon ses préférences, de Fortnite à League of Legend en passant par Call of Duty, il y en a maintenant pour tous les goûts», tient à préciser Sulayman.
En premier lieu, l’association aimerait avoir ses propres locaux pour organiser entraînements et tournois et ainsi «déployer nos différentes activités». Et puis les membres souhaiteraient aussi organiser ses événements comme le fameux «Paris Games Week», à échelle locale.
En attendant, Arena Game, suit ses joueurs et organise ses propres tournois dans lesquels les équipent peuvent gagner différents lots. «On veut faire connaître le e-sport au plus grand nombre et montrer qu’il est une discipline accessible aux bienfaits multiples», conclut-il.
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