Le monde des symboles est vaste et complexe, et les tatouages ne font pas exception. Un motif particulier, le tatouage de balle de fusil, peut sembler simple à première vue, mais il recèle une profondeur de signification qui mérite d'être explorée.
La signification derrière les anges avec des dessins de tatouage AK47 est souvent négligée, et bien que ce soit une combinaison populaire et excentrique, son symbolisme profond n’est pas simplement à fleur de peau. Les significations des tatouages d’anges avec AK47 diffèrent selon le type d’ange.
Bien que la signification d’un ange et d’un tatouage AK47 puisse sembler très claire, son symbolisme puissant est bien plus profond que cela. La mythologie et le symbolisme des anges sont profondément ancrés dans la spiritualité. Les anges agissent comme des messagers entre le ciel et la terre dans diverses religions depuis des siècles, et bien avant d’être représentés dans des tatouages, ils ont été représentés sous diverses formes dans de grandes œuvres d’art.
Cependant, la signification du motif de tatouage complet dépend fortement du type d’ange que vous choisissez. Les tatouages d’anges dévots en train de prier, représentés avec des mains jointes, représentent un besoin puissant de construire une relation avec Dieu.
Les chérubins, les cupidons ou les bébés anges sont souvent représentés comme des petits anges potelés et nus avec des ailes qui, dans les temps bibliques, agissaient comme des messagers et des gardiens du ciel. Il existe sept archanges ou anges principaux qui ont tous leurs propres fonctions, mais le plus puissant est Michel, qui est un puissant symbole religieux en tant que gardien ou protecteur au niveau spirituel.
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En revanche, les anges déchus comme Lucifer, ou Satan, sont normalement représentés comme des anges aux ailes blessées, le dépassement de l’adversité et une croissance spirituelle phénoménale. Les anges destructeurs ou de la mort étaient à l’origine connus sous le nom de « satans » et dirigés par Satan pour punir, tourmenter et détruire les anges déchus et les humains malfaisants afin de protéger les fidèles.
Pour comprendre la portée symbolique d'un tatouage, il est utile de se tourner vers des civilisations anciennes, riches en iconographie et en significations cachées. L'Égypte ancienne, avec ses dieux, ses amulettes et ses rituels, offre un terrain fertile pour l'interprétation symbolique.
En tant que dieu de l’embaumement et des morts, de l’au-delà et des âmes perdues, Anubis est l’un des dieux les plus éminents et mystiques de l’Égypte ancienne. Anubis était l’une des divinités qui pouvait aussi agir contre les humains. L’un de ses rôles principaux était « Le Gardien de la Balance ». Les scènes de la pesée de la cérémonie du cœur du Livre des Morts présentent Anubis - qui mesurait si la personne était assez digne pour vivre une vie éternelle.
Un cartouche égyptien est une ancienne plaque d’identité avec des hiéroglyphes égyptiens, en forme d’ovale avec une barre horizontale à la base de l’ovale et un nom de roi écrit à l’intérieur de l’ovale. Traditionnellement, le cartouche était écrit sur les tombes et les cercueils pour indiquer qui était à l’intérieur. Les anciens Égyptiens croyaient que chaque personne avait deux âmes, le Ba et le Ka, qui devaient retrouver leur chemin vers le corps après la mort afin de passer à l’au-delà.
Durant l’Egypte antique, les Scarabées Égyptiens étaient des amulettes et des sceaux à empreintes populaires. Dans la religion égyptienne ancienne, le dieu Soleil Râ est vu se rouler dans le ciel chaque jour, transformant les corps et les âmes. Les scarabées roulent les excréments en boule comme nourriture et comme chambre à couvain dans laquelle ils pondent les oeufs ; ainsi, les larves éclosent à l’intérieur et sont immédiatement entourées de nourriture. Les amulettes sous forme de scarabées étaient devenues extrêmement populaires dans l’Egypte ancienne au début de l’Empire du Milieu (vers 2000 avant notre ère) et sont restées populaires pendant le reste de la période pharaonique et au-delà.
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Pourquoi les pharaons mettent-ils un cobra dressé stylisé sur leurs couronnes ? Dans l’art égyptien, le cobra représentait souvent la déesse Wadjet. Wadjet était une divinité protectrice et fille du dieu du soleil, Re. Son travail consistait essentiellement à protéger l’Égypte et le cosmos du chaos, le mal ultime de la mythologie égyptienne. L'un des symboles omniprésents de l’Egypte unifiée est l’Oeil de Rê avec un vautour (symbole protecteur de la Haute Egypte) et l’uraeus (symbole de Wadjet et donc de Basse Egypte). Le masque de Toutankhamon a un cobra et un vautour, symbolisant son autorité sur les deux moitiés de l’Égypte.
Porté par les vivants et les morts. Le talisman égyptien et les amulettes sont l’une des plus anciennes formes de magie et ont été portés ou portés par les riches et les pauvres Égyptiens anciens. Chacun des talismans et amulettes de l’Égypte ancienne avait une signification et une signification symbolique spécifiques. La puissance des amulettes et des talismans était reconnue dans les cérémonies et rituels religieux, en particulier ceux relatifs aux rites funéraires et mortuaires. Par exemple, la momie du roi Toutânkhamon avait plusieurs de ces amulettes, y compris des pectoraux de faucon et de scarabée ornés de lapis-lazuli, turquoise, cornaline et autres matériaux.
À la lumière de ces symboles anciens, comment pouvons-nous interpréter le tatouage de balle de fusil ? Plusieurs pistes peuvent être explorées:
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les tatouages patriotes se multiplient. En Ukraine, où le tatouage est un véritable art, une tradition, depuis le début de la guerre certains motifs et dessins ont plus la côte : les tatouages à la gloire du pays et de ses soldats. Parfois des tatouages anti-russes.
Depuis le début du conflit, les salons de tatouages d'Ukraine croulent sous les demandes de tatouages militaires. Un moyen pour les Ukrainiens et les Ukrainiennes de soutenir leur pays.
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Sacha, se promène dans les rues d’Odessa avec le bras et le mollet droit enroulés dans du film plastique. Il faut protéger les deux tatouages que cet étudiant de 18 ans vient de s’offrir il y a quelques minutes à peine, sur l’avant-bras, c’est un fusil d’assaut. "Je me suis fait tatouer cet AK-47 pour me souvenir de mon oncle qui est mort sur le front", raconte-t-il. Au mollet il a choisi "un éclair, la foudre, cela reflète notre état d'esprit, cela veut dire que nous sommes des Ukrainiens forts et qu'on va continuer de se battre pour notre pays et le protéger".
"Comme Sacha, de nombreux Ukrainiens et Ukrainiennes ont succombé à la mode du tatouage guerrier et parfois anti-russes. Dans le salon d’Igor, la demande a été forte, surtout au début de la guerre. Nos tatoueurs en discutent. On leur demande s'ils sont bien conscients de ce qu'ils demandent... mais bon le client est roi", dit Igor. Et si lui lui ne porte aucun tatouage patriotique sur son corps, il soutient à sa manière son pays et son armée : dans son salon, chaque client peut reverser une partie du prix du tatouage pour financer l’achat de véhicules militaires.
Tu es fan de la culture amérindienne ou bien, tu as envie de te faire un tatouage amérindien ? Les tatouages indiens symbolisent une certaine forme de force ou de pouvoir surnaturel. Se tatouer un animal sur la peau signifie que tu veux posséder ses qualités.
Les premiers tatouages indiens étaient créés en grattant ou en piquant la peau avec des os, des branches ou des aiguilles aiguisés (au lieu de l’encre, qui n’était pas encore inventée), puis en frottant de la suie ou des minéraux broyés dans la plaie.
Les raisons pour lesquelles les Amérindiens se faisaient tatouer étaient diverses. Aujourd’hui, de nombreuses personnes choisissent de s’identifier à leurs tribus grace aux tatouages amérindiens. C’est aussi vrai pour ceux qui ont un héritage amérindien que pour ceux qui admirent simplement leurs coutumes. Il est important de connaître la signification exacte d’un tatouage indien et de choisir le bon tatoueur. De nombreuses personnes ont choisi par erreur les mauvais symboles et se sont fait tatouer par les mauvaises tribus.
Signe de beauté et de douceur, la femme amérindienne, peut aussi porter une coiffe indienne comme les homme. Pour les Indiens d’Amérique, le oiseau noir est un symbole de générosité, courage et amitié. Un tatouage Lakota, peut signifier un tatouage d’une tete des plus grands chefs indiens de tous les temps, Nuage Rouge (Red Cloud), Cheval Fou (Crazy Horse), Taureau Assis (Sittting Bull ). En plus de ça ce sont eux qui ont laissé le plus de témoignages sur leur histoire, leur langue, leur culture et leur religion.
L’hibou chez les Amérindiens est un symbole qui combine la sagesse et la mort. Il permet aussi de lier le monde spirituel et visible. connu comme étant de beaux tatouages ça va vous aider aussi à développer vos capacités intuitives. Le tipi est le symbole le plus représentatif des Premières nations américaines. Tant de cérémonies, de conseils, de rencontres historiques se sont tenues dans le tipi qu’il s’est imprégné de cette atmosphère légendaire de l’Ouest.
L’art du tatouage dit « chicano » est né dans les années 40 et 50 dans les prisons californiennes pour célébrer la « fierté latino ». Il s’inspire des arts de rue, de l’iconographie religieuse catholique, des graffitis ou bien de l’histoire précolombienne. La loyauté à la communauté, la famille, les femmes et Dieu comptent parmi les thèmes principaux du tatouage chicano. Les clowns, ainsi que les pin-up maquillées en clown traduisent l’idée de toujours garder le sourire, même lorsque l’on pleure à l’intérieur.
Autrefois signe de rébellion, les prisonniers russes n’hésitent plus, aujourd’hui, à montrer et à revendiquer leurs tatouages, avec pour chacun d’eux une signification bien particulière. Intéressons-nous aux détenus russes. Montrant parfois des signes de résistance face au système, les prisonniers russes ont tatoué, sur le corps, des symboles très particuliers. Des étoiles aux colombes, plongez avec nous dans un monde sombre et parfois incompris. Ces tatouages représentent leurs « crimes » et leur appartenance à une organisation mafieuse.
Elles sont tatouées sur le corps des détenus qualifiés de « voleurs hauts gradés » ou « criminels ». Au-dessus de la clavicule, il signifie « Je t’ai à l’œil », un message adressé aux autres détenus. L’horizon est bien évidemment synonyme de liberté, mais peut également peut également, et surtout dans le cas présent, démontrer une envie de s’évader, voir même être intéressé par la mise en place d’un plan d’évasion. Elles sont généralement utilisées pour montrer la défiance du prévenu vis-à-vis du pouvoir communiste. Elles sont exclusivement tatouées sur les criminels les plus puissants et les plus respectés. Si elles sont accompagnées de têtes de mort, elles font référence au « SS Totenkopf ».
Le serpent autour du cou représente l’addiction à la drogue. Repris dans la plupart des jeux vidéos, films et séries, il symbolise tout simplement la mort, et plus précisément que le porteur purge une peine à perpétuité si les crânes sont accompagnés d’une « croix d’os ». Cette peine à perpétuité peut également être symbolisée par des crânes enchaînés à un cercueil. Symbole de douceur et bien-être, le chat peut parfois être interprété de différentes manières. Autrefois accompagné d’un nœud papillon, il désignait « une balance », appelé également « Traître ».
Les croix gammées ne sont pas forcément un signe d’appartenance aux idées nazis, mais souvent un signe de rébellion face à l’ordre établi. La dague en elle-même signifie que le condamné a déjà tué en prison et, moyennant finance, il serait prêt à poursuivre son œuvre. Pour le détenu, il symbolise l’envie de s’évader, de retrouver une liberté perdue. Le détenu qui porte une femme-serpent indique que ce dernier est un expert en perversion. Tatouage recouvrant la quasi-totalité du ventre / dos.
La colombe, symbole de pureté et d’amour, est ici synonyme de délivrance. Présents dans de nombreux films, les Cow-Boys représentent le mal car munis d’une arme à feu. Eh Oui, il en existe ! Les tatouages de prisonniers russes représentent bien plus qu’un simple dessin. Le corps du détenu devient, à la façon d’un livre ouvert, une histoire qui retrace sa vie et ses pêchés.
Depuis une dizaine d’années, avec l’utilisation massive des smartphones, des dizaines de policiers ont été photographiés arborant des symboles retrouvés chez les militants d’extrême droite. Le 6 juin 2023 à Lille, deux policiers ont été identifiés arborant un tatouage issu de la culture nordique, le Valknut. Après l’indignation sur les réseaux sociaux, l’avocate Sarah Kerrich a saisi l’IGPN concernant deux des policiers qui portaient le Valknut lors de la manifestation contre la réforme des retraites.
Le lendemain, Laurent Lehembre, responsable du syndicat de policiers Alliance Nord, vient à la défense des policiers et affirme que ses “collègues seront entendus et que l’enquête déterminera s’il s’agit d’un symbole fasciste ou Viking”. Qui de mieux que Lehembre pour rendre encore plus confuse cette affaire, car le Valknut est indéniablement un symbole d’origine nordique et viking, mais il est également détourné par des mouvements d’extrême droite depuis le XXe siècle, y compris les nazis.
Toujours à Lille, le 30 juin, un autre policier est photographié portant le Valknut, et si les exceptions commencent à faire règle, un quatrième policier sera photographié à Lyon exhibant ce même tatouage. Si le Valknut a suscité l’attention du grand public, ce n’est pas la première fois que des symboles d’origine nordique ou celtique sont arborés parmi les forces de l’ordre. Loin des coïncidences, on parle d’une série de symboles et de personnages qui renforcent le « mythe guerrier » et qui révèlent un lien sémiotique avec l’extrême droite. Pour les historiens et les archéologues d’aujourd’hui, l’idée d’une culture celtique ou d’une « civilisation celtique » est considérée comme une aberration historique et scientifique.
Le même s’applique aux peuples nordiques, donc les Vikings, qui étaient décrits par les historiens comme des guerriers sanglants ou des pirates. On parle plutôt d’une série de peuples qui ont partagé certaines similitudes culturelles et linguistiques, mais en aucun cas on ne peut parler d’un peuple unique soit celtique ou viking, et encore moins d’une race. Il est important de rappeler qu’à partir du IVe siècle, avec l’ascension du christianisme, une grande partie des monuments mégalithiques a été vandalisée et détruite.
Les peuples dits celtiques de Grande-Bretagne, y compris les Gallois, ont été christianisés, entraînant la perte d’une grande partie de leur culture « païenne ». Les peuples nordiques, donc les Vikings, ont été les derniers à être christianisés, exploit qui est à l’origine du mythe guerrier viking.
À partir du XVIII siècle l’Europe est marquée par des guerres et des mutations géopolitiques constantes, il était nécessaire d’unir le peuple germanique face à l’ennemi. Ainsi, les « barbares vikings« , les nordiques d’autrefois, sont devenus les ancêtres sacrés du peuple germanique.
Intrinsèquement raciste et antisémite, le mouvement Volkisch s’est approprié ces théories païennes et les a vulgarisées. Cette appropriation lui a permis de gagner en influence pendant la République de Weimar (1918/1933), une période marquée par la dépression économique en Allemagne, qui a finalement ouvert la voie au nazisme avec sa promesse d’une nouvelle Allemagne. Le mouvement Volkisch a donné naissance à la Société Thulé en 1918 à Munich. Cette organisation a élaboré la théorie du mysticisme aryen et a nourri le rêve d’une hégémonie blanche.
En France, le Parti Nationaliste Breton avait déjà détourné le Triskel dans les années 30, mais c’est après la Seconde Guerre mondiale que le mythe d’une “culture européenne supérieure” et la sémiotique qui l’accompagne va réellement se développer. La Nouvelle Droite, notamment le GRECE, mouvement qui reprendra une partie de la symbolique nazie ainsi que leurs théories. Aujourd’hui, ces symboles sont toujours utilisés par plusieurs mouvements fascistes et néonazis en France. La croix celtique reste leur emblème suprémaciste blanc préféré.
Depuis 2014, plusieurs policiers ont été photographiés avec des tatouages, des patchs ou des écussons faisant référence à divers personnages violents, donnant ainsi l’impression que le fait d’être policier équivaut à être un guerrier, un paladin ou un super héros. Des symboles tels que des têtes de mort, des patchs Punisher, des écussons représentant les Templiers ou le dieu Thor, pour finir avec une panoplie de tatouages aux nœuds celtiques et des runes, étaient identifiés chez des policiers.
Interviewé par Frustration, Cédric Mas, historien militaire et président de l’Institut Action Résilience, nous explique que la mentalité « guerrière » au sein de la police ne vient pas de nulle part. Il s’agit d’une “tendance qui existe depuis longtemps dans les forces militaires. Un phénomène que les institutions militaires étasuniennes et anglaises essaient de se débarrasser”.
Selon Cédric Mas, la police est en partie “gérée par des anciens militaires, ce qui amène une tendance de militarisation chez l’institution”. Cette militarisation et mentalité guerrière se traduit dans le terrain par une augmentation de l’utilisation des armes à feu, l’usage d’équipements militaires et des tactiques de combat, ce qui a des conséquences dévastatrices sur les communautés et les individus.
Sur ce point, Cédric Mas, insiste : l’armée fait la guerre. Dans la guerre, l’armée a un ennemi désigné. Le policier ne fait jamais la guerre, sauf dans le cadre d’une police coloniale, face aux indigènes, ce qui en fait d’elle un élément étranger. Le mythe guerrier au sein de la police perpétue une mentalité de confrontation et de violence.
Sur les écussons de la Compagnie d’Intervention Départementale de Montpellier, de la Police Municipale de Bollène, de la GSP dans l’Essonne et dans le bureau du commissaire Vincent Lafon, on peut observer la présence du dieu Thor. Plus concrètement, le dieu Thor était le symbole de la 38e division SS Nibelungen. Si les références nazies ne sont pas suffisantes, le dieu Thor a également été récupéré par l’extrême droite après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, y compris par les néonazis et les suprémacistes blancs.
Selon l’historien militaire Cédric Mas, le “guerrier est censé pouvoir se battre tout seul, parfois sans armes, comme dans les films d’hollywood ou au Moyen Âge”. Bien que ce glissement violent au sein des forces de police soit connu et étudié aux États-Unis depuis une dizaine d’années, le débat à ce sujet est pratiquement inexistant en France.
L’armée fait la guerre. Dans la guerre, l’armée a un ennemi désigné. Le policier ne fait jamais la guerre, sauf dans le cadre d’une police coloniale, face aux indigènes, ce qui en fait d’elle un élément étranger. De plus, le mythe guerrier véhicule une posture machiste et sexiste, qui influence la culture interne de la police, en valorisant la force physique et l’agressivité.
Pour la hiérarchie de police, il semble acceptable que les compagnies de police portent des écussons qui comportent des symboles religieux, tels que des Saints, des Templiers ou des églises, cela fait partie de la culture judéo-chrétienne. Sur ce sujet, contactée par Frustration, l’avocate de la Ligue des droits de l’Homme, Sophie Mazas, explique qu’il existe “effectivement des dérogations pour les blasons de mariée, qui tolèrent des exemptions aux devoirs de neutralité afin de pouvoir intégrer le patrimoine historique et la réalité régionale”.
Par contre, pour ce qui concerne la police, Sophie Mazas explique qu’il y a une “obligation de neutralité religieuse, mais aussi politique”. Bien que la police municipale puisse utiliser les armoiries de la ville, l’utilisation de symboles religieux par la police nationale n’est pas réglementée, donc elle est interdite. Selon Sophie Mazas, « étant donné que les forces de l’ordre représentent la puissance de la répression, qui est uniquement entre les mains de l’État, l’obligation de neutralité est renforcée ».
La récurrence de ces symboles utilisés par des néonazis et suprémacistes blancs, comme le Vegvisir, le Valknut, ou des runes et nœuds celtiques au sein de la police révèle à quelle point les policiers se sentent « à l’abri ». L’utilisation par des forces de police de symboles religieux ou mythologiques directement ou indirectement liés aux idéologies et mouvements d’extrême droite sont perçues comme une partialité inappropriée par la majorité des citoyens, une évidence de radicalisation pour les personnes mieux informées et une dérive dangereuse, voire fascisante, pour les experts qui travaillent sur la police.
En conclusion, les tatouages sont bien plus que de simples décorations corporelles. Ils sont un moyen d'exprimer son identité, ses croyances, ses expériences et son appartenance à une culture ou à un groupe. Qu'ils soient inspirés de l'Égypte ancienne, des traditions amérindiennes, du monde carcéral russe ou des controverses contemporaines, les tatouages sont un langage universel qui mérite d'être décrypté avec attention et respect.
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