Le tir sportif est un sport qui allie exercice physique et concentration. Après le tennis et le golf, il est le troisième sport individuel pratiqué dans le monde. De par sa diversité et grâce à ses nombreuses disciplines, il peut se pratiquer à tout âge, notamment dans des clubs sportifs, regroupés dans les fédérations comme la Fédération française de tir. Dans toutes les disciplines du tir sportif, il s’agit de propulser à l’aide d’une arme, à air comprimé ou à feu, un projectile pour atteindre une cible située entre 10 mètres et 300 mètres.
Un stand de tir est un lieu où l'on s'exerce au tir avec des armes à feu. Ouvrir un stand de tir, c’est répondre à une demande croissante pour la pratique encadrée du tir sportif, à la fois ludique, technique et réglementée. Il existe deux types de pratiques à l’arbalète, le match et le field. L’arbalète Field quant à elle, se rapproche plus de la pratique du tir à l’arc avec l’utilisation de cordes et de flèches.
Tout stand de tir sportif destiné à accueillir des licenciés ou à proposer de la formation au tir doit être homologué par la FFTir (Fédération Française de Tir). Lorsqu’un stand de tir est accessible au public, il relève du statut d’Établissement Recevant du Public (ERP).
Nouvelles dispositions applicables depuis le 1er août 2018, par les clubs de tir et tireurs sportifs notamment, dans le cadre de la mise en œuvre du décret n° 2018-542 du 29 juin 2018 relatif au régime de la fabrication, du commerce, de l’acquisition et de la détention des armes.
Les clubs de tir peuvent être autorisés pour la pratique du tir sportif à acquérir et à détenir des armes, munitions et leurs éléments des 3°bis et 7° de la catégorie A1 et des 1°, 2°, 4°, 5°, 9° et 10° de la catégorie B dans la limite d’une arme pour quinze tireurs ou fraction de quinze tireurs et d’un maximum de quatre-vingt-dix armes (contre soixante auparavant) (article R. Le nombre d’armes maximum étant porté à quatre-vingt-dix pour certains clubs de tir, le nombre annuel des munitions correspondantes pouvant être acquises par ces mêmes clubs est adapté en proportion.
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Les armes de catégorie A et B ne peuvent pas être utilisées dans des stands de tir non affiliés à la fédération française de tir (en dehors de l’hypothèse des concours internationaux).
Les associations sportives agréées (clubs de tir) sont autorisées à acquérir et détenir des armes de poing à percussion annulaire à un coup, non comptabilisées dans le quota prévu à l’article R.
Les carcasses (éléments d’armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (éléments d’armes d’épaule), acquises depuis le 1er août 2018, sont désormais prises en compte dans les quotas mentionnés aux articles R.312-40 et R. 312-41). Celles acquises jusqu’au 31 juillet 2018 demeurent hors quota. Cette disposition a pour objectif d’éviter la constitution d’une arme supplémentaire, donc hors quota réglementairement fixé à douze.
Néanmoins, les autres éléments d’armes restent exclus du quota d’acquisition et de détention des armes, conformément au nouvel article R. 312-42.
Les séances d’initiation au tir sont désormais encadrées dans un but de renforcement de la sécurité publique (nouvel article R. 312-43-1). Seules les fédérations sportives et les associations sportives mentionnées aux articles R. 312-39-1 et R. 312-40 peuvent proposer et organiser des séances de tir d’initiation aux personnes qui ne sont pas licenciées d’un club de tir sportif agréé.
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Ces séances ne peuvent avoir lieu que dans les stands de tir de ces fédérations ou associations et sur invitation personnelle du président, ou établie sous sa responsabilité.
La participation d’une personne invitée à la séance de tir d’initiation doit être précédée d’une vérification, via la fédération sportive concernée, du fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes (FINIADA) afin de s’assurer que la personne invitée n’y est pas inscrite.
Si la personne invitée est inscrite, un signalement en est fait sans délais au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie territorialement compétent.
Les fédérations ou les associations proposant ces séances d’initiation au tir doivent tenir à jour la liste nominative des personnes invitées, ainsi que la date de la séance d’initiation à laquelle elles ont participé.
Depuis le 1er août 2018, certains aménagements sont prévus pour les seules associations sportives détenant au maximum cinq armes, quelle qu’en soit la catégorie. En effet, ces clubs de tir peuvent conserver les éléments de ces armes, à l’exclusion de la carcasse ou, le cas échéant, des parties inférieures des boîtes de culasse, en dehors de leurs installations, sous réserve que le lieu de conservation de ces éléments respecte les dispositions suivantes(article R.
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En revanche, les carcasses (pour les armes de poing) et les parties inférieures des boîtes de culasse (pour les armes d’épaule) doivent être conservées dans les installations de ces clubs de tir. Il s’agit donc d’un assouplissement, pour ces seules associations sportives, des règles antérieures, qui interdisaient toute forme de conservation d’armes ou d’éléments d’armes détenus par le club, en dehors de l’enceinte sportive.
Les systèmes d’alimentation sont supprimés de la définition des éléments d’arme (19° de l’article R. 311-1). Cependant, leur acquisition reste réglementée (articles R. 312-45 et R. Seuls les armuriers titulaires d’une autorisation de fabrication, de commerce et d’intermédiation (AFCI) pour la catégorie A1° peuvent vendre les systèmes d’alimentation à grande capacité.
Aussi, les détenteurs de fusils à pompe reclassés en catégorie B, s’ils sont également tireurs sportifs, doivent déposer une demande d’autorisation avant le 31 juillet 2019. Ces fusils à pompe détenus par des tireurs sportifs ne sont pas pris en compte dans les quotas prévus à l’article R. 312.40.
Ils peuvent également faire transformer leur fusil par un professionnel pour respecter les spécifications techniques des armes relevant de la catégorie C. Seuls les armuriers titulaires d’une autorisation de fabrication et de commerce d’armes de catégorie B peuvent vendre ou transformer les fusils à pompe surclassés.
Les fusils à pompe à canon rayé chambrés pour les calibres de chasse (8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 410) et actuellement utilisés pour la chasse (capacité inférieure à 5 coups, dont la longueur totale est supérieure à 80 cm, dont la longueur du canon est supérieure à 60 cm et dont la crosse est fixe) sont maintenus en catégorie C (C1°d), par dérogation au surclassement des autres fusils à pompe à canon rayé en catégorie B.
Les carabines de chasse à répétition manuelle à canon rayé, munies d’un dispositif de rechargement à pompe titrant des munitions à étui métallique et dont la longueur du canon est supérieur à 45 cm, restent classées en catégorie C (C1°b).
Les fusils de chasse à un coup par canon lisse sont désormais classés en catégorie C1°c.
Le décret supprime la catégorie D1° et conserve une catégorie D pour les seuls armes et matériels anciennement classés en catégorie D2°. La catégorie D concerne donc désormais exclusivement les armes libres d’acquisition et de détention.
Ainsi, les détenteurs d’un récépissé d’enregistrement (ancienne catégorie D1°) d’une arme acquise entre le 13 juin 2017 et le 31 juillet 2018 doivent en faire la déclaration conformément à l’article R. 312-56, au plus tard le 14 décembre 2019.
Les dispositifs d’atténuation du bruit de tir, plus communément appelés « silencieux » ou réducteurs de son, sont exclus de la catégorie des éléments d’armes. Toutefois, leur acquisition ne peut se faire que sur présentation du titre de détention de l’arme correspondante et d’un permis de chasser ou d’une licence de tir (article R. 312-45-2).
Les tireurs sportifs ayant acquis un réducteur de son, sur autorisation d’acquisition et de détention comme l’exigeait la réglementation jusqu’à présent, disposent d’un délai de 6 mois,soit jusqu’au 1er févier 2019, pour acquérir s’ils souhaitent le remplacer, un élément d’arme. À l’issue de ce délai, l’autorisation d’acquisition et de détention d’élément d’arme sera caduque.
Les ventes d’armes, éléments d’armes et munitions des catégories A, B, C, et g et h du D, de particulier à particulier, ne sont désormais plus possibles.
Dorénavant, lorsqu’une personne est mise en possession d’une arme ou d’un élément d’arme de catégorie C par découverte ou par voie successorale, elle doit faire constater cette mise en possession par un armurier ou un courtier et en faire la déclaration (article R.
Le tir sportif est un sport regroupant 11 disciplines ayant toutes en commun l’utilisation d’une arme pour tenter d’atteindre, avec le maximum de précision et de façon répétitive, une cible située à une distance très variable. Cela nécessite que le tireur dispose d’une excellente coordination psychomotrice, d’un sens de l’équilibre affirmé, tant physique qu’émotionnel, de la capacité à mobiliser certains groupes musculaires sans en activer d’autres et d'une bonne compréhension de l’effet du système respiratoire sur la performance.
Le tireur sportif doit être une personne parfaitement consciente que la sécurité est la règle fondamentale, qui s’impose à tous. Chaque tireur est responsable de la sécurité des autres pratiquants et réciproquement !
Que vous soyez néophyte ou tireur depuis quelques années, il peut être difficile de s'y retrouver dans le vocabulaire du tir. Voici quelques termes clés :
Terme | Définition |
---|---|
Ame | Désigne l'intérieur du canon. Elle peut être rayée (droite ou hélicoïdale) ou lisse. |
Amorce | Capsule amovible sertie au fond de l'étui d'une cartouche à percussion centrale contenant le mélange inflammable. |
Arme à répétition manuelle | Arme qui, après chaque coup tiré, est rechargée manuellement. |
Arme automatique | Toute arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui par une seule pression sur la queue de détente permet le tir de plusieurs munitions en rafale. |
Arme semi-automatique | Toute arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui par une seule pression sur la queue de détente ne permet pas de tirer plus d'un seul coup. |
Balle (ou ogive) | C'est le projectile. Il est généralement en plomb. Il peut être nu ou chemisé (recouvert d'une couche de laiton ou cuivre). Son poids est le plus souvent exprimé en grains (gr). |
Balistique | La science qui étudie le comportement d'un projectile depuis le canon jusqu'à la fin de sa course. |
Barillet | Magasin cylindrique que l'on trouve sur les revolvers. |
Bronzage | Oxydation artificielle et volontaire des surfaces métalliques sur une arme. |
Canon (ou tube) | Partie de l'arme qui guide le projectile. |
Cale main | Accessoire utilisé en tir à la carabine. |
Calibre | Désigne le plus grand diamètre des projectiles pour une arme à feu. |
Carabine | Arme d'épaule à canon rayée qui tire exclusivement des munitions métalliques. |
Cartouche | Ou munition. Désigne l'ensemble que compose l'amorce, l'étui, la poudre et l'ogive. |
Catégorie | La législation Européenne regroupe les armes par catégories. |
Chargeur | Boîtier contenant les cartouches. On parle aussi de système d'alimentation. |
Chien | Il est apparent sur les revolver, carabines à levier de sous-garde et certains pistolets semi-automatique. Lorsque le percuteur dessus, on appelle cela le chien. |
Cliquer | Déplacer la hausse ou le réticule sur une lunette de tir. |
Crosse | Partie de l'arme qui permet sa préhension. |
Culasse | La pièce assurant la fermeture et regroupant certaines fonctions clés d'une arme à feu. |
Détente (queue de) | Pièce sur laquelle l'index du tireur exerce une pression qui provoque par un mécanisme le décrochage de la gâchette. |
Embase | Pièce métallique en une ou deux parties qui est soit vissée soit soudée sur la carcasse d'une arme afin de recevoir un montage ou des colliers pour optique. |
Etui ou douille | Partie de la munition qui fait office de contenant. |
FMJ | Full Metal Jacket. Désigne une cartouche dont le projectile possède un noyau mou en plomb recouvert d'une chemise (en laiton ou nickel). |
Fusil | Arme d'épaule à canon lisse ou rayé qui tire les calibres suivants : 10, 12, 16, 18, 20, 24, 28, 32, 36, 12 mm et 14 mm. |
Guidon | C'est le deuxième élément de la visée après la hausse. |
Hausse | Premier des organes de visée, il est le plus proche de l'oeil. |
Lâcher | Action du doigt sur la queue de détente qui a pour but de provoquer le départ du coup. |
Lunette | Optique grossissante ou télescope, qui permet de voir ses impacts en cible. |
Monture | le terme exact pour désigner ce que les gens appellent communément la crosse. |
Rechargement | Recomposer une munition à partir des éléments de base : amorce, étui, poudre et projectile. |
Revolver | Arme de poing comportant un magasin cylindrique rotatif (barillet) tournant selon un axe parallèle au canon. |
Scatt | Système informatique d'analyse des différentes phases du tir. |
Wad-Cutter | Type de projectile entièrement en plomb qui découpe dans les cibles des impacts d'une netteté parfaite comme le ferait un emporte-pièce. |
Zone de lâcher | Partie de la cible dans laquelle le lâcher est acceptable. |
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