Le tir de combat est sans doute la meilleure façon de faire évoluer sa technique de tir, de maîtriser son arme en toute sécurité dans un état de stress. Le tireur connait obligatoirement un jour ou l'autre une lassitude en tirant régulièrement sur un pas de tir sur C50, il a envie d'un tir plus ludique, plus dynamique,... Ne serait-ce pouvoir tirer avec un chargeur plein, et rencontrer un incident de tir, devoir décharger et recharger rapidement en toute sécurité et reprendre son tir, acquérir rapidité d'acquisition et précision, pouvoir se déplacer, courir, tirer dans différentes positions, être en situation de stress tout en maîtrisant tous les paramètres d'un tir contrôlé.
Bienvenue dans le monde du tir de "combat ou dynamique", lorsque l'on y a goûté on ne peut plus s'en passer !
Lorsqu'on rentre dans le débat du tir de combat, il nous est souvent rétorqué : c'est une pratique réservée aux professionnels comme les militaires ou les forces de l'ordre. Ce mode de tir n'est pas approuvé par la FFTir pour être pratiqué dans leurs locaux ( nos stands ). En cas de pépin, l'usager n'est pas couvert par sa licence, un peu de la même façon que de tirer à côté ou en dehors du stand.
Pour être le plus clair possible, il serait bon de définir les différentes appellations. Pour moi le tir de combat n'est pas synonyme de tir dynamique.
Je suis d'accord avec toi pour la définition donnée au tir dynamique. Je pense que tu parles du TSV. Bien entendu, je ne conseillerai pas cette discipline à un nouvel arrivant. Le respect des règles de sécurité et de maniement d'armes sont fondamentaux.
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Par contre, à mon sens, le tir de combat, que j'ai pratiqué plusieurs dizaines d'années est une combinaison de tir dynamique ( ou quelques fois statique ) et de tir tactique qui vise à atteindre un certain but par l'intermédiaire d'une stratégie définie d'une façon fixe ou évolutive suivant une progression donnée. Il se pratique généralement au minimum à deux : progression en couverture à deux avec obstacles, en colonne à plusieurs avec arme longue et arme courte, neutralisation avec progressions divergentes, etc.., etc... En règle générale, il y a pas mal d'obstacles, l'attention est portée non seulement sur la réalisation de l'objectif mais aussi sur sa propre sécurité et celle de ses coéquipiers ainsi que le maniement de deux armes emportées.
Je vais éviter de rentrer dans un débat de fond sur le tir de "combat" que d'autres appellent "tir dynamique" pour ne pas heurter certains esprits fermés et très encrés sur le tir que nos anciens pratiquaient, sur cible statique. A mes yeux il y a sans doute beaucoup plus de risques sur des stands avec des novices, qui ne connaissent même pas le B.A.B.A de la sécurité et qui à la première cartouche qui ne part pas ne savent pas quoi faire et demandent à un moniteur d'intervenir, sans même avoir mis l'arme en sécurité.
Celui qui pratique le tir dynamique sait au combien la sécurité est drastique et que là moindre erreur te signe ton billet pour la porte de sortie définitive. Il n'y a qu'à demander les 4 règles de sécurité pour se rendre compte qu'ils seront nombreux à ne pas les connaître sur un stand.
Car le tir dynamique, c'est avant tout un enseignement et une répétition constante, qui privilégie toujours la sécurité et qui cadre un tir par une chronologie, des attitudes et les fondamentaux, savoir gérer des incidents de tir, tout en gérant son propre stress dans la situation de tir. Nous sommes bien loin du tir sur une cible statique.
Concernant la sécurité, faut il préciser que l'accès à cette pratique est filtrée, en tout cas c'est le cas dans mon club. D'autre part nous sommes encadrés par 2 moniteurs en permanence et je me sens beaucoup plus en sécurité dans cette pratique que seul avec d'autres tireurs lambda qui à 10mn'arrivent même pas à être dans le noir avec une C50, et j'en vois toutes les semaines, mais comment peuvent ils progresser sans un enseignant ?
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Si je fais une comparaison c'est un peu comme si un tireur était un automobiliste ayant eu son permis, ce n'est pas pour autant qu'il sait maîtriser sa voiture en toute circonstance, ne reprochons pas à certains de vouloir faire du circuit pour se perfectionner et maîtriser pleinement leur "voiture" en toute sécurité.
De plus en plus de tireurs souhaitent un tir plus "ludique et dynamique" et c'est tant mieux pour ce sport, car le tir "dynamique" c'est aussi du cardio et de la précision, et après une matinée tu as bien transpiré !
Sans être ou avoir été militaire ce « concept » de tir combat ou tir dynamique, et vous l’avez très bien abordé chacun de vous, devrait au moins sur les principes de bases, être instruit à chaque pratiquants, nouveau ou plus expérimentés, mais surtout être validé régulièrement afin que cela devienne un réflexe acquis. Puis enfin le drill à sec, régulier, à la maison aidera la mémoire musculaire...Mais ceci est un autre débat
Pour Buddy ATR : Oui MAIS il y a une progression à chaque chose. Tout a un début et le premier principe dut tir est de connaitre sur le bout des doigts les bases de la sécurité. C'est une première étape. Lorsque celui-ci est acquis et validé par une pratique régulière et constante, on passe au level 2 comme dirait les plus jeunes et à ce moment là on peut passer à un autre apprentissage.
D'abord être sûr de soi et de la configuration de son arme, à tout moment et savoir résoudre en toute sécurité les incidents de tir simples est une étape primordiale. C'est un peu comme dans la vie, d'abord on commence à marcher, à s'assurer et seulement après vient la course. Quand on tombe, c'est pas bien grave mais quand il y a un manque de sécurité dans la manipulation d'une arme, c'est totalement une autre question avec d'autres conséquences. Il est donc important que le level 1 soit bien maîtrisé et surtout acquis.
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Je parle pour moi et pour mon expérience personnelle dans le monde du tir et des armes, après plus d'une quarantaine d'années de tir, de fréquentation de différents clubs en France et à l'étranger ainsi que d'une pratique dans un cadre professionnel. Je ne veux contrarier personne car chacun est libre de faire ce qu'il veut MAIS il en portera aussi les conséquences qui, quelques fois, peuvent êtres très graves et très lourdes.
Bien d’accord avec vous, et ayant comme vous été formé au format NTTC, c’est dans ce cadre que j’ai formé mes 2 garçons et nous revalidons régulièrement ces acquis. C’est aussi pour cette raison que j’ecrivais que ceci devrait être appris par chaques pratiquants du tir si on veux avoir des tireurs sûrs et autonomes.
Je partage entièrement, on ne peut amener quelqu'un directement à cette discipline, sans au préalable avoir les fondamentaux, et ne serait ce qu'être précis dans ses tirs sur des cibles fixes, avant d'envisager des déplacements, des changements de position, etc... et cela en toute sécurité.
Par contre ce type de discipline fait faire un grand pas dans la maîtrise de son arme , la répétition et encore, pour devenir des automatismes, afin de pouvoir se focaliser sur l'objectif.
J’ai récemment effectué un stage NTTC de deux jours (Nouvelle Technique de Tir de Combat).
La NTTC (Nouvelle Technique de Tir de Combat) a pour origine les recherches d’un officier de l’US Army, Chuck Taylor, vétéran du Vietnam. Son expérience l’a mené à la réflexion suivante : l’instruction militaire classique, qui privilégie le tir à la cible et le tir de combat dans un environnement artificiel, engendre des réflexes souvent suivis de conséquences fatales au combat. Or les réflexes conditionnés jouent un rôle déterminant sous stress. Aussi la technique du drill devient un levier de progression idéal quand il s’agit d’appliquer sous stress des fondamentaux acquis à l’instruction et qui auront fait l’objet de mécanisations.
L’enjeu de cette nouvelle méthode est donc d’enseigner dès le début de la formation des manipulations exactes, simples et cohérentes qui permettront non seulement d’engager son arme en cas de besoin, mais également de vivre pendant des jours, voire des mois, en toute sécurité.
Au programme de cette session IBP/ICP :
Un grand changement de postures face aux fondamentaux FFTir.
Le holster et le dégainé modifient considérablement l’approche du tir.
Arme chambrée, arme prête à tirer dans le holster.
Les 5 attitudes : Elles apportent visuellement des postures de respect face à l’agresseur, et sont pensées pour offrir un maximum de défense et de sécurité
Il faut dès le premier jour désapprendre quelques bases inculquées par nos séances de tir en poste.
Le C.E.V.I.T.A.L. c’est vital est un moyen mnémotechnique de décomposer les 7 étapes d’engagement au tir
J’ai le sentiment d’être plus sûr et plus confiant de ma réaction en tir défense. Acquérir la mémoire musculaire des postures et des manœuvres sécurisées, les incidents de tir (tap rack), l’usage d’un holster, se déplacer, le tir d’esquive, utiliser les couverts et les masques, la riposte, l’analyse de la situation, le drill d’échec ou d’urgence, le rechargement tactique, traiter la menace par doublette, la rétention ou le renoncement au tir (…) sont autant mise en situations apportant une réelle structure à l’action, et surtout une prise de conscience essentielle à toute progression.
Il est maintenant évident pour moi, qu’il faut effectuer des séances d’entrainements et de recyclages de ces techniques NTTC régulièrement. C’est la répétition qui permettra de conserver les acquis de cette première formation IBP/ICP (Pistolet).
Le drill à sec, les munitions inertes, le système Mantis et la projection mentale devront permettre de maintenir un minimum d’automatisme entre chaque session d’entrainement (3 à 4 fois par an).
C’est une expérience ultra-enrichissante en terme d’immersion, prenant en compte la compréhension d’une situation et votre réaction. Je me demande encore pourquoi je n’ai pas fait ce stage plus tôt.
Je vous invite fortement à ne pas mélanger le droit, et le règlement FFTir. La lecture des deux articles ci-dessous vous permettra de vous faire une idée plus précise de la situation française.
Les stands et installations FFTir agréées ont la possibilité d’accueillir par convention les forces de l’ordres, et de proposer ses stands pour des entrainements de Police nationale, municipale et pour la Gendarmerie Nationale avec une instruction semblable au NTTC.
On peut donc considérer que l’homologation d’un stand est lié au type d’usage de l’installation, plus qu’aux prérogatives d’accès aux stands eux-mêmes.
Utilisation d’armes de catégorie B pour faire du NTTC ou du tir de défense ? Le ministère de l’intérieur répond.
L’ambiguïté FFTir au sujet du CNTS : La fédération refuse l’accueil de formation dans les stands agrées et homologués par la FFTir, mais s’autorise à utiliser le Centre National de Tir Sportif à des fins de formations similaires.
Pour ma part, je trouve cette situation ambiguë. Je comprends surtout qu’un stand sportif réponds à des usages encadrés par son homologation, et donc des caractéristiques techniques spécifiques avec des dispositifs et protections dépendant entre autre aux calibres et aux distances de tir (pièges à balles, rideaux anti-ricochets …).
Je comprends aussi qu’un stand sportif peut aussi répondre aux besoins d’entrainement des forces de l’ordre, et donc autres choses que du tir en poste.
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